Entre Fantasme Et Réalité Chapitre 2
Nous flottons dans un état dexcitation commun, il repose sur le bord de la chaise la tête rejetée en arrière, lensemble de ses muscles se sont relâchés. Il semble si vulnérable, je profite de ce court instant pour limprimer dans mes souvenirs. Nous navons pas encore prononcé un seul mot ni lun ni lautre. Je mattends à être dérangée dune minute à lautre par la sonnerie du téléphone, nest ce pas ainsi que cela se déroule dans les films ? Pourtant rien ne vient perturber le moment, Je suis toujours entre ses jambes, je ne cesse de passer ma langue sur le bord de mes lèvres essayant de me convaincre que ce qui vient de se passer est réel. Il relève la tête et ses yeux capturent les miens.
«Cétait
intéressant
» Il approche sa main et caresse délicatement ma joue, son pouce sattardant sur la commissure de mes lèvres. Doucement javance ma langue à sa rencontre et effleure sa peau, un sourire se dessine sur ses lèvres.
« Je vais y aller
» En signe de confirmation, je hoche la tête. Il se redresse et entreprend de se rhabiller. Moi-même je mécarte, et me sens tout à coup perdue au sein de mon propre bureau. Faut-il que je ramasse tout ce qui est tombé au sol ou attendre quil parte ? Je jette brièvement un il à ma tenue et réajuste ma robe rapidement. Je lui tourne le dos impossible de minspecter de plus près et je nose imaginer la tête que je dois avoir. Je ne prie jamais mais à cet instant, je serai prête à invoquer toutes les divinités au monde pour espérer ne pas avoir une tête qui fait peur
Ma coiffure doit être dans un piteux état, quant à mon maquillage, faites que mes yeux naient pas coulé
Tout à coup je sens sa main sur mon bras, je fais volte face et me retrouve trop proche de lui. Cet homme est un appel au péché
Une fois de plus je me perds dans ses yeux, il obstrue mon environnement, plus rien ne compte.
«
Quest ce que tu en penses ? » Cela sest reproduit, une fois de plus prise de court, et avec lui !
« Euh, je ne suis pas sûre de bien comprendre
» Répartie tout à fait inutile, il semble lire en moi comme dans un livre ouvert et je ne doute pas quil a bien conscience de mon trouble.
« Je disais, file moi ton numéro, je te passe un coup de fil ce soir, nous reparlerons du plan stratégique pour la cellule de crise. »
« Oh oui daccord
Cest vrai que nous navons pas beaucoup travaillé... »
« Je ne dirai pas ça
» Il accompagne sa réponse de ce sourire en coin qui anime mes hormones déjà mises à rudes épreuves. Je lui tends machinalement mon numéro de portable griffonné à la hâte. Il sen empare et ses affaires rassemblées sous le coude, tourne les talons aussi sec en refermant la porte derrière lui.
Un profond silence sempare de la pièce, il se passe une ou deux minutes pendant lesquelles, je reste bêtement à fixer cette porte close et à balayer des yeux la scène du délit
Je ne pourrai plus rentrer dans mon bureau sans avoir des flashs de ce qui sest déroulé aujourdhui. Il va être hanté, jaurai pu connaître pire. Je me sens un peu déstabilisée toutefois par son départ. Plus je tente dy réfléchir et plus je minterroge. Il est parti si vite. Jaurai du dire quelque chose au lieu de gober les mouches et de me perdre dans mes pensées. Je suis incapable de dire maintenant sil y aura une suite. Il est resté concis, il na pas eu lair déçu
Ou alors jai loupé quelque chose et je nen suis tout bonnement pas consciente. Ces tergiversations me rendent folle. Je suis rattrapée par un instant de survie féminine, je parcours la pièce à la recherche de mon sac à main et fouille lintérieur. Non contente de trouver ce que je cherche, je finis par minstaller sur ma chaise et en renverse le contenu sur mes genoux. Enfin je capture le petit miroir, je souffle une seconde et entreprends dinspecter le reflet quil me renvoit. Premier soupir, mon maquillage a tenu le choc, je le relève de quelques centimètres et pousse un second soupir en constatant que mon brushing a un peu pâti de nos échanges mais rien dirrémédiable. En revanche ce nest clairement pas le moment de croiser quelquun, jai les joues rouges, et mes pupilles semblent dilatées ; à ma connaissance la dernière fois que jai eu ces yeux là ça remonte à mon adolescence quand jai fumé mon seul et unique joint
Mauvaise expérience que je nai pas jugé bon de renouveler.
Coup dil éclair à ma montre, il est 17h ! Laprès midi a filé à tout allure, alors que jai eu limpression inverse. Toujours est-il, je nai plus aucune motivation pour poursuivre le travail débuté maintenant et surtout ici alors que les effluves de son parfum flottent encore dans la pièce et surtout sur ma peau. Je décide de remettre un peu dordre, ramasse ce qui na pas résisté à nos assauts, et récupère mon pc portable ainsi que mes notes pour y passer un peu de temps à la maison. Je me tiens devant la porte, dernière inspection en arrière, mais tout semble à sa place, jentrebâille la porte et constate non sans regret que mon voisin den face a déjà quitté son poste. Je file à toute allure à travers le dédale des couloirs, la tête baissée, en direction de lascenseur. Je naspire quà une chose : rentrer chez moi, sans avoir à tenir une discussion insipide avec quiconque. La plupart des bureaux que je croise ont la porte fermée, ou sont vides. Je passe bien devant le bureau dune collègue mais je marche si vite, que je nai pas le temps de la voir relever la tête sur mon passage. Je suis en pilote automatique vers lascenseur. Une fois arrivée, je mengouffre dans la cabine enfin soulagée. Tellement accaparée par mes pensées je ne me rends pas compte de larrivée de mon responsable, il lève imperceptiblement le bras mintimant de lui retenir lascenseur. Ok mon karma vient de passer de chanceuse de lannée à : on ne tépargnera rien
« Vous permettez ? » Ai-je seulement le choix ?
« Vous nous quittez déjà ? »
« Euh oui, Nous avons déjà démarré le planning de travail, et nous sommes répartis des travaux personnels, toutefois jai un peu la migraine, je préfère prendre de quoi travailler chez moi ».
Il pose alors sa main sur mon épaule, je me fige de surprise.
« Aucun problème, jai confiance en vous, sinon je ne vous aurai pas confié de diriger cette mission, je ne me trompe jamais. »
Jesquisse un sourire crispé, sous le poids de son geste. Son regard est étrange, lui qui est toujours si avare de compliment, je crois ne lavoir jamais entendu en prononcer à mon encontre. Sa main me dérange, il a toujours le regard fixe mais celui-ci a clairement dévié de mon visage, je me sens rougir de surprise. Je serre mes affaires contre ma poitrine et bredouille un piètre remerciement.
« Je vous remercie, je tâcherai de ne pas vous décevoir ». Je détourne la tête, incapable de le regarder en face. Je fixe le bouton lumineux des étages qui passe inexorablement à un palier inférieur. Cest interminable. Sa voix brise à nouveau le silence. Sa main a disparu, et cela me procure une bouffée de soulagement.
« Jaurai besoin de mentretenir demain avec vous pour me rendre compte de votre travail, 10h30 ? »
« Cest noté
». La sonnerie de lascenseur retentit, les portent souvrent sur le hall. Je prends rapidement congés, non contente de quitter cet espace clos et cette sensation de malaise et je me dirige à la hâte vers la sortie pour rejoindre rapidement mon véhicule. Je laisse tomber mes affaires sur le siège passager et verrouille mes portières, signe direct de ma nervosité. Je ne me suis jamais sentie aussi bouleversée, était-ce un signe amical ? Je me suis sentie si mal à laise, il na pas pu ignorer mon trouble. Il ne la peut être pas fait exprès, il arrive quentre hommes, ils se tapotent lépaule en signe dassentiment. Mais alors pourquoi mon corps a-t-il réagit de la sorte. Toutes mes alarmes se sont mises à raisonner. Je nai jamais regardé mon patron autrement quavec sa casquette de dirigeant.
Je ne me souviens dailleurs pas avoir eu une conversation seule à seule avec lui, cest peut être pour cette raison que jétais nerveuse
? Ai-je rêvé ce malaise ? Je vous ai parlé de mon karma ? Jappréhende déjà la réunion de demain matin, ce qui me rassure cest que je ne serai pas seule, je compte bien faire la présentation en binôme, il ne me reste quà prévenir lintéressé.
Trop abasourdi pour y réfléchir davantage, je me mets en route pour rentrer. Jhabite un appartement en centre ville, les rues sont vivantes, mon quartier est animé et jai tous les commerces à proximité. Je dois vous faire une concession, mon choix sest porté sur cet appartement en majeur partie à cause de la salle de bain, la pièce est spacieuse et très bien agencée, de plus jai la chance de cumuler douche et baignoire.
Le seul inconvénient mais qui ne ma pas paru rédhibitoire le jour de la visite cest que je nai pas de place de parking, un prix à payer pour mon petit cocon personnel. Aussi après avoir tourné dix minutes autour de mon immeuble, je me résigne à méloigner quelques rues en retrait pour enfin dénicher une place de stationnement. Evidement il sest mis à pleuvoir, je passe donc le pas de ma porte, trempée. Cette fois, brushing et maquillage ont été mis à mal. Je laisse mes affaires dans lentrée et pars en direction de la salle de bain. Je me mets en sous vêtements et enfile à la hâte mon peignoir, petite folie que je me suis offerte, le prix a été astronomique mais il est moelleux et confortable et à lui seul il a caressé mon corps plus de fois que tous les hommes avec qui jai partagé mon intimité. Non pas quil y en a eu beaucoup. Je me fais couler un bain chaud, et y verse une indécente quantité de bain moussant, je ne peux concevoir un moment de détente sans une nuée de mousse épaisse accompagnée dun parfum envoutant propice à la décontraction. En attendant quil soit prêt je pars chercher mon téléphone portable, et le dépose sur la station daccueil sur le meuble adjacent à la baignoire. Je fais défiler les playlists jusquà tomber sur « Mister tentation ». Une création personnelle inspirée dun beau mâle
Déjà les premières notes dAaron se mettent à raisonner dans la pièce, une mélodie un peu mélancolique mais qui saccorde avec la tension qui ma parcouru dans lascenseur. Je chasse rapidement ses pensées, ôte peignoir et sous vêtements et pénètre dans leau chaude et parfumée.
Installée confortablement, je me laisse glisser doucement au cur de cette chaleur, leau enveloppant mon visage. Je refais surface et peux enfin fermer les yeux et laisser les images de Mister tentation me revenirent à lesprit. Jai enfin tout le temps nécessaire pour savourer chaque parcelle de son torse découverte un peu plus tôt
La chaleur au creux de mes jambes refait peu à peu surface. Je sens la pointe de mes seins se durcirent malgré leau chaude qui les enveloppent. Dans cette atmosphère musicale et excitante, je fais lentement descendre ma main le long de ma poitrine pour épouser la forme arrondie de mes seins tandis que mes doigts en touchent la pointe tendue en des mouvements circulaires. La chaleur au creux de mes jambes saccentue encore, aussi je fais descendre ma main le long de mon ventre jusquà mon pubis. Passant un doigt lentement entre mes lèvres, mes jambes écartées reposent chacune contre la paroi de la baignoire. Je me revoie assise sur le rebord du bureau les jambes écartées, une jambe calée sur son épaule et sa tête enfouie entre mes jambes
Humm je frotte imperceptiblement mon clitoris en savourant ces pensées, et bientôt un gémissement séchappe de ma bouche, jai limpression de ressentir les mêmes sensations que tout à lheure
Jintroduis un doigt en moi et pousse le plus loin possible. La chair de poule parcourt mon corps tout entier, mon souffle saccélère et me fais haleter. Je décide dintroduire un second doigt, et très vite il rejoint le premier pour effec des mouvements appuyés à lintérieur de mon vagin. Malgré leau autour, je me sens humide, mes vas et viens sont marqués, je sens lorgasme se former au creux de mon ventre. Mes gémissements nont pas taris, de leau séchappe du rebord de la baignoire mais ça na aucune importance, mon attention concentrée sur les sensations ressenties. Jimagine sa queue que jai tenue au creux de mes lèvres sintroduire à la place de mes doigts et me prendre durement. Ma respiration est bruyante, mon autre main agrippe le rebord de la baignoire. La boule de chaleur est prête à exploser, encore une poussée et enfin je sens la délivrance, laissant échapper un cri profond. Je retire doucement les doigts de mon sexe et les sort de leau, ils ont encore un peu de mon humidité, aussi je décide de les gouter, savourant les dernières vagues de plaisir dans mon corps qui font trembler mes jambes et produisent de petits clapotis sur la surface de la baignoire.
Les notes dAaron viennent de sinterrompre, remplacées par la sonnerie du téléphone. Quoi , Déjà ? Dans ma précipitation à vouloir me détendre dans leau du bain je nai pas pensé à me sortir une serviette, et mon peignoir repose trop loin. Aussi je me hisse sur les genoux et tends le bras vers le meuble ou repose le téléphone. Je le saisis mais la main rendue glissante, il méchappe. Je ne sais pas comment je parviens à le rattr in extremis. Ma position est précaire, jai envoyé valser de leau partout, et je me suis cognée le coude contre le rebord de la baignoire, mais il est hors de question que je loupe cet appel ! Le cur battant à tout rompre, je décroche et prononce un allo à bout de souffle.
« Jai bien cru que tu nallais pas décrocher ! » son ton est moqueur.
« Je nattendais pas précisément devant mon téléphone si tu veux tout savoir » Pour la première fois je me sens ravie davoir eu une répartie aussi rapide et bien trouvée. Bien que cette phrase me semble la plus longue jamais prononcée en une seule traite. Surtout garder le contrôle
Cest illusoire, je nai jamais contrôlé quoi que ce soit avec lui, depuis le début, je calque mon comportement sur le sien, si il y en a un qui a le contrôle cest lui
Reste à savoir si ça me déplait.
« Ok
cest étrange de discuter avec toi au téléphone, ta voix est différente »
« Comment ça différente ? »
« Je ne sais pas, tu as lair davoir le souffle court, je me trompe ? » Non mais ce mec a des caméras planqués chez moi ou quoi ?
« Pas du tout
» Bon ma position est clairement inconfortable, je suis encore sur les genoux penchée sur le rebord de la baignoire, les bras à lextérieur. Premièrement mes genoux me font souffrir sans parler de mon coude qui a déjà du changer de couleur. De plus je suis gelée, mes cheveux dégoulinent le long de mon cou ce qui accentue encore les frissons qui me parcourent. Aussi je décide de retrouver une position plus confortable en prenant garde de tenir le téléphone aussi loin que possible de leau.
« Mais quest ce que tu fais ? Tu es dans leau ? » Pour la discrétion on repassera. Que faire ? Nier ? Je nai jamais été spécialement douée pour ça.
« Je suis dans mon bain si tu veux tout savoir
Je nai rien prés de moi pour travailler, soit je te rappelle, soit tu me rappelles dans 30 minutes ? »
« Tu ne peux pas me dire que tu es nue dans ton bain et me raccrocher au nez » Sa voix est profonde, je me rappelle cette intonation, tout à lheure alors quil me demandait de le sucer fort
Un nouveau frisson traverse mon corps mais il nest pas causé par la température. Jai envie de le provoquer, à distance tout me semble plus simple, je me sens forte, fière et surtout je pourrai caresser le rêve illusoire quà cet instant cest moi qui a le contrôle...
« Oh mais au contraire, je peux tout me permettre
Te dire que mes seins sont durs et tendus à lextrême, te faire imagnier ma chatte trempée par lorgasme que je viens de me prodiguer il y a quelques instants
» Il ne répond pas immédiatement, et je me figure un instant quil nest plus en ligne.
« Tu me fais durcir rien quà timaginer
Raconte moi, jai envie que tu me décrives tout ce que tu as fait depuis que tu tes plongée nue dans ton bain pendant que je me branle ». Les mots quil vient de prononcer se répercutent dans toutes les zones érogènes de mon corps, je ressens un feu brûler en moi, il réveille des sensations qui me procurent un plaisir frénétique. Pourtant il nest pas proche, je nose anticiper ce que je pourrai ressentir sil me les prononce au creux de loreille
Je prends un plaisir non dissimulé à lui relater étape par étape la manière dont je me suis caressée, limaginant sans peine de son côté entrain de glisser sa main contre sa verge en des mouvements de vas et viens rythmés par ma voix et mon récit.
« Hum, tu mexcites
jai envie de te prendre ! » La même image se répercute en boucle devant mes paupières closes. Nous nous sommes pour le moment donné du plaisir mutuellement mais nos corps ne se sont pas touchés, je nai pas éprouvé sa peau contre la mienne et je ne lai pas senti simmiscer au plus profond de moi
Aussi je ne peux me contenir, et je suis presque spectatrice au moment ou je mentends lui répondre.
« Si tu savais à quel point jai envie que tu me prennes fort
»
« Tu vas me rendre fou
donne moi ton adresse ! ». Un instant sous le choc de sa réponse, je reste silencieuse. Tout ceci ne me ressemble pas, des parties de jambes en lair au travail et dans mon bureau en plus, alors que nimporte qui aurait pu rentrer
En même temps jai du avoir trois visites impromptues depuis que je suis dans cette boite mais quand même
Des échanges sexuels au téléphone avec un collègue de travail ? Non pas nimporte quel collègue !! Mister tentation ! Je veux bien faire abstraction de toute ma pudeur et de tous mes préjugés pour ce mec là, qui plus est après six moi de fantasmes, les choses prennent enfin une tournure engageante ! Je refais surface à temps, en mapercevant quil attend une réponse de ma part, et pas un monologue silencieux avec ma conscience.
« Je suis au 7éme étage de limmeuble Carlson dans le centre, tu peux y être rapidement ? » Je retiens mon souffle, faites quil na pas changé davis je ny survivrai pas !
« Je suis là dans 45 minutes ».
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