Les Plaisirs De La Tablette Au Lit

A peine rentrée du lycée, Paula jeta son cartable sur la table du salon et se servit à boire dans sa cuisine. Ses élèves avaient encore été épuisants. Qu'il est difficile d'enseigner dans le monde d'aujourd'hui, se dit-elle, une nouvelle fois. Surtout l'anglais. Comme si les jeunes d'aujourd'hui ne comprenaient pas l'importance de connaitre cette langue. Voilà 25 ans qu'elle enseignait et le constat était toujours le même. Heureusement, il y avait les traductions, peu rémunératrices, mais qui lui offraient une échappée vers le monde imaginaire. En particulier l'érotique, dont elle s'était fait une spécialité. Anaïs Nin et Erika Jong, les deux Américaines, étaient ses favorites. Elle avait aussi traduit en danois, avec délice, le journal de Catherine Millet ou les livres de Françoise Rey. Les éditeurs lui confiaient encore leurs textes, certains inédits. Elle traduisait sous pseudo. Si les élèves et leurs parents savaient...

Ce boulot de l'ombre n'avait pas été sans effet sur sa vie privée. La stimulation sexuelle qui résultait de ces travaux l'avait conduite à un divorce avec son premier mari dix ans plus tôt. D'origine danoise, elle était arrivée en France à l'âge de 18 ans et était devenue totalement trilingue, le français et l'anglais s'ajoutant à sa langue maternelle. Elle avait passé ses diplômes d'enseignante d'anglais et lié une relation amoureuse et surtout érotique avec un de ses professeurs, plus âgé de vingt ans. Libertin, il l'avait initiée aux plaisirs de la chair et elle s'était révélée une élève particulièrement douée. Le sexe était devenu sa grande affaire qu'elle essayait de dissimuler, non sans mal. Avec l'âge, son mari avait compris qu'il ne pouvait plus la garder tant sa demande était grande et ils avaient conclu un divorce d'un commun accord, sans rompre leurs relations affectueuses pour autant.

Elle vivait désormais avec un prof de gym de son lycée privé, de dix ans plus jeune qu'elle, superbe amant qui comblait ses désirs les plus fous, souvent engendrés par ses traductions.

Pour son bonheur, Cédric, le prénom de son compagnon, aimait les rousses à peau laiteuse, aux seins lourds parsemés de taches de rousseur, aux fessiers rebondis et aux cuisses larges. Connue dans le lycée pour ses tenues parfois sexy, jupes courtes, corsages moulants, elle n'avait pas eu de mal à séduire le plus beau mâle du corps enseignant, au grand dam de collègues célibataires qui ne le lui avaient jamais pardonné. Mais contrairement à elles, Paula était le prototype de la femme qui baise et Cédric l'avait très bien compris. Instruite par Anaïs Nin, Erika Jong et quelques autres, Paula "faisait tout, n'importe où", offrant à son amant son éclatante maturité sans tabou. Lui aussi avait quitté sa femme pour la chair brûlante et capiteuse de la prof d'anglais.

Il la rejoignit à leur domicile commun un peu plus tard avec une surprise :
- Regarde chérie ce que j'ai acheté.
- Qu'est-ce que c'est que ce truc ?
- Une tablette. C'est mieux qu'un smartphone, le format est plus grand, ça permet de lire où on veut et quand on veut, même à deux en se connectant sur internet.
Paula inspecta l'objet. Elle n'avait pas envisagé cet achat mais bon, puisque Cédric l'avait voulu, pourquoi pas. Mais celui-ci avait une idée derrière la tête et elle s'en aperçut le soir. Cédric s'était couché nu et c'était toujours pour Paula un plaisir d'admirer son torse athlétique qu'elle aimait tant mater quand elle le chevauchait en roulant ses hanches charnues. Mais cette fois, il avait sa tablette en main, pianotait et lui présenta un texte.

- Regarde, c'est une histoire que j'ai trouvée sur un site érotique, Histoires de sexe. Elle a été écrite par deux femmes, Elodie et Olga, qui racontent leur visite avec deux hommes dans un sauna échangiste. On va lire ça ensemble, tu verras, c'est très excitant.
Pas du genre bégueule, on l'a vu, Paula regarda son compagnon jouer avec les touches pour produire le texte en question en grossissant les caractères afin qu'il fût plus lisible.
Et le couple lut. Les deux auteures faisaient savamment monter la pression érotique par des préliminaires et le couple lecteur en arriva aux moments les plus chauds de l'échangisme. Lorsque leurs yeux captèrent les mots des premiers ébats, la main de Paula glissa sur le pénis déjà bien raide de Cédric, lequel lui rendit la pareille en glissant un doigt entre les cuisses dodues pour rencontrer une fente humide. La lecture avançant, la masturbation réciproque s'accéléra.
- Putain, c'est chaud, ce texte, murmura Cédric.
- En tout cas, il te fait bien bander, répondit Paula. Tu aimerais bien être à la place des deux mecs, hein, gros cochon ?
- Vu comme tu es mouillée, je crois que tu t'identifies à Elodie et Olga.

Lorsque les lecteurs arrivèrent au passage où Olga se faisait prendre en sandwich, le doigt de Cédric s'accéléra et Paula gémit. Cette scène torride, superbement décrite par deux femmes en chaleur, lui fit bouillonner le sang. Le doigt de son amant fit le reste. Elle poussa un petit cri. Elle avait joui. Alors, Cédric posa la tablette sur la table de nuit tandis que Paula faisait passer sa nuisette par dessus sa tête et rejetait la couette vers le bas du lit. Très ouverte, elle attendait son mâle. Point besoin de préliminaires. Il la pénétra séance tenante avec une vigueur qui fit trembler ses seins devenus houleux. Les yeux émeraude de Paula passèrent alternativement du visage de son amant à sa queue en action. Les mains posées sur ses fesses, elle accompagnait ses coups de boutoir par sa pression manuelle, ce qui avait pour effet d'accen sa longueur et sa raideur et tel était bien le but recherché. Dans la vie sexuelle de Cédric, assez agitée, aucune femme avant Paula n'avait su l'exciter à ce point.
- Tu es vraiment née pour le cul, lui disait-il parfois.
C'était sans doute vrai, mais ses traductions y avaient aussi contribué.

Quant à elle, elle jouissait de son endurance. Il la prit par derrière en travers du lit avec une telle ardeur qu'elle en mordit dans la couette pour ne pas hurler de plaisir.
Puis elle le chevaucha, faisant danser ses plantureux nichons et rouler son nombril avant qu'elle ne se retourne pour lui offrir le spectacle à ses yeux somptueux de sa croupe en mouvement. Lorsqu'il avait bien maté sa raie longue s'ouvrant sur un anus bien rose, il y mettait la langue et Paula, confiante, attendait la sodomie qui devait conclure leurs ébats. Elle adorait sentir la giclée de sperme dans son rectum après l'avoir entendu claquer la peau de son ventre sur ses fesses et senti ses couilles battre contre sa chatte. Vidé, fiché en elle, il attendait que son pénis se ramollisse avant de basculer sur le côté et de se laisser aller à un sommeil apaisé. Trop excitée pour dormir, Paula le regardait avant d'éteindre la lumière et le rejoindre dans les bras de Morphée. Comblée et repue.
*******
Ce jour là, il faisait chaud et Paula était à sa table de travail pour traduire en danois un texte particulièrement torride d'Anaïs Nin. Comme souvent lorsqu'elle plongeait dans ses textes, elle se caressait les seins d'une main et c'est pourquoi elle ne portait pas de soutien-gorge au travail, sa tenue se limitant à une robe de plage dont elle avait fait glisser les bretelles. Elle posait même une serviette sur son siège pour éviter que l'humidité de sa vulve ne provoque des taches difficiles ensuite à effacer. "Je baise en traduisant", disait-elle souvent à son amant.
Le passage qu'elle venait de traduire l'avait mise en émoi. Anaïs Nin comparait l'accouplement lesbien à l'hétérosexuel et célébrait ce dernier en évoquant avec précision le choc des peaux, le délicieux "coup de poignard" du pénis dans une chatte trempée qu'elle préférait à l'évidence au frottis des vulves. Ce n'était pas exactement un hymne à la bite mais ça y ressemblait fort. Anaïs Nin écrivait :"Elle remarqua que ce chant cadencé irritait Leila qui ne voulait pas l'entendre. C'était tellement explicite, tellement femelle; cela trahissait la pénétration par le mâle; chaque poussée faisait échapper un petit cri de cette blessure symbolique.
Dans tout ce que faisait les femmes entre elles, jamais elles ne pourraient faire entendre cette chanson vaginale ni ces cris cadencés qui montent à l'infini; seul l'assaut répété de l'homme, comme autant de coups de poignard, pouvait faire naître cette extase".

Paula fut tellement chahutée après avoir traduit ce texte de l'anglais au français qu'elle se leva boire un verre d'eau pour se calmer les sens. Par la fenêtre, elle vit Cédric allongé sur un bain de soleil près de la piscine privée du couple. Il bronzait nu, comme souvent, tout en lisant un livre. Déjà bien échauffée par son travail, Paula ressenti dans son bas-ventre une onde brûlante qui ne la trompa pas. Elle avait envie de baiser. Elle but son verre, rajusta sa robe et s'en alla d'un air négligent rejoindre son amant.
- Alors, ça va la bronzette ? Tu n'as pas trop chaud ? lui dit-elle.
- Non, au contraire, ça fait du bien. Et ton boulot, ça avance ?
- Tout doux. La chaleur n'aide pas. En fait, je suis même encalminée. J'ai l'esprit ailleurs.
- Ah bon ? Et où ?
- A ta queue, chéri.

Et elle s'assit sur le bord du bain de soleil, robe haut levée sur ses cuisses d'albâtre. Sa main rencontra le pénis de Cédric.
- Oh non, tu vois bien que je suis en train de bouquiner, souffla-t-il.
Mais la main de Paula n'arrêta pas son mouvement pour autant et elle vit avec satisfaction le pénis de son amant se redresser petit à petit. Elle fit glisser ses bretelles et dévoila ses seins. Elle savait qu'ils ne laissaient pas son amant insensible. Elle lui prit une main et la posa sous un des deux globes imposants afin qu'il le soupèse et le palpe. L'effet fut immédiat. Le pénis du prof de gym prit la forme légèrement courbe d'une totale érection et Paula n'eut plus qu'à le mettre en bouche. Il avait posé son livre, retroussé sa robe, caressé la cuisse en remontant vers le sexe, tiré la robe vers le haut et dévoilé sa totale nudité ivoirine et capiteuse, parsemée de taches de rousseur et agrémentée de mignons bourrelets de chair.

Elle se releva de sa succion et lui dit :
- Viens à l'ombre, il fait trop chaud pour baiser en pleine cagna.
Elle s'avança, une serviette et le coussin du bain de soleil à la main, vers le bord ombragé de la piscine. L'installation faite, sommaire, elle l'attendit, cuisses ouvertes et coudes au sol, les pointes de seins dressées par le désir. Cédric adorait la voir dans cet état, les yeux pétillants, le sourire aux lèvres, son pubis roux comme électrisé, ses gros seins aux pointes durcies étalés sur son torse piqueté de brun, en attente fébrile de sa bite. Il allait baiser la prof d'anglais mature la plus sexy du bahut, déclencher en elle une volée de mots crus heureusement inaudibles des voisins éloignés, se faire chahuter par ses inlassables coups de reins répondant aux siens. Le plus dur pour lui serait de ne pas gicler trop vite afin de profiter le plus longtemps possible de ce corps somptueux et de ce talent inouï pour la baise.

Paula se montra égale à elle-même, exigeante et infatigable. C'est presque toujours elle qui menait la danse, imposant à son amant ses positions favorites, et se révélant totalement perméable à l'orgasme. Il lui fallait un homme viril pour la satisfaire et Cédric était celui-là. Il la connaissait suffisamment pour savoir que lorsqu'elle commençait à commenter leur coït en danois, c'est qu'elle était au bout du bout et que le moment était venu de la mitrailler. Ce jour là, il la fit jouir en déplaçant ses deux pieds au ras de ses oreilles, la mettant pliée en portefeuille, et lui profondément enfoncé en elle avant de dégorger son sperme dans le tréfonds de sa matrice surchauffée. Elle le remercia en l'embrassant puis s'en fut nue en se dandinant vers l'échelle de la piscine, offrant au regard mâle le spectacle de sa croupe épanouie qui semblait lui sourire verticalement après sa convaincante prestation.
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Ainsi allait leur vie sexuelle, spontanée, inventive, riche. Paula était tellement bien baisée que cela se voyait presque à l'oeil nu dans son comportement de tous les jours, et c'est bien ce qui ulcérait nombre de ses collègues femmes. Quant aux collègues hommes, à la regarder marcher, la croupe légèrement ondulante, les seins dressés et un petit sourire permanent, ils enviaient le prof de gym au point d'oublier la différence d'âge entre les deux amants. Cédric savait qu'il n'avait pas intérêt à relâcher son emprise sur sa dulcinée compte tenu de son appétit sexuel et c'est pourquoi il essayait souvent de la surprendre. D'où la tablette au lit. Ce soir-là, ils avaient à nouveau jeté leur dévolu sur le site HDS et leur auteure favorite, Olga. Ils considéraient l'un et l'autre que dans la floraison d'histoires et d'auteurs, où la fiction se mêlait à l'autofiction, où le fantasme écrasait le réel, les confessions de l'hypersexuelle Olga possédaient un accent de vérité incomparable. Ils la lisaient au lit en se masturbant mutuellement et à la fin du texte, Cédric pénétrait Paula sans préliminaire pour un coït fougueux et bruyant, parfois très bref tant ils étaient excités.

A force de lectures, Cédric glissa un jour à Paula :
- Et pourquoi on n'écrirait pas quelque chose nous aussi ? Quelque chose d'aussi réel sur notre vie de couple ? Tu n'en as pas un peu assez d'écrire à partir des autres ?
Paula ne répondit pas d'emblée. Curieusement, cela ne lui était jamais venu à l'esprit mais la perspective d'écrire avec Cédric lui plaisait assez. Et cet exercice ne risquait pas de calmer leurs ardeurs.
Et c'est ainsi qu'un dimanche après-midi, tous les deux se mirent à leur ordinateur pour écrire à quatre mains les débuts de leur couple, d'abord adultère puis légitime, sans omettre le moindre détail de leurs ébats tout en se montrant discrets sur leurs identités. Ils écrivaient nus, la main baladeuse et se bécotant, réprimant leur envie de copuler le temps de boucler leur récit. Mais lorsqu'ils auraient cliqué sur la touche "envoyer", ils s'uniraient avec enthousiasme, sur le lit, la table de la cuisine ou le canapé, selon leur humeur, en espérant qu'ils auraient fait quelques émules après avoir été lus...

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