Chez Magalie (1)
Chez Magalie
(1)
Jétais entre deux ? Pas entre deux portes, ni entre deux chaises, plutôt entre deux lits
enfin, si on peut dire !
Façon de parler, car quand ça arrive, à moins que nous ne dépassions pas le divan du salon, ça se passe toujours dans le même lit, le mien !
eh oui, dans le sien, il y a déjà sa femme, et si jai bien compris, ce nest pas le genre à aimer les fantaisies !
Jaurais jamais cru, parce que sa femme, je la connais bien, Gina, jolie brune bien en chair, une amie de longue date que je croyais plutôt coquine et que les messieurs, dans leurs commentaires toujours subtils, trouvent super bandante
cest vrai quelle a ce quil faut pour çà !
Pas vraiment la taille mannequin, avec une paire de fesses capable de remplir plusieurs grandes mains et qui fait grimper les queues dans les calecifs comme dirait Pierre Perret
lui, il disait plutôt le zizi
Même mon mari, cest vrai du genre vicelard, me disait que de la voir marcher en balançant son arrière-train, ça le faisait bander
à ce moment-là, il aimait encore le cul de sa femme, alors les fesses de Gina
cétait moi qui en profitais !
Je linvitais souvent à la maison
je pensais au moment où elle allait partir, et où, appuyée sur le rebord de la fenêtre en la regardant sen aller dans la rue en se déhanchant, je lui ferai des « au revoir » de la main pendant que mon homme profiterait de ma position pour rendre hommage à mes fesses, excité quil était par les siennes
même que pour que ce soit plus facile, ces jours-là, je marrangeais pour retirer ma culotte avant !
Jétais pas jalouse vous pensez bien, au contraire, mais je ne le lui ai jamais dit !
Sans être vraiment intimes de
nos intimités, il y a peu, elle ma tout de même confié un jour, quau lit avec son mari cétait extra
alors je me suis tue bien sûr, mais je sais que ce nest pas tout à fait la vérité car cest lui qui de temps en temps réchauffe (un peu) ma couche
et je narrive pas à me sentir coupable
ni à éprouver de remords à demeurer son amie !
Il est vrai que je ne lui prends pas grand-chose
je me contente de peu
quand elle dit que cest extra
jai la preuve quelle en rajoute pas mal, mais dans un sens, je la comprends
pas facile de dire que notre bonhomme nest quun petit faiseur en matière de cabrioles
par contre, peut-être aussi quelle ne fait pas grand-chose pour le stimuler
moi je sais ce quil aime et il me semble quelle pourrait laider à saméliorer
même si il ne paraît pas capable de grandes réalisations !
Avant de continuer, il faut que je mexplique :
Quand je parle dêtre entre deux, ça veut dire que je suis en pleine incertitude de mes envies daimer, enfin, je veux dire de baiser
de jouir quoi, et avec qui?
et comment !
Mais une évidence : Aimer, pour moi, cest devenu seulement physique.
Mariée puis séparée, il a été vidé de ses sentiments par mon homme, avant quil naccorde les siens à dautres comme lui
comme lui, devenu homo exclusif ! Pourtant, je ne lui ai jamais refusé quoi que ce soit ! Je regrette un peu de ne pas lavoir fait languir assez longtemps
lenvie laurait peut-être retenu ?
Moi, après ça, petit à petit, je suis devenue introvertie
et ma libido ma suivie.
Mes plaisirs, je ne les ai partagés quavec mes lectures érotiques et quelques DVD
et des petits jouets, qui eux, ne demandaient rien en retour.
Mais la nature est exigeante, insistante même ! Et cest Norbert, le mari de Gina qui y a pourvu, fort mal dailleurs, ne recherchant en fait pour lui-même que quelques fantaisies absentes de ses activités conjugales. Pour moi, le meilleur, cest après, quand il est parti
je me besogne en pensant à ce que jaurais aimé
Cest mieux que rien, mais pas beaucoup
et cest toujours comme ça
Déçue, je lai quand-même gardé
ne serait-ce que pour le caresser
le bisouter
le minoucher
le faire dégorger comme on dit
nhésitant pas à mabreuver de ses sanglots, et puis, en le voyant abdiquer et perdre de sa superbe, ce sexe dhomme est utile, même quand il ne bande plus
quand je suis seule
ça maide dy penser
ce quil aurait dû
et quil na pas fait
et que je me fais !!
Mais cest vrai que lappétit vient en mangeant, et pour le cul cest pareil ! Vous pouvez imaginer tout ce que vous voulez
! Tellement que, vraiment pas gâtée, au bout denviron un an (une fois par semaine, cétait quand-même pas beaucoup), je me suis dit quavec un deuxième, ça augmenterait la moyenne. Au tout début de la quarantaine, javais envie den profiter
Encore le conjoint dune connaissance, portrait parfait de lépoux modèle
les mecs sont quand-même souvent de beaux hypocrites
mais cétait bien comme ça, pas trop de risques de le voir devenir collant et possessif
je me suis encore trompé ! Bruno quil sappelle.
Pour lui, dont lépouse de caractère est paraît-il la patronne dans le couple, cétait le moyen de se valoriser, de soctroyer une autorité quil navait pas chez lui, de saffirmer, dêtre le maître
un peu trop à mon goût !!
La première rencontre, tout de suite, le mec qui se donne des airs, genre autoritaire, malgré tout, à peine sûr de lui, qui se débraguette
- Allez, à genoux, suce
cest le cas de dire
ça commençait raide !!
À part la manière dexiger, ça ne me changeait pas beaucoup de lautre
je lui ai montré que je savais faire, si bien même, que ça lui a pris du temps à sen remettre, tellement que finalement je ny ai pas trouvé mon compte
Jétais méfiante, mais il y eut quand-même un second rendez-vous
ça veut dire pas de troisième !
Il ne paraissait même pas sêtre rendu compte du flop du premier et crut bon dy aller dun vocabulaire ordurier digne dun porno de vingt-cinquième catégorie, et de gestes qui font mal
Après lamuse-bouche, juste la braguette ouverte
- Allez espèce de salope, tourne toi, montre-moi ton cul, je vais te baiser comme une chienne, te faire hurler
te remplir de foutre
Quelle classe !!!
En plein le faible qui veut jouer au matamore ! Mais où ça sest vraiment gâté, cest quand il sest mis à accompagner ses mots de violentes claques sur les fesses, ça ma réellement fait mal, et je nai pas aimé du tout ! Je me suis même fâchée !
Avouez que ce nest pas une façon de traiter une femme, moi en tout cas, je nai pas du tout apprécié
surtout la fessée !... il aurait dû demander avant !
chez moi
dans mon salon en plus
ya des limites !
Javais eu raison de me méfier et de prendre mes précautions ! Un mouvement en me retournant, sous un coussin, je prends la bombe dauto-défense
il avait les mains occupées à baisser son froc
vlan, en pleine face, je lai vidée ! Lui par réflexe, remontée du pantalon, et les mains sur les yeux, se précipite vers la porte que jai tout juste le temps douvrir et de ly pousser, avant de refermer, après lui avoir jeté sa veste
ouf !
Quelques jours plus tard, sa femme ma dit quil avait souffert dune allergie qui lavait fait pleurer et moucher
Il a dit ne pas savoir quoi, et elle, elle se demande bien aussi de quelle sorte dallergie il pouvait sagir ? Rendu en septembre, cest la saison, probablement que cétait lherbe à poux
?
Moi, javais envie de me marrer, sauf que je me suis encore retrouvée au régime !
Pour ne rien arranger, il y a quelques temps, jai lu une belle histoire, dune vendeuse dans un magasin de lingerie
un bijou dérotisme qui ma fait mouiller ma culotte et jouir de mes touchers
et me tourne dans la tête depuis, après avoir ravi une autre partie de mon anatomie, qui en ressent encore les émois quand jy pense ! Cest que, comme par hasard
je suis aussi vendeuse dans une boutique de mode, mais seulement féminine, alors ment, en voyant une cliente entrer dans une cabine, lhistoire me revient
surtout sil faut lui donner un article ou lui en reprendre un autre par lentrebâillement du rideau
moi qui ai toujours été un modèle de discrétion, je dois me forcer pour empêcher un il dêtre un peu trop curieux.
Bon il faut que jarrête de penser à tout çà
ce nest pas le moment de me donner des envies
il est 8h, cest plutôt celui dy aller dans cette boutique.
Le lundi matin cest fermé
ménage comme tous les jours, mais en plus, nouvelles présentations de la semaine, habillage des mannequins, enfilage des bas, ajustage des petites culottes
des soutiens-gorge
réorganisation des présentoirs
réorientation des petits spots sur telle ou telle nouveauté
etc
etc
Pour Ginette lautre vendeuse, cest congé, et pour la propriétaire aussi, qui laisse sa place de caissière à Louise, une amie à elle, une artiste aux doigts de fée, pour des retouches éventuelles, et qui en plus, fait aussi la comptabilité.
Voilà donc, la patronne me laisse seule avec Louise. Cest moi qui vais ouvrir le magasin, qui porte son nom
« Chez Magalie »
La mode en général, et un grand rayon de sous-vêtements, « Les dessous de Magalie »
et ils sont beaux ses dessous, ceux quelle vend bien sûr, mais aussi ceux quelle porte ! Elle ne le sait pas évidemment, mais un soir, à la fermeture elle me croyait partie, jétais revenue chercher mon foulard et je lai vue se changer, en pleine lumière dans larrière-boutique
moi dans le noir, je lai regardée, ça me faisait drôle de la voir en petite tenue ! Elle ne paraît pas ses cinquante ans, elle aurait fait un joli mannequin, vision agréable, excitante même
Je ne suis pourtant pas une femme à femmes
Jamais eu daventure du genre. Jai bien un peu plus que des moiteurs à en lire des histoires, mais jamais plus que ça,
bien que depuis ce fameux récit, je me suis
disons
aimée plusieurs fois, et je me surprends de plus en plus souvent à avoir de drôles de pensées
et la vue de mon employeuse presque nue na fait que men apporter dautres
depuis ce soir-là, je la regarde plus souvent
très souvent même, en essayant dimaginer ses dessous, et surtout
le dessous de ses dessous
Je débloque la poignée, je retourne la petite pancarte, le magasin est ouvert, jusquà 17h30.
Située à lintérieur dun grand centre commercial, toujours à labri des intempéries, notre boutique a ses habituées, chaque jour a les siennes, et ce lundi sannonçait comme tous les autres.
Des bonjours, des sourires, des nouvelles échangées, et puis tiens, une personne encore jamais vue
simple curieuse qui comme beaucoup aime flatter les étoffes et rêver à des tenues quelles ne peuvent pas soffrir ?
ou peut-être nouvelle cliente ?
Je suis frappée par ses grands yeux, dun bleu tellement foncé que je me demande si elle ne porte pas des lentilles de couleurs, et un regard si intense que jai de la difficulté à men détacher . Elle me fixe un instant, jen oublie presque de la saluer
- Bonjour madame, est-ce que je peux vous aider ?
- Non merci, peut-être plus tard, je vais regarder avant
- Je vous en prie
Un sourire énigmatique, charmeur, presque insolent
avec un regard fascinant, je me sens troublée
pourtant je ne suis pas du genre timide.
Elle passe doucement devant moi
pas vraiment Miss monde, mais un visage beau , dune féminité un peu mystérieuse, hâlée
pas maquillée
quand-même une belle femme, de belles rondeurs, quarante-cinq ans, peut-être moins, des cheveux blonds, une coupe un peu comme un homme, avec des mèches folles
je la regarde marcher, je la vois de profil
sa poitrine qui avance, arrogante sous un chemisier mauve dont les boutons semblent peiner pour le garder fermé
la cambrure de ses reins presque indécente tellement elle attire lattention sur son postérieur étroitement moulé par une jupe grise qui semble lui coller au corps
qui laisse voir le bas de ses cuisses nues, au-dessus des genoux
sa main gauche qui retient la courroie du sac assorti gris et mauve sur son épaule
lautre qui se balance au rythme de sa démarche, semblant au passage frôler sa cuisse de ses doigts longs et fins
je les imagine caresser les touches dun piano
sur le dessus de ma main
sur mon bras
sur moi , je suis partie
je rêve
une main sur mon épaule
- Oh là ma belle, réveille-toi
tes rendue où, là ?
Cest la voix et la main de Louise qui viennent de me ramener à la réalité
- Pas bien loin
un peu dans la lune
- Je ne sais pas ce que tu y faisais, mais à voir ton sourire, ça avait lair bien
tu me racontes ?
- Non, aujourdhui, jai pas le goût de partager, je garde tout pour moi
espèce de curieuse !
Et nous rions du sous-entendu. Dhabitude nous aimons échanger des confidences croustillantes, mais là, je nai pas envie de lui dire, dautant plus que je ne saurais comment faire tellement cest diffus dans ma tête.
Je vois notre visiteuse, elle tourne autour des jupes, des robes, les touche, les palpe, en décroche, se les met devant elle et se regarde dans le miroir, puis les raccroche et se dirige vers les présentoirs des dessous.
Maintenant je la vois de face, ses jolies mains semblent caresser des culottes sur un étalage, elle en prend, les élève, les tourne et les retourne
je ne peux pas mempêcher de la fixer. Elle doit se sentir observée, plusieurs fois, ses sourcils se soulèvent
ses yeux sont sur moi
ses petits sourires indéfinissables qui me troublent
je lui rends ses sourires, et je ne sais pas ce qui marrive, je me sens toute remuée.
Elle retourne prendre une jupe, entre dans une cabine. Jai envie daller voir, des fois que le rideau soit mal tiré
jhésite, puis me décide. En approchant, il me semble que le rideau est grand ouvert mais je ne marrête pas, jai envie de voir, de « la » voir, de la surprendre, quitte à lui bredouiller quelques excuses !
Jai trop attendu, mais elle a fait drôlement vite aussi ! Quand jarrive, elle sort avec la jupe sur le bras
- Excusez-moi, je viens de me rappeler un rendez-vous tout près dici, je vais en avoir pour une heure environ, pouvez-vous me garder cette jupe, je vais revenir, jai aussi besoin dune robe ?
- Mais certainement, je vous la mets de côté
- Merci, vous êtes gentille, à tout à lheure
En disant ça, ses grands yeux dans les miens, elle me tend la jupe, sa main frôle mon bras nu, je voudrais lui dire
oui, cest ça, à tout à lheure
mais je reste muette.
Je ne sais pas ce qui marrive, je ne me reconnais pas, on dirait que je suis intimidée
une bonne chose quelle sabsente pour une heure, je vais avoir le temps de me ressaisir.
Pendant quelle séloigne, japerçois quelque chose sur une tablette dans la cabine
on dirait une culotte, elle a dû oublier de dire quelle voulait que je la lui réserve
je vais la mettre avec la jupe, au cas où ?
Surprise!, elle na pas notre étiquette, et elle nest pas neuve ! Je ne comprends pas bien
je la fourre dans un sac et la mets avec la jupe.
Deux heures sont passées, pas mal de clientes
bien occupée pour un lundi. Je nai plus pensé, puis un moment de calme, je regarde lheure, 16h 30
plus quune heure avant la fermeture, et voilà que jy repense
va-t-elle revenir ?
Bien sûr, jai toujours une commission sur mes ventes, mais ce nest pas ça qui me préoccupe
je serais déçue quelle ne revienne pas, et puis il y a la culotte
pourquoi la-t-elle quittée ?
Cachée dans une cabine, je la sors du sac, et regarde bien, toute en dentelle rose, à fines bordures rouges et noires, elle nest pas neuve mais propre
pas de traces
machinalement, comme jaime faire avec les miennes, je la porte à mon visage, pour la sentir.
Elle ne la portait sûrement pas depuis longtemps, juste assez pour avoir gardé un peu de son parfum de femme
cest la première fois que jen respire un autre que le mien
je ne peux pas définir, on dirait quil est pareil
jaime bien
ça me fait drôle
Je ne la remets pas dans le sac
je la glisse dans ma poche
si fine, elle ne prend pas beaucoup de place
douce au toucher, je la tripote, la fait glisser entre mes doigts
je la caresse
une idée folle, je vais la garder ! Il est venu dautres personnes, lune delles laura prise !
Une autre idée encore plus folle, je vais lui substi la mienne, et mettre la sienne.
17h 20, si elle vient, faut que je me dépêche avant quelle arrive. Dans la cabine, je me retrousse, des deux pouces jécarte les bords et baisse ma culotte, à mi-cuisse, puis le signal sonore que quelquun entre
vite, je la descends, lève un pied puis lautre, ça saccroche dans mon talon, ça me retarde, jai peur de ne pas y arriver
juste le temps de la mettre dans le petit sac. La sienne
tant pis, elle restera dans ma poche.
Je sors, nue sous ma jupe, toute rouge de mêtre dépêchée, et je la vois, elle, qui attend près de la caisse
qui mattend
- Désolée darriver à la dernière minute
un imprévu
il est peut-être trop tard ?
- Mais non, vous avez tout le temps, nest-ce pas Louise ?
- Bien sûr, mais moi il faut que je vous laisse. De toute façon cest toi qui ferme
au revoir madame
au revoir Carole, à demain.
Verrous tirés, pancarte retournée, cest fermé, nous voilà seules. Troublée mais quand-même détendue, je laccompagne pour aller décrocher les robes quelle avait remarquées plus tôt. En marchant, elle dit
- Je vais voir pour quelques culottes. Tout à lheure jen ai pris une que jai mise, je la trouve très confortable, vous lajouterez sur la facture, et à propos, celle que javais, je lai oubliée, lavez-vous
- Oui, je lai vue, elle est avec la jupe que vous avez réservée ... je me demandais, maintenant je comprends
la voilà
Elle regarde un peu dans le sac, mais ne dit rien, na pas dû se rendre compte
Elle veut essayer la jupe en premier, quitte ses escarpins et commence à descendre la sienne
je vais pour sortir
- Non non restez, ça ne me gêne pas, au contraire, vous allez me dire ce que vous en pensez, jaime bien avoir un avis
Elle a pris son temps, je la voyais de dos, les hanches larges, dans la culotte de coton blanc les fesses paraissaient fermes, les cuisses et les jambes aussi, hâlées et brillantes comme celles dune athlète
sûrement quelle est sportive
lisses, pas un poil, une invitation
une tentation
une provocation même
une invite à y toucher.
Dans le miroir, jai vu quelle voyait ce que je regardais. Quand elle a enfilé la jupe neuve, jai avancé mes mains pour aider à passer larrondi de ses fesses, juste avant quelle me dise
jallais vous le demander
elle a remarqué mon empressement, et moi son sourire de satisfaction. Je me suis sentie fouillée par son regard, devinée dans mes pensées que je ne cherchais même plus à chasser. Jétais dans un état second, consciente que sil devait se passer quelque chose, je nessaierais pas de léviter
et jai osé
osé le geste de mon envie
de mon envie de connaître
dapprendre
de jouir de ce plaisir là !
Pour bien lisser le tissu, penchée, jai passé mes mains par-dessus sa jupe, autour de ses hanches, sur le haut de ses cuisses, sur le bas de ses reins
la courbe de ses fesses, en descendant jusquà larrière de ses genoux, sur sa peau nue que jai un peu caressée
Mon cur battait vite et fort
et si je me trompais ? si elle nétait pas le genre que je croyais ?
Mon audace me parut insensée, je me suis mise à trembler, prête à subir ses reproches pour mes gestes déplacés
Elle sest retournée lentement, ma prise par les épaules et ma relevée
bien en face, son regard me pénétrait, sévère, puis des petites rides dans les coins
séduisant, attirant
ses mains qui descendent dans mon dos
ses bras qui menlacent
qui me serrent sur sa poitrine
ses lèvres sur les miennes
sa langue qui sinsère et pénètre ma bouche
Elle est calme, sûre delle, membrasse comme si cétait naturel, et moi je ne dis rien
mon premier baiser de femme pourtant
je le trouve bon
je voudrais quil ne finisse pas.
Je ferme les yeux, puis les rouvre quand nos bouches se séparent. Je la regarde, je veux lui montrer que jai aimé, elle mattire de nouveau contre elle et cest ma bouche qui souvre la première, nos langues et nos salives se mélangent jusquà ce que nous soyons obligées de reprendre notre souffle
je mattendais bien à quelque chose, mais pas aussi fort.
Linconnu ? la nouveauté ? ... deux baisers viennent de me transformer. Elle écarte mon petit gilet sans manche, sort mon chemisier de la jupe, en défait les boutons, et du dos de la main me caresse les seins par-dessus mon soutien-gorge, puis dans mon dos le dégrafe, le fait glisser et le laisse tomber.
Elle me roule un téton entre deux doigts et pose sa bouche sur lautre, le lèche, le tète, le mordille, pendant que lautre main descend doucement, par petites poignées remonte le devant de ma jupe
et moi qui naie pas de culotte
quest-ce quelle va penser ? Pas le temps de me poser la question, et puis juste une envie, quelle narrête pas, quelle continue, avant je ne savais pas, je nétais pas sûre
là je veux aller jusquau bout, je veux tout connaître
recevoir et apprendre à donner.
Le bas de ma jupe retombe sur son avant-bras, sa main remonte à lintérieur de mes cuisses, je me sens couler
depuis les bonnes années avec mon mari, je nai jamais été excitée comme ça, et encore
je crois que ça na jamais été aussi fort !
Je sens ses doigts me frôler tout le long de mes lèvres, glisser sur les bords mouillés de moi, masser en tournant le clitoris qui durcit
un doigt
puis deux
puis trois qui pénètrent et ressortent doucement, puis de plus en plus vite et plus profond, au rythme de sa langue qui entre et sort de ma bouche inondée de sa salive
Sa main en arrière, sur mon cou, qui nous tient serrées bouche contre bouche, descend, je lentoure de mes bras pour que nous restions collées
je sens larrière de ma jupe être relevé
sa main sur mes fesses
un doigt qui se promène dans la raie
va chercher un peu de lubrifiant qui coule de ma chatte et men enduit lanus, plusieurs fois
jai limpression de mouiller de là aussi, et je le sens à lentrée, qui tourne en appuyant
ses yeux tout près des miens, elle me fixe pendant que le doigt senfonce, sûrement pour voir ma réaction
elle ne peut pas savoir que jai déjà accepté beaucoup plus gros !
Bien enfoncé, son doigt amorce son va et vient, en accord avec les trois autres
je me sens prise, possédée comme jamais il me semble, et je jouis dans un mélange de râlements et de halètements
jai limpression de chercher ma respiration
Elle ralentit ses mouvements, mais ne se retire pas de moi
encore elle me fouille, devant et derrière, reprend son rythme avec peut-être plus de vigueur, elle a chaud, la sueur de son front dégoûte sur mes joues et coule jusquà nos bouches où elle se mélange à nos salives
un nouvel orgasme menvahit, encore plus fort que le premier
tremblante de partout, si je navais pas eu les épaules adossées à la cloison, je crois que je serais tombée
elle me regardait jouir, et moi, baisée et enculée par ses mains, je voyais dans son regard une lueur spéciale, comme le triomphe de mavoir séduite.
Nous navons échangé aucune parole, elle se retire de moi, elle remonte une main et me caresse le visage, elle est toute mouillée et sent mon sexe
je tourne un peu la tête, elle
passe ses doigts sur mes lèvres
jouvre la bouche, un à un, elle me les donne à sucer puis je lui lèche la main, partout, même le poignet, ça a coulé jusque-là ..
Son autre main, lautre doigt
lui aussi je le suce, elle lève les sourcils, probablement étonnée que je nai pas hésité
elle ne sait pas que je me le fais souvent toute seule
Je veux la toucher
mes mains sur ses fesses
elle les retire
- Non ma belle
pas encore
je ne te demande pas si tu as aimé
tu las montré, mais es-tu bien sûre de vouloir aller jusquau bout ?, que ce nest pas que lexcitation du moment
qui ta fait tabandonner ?
- Oh oui je sais que
- Non !, ce soir tu crois savoir
tu sais, je connais ça, peut-être que dans deux heures, tu vas regretter
je garde la jupe, je vais te donner mon numéro, et si tu veux toujours, appelle-moi, demain
ou après-demain
et tu maideras à essayer
En disant ça, elle reboutonne mon chemisier, me le replace dans la jupe, effleure mes seins nus sous le tissu, ramasse le soutien-gorge et le met dans son sac
- Je te le rendrai
quand tu me rendras ma culotte
et que tu mexpliqueras ce que tu voulais en faire
. Tu sais, tout à lheure en arrivant, jai tout de suite vu le petit bout qui dépassait de ta poche
tu me diras pourquoi
Puis je suis redevenue la vendeuse et elle la cliente, elle a payé la jupe et la culotte, nous nous sommes embrassées sur les joues seulement, comme deux amies. Jai débarré la porte et elle est partie, je lai suivie des yeux jusquà ce quelle disparaisse au tournant de lallée sans se retourner une seule fois, le sac de « Chez Magalie » à la main droite.
Soirée à essayer de retrouver ma lucidité
ça na pas de bon sens
je ne lappellerai pas!, comme si je voulais me berner moi-même, ne pas reconnaître que jen mourais denvie !
combat inégal bien sûr
jappellerai
et jai passé une bonne nuit, embellie de rêves de toutes sortes.
Mardi matin : jarrive au magasin en avance, tout de suite, je prends le téléphone
- Oui bonjour, cest Carole
quand tu voudras
je
- Cest bien
je savais que je ne métais pas trompée
un détail à régler et je te rappelle
bisous ma jolie
- Bisous à t
Elle a déjà coupé !
Ma patronne arrive, contente de la demi-journée dhier, pour un lundi, plutôt bien. Jai droit à des félicitations quand je lui parle de ma cliente de dernière minute, ça fait toujours plaisir à entende, car cest vrai que je ne suis pas regardante sur mes heures.
Le détail a pris du temps à se régler
elle nest venue quà 13 heures !
Je la trouve changée
un jean gris bleu, pas serré, et un polo vert pâle et gris, ample, tellement que ses seins sont à peine marqués, des sandales à talons plats, en cuir couleur du jean, toujours pas maquillée, sans la finesse des traits, on dirait presque un homme
cest ça oui, et il me revient le souvenir dun livre trouvé dans le grenier de ma grand-mère, que ma mère sétait empressé de faire disparaître sans explication, javais une dizaine dannées.
« La garçonne », plus tard jai su pourquoi
aujourdhui le mot me fait penser à elle
elle
elle ?
je ne sais même pas son nom
!
Tout de suite, deux robes décrochées, et dans une cabine
elle a lair pressée ! Elle quitte son jean
je la vois en culotte
cest « ma » culotte, et moi, déjà démasquée, je me suis culottée de la sienne ce matin.
Elle avait deviné, elle soulève ma jupe et la coince à la ceinture
Je sens la chaleur de sa bouche sur mon oreille, elle parle à voix basse
- ôte-la,
un peu grande pour toi, et la tienne me serre un peu
elle touche
oh, déjà mouillée !
Je baisse sa culotte sur moi, elle me regarde faire
- Maintenant, ôte-moi la tienne ! doucement, juste çà
Je vais pouvoir la toucher
impatiente, trop, faut croire, mes mains remontent sur ses cuisses
- tss tss
seulement la culotte !
Je fais comme elle veut
ma culotte est à ses pieds, elle la repousse vers moi
- Remets là !
Je me baisse, prends la culotte, elle est humide elle aussi
passe un pied, puis lautre, arrivée presque aux genoux, je sens une main dans mon dos qui pousse
pousse, me force à me courber
lautre qui se plaque sur mon sexe, le serre fort
qui me fait un peu mal, et qui remonte
je veux écarter les jambes mais ma culotte à mi-hauteur men empêche, je voudrais mouvrir davantage
ça ne lempêche pas de pousser entre mes fesses
elle me susurre à loreille quelle va me faire jouir en imaginant me violer, et dautorité ses doigts se font une place, pénètrent, tournent
fouillent entre mes lèvres trempées, puis sortent et vont plus haut
et ce nest pas un, comme hier, mais deux et même trois doigts qui sinvitent, jai limpression dêtre préparée pour quelque chose de gros ! Heureusement que mon gode me garde assez réceptive de ce côté-là ! je ne veux pas faire de bruit, mais difficile dêtre silencieuse
cest un peu la tempête dans mon ventre, jéchappe quelques gémissements
sa main en arrière mabandonne et apparait devant ma bouche avec sa culotte quelle enfonce
je ne fais plus de bruit
je lentends ouvrir son sac, et presque aussitôt quelque chose me pénétrer et elle qui sappuie derrière moi
je sens sa main de mon dos se placer entre nous
aller et venir, je devine un gode double
elle et moi en même temps
je jouis comme ça, baisée par une femme
son pouce enfoncé entre mes fesses
sa main au milieu disparaît ... quelques coups, plus rapprochés, puis un dernier collée sur moi
je la sens frémir
elle jouit elle aussi
Elle retire sa culotte de ma bouche, essuie la bave de mon menton avec, le mouillage de mes cuisses et de mon ventre, et me renculotte ,,.
Relevée, jupe descendue, je retrouve mon apparence respectable
juste un peu dépeignée
elle me prend le visage dans ses mains
cest un baiser un peu sauvage, presque violent, ardent, comme léclat de ses yeux, je me sens à sa merci
De son sac elle ressort la culotte de coton prise hier et la met
pas encore pu la toucher !
- Ce soir 20 h, je tattendrai
tu demanderas à la réception.
Elle cherche même pas à savoir si je suis libre
mardi, justement le jour de Norbert
je sais déjà quil trouvera porte fermée
Elle enlève son polo, ses seins paraissent moins gros que dans son chemisier serré, javance mes mains
- Ce soir ma belle
ce soir
allez, aide moi à essayer les robes
!
Hasard, probablement ? les deux lui vont parfaitement, elle choisit celle avec les motifs dautomne, feuilles dérables multicolores, du mordoré au rouge vif
très sage, pas de décolleté, juste trois boutons
je lisse du plat de la main sur ses fesses
son regard dans le miroir me fait comprendre de ne pas insister
Elle semble hésiter, puis décide de prendre les deux
cest vrai que lautre est belle aussi.
Il me semble que nous sommes dans la cabine depuis longtemps, un il à ma montre
à peine vingt minutes, je croyais bien plus
avec tout ce qui sest passé !
Elle se rhabille, seule, comme si je nétais pas là
écrit quelque chose sur une carte quelle glisse dans ma poche, sans un mot
comme hier, redevient simplement la cliente de « Chez Magalie »
Elle prend deux culottes en passant, je laccompagne à la caisse puis mets ses achats dans un sac et comme hier, je la regarde partir
Subitement elle fait demi-tour
- Jai failli oublier quelque chose
Elle ne demande pas, elle a lair de savoir où trouver ce quelle veut, et elle revient .a la caisse avec un ensemble porte- jarretelles et string en dentelle rouge et noir.
- Vous ne voulez pas essayer ?
- Inutile, je connais la marque, je sais que cest la bonne taille
merci quand-même
En disant, elle a un petit sourire un peu spécial, genre de dire « tu voudrais bien me voir avec çà »
assez pour me faire imaginer des choses !! Je crois que jai rougi un peu, je me suis retournée pour que ça ne se voit pas.
Magalie encore à son repas au resto dà côté, cest Louise qui est là
- Bien dis-donc, ça lui a pris du temps à se décider, mais au moins elle nest pas partie les mains vides
hé
je ne sais pas pourquoi, mais me semble quelle a lair un peu bizarre, tu trouves pas ?
- Non, pas spécialement, mais bien sympa en tout cas
jétais pas pour tout lui dire !
Je regarde la carte, celle dun hôtel, « Château F
», et écrit à la main, en dessous
Madame Réjeanne
cest tout. !
***
La suite, ça vous intéresse ?
peut-être pas ! Bon, bien tant pis pour vous !
parce quelle est prête
je ne vais quand-même pas la jeter à la corbeille !! Je lenvoie, là
tout de suite après
on ne sait jamais, au cas ou ?
NAT-LM 06/2014
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