Faux Pas...Faut Pas 3
Faux pas ...Faut pas III
RésuméLouis a abusé de la bonté de Corine, elle a cédé à ses élans par pitié et s'embourbe dans une liaison heureusement ignorée de son mari Jean. Louis se fait piéger par la patroone de Corine et doit la servir sexuellement. Il revient chez Corine et se sert d'elle:
Lattaque a été soudaine. Je me croyais délivrée de Louis par lentrée en jeu de Sarah. Mais non, Louis ne veut pas comprendre, il suit une idée fixe, il retourne dix ans en arrière et veut rétablir une situation que lui-même avait bouleversée. Nicole partie, il sest rabattu sur moi, a eu laudace de me pousser à une faiblesse il y a huit jours. Jai cédé pour chasser ses idées noires, ses menaces de suicide. Et maintenant il se croit obligé de me prouver son amour une seconde fois.
Il se contorsionne pour réussir à me dévorer labricot. Comment réagir ? Je nai guère le temps danalyser la situation. Par devant il pousse de la tête, par derrière deux mains fermes me maintiennent contre lui en tirant sur mes fesses. Sa langue frétille sur mon bouton, un doigt gratouille ma rose et un autre vient titiller le vestibule de mon vagin. Je frémis, trop sensible aux vibrations provoquées dans le bas de mon corps, soumise aussitôt à une sorte dengourdissement. Réagir : en ai-je vraiment lenvie. Est-ce que je ne me prête pas volontiers à ces sensations, tout en les condamnant de façon hypocrite.
La tête pousse, me fait reculer peu à peu, mais je suis toujours au contact, toujours troublée plus que de raison, incapable doffrir une réelle résistance. Je sais comment cela va se terminer, je ne le souhaitais pas, je nai pas su prévoir, maintenant je subis. Ce nest pas bien, je le sais, mais ça commence à être bon, je le sens, je laisse faire, je faiblis, je subis, je nai même pas un cri de protestation. A quoi bon crier dailleurs, qui mentendrait, qui viendrait à mon secours, Louis a fermé la porte ? Insensiblement je recule vers ma chambre, tremblante, un peu de rage, dhumiliation, un peu peut-être de curiosité ou de désir inavoué et inavouable.
Mes mollets heurtent le bois du lit. Sur la peau nue de mes hanches les deux mains masculines poussent pour me faire basculer puis freinent ma descente sur la couche. Mes draps sont encore tièdes du corps à corps du matin entre Jean et moi lorsque jatterris couverte par le corps de Louis. Il est allongé sur moi, cherche ma bouche, y colle ses lèvres imprégnées des odeurs de mon sexe arrosé par Jean et réactivé par sa propre bouche. Je passe de lun à lautre presque sans transition. Lun ma quittée à bout de force, lautre mentreprend plein de vigueur. Mon sang bouillonne, mon esprit divague, les pans de ma robe de chambre me dessinent des ailes déployées, je suis abandonnée, vaincue, clouée sur mon lit sous un fou damour.
Mes lèvres ont cédé, Louis ne rencontrera plus dobstacle. Il peut accomplir un demi-tour, me placer sous le nez une verge jaillie de son pantalon et replonger sur ma fente pour y terminer ses préliminaires. Je suis secouée dénormes frissons : doigts, langue, lèvres me fouillent sans relâche, frottent, sucent, pénètrent, masturbent, pincent, lèchent, ouvrent, creusent. Pour ne pas crier lénervement qui me gagne, le plaisir qui me submerge, je ferme ma bouche sur la queue en quête dun orifice à boucher. Ainsi, la bouche pleine, mes cris deviennent grognements étouffés. Allez donc retenir un mouvement des lèvres et des mâchoires quand pareille sucette cherche votre luette. Nous sommes deux désormais embarqués dans un soixante-neuf échevelé. Mes sens nétaient pas rendormis depuis le départ de Jean et je suis logiquement la première à être envahie par une vague brutale, le premier orgasme de ce rapport sexuel improvisé.
Louis rit de bonheur, se redresse, observe mon visage ravagé par la jouissance et sexclame :
-Ah ! Je savais bien ce que javais raté lautre jour, jétais trop pressé. Il est clair que tu as aimé aujourdhui. La préparation est meilleure et la suite tenchantera.
Gonflé de cette certitude il se met en position pour la pénétration qui méblouira.
-Alors, heureuse ?
Cest un homme, un homme comme les autres, un homme jamais sûr de sa puissance, un homme qui après lamour quémande son compliment, un témoignage de satisfaction. Je baisse les paupières en signe de compliment. Je ne me compromettrai pas plus en le félicitant comme il le voudrait. Cest une erreur, il me trouve trop froide et décide de relancer la machine pour mamener aux applaudissements. Il remet la gomme, pèse de plus en plus lourd. Je feins lextase. Mon vainqueur triomphe, me croit conquise et prend des risques. Il se couche sur le dos, je ne saurais lui refuser une position nouvelle, lui dessous, moi à cheval, plantée sur son pieu. Ai-je le choix ? On la toujours, mais pourquoi tenter une fuite à poil ? Autant achever ce qui est commencé, autant achever le prétentieux, le mettre à plat comme un pneu crevé. Il ne sait pas lendurance des femmes, il ne sait pas à quel point je vais luser avec mes changements de rythme, avec mes girations autour de son moyeu. Je fournirai des efforts, je transpirerai, mais je le viderai pour une semaine
Est-ce que dans mon subconscient je compte recommencer « dans une semaine » ?
-Tu vois, ma chérie, tu as pris goût. Tu es une amante formidable. Je ne regrette pas dêtre venu. Nous sommes le tenon et la mortaise, les deux composants dun seul corps, taillés pour se réunir. Deviens ma femme.
-Louis, tu oublies quelque chose : je suis la femme de Jean. Jaime mon Jean. Il a aussi le tenon parfaitement adapté à ma mortaise.
-Réfléchis encore. Nous venons dêtre heureux, nous pourrons lêtre encore. A qui avons-nous causé du tort ? Personne ne le sait, personne ne le saura. Tu ne veux pas quitter ton mari, tu es fidèle, cest magnifique. Mais pourquoi ne pourrions-nous pas, comme aujourdhui, nous aimer tous les lundis matins. Le lundi, tu es seule et tu tennuies ; nest-il pas plus agréable de soccuper comme nous lavons fait ? Je taime, tu viens de te donner à moi avec ferveur, soyons heureux. Plus tu texerceras avec moi, plus tu auras envie de ton mari.
-Quen sais-tu ? Imagine les reproches que je vais madresser quand tu seras parti. Et même avant ton départ. Personne ne le saura, dis-tu : oublies-tu la menace représentée par ma patronne. Pourquoi dautres ne seraient-ils pas aussi perspicaces ? Non, montre-toi raisonnable, cultive ta relation avec Sarah, évince son prétendant et épouse-la.
Je veux bien, à la condition que tu me jures de maccorder toujours des lundis.
-Fou ! Je ten ai accordé bien trop. Ny reviens plus. Va. Epouse-la et sois un mari fidèle.
Le lundi suivant, jai fermé la porte derrière Jean. Vivre constamment habitée de remords est intenable. Le plaisir reçu de Louis fait partie du superflu. Je peux men passer et Jean tient une forme olympique rassurante, je ne connais pas le manque damour. On sonne, je fais la sourde oreille. On sonne encore, je me blottis dans mes draps chauds, je pense à Jean, à Jean qui serait si malheureux sil savait, sil soupçonnait seulement. La sonnette reprend, Louis insiste, Louis appuie sans relâcher le bouton de sonnette. Quil aille au diable. Oui, mais il a dû surveiller la maison. Il sait que je suis là. Il sonne, sonne, sonne. Il va griller la sonnette.
Louis obtient gain de cause, je descends, à travers la porte je lui demande de cesser et de sen aller. Il sonne, il sonne. Que vont penser les voisins ? Jouvre
Et cest parti pour une nouvelle semaine de reproches, de remords incessants. Ma libido sémousse, Jean va sétonner de mon manque dappétit sexuel si cela continue. Pourtant de lundi en lundi Louis retrouve des forces, force ma porte, me prend de mille manières, me persuade que je mhabiai, que mon âme trouvera la paix dans un partage volontaire, calculé et désiré.
-Aime-moi tout simplement le lundi et ne pense plus à moi pendant six jours consacrés à Jean. Ca roule. De mon côté je progresse avec Sarah, ne la trouves-tu pas beaucoup plus épanouie depuis le coup de la cabine. Je laime aussi, cela ne nuit pas à mon amour pour toi. Tu vois, on peut aimer deux êtres à la fois. Fais comme moi.
Eh ! bien, je ne peux pas mimposer cette façon de concevoir lamour. Les tourments ne me quittent pas. Sarah et Jean me regardent bizarrement. Que déchiffrent-ils sur mon visage ? Suis-je transparente, mon trouble est-il si visible ? Ladultère se répète, semaine après semaine. Louis voudrait que je « tombe enceinte » de lui. Il rêve, jai organisé ma protection. Jean a émis le même souhait de paternité. Cela se complique. Rompre avec Louis devient impossible, cest une habitude à laquelle il ne veut pas renoncer.
-Il ne fallait pas commencer ; a-t-il osé me dire.
Il ne me fait pas directement chanter, il compte sur la force de la répétition. A loccasion il fait semblant de sinquiéter de ce que serait une réaction de ce pauvre Jean. Car il se met à le plaindre. Ma fidélité admirée a perdu son éclat, pour Louis cest devenu un souvenir lointain. Tant de régularité dans la durée, la piqûre de rappel hebdomadaire de sa seringue dans mes orifices, ça ne permet plus de parler de fidélité. Je suis pécheresse heureuse de son péché, assez habile pour garder le cocu dans lignorance. Les hauts et les bas dans la relation de mon amant avec Sarah provoquent des aigreurs dans le langage de Louis. Je baisse dans son estime, mais il ne peut ni ne veut se priver de la chaleur de mon sexe ou de mon cul. Car il a ce passage, heureux de la conquête de mon dernier pucelage. Il devient tyrannique :
-Je tinterdis de te faire sodomiser par Jean !
Il est grand temps que je me reprenne. Jai débranché les fils de la sonnette. Il a frappé à la porte comme un furieux. Je lui ai balancé un seau deau. Il a martelé le chêne de la porte à deux poings. Jai ouvert le judas et je lui ai donné son congé. Il a menacé de rester devant la porte jusquau retour de Jean.
-Tu veux me faire chanter : belle preuve damour. Moi je ne taime pas, tu ne maimes plus, pars ou je parlerai moi-même à mon mari !
Or, Jean arrive. Pourquoi est-il en avance ?
-Ma chérie, pourquoi laisses-tu notre ami devant la porte ? Que devient ton sens de lhospitalité ? Ouvre cette porte, montons, sers un café à Louis, reçois le dignement, il se fait si rare. Je viens récupérer un document et je me sauve.
Jinstalle Louis dans un fauteuil, je prends Jean par la main et je lentraîne à la cuisine. Je veux crever labcès.
-Pour toi Louis se fait rare ? Chaque lundi il est à ma porte. Jen ai marre.
-Ma Corinette ! Je ne te reconnais plus. Deviendrais-tu sauvage ? Le pauvre garçon délaissé par sa femme est désemparé, il cherche consolation près de ses amis. Quaurais-je fait si tu mavais quitté. Imagine le désarroi du cocu.
-Voudrais-tu connaître le même sort ? Souhaites-tu expérimenter la situation ? La chose est facile à réaliser.
-Ne me fais pas rire, toi, me tromper et ten aller ? Hihihi ! Non montre-toi plus compatissante avec le malheureux. Sois gentille, laisse parler ton cur.
-Ah ! Oui et comment ? Dois-je le prendre dans mes bras, le serrer sur ma poitrine, lui faire entendre les battements de mon cur ? Tu souris, faut-il plus ? Je dois lembrasser, me mettre à ses genoux, lui laisser voir mes seins ou ma culotte ? Caresser sa braguette, ce serait trop ou pas assez ?
-Je ne veux pas exagérer, ma chérie ; mais si tu lui montrais de la tendresse, si tu lui accordais exceptionnellement quelques privautés
hum
-Des privautés ? Va au bout de ta pensée, Jean. Tu chéris un fantasme ? Allez, je técoute. Pour te faire plaisir, pour consoler ton ami, devrai-je me donner à lui, coucher avec lui ? Cest ça être gentille selon toi ?
-Ah ! Tu membarrasses. Coucher avec lui serait si déplaisant pour toi ? Par bonté dâme, par charité. Souviens-toi, tu las aimé autrefois. Un peu de pitié, un peu damour et il reprendrait goût à la vie. Il paraît tellement affligé. Attention, tu es ma femme. Mais avec mon accord, tu pourrais le retaper, le relancer. Tu coucherais lune ou lautre fois avec lui, je fermerais les yeux, je ne te reprocherais pas une bonne action. Le service rendu tu aurais droit à ma gratitude.
Ainsi, depuis des semaines le remords me bouffe le foie, je me fais de la bile et je pleure en cachette. Que je suis idiote. Mon mari aimerait que jaccorde quelques faveurs à cet ami cocu. Ma parole il en rêve lidiot heureux, il me remercierait, cest un comble ! Il me prend soudain lenvie de hurler, de lui exposer la situation réelle par le menu, de lui jeter à la face que cest lui le roi des cocus. Oui, mais après ... ? Je rebondis
-Je veux bien emmener Louis au lit sur le champ, lui donner amour et tendresse, le traiter comme je tai traité la nuit dernière, mais à deux conditions. UN : Tu permettras de le recevoir aussi longtemps quil le voudra chaque lundi pour une partie de jambes en lair et pour sceller notre accord tu restes ici et tu assistes à notre rapport. DEUX : Enfin en plus du lundi, ton cher ami aura la possibilité de nous rejoindre au lit à volonté et nous ferons lamour à trois. Je commence à me déshabiller, emmène-le dans notre chambre et attendez-moi. Ca ne fera jamais quune fois de plus.
-Que dis-tu ? Une fois de plus ? Explique-toi.
-Mon cher mari, depuis le départ de Nicole, je me suis montrée compatissante, charitable, tendre et salope chaque lundi, sans ton autorisation, mais assurée de ta bonté, celle dont tu fais preuve aujourdhui. Chaque lundi je fais le bonheur de Louis, chaque lundi Louis vient se soulager dans mon ventre, me défonce le sexe ou mencule vigoureusement. Jy mets toute mon âme et toutes mes forces, car on nest pas bonne et charitable à moitié. Ne suis-je pas une sainte ? Aujourdhui, javais décidé de mettre fin à mon calvaire. Idiote ! Et cest toi qui viens me prier de continuer.
-Euh!
-Louis sera heureux de recevoir ta bénédiction et de satisfaire ton fantasme étrange. Viens, je suis prête, tu mouvriras les cuisses, tu le guideras en moi et tu me tiendras la main quand je jouirai. Tu plongeras ton regard dans mes yeux révulsés, tu auras limmense joie de voir comment ton ami me fait orgasmer depuis des semaines. Tu auras le bonheur insigne de mesurer à quel point tu es cocu par la grâce de Louis.
-Tu blagues, tu me fais marcher?
Et je pleurais de honte à cause de mon extrême bonté. Crétine. Tu veux des cornes, tu les as déjà et si tu lexiges je ten ferai dautres, par paires, des grandes, des très grandes
Cocu, nourris tes fantasmes. Je taiderai.
-C'est vrai ? Oh !le traître, le salaud !
Blême, tremblant, Jean bondit, se précipite au salon, hurle comme un dépossédé possédé, empoigne Louis, le pousse vers la sortie. Louis a un dernier regard pour ma nudité en quittant le salon. Jattends que Jean remonte. Mais quil ne la ramène pas, je ne suis pas sure de contenir ma colère.
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