Correspondanse Sexuelle -1-

O: "Nous commençons par un baiser amical bien que langoureux. Depuis presqu’un mois nous sommes habités par l’absence de l’autre… aussi avons-nous, sans l’avoir distinctement prévu, les membres en ébullition. La tête fonctionne, mais dominée par le corps. Nos corps abîmés par l’aridité des derniers temps, la sécheresse. Des entrailles de la terre, dans cette chambre instinctive et bienveillante, montent les appels du désir. Le nôtre est partagé, nous nous connaissons intimement, mais toujours à la recherche de l’autre. Musiciens, en quête d’une mélodie supposée mais non encore perçue.

Je perds donc prends le contrôle ; voilà qui est peu dans mes habitudes. Je te dénude et te jette sur le lit, où là il sera possible. Ma tête plonge entre tes cuisses, et lentement, très lentement je te dévore. Avec mes lèvres, ma langues, mes doigts. Je fouille ton sexe et ton anus, sans retenue aucune. Tu es sur le dos, peut-être ? Je te tourne, te retourne, te droite, te gauche doucement jusqu’à faire disparaître - au royaume des sécrétions - toute forme de boussole. Mon sexe aussi se plante par une attention naturelle dans ta bouche, nous ne sommes qu’un.

Un pouce vient presser contre ton anus, je l’enfonce très fort, jusqu’à la garde, et en vas et viens chaleureux l’invite à se donner entier, et toi, oui, tu en fait de même.

Enjoignons le calme à cette tempête, et de douces caresses mutuelles apaisent, apaisent. Des baisers qui se cherchent et trouvent ici langue, là cheville, auprès d’une épaule.

Nous sommes nus, en consentement. Je t’invite à venir sur le bord du lit, les pieds au sol, tu portes tes talons. Ton cul un peu relevé. Je prends une ceinture, gentille, et te fouette sans trop forcer mais avec précision ; entre deux lancés m’abreuve - là comme ça, par derrière - à ta source, je lape et lape en tenant fermement tes hanches.

Nous tenons une autre position : tes jambes relevées en appui sur mes épaules, je te prends fortement.

Puis, je m’assois sur l’unique chaise de la chambre et tu viens, amoureusement t’empaler sur mon sexe durci. Là nous nous prenons, dans les bras l’un de l’autre."