Se Découvrir (4)
Je naurai pas pu être plus silencieuse, aucun mot de pouvait sortir de ma bouche. Claire a glissé sa main dans son pantalon et, à travers le tissu, je voyais que cette main ne restait pas inactive. Elle était en train de se branler devant moi assise sur ma chaise de bureau !
Je suis sortie de ma chambre, la laissant à ses caresses, et me suis dirigée vers la cuisine me servir un verre deau. Limpudeur de Claire mavait laissé la gorge sèche, jétais consciemment excitée et la pièce où se trouvait mon lit, seul témoin de mes plaisirs solitaires, était occupée par une inconnue quelques heures avant qui était en train de se masturber.
A peine avais-je terminé mon verre deau que Claire arriva, presque penaude. « Je suis désolée, joccupe ton espace et tempêche de profiter de ton intimité, je te laisse tranquille ».
Elle a enfilé sa veste et ma tendu la joue pour lui faire la bise, joue droite, petit mouvement de tête, joue gauche. Non, elle na pas assez tourné la tête, ce fut joue droite et lèvres, ce que lon appelle un « french kiss ». Mon cur sest arrêté, que ses lèvres étaient douces, comme elles étaient humides, comme un baiser me manquait depuis tant de temps !
Mais pas une femme ! Jamais je naurai embrassé une femme, moi cest les hommes, surtout le mien, que jaimais. Claire sest reculée aussi gênée que moi, déjà sur la défensive elle a presque crié « ça va pas ? Laisse-moi passer ». Elle est partie en trombe et je me suis dirigée vers ma chambre pour enfin chercher le plaisir.
Il na pas fallu deux minutes, jétais en train denlever ma jupe (jaime bien être nue quand je me caresse) pour que linterphone sonne. Claire avait oublié son sac. Je remonte ma jupe, attend quelle arrive à lappartement. Elle sonne, me jette un regard noir en cherchant son sac et sarrêté devant la porte.
« Ecoute Stéphanie, je ne sais pas ce qui ma pris. Un faux mouvement ça arrive, je pense que je suis trop tendue pour faire fonctionner mon cerveau.
Sil te plait, va dans ta chambre et laisse-moi le canapé. »
« Claire, tu es cinglée. »
Elle a commencé à passer sa main entre ses jambes à travers son jean, en serrant les genoux comme si elle avait envie de faire pipi. « Je suis vraiment trempée, avec le tissu, cest rugueux mais je ne peux pas exciter mon clitoris comme avec mes doigts. »
Elle sest avancée vers le canapé, a déboutonné son pantalon et sest assise. Il ne lui restait que sa petite culotte quelle a écartée pour découvrir sa vulve brillante de mouille. Elle a commencé à faire courir ses doigts entre ses lèvres pour les écarter.
Jétais statufiée, incapable de dire ou faire quoi que ce soit. Claire accélérait ses caresses, entrait ses doigts dans son sexe, frottait son clitoris de sa main gauche. Elle a jouit en quelques minutes, sans avoir quitté mon regard. Calmée, elle a remonté son pantalon et ma dit « merci de mavoir laissé faire, ça va mieux. Tu sais que jai pris encore plus de plaisir parce que tu mas vu. Cest la deuxième fois que je le fais devant une autre personne. Veux-tu essayer ? Je reste devant toi, sans un mot. »
« Tu es folle ! Ecoute, jai quarante an, une carrière militaire, une éducation traditionnelle et tu voudrais que je me caresse devant toi ?? Je ne peux simplement pas faire ça, je ne lai jamais fait devant mon mari et tu es une femme. Les femmes nues, jen ai vu beaucoup dans les douches, elles ne mont jamais attirée. Ce nest pas parce que jai choisi le service des armes que je suis attirée par les femmes. Je sais quil y a beaucoup de rumeurs là-dessus mais ça relève du phantasme. »
« Stéphanie, tu fais comme tu veux, cest juste que jy ai trouvé beaucoup de plaisir et je toffre de partager ça avec toi.
Elle a enfin quitté mon appartement mais toute mon excitation était retombée. Il fallait que je me pose et que je réfléchisse à ce que javais vu. Après lapéritif et la pizza, il était plus de minuit, jétais crevée, vidée psychologiquement plus que physiquement. Jai essayé de mettre quelques idées en cohérence, impossible, je me suis écroulée sur mon lit.
Mauvais sommeil, je me suis levée tard, sans dormir, à chercher le sommeil sous la couette sans quil vienne. Le dimanche est passé sans relief et jai retrouvé mon bureau lundi.
Après deux jours, Claire commençait à devenir un souvenir nébuleux. Juste une fille croisée en un lieu inavouable. Je me concentrais sur le plan de déploiements des forces françaises outre-mer, un jeune aspirant massistait.
Alors que nous avions déjà travaillé toute la semaine passée sur cet organigramme, je me suis mise à le regarder comme un homme et non plus comme un assistant. Le dernier week-end avait-il réveillé quelque chose en moi ?
Je posais sur ce jeune homme un regard nouveau, presque avec envie. La tenue militaire na rien de très glamour, jupe sous le genou, chemisette pour les personnels féminins et pantalon pour les hommes.
Sous ma chemisette, je sentais pourtant mes seins commencer à pointer. Javais un soutien-gorge on ne peut plus sage, je navais pas acheté de lingerie fine depuis plus de 10 ans. Mais il était assez léger en ce printemps et mon collaborateur a du sapercevoir de ce détail. Nous étions penchés sur un plan et il sest arrêté de bouger, à regarder le « V » de ma chemisette qui pourtant ne laisse rien voir. Jai remonté mon regard quand il sest arrêté au milieu de sa phrase, ai surpris ses yeux.
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