Les 12 Servitudes D'Hélène (Épisode 44)

Les 12 servitudes d'Hélène : êta, la mémoire retrouvée -

Durant des jours, ne s'arrêtant que pour se nourrir et prendre quelques forces, êta et Œdipe copulèrent en ne négligeant aucunes des positions qu'un homme et une femme pouvaient envisager, des plus obscènes au plus acrobatiques ! Leurs gémissements et souvent leurs cris de plaisir jaillissaient fréquemment, emplissant les longs couloirs vides du palais royal de Thèbes. A tel point que les s d’Œdipe, déjà adultes, les garçons Etéocle et Polynice autant que les filles Antigone et Ismène ne décoléraient pas d'être ainsi environnés de tous les détails des ébats de leur père. Et ils ne pouvaient que constater qu'oubliant désormais de pleurer son épouse décédée, le Roi trouvait une vigueur nouvelle entre les bras et les cuisses de cette femelle qui n’était pas de sang royale, et qu’elle soit venue s'offrir à lui pour quelque requête dont elle ne s'était toujours pas ouverte. Quand donc déposerait-elle enfin sa demande aux pieds du Roi ? Afin qu'il la satisfasse et qu'elle quitte enfin le palais, se demandaient les quatre héritiers d'Œdipe. Mais êta ne demandait rien, elle offrait au souverain aveugle toutes les sensations qu'il avait depuis si longtemps oubliées, se contentant jusque-là de baiser de temps en temps quelque Thébaine venue quémander le soutien du souverain. Mais pour Œdipe, avec êta, c’était autre chose, elle était exceptionnelle, il l’avait profondément ressenti en scrutant son esprit et aucune de son royaume ne pouvaient égaler les performances sexuelles de la belle blonde. Œdipe ne pensait plus, il s'abandonnait totalement aux avances lubriques de cette femme à la beauté phénoménale, à la crinière d'or qui devançait ses désirs les plus fous, s'offrait à ses pensées les plus perverses avant même qu'il en émette le souhait. Mais tout en satisfaisant le Roi bien au-delà de ce qu'il aurait pu seulement imaginer, êta ne perdait pas un instant le contrôle. Elle savait que Œdipe, ce Roi aveugle qui avait lui aussi dû subir le courroux des Dieux, était la clé de son passé et de son destin.

En effet, elle en était désormais certaine car cette osmose absolument parfaite ressentie au plus profond de son fond intérieur, osmose qu’elle ne pouvait encore expliquer entre son corps et l’esprit du roi, au moment où il avait scruté, fouillé son âme, lui donnait cette forte certitude. Elle savait donc qu'en se donnant à lui, en lui offrant la jouissance absolue, elle finirait par faire céder les verrous de sa mémoire...

Ce jour-là, elle chevauchait Œdipe, dans une position à laquelle elle avait pris goût depuis qu'elle avait dépassé l'état d'esclave et de putain pour se saisir des rênes de sa vie. Elle le chevauchait donc, assise sur son sexe, le tenant par les poignets, dirigeant leurs ébats sans difficulté, tant l'homme qui se tenait en dessous d'elle s'était abandonné à sa volonté et se livrait à elle... Elle se tenait au-dessus de lui, imposant le rythme qu'elle avait choisi, sentant en Lui monter le désir le plus sauvage. Elle le laissait exprimer son excitation, mais sans jamais trop lui céder. Elle menait la danse, cette danse érotique dont elle menait le pas. Elle accélérait ou ralentissait à sa guise, sentant la montée de sa jouissance et l'interrompant d'un simple mouvement du bassin, obtenant quand elle le voulait un râle de désir, comme une supplique que lui adressait le Roi. Venue à lui comme une quémandeuse, elle était désormais celle que l'on suppliait... même si Œdipe avait trop de noblesse pour s'abaisser, ses mouvements qu'elle contraignait et ses gémissements qu'elle suscitait, montraient bien combien il la désirait encore et encore et combien il désirait jouir une fois de plus. Mais êta contrôlait, rythmait, faisait durer quand une chose incroyable se passa. En effet, alors qu’elle plongeait son regard dans les yeux aveugles de son partenaire... elle fut saisie, comme frappée de stupeur... elle perdit le souffle et dut se maîtriser pour ne pas faire cesser les ondulations de son bassin. Car elle ne pouvait en douter, le mouvement de leur copulation, l'état d'abandon du Roi et sa façon de mener leurs ébats, mais surtout La Volonté Divine étaient sans doute à l'origine de cette chose incroyable qui était en train de se passer.
Le visage du Roi s’immobilisa impassible et dans les yeux morts, inertes d'Œdipe, êta les vit subitement s’éclairer, ils devinrent brillants et tout en sortant doucement de leur orbite, ils se démultipliaient de volume pour devenir 2 grosses sphères rondes de la taille de deux oranges et tels deux feux de voiture éclairés, comme s’ils étaient en feu, d’un jaune vif, les yeux s’immobilisèrent, étincelants, de couleur flammes quand ils virèrent doucement en d’une couleur plus claire pour devenir d’un jaune transparent, où êta pouvait voir dedans désormais, les yeux du Roi servant d’écran-sphère comme deux boules de cristal d’une voyante. êta ne fut pas effrayée étant hypnotisée et attirée par le spectacle, elle observa et elle aperçut d'abord la nuit... une nuit étoilée, irréelle... Puis elle avait été comme absorbée, entraînée dans cette nuit, aspirée par un mouvement plus puissant que tout ce qu'elle avait connu. Elle se laissait porter et emporter dans ces 2 sphères qui lui ouvraient un univers entier... Œdipe ne bougeait plus, ne gémissait plus... Il était comme tétanisé, immobile, raide, il n'était plus qu'un réceptacle ou plutôt un outil de transmission via ses yeux-sphères pour une Puissance tellement plus grande. Une Puissance qui ne pouvait venir que des Dieux de l'Olympe !

êta ne pouvait détacher son regard toujours hypnotisé dans celui du Roi et la nuit s'éclaircissait peu à peu. Dans les sphères du regard d'Œdipe, elle vit soudain des flammes de nouveau succédant à la nuit, mais perçut en plus des cris et des lamentations. Pas encore d'images, vraiment, mais des éclairs, des éclats et des cris ! êta comprit qu'il s'agissait de combats, d'une bataille, d'une Cité que l'on mettait à sac, des cris d'effroi des victimes et des cris de haine et de vengeance des vainqueurs procédant au pillage via la terreur. Une Cité était investie, envahie, soumise, détruite ! Tout cela effrayait êta qui ne comprenait pas encore de quoi il s'agissait. Pourtant son esprit commençait à s'ouvrir, lentement.
.. Elle voyait des cuirasses, des armes, des casques, pas encore des visages, ni des bannières, mais déjà elle voyait des remparts qui s'écroulaient, une Cité en flammes, des corps transpercés, des femmes violées, des hommes égorgés ! Toutes ces horreurs avaient un goût de sang et de cendres... Un goût familier... êta déglutit... peu à peu la lumière se faisait, la mémoire revenait tout doucement. Elle devinait maintenant des visages connus, pleurait silencieusement de voir des guerriers abattus par des nuées de flèches ou transpercés d'une nuée de javelots. Et ces guerriers en cuirasses qui menaient l'assaut ! Eux aussi elle les connaissait ! Mais qui étaient-ils ? Ils étaient rendus fous par l'ambiance de cette Cité qu'ils mettaient à feu et à sang ! êta vit un roi à la longue barbe blanche, montant au plus haut de la plus haute tour de cette brillante Cité, pleurant de voir ainsi son peuple livré au fer et au feu. Après un ultime regard, il se laissait tomber, chutant jusqu'à se fracasser sur les marches même de son palais envahi et pillé.

Dans les yeux-sphères d'Œdipe, transformés en réceptacle de ces terribles images, êta subjuguée s'était plongée et recherchait les indices de son passé... Elle n'avait d'ailleurs qu'à suivre le fil que la mémoire déroulait lentement à l'envers...Tel un rêve, les images s'accéléraient mais êta ne rêvait pas, les Dieux de l’Olympe lui dévoilaient enfin son passé, lui rendaient sa mémoire… êta se vit alors, dans cette Cité qui un instant plus tôt était livrée au carnage... elle y entrait comme une Reine, en compagnie du plus beau des jeunes gens, le Roi qu'elle avait vu se jeter de la tour, l'accueillait avec bienveillance, entouré de tout sa cour. Ainsi, elle comprit que jamais elle n'avait été esclave ! Une foule de navires pourtant faisait déjà route ! Des centaines de vaisseaux, des milliers de guerriers ! Pour elle ! Ils venaient la chercher, l'arracher à ce bonheur si simple. Mais pourquoi ? Alors les scènes s'accélérèrent encore.
Un roi, puissant et versatile, une cour morne et l'ennui... un visiteur, ambassadeur d'une brillante civilisation. Jeune, beau, insouciant... La musique, les poèmes, les rires, enfin ! Et puis... l'amour ! Elle s'était donnée à lui. Ils avaient commis l'acte de chair et n'avaient plus voulu être séparés, plus jamais ! Ils s'étaient enfuis, ils avaient fait voile vers sa Cité à lui, la Cité... êta ne parvenait pas encore à se souvenir les noms ! Mais elle revoyait tout, comprenait désormais qui elle avait été ! La fuite, comme un rêve, sans se soucier de ce qu'elle pourrait entraîner. L'accueil dans cette lointaine et brillante Cité... et puis les voiles innombrables, les feux de camp, les combats, les morts, les pleurs et les lamentations. La haine des assiégeants et bientôt celle des assiégés. Pour une seule et même femme... Elle, La belle Hélène ! Tant de combats, tant de deuils, tant de pleurs... jusqu'au massacre final et êta, fuyant par une corniche dissimulée pour ne pas tomber entre les mains des "autres"... son désir d'en finir, son choix de mourir… Elle se voyait en fuite, effrayée, toute en haut des Remparts, apeurée, désemparée, pleine de désespoir puis… Le saut dans le vide, les rochers en bas… Le vide… Et au bout... oui au bout, après cette chute vertigineuse,.. Le réveil voulu par les Divinités sur cette plage où elle était nue et sans mémoire, plus de souvenirs, juste cette chaîne et cette lettre impossible à arracher de son cou…

Soudain... êta fut comme saisie d'un éclair, comme si la foudre traversait son corps et celui d'Œdipe qu'elle chevauchait encore et dont elle sentait la verge dure entre ses cuisses... La chaîne et la lettre d'or éclatèrent, disparaissant dans un éclair de feux multicolores, suivi d’un coup de tonnerre puissant venu d’où personne ne pouvait savoir, un bruit sourd telle la foudre, et le choc séparant les deux amants. êta fut renversée sur le lit, tandis qu'Œdipe sortit subitement de son inertie, ses yeux redevinrent également subitement, comme avant, de taille normale et au regard mort et il se redressa d’un bond, quand il pointa vers elle un doigt accusateur :

- Hélène ! Tu es Hélène, la Belle Hélène pour laquelle fut livrée la plus grande et la plus meurtrière guerre de tous les temps qui dura 10 ans ! Mais... on te disait morte ! Pourtant c'est bien toi ! TOI ! cria le Roi aveugle… Je l’avais profondément ressenti, surpris, j’en étais même presque certain… J’ai le pouvoir de communiquer avec les Dieux et Ceux-ci viennent de me le confirmer, tantôt je ne pouvais pas bouger, immobilisé par ces Divinités mais tout ce que tu viens de découvrir est passé et retenu par mon esprit et maintenant je sais vraiment qui tu es… Oui tu es bien Hélène … La fameuse Hélène…

êta restait immobile, tentant de remettre ses idées en place, tant elle était bouleversée par ce que venait de hurler Œdipe... Elle réagit pourtant promptement, reprenant le dessus sur le Roi aveugle et lui intimant d'en dire plus.

- Répète ! Qui suis-je ? QUI ?

Œdipe reprenait difficilement son souffle, d'une voix étouffée il lui raconta :

- Tu es l'épouse du Roi Ménélas, de Sparte. Lors d'une ambassade au nom de sa Cité de Troie, le prince Pâris t'a enlevée et vous avez rejoint l'Asie Mineure, poursuivis par la plus formidable flotte jamais réunie dans le Péloponnèse. La guerre fut interminable, effroyable... Enfin, on rapporte que grâce à une ruse d'Ulysse Roi d'Ithaque, ruse avec un immense cheval en bois, les Grecs ont enfin pu investir la ville et ce fut un carnage !
- Et moi ? MOI !?
- On dit que tu t'es précipitée du haut des remparts vers la mer et que tu te serais fracassée contre les rochers. Mais on n’a jamais retrouvé ton corps...
- Et toi ? Tu y étais ?
- Non, Thèbes n'a pas pris part à cette guerre, nous avions bien d'autres problèmes à affronter... Les Grecs nous en ont d'ailleurs gardé une certaine rancoeur... Notre cité est menacée... lança Œdipe.
- Je SUIS HELENE… Oui, ça y est, tout me revient … Tout est si clair maintenant… Les Remparts… Mon Désespoir… Mon saut dans le vide … et plus rien… le néant… mais comment suis-je vivante … ? Les Dieux m’auraient donc sauvée de mon terrible destin pour m’en donner un autre ?... C’est pas possible ?… Et pourtant, si ! … Je SUIS VIVANTE… Je SUIS VIVANTE… !!!!!!

Après cette incroyable clairvoyance dans l’esprit d’Hélène d’une mémoire enfin retrouvée et un temps court de réactions empli d’émotions, elle fut subitement saisie par La Force Divine qui commandait son âme et son corps sans la laisser plus réagir à cette incroyable Révélation. Les Dieux lui provoqua instantanément un puissant état de rut, Ils l’a firent s’exciter toute seule, elle mouillait abondement sans même que personne ne la toucha, elle ne pouvait pas contrôler cette excitation hors norme, ses tétons se dressèrent, sa cyprine coulait le long de ses cuisses, les spasmes l’a firent sursauter, son bas-ventre en ébullition et les Dieux de l’Olympe la poussèrent dans une orgie de sexe, sans qu’elle puisse réfléchir, sans penser... Alors, elle bondit sur le Roi Œdipe, pour l’enlacer, juste leurs corps enlacés, leurs jouissances mêlées encore et encore, les Dieux avait aussi donné la force au Roi de pouvoir baiser à n’en plus finir, il pouvait ainsi éjaculer et bander de nouveau de suite et cela une multitude de fois... Alors, poussés par La Volonté Divine, ils firent l'amour encore, durant des heures, alternant les positions, les situations... leurs sexes, leurs bouches, leurs corps en extase... Pris de frénésie sexuelle, ils se jetaient à corps perdu dans les plus lubriques excès. Une fois encore, êta ou plutôt désormais Hélène chevauchait Œdipe, contrôlant leurs mouvements, leur désir et leurs plaisirs... On ne pourrait plus compter le nombre trop abondant de jouissances dans la luxure extrême…Ces ébats durèrent ainsi plusieurs heures en de lubriques copulations torrides… quand soudain …

(A suivre …)

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