Chloe, À Paris Et Avant - 3/3
3ème partie
Aide-le
Elle ma poussée vers lui, ses mains sur mes épaules pour me faire agenouiller devant lui.
« « Vous vous souvenez ? Lucie a invité Chloe chez elle, pour lui présenter son copain, Eduardo.
Sacrée présentation
Chloe ne sattendait pas vraiment à ce quil se passe. » »
Obéir ? Oui, bien sûr. Très persuasive, Lucie ! Au point où jen étais, et dans létat où jétais, il ne me serait même pas venu à lidée de partir. Lucie était beaucoup moins tendre avec moi que laprès-midi, mais jaimais bien. Petit fantasme que je navais jamais assouvi jusque-là : me laisser guider, obéir. La dureté de ses caresses me plaisait bien, finalement. Javais un peu protesté parce quelle me faisait mal, une ou deux fois, mais ça mexcitait plutôt. Dun homme, je crois que je naurais pas accepté, mais delle, de la belle Lucie
Jétais excitée aussi dêtre nue devant ce garçon que je ne connaissais pas, exposée jambes ouvertes, fouillée des doigts par Lucie devant lui. Etre entravée par ma culotte que Lucie ne mavait pas complètement enlevée, étirée à hauteur des genoux, ajoutait aussi à lexcitation que je ressentais. Je me sentais
indécente ! et cétait bon !
Sous la pression de ses mains sur mes épaules je me suis agenouillée devant le garçon qui sétait avancé vers moi sur le velours du canapé, les fesses à moitié dans le vide et les jambes grandes ouvertes.
Lucie a retenu la main que je tendais vers la verge couchée sur le ventre, frémissante dun début dérection qui étirait le prépuce, découvrant en partie le gland très foncé dont seules les lèvres au pourtour du méat où perlait une goutte transparente avait la teinte rosée que je connaissais de mes amants précédents, et poussait doucement ma tête dune main sur mon cou.
Je me suis penchée pour prendre la verge entre mes lèvres :
Attends, va doucement, lèche-le bien dabord
voilà
Elle a tiré mes bras dans mon dos.
Descends
je tai dit
il aime bien quon soccupe de ses couilles
aspire-les
et tu peux mordre, nhésite pas
Au début, josais pas
et puis
bon, je mordais pas très fort, assez malgré tout pour étirer la peau du scrotum entre mes dents quand Lucie tirait ma tête en arrière en riant. Quant à prendre ses testicules dans ma bouche, jy mettais de la bonne volonté, mais elles étaient trop grosses
une par une, cétait plus facile ! Jamais avant javais fait ça à un garçon. Soit cest moins fragile que je ne croyais, soit Eduardo avait des dispositions particulières.
Je nai pas tardé à savoir que les deux options étaient vraies
Lucie sétait agenouillée dans mon dos et avait tiré mes cheveux au-dessus de mes oreilles. Son menton sur mon épaule, elle me murmurait ses encouragements, riait quand la peau glissait entre mes dents que je nosais pas suffisamment serrer entre mes dents par la retenir.
Regarde, ça marche !
Effectivement en levant les yeux, jai vu quEduardo bandait maintenant, la peau du prépuce entièrement retroussée sous le gland brun et gonflé.
Javais connu mieux que la dizaine de centimètres de la verge quil exhibait, taille très modeste compensée par un diamètre imposant dont je nai vraiment pris la mesure quen le prenant dans ma bouche.
Je me suis un peu redressée en sentant les mains de Lucie saffairer au contact de mes lèvres sur la verge :
Ne bouge pas, garde-le, surtout !
Dun coup dil, jai vu quelle était en train dattacher un lacet de cuir à la base de la verge. Le gland a encore grossi dans ma bouche quand elle a serré, envahissant ma bouche, plaqué contre mon palais et appuyant sur ma langue.
Etonnant, non ? Garde-le bien !
Elle continuait à saffairer, passait les deux brins du lacet sous les testicules pour les attacher elles aussi. Je ne voyais pas le résultat de ce quelle faisait, mais jai senti Eduardo se raidir et geindre doucement, dos arqué.
Ne le fais pas jouir, tiens-le juste au bord mais ne va pas au bout.
Facile à dire ! Comment savoir sil allait exploser ou pas ?
Je le gardais dans ma bouche sans trop bouger, dents serrées très bas sur sa verge, incapable de bouger vraiment ma langue tant il envahissait ma bouche.
A toi, maintenant
redresse-toi sur les genoux, sans le lâcher
ça va ? Continue à le ménager, hein ? Cest ta voix qui va le faire exploser !
Ma voix ? Alors que jétais à genoux les mains dans le dos et la bouche pleine de lui ?
Je me savais bien incapable de prononcer le moindre mot !
Et dune main glissée entre mes jambes, elle a commencé à me caresser. Jaurais préféré quelle soit plus douce
Elle prenait ma toison à pleine main et serrait, plantait ses doigts profond en moi, et tout dun coup a planté son pouce entre mes fesses
MMMmm onnn !
Chhhht ! pas tout de suite, attends.
Elle ma abandonné. Jentendais ses talons claquer sur le parquet du salon. A son retour, elle sest arrêtée derrière le dossier du canapé. Elle balançait un foulard de soie dans ses mains, men balayait le visage. Le sourire quelle avait ! Elle a fait un nud sur le foulard, un autre, a disparu à nouveau à ma vue pour revenir dans mon dos. Eduardo ne bougeait pas, je ne bougeais pas.
Elle a recommencé à me caresser, tout doucement cette fois, ses doigt à plat sur mon clito, son pouce me pénétrant lentement.
Elle sarrêtait souvent en sentant mon plaisir venir.
Elle avait de la suite dans les idées, me caressait entre les fesses de son autre main, mouvrait dun doigt, étirait mon anus en tournant son doigt humide, et puis une autre sensation plus douce, une autre pénétration, et une autre, et une autre
le foulard ! elle poussait dans mes reins le foulard où elle avait fait des nuds, lun après lautre
ses baisers sur mes fesses et ses doigts qui tournaient entre mes lèvres, encadrant mon clito, ne sest plus arrêtée cette fois quand je ne pouvais mempêcher de soulever mes reins au rythme de ses caresses et de gémir de plus en plus, la verge dEduardo toujours dans ma bouche.
Et jai joui, gémi mon plaisir sur le baillon de chair qui étirait mes lèvres, gémi puis crié mon plaisir quand un par un, dun coup sec, elle arrachait de mes fesses contractées par lorgasme les nuds du foulard, un à un, décuplant les contractions et mon plaisir, marrachant à chaque fois un cri
et Eduardo a joui lui aussi à longs traits chauds au fond de ma gorge, sans que je le touche, des vibrations de mes cris et de mes dents sur sa verge.
Lucie riait. Elle accompagnait mes derniers soubresauts de plaisir de petites tapes sur mon sexe brûlant.
Tu vois, je tavais dit. Cest ta voix qui la fait jouir ! Je vais te libérer de lui, regarde
Elle a passé une main sous mon cou, a pris dans sa main les testicules dEduardo toujours étranglées par le lacet de cuir et jai vu ses doigts blanchir de tension, la peau rouge violacée du scrotum veinée de rouge se tendre sous la pression de ses doigts et Eduardo a débandé très vite, libérant ma bouche de son étirement, soulageant mes mâchoires ankylosées de lavoir gardé si longtemps dans ma bouche.
Je me suis redressée, assise sur mes talons pendant quelle dénouait le lacet.
Eduardo me regardait en souriant, Lucie riait en me voyant prendre le foulard dans mes mains quelle avait abandonné par terre.
Je comptais. Huit nuds. Huits nuds qui mavaient arraché huit cris de plaisir, huit fois elle avait arraché le foulard de mes reins au moment précis où mon sphincter se resserrait dune contraction de lorgasme quils déclenchaient.
Lucie est une diablesse !
Elle ma aidée à me relever, ma poussée sur le canapé à côté dEduardo, tous les deux nus et le souffle encore haché, elle toujours habillée de son pantalon de toile et de son chemisier, nous regardant en souriant les mains sur les hanches perchée sur ses hauts talons.
Vous avez soif ? Alcool ? Jus de fruit ? Je te fais couler un bain ! daccord ?
Elle est partie sans attendre ma réponse.
Tes bien ? ça va ?
Génial ! Super, ces bulles !
Un bain ! Moi, javais pensé baignoire, un truc normal. Mais cétait un vrai jacuzzi, triangulaire, installé dans un coin de sa grande salle de bain.
Quand jai acheté lappart, cétait une chambre. Jai toujours rêvé dune grande salle de bains.
Elle mavait attirée entre ses bras, ma tête dans son cou, et avait refermé ses jambes autour de moi avant de déclencher les bouillons. Mes jambes reposait sur les genoux dEduardo assis en face de nous dans le bain.
Tétais pas très douce, toute à lheure
Pas très méchante non plus, et puis tas aimé, dis pas le contraire.
Jai pas lhabitude quon martyrise mes seins.
Je recommencerai, tu sais
Tu veux me faire mal ?
Je veux te donner du plaisir.
En fait taime ça, tes une sadique !
Et tas encore rien vu
Euh
je suis pas sûre de
Parce que tu connais pas.
Et si jai pas envie ?
Alors tu dis stop, mais ce serait dommage.
Jai fermé les yeux. Jétais bien. Une main effleurait mes seins, une autre mon ventre, Eduardo caressait mes mollets et mes genoux, les bulles sinfiltraient entre mes jambes. Jaurais pu mendormir.
Elle jouait dune main avec mes poils pubiens.
Demain, je te ferai toute belle.
Comme toi ?
Non. Juste sur les cuisses et laine. Tu serais moins jolie avec juste une bande comme moi. Un sexe triangulaire et gonflé comme le tien, cest soit tout enlever, soit laisser un triangle, en arrondissant un peu en montant, lun ou lautre. Et les fantaisies, un petit triangle et les lèvres rasées, jaime pas trop. Même là, je laisserai tout
elle passait son doigt entre mes jambes sur le périnée et le creux de mes fesses
Au début de lété, mon esthéticienne, avait épilé, depuis là où est ton doigt et entre les fesses, jy suis pas retournée depuis
trois mois !
On verra demain, cest toi qui choisis, mais moi je te préfère comme ça, naturelle.
Alors si tu préfères !
Eh !
Quoi ?
Tu joues avec mon ptit trou ! Tu las pas assez martyrisé ?
Martyrisé ? Cétait de la soie, Chloe ! Quand même !
Mais là, tu me griffes !
Je sais, pourtant jai les ongles courts. Tu les sens ?
Arrête !
Tu préfères comme ça ?
Tes une obsédée, ma parole !
Eduardo adore.
Ouais ? occupe-toi de lui, alors ! Tu veux que je lui laisse la place ?
Pas la peine
Eduardo ? Tu veux bien te retourner ?
Une petite moue, un sourire. Il a soulevé mes jambes pour se dégager, sest agenouillé dans le bain en nous tournant le dos, ses genoux encadrant mes jambes serrées, et sest appuyé des avant-bras sur le bord du jacuzzi, le front sur les bas. Quelle vision ! Ses fesses tendues vers nous, à cinquante centimètres de mon visage.
Tas déjà joué avec les fesses dun garçon ?
Non. Aucun ne ma demandé ça.
Taurais pu y penser toute seule ! En général ils hésitent à demander, trop machos. Et avec les fesses dune fille ?
Euh
ouais
un peu !
Tu joueras avec les miennes ?
Taimes bien ?
Ouuuuiiii !
Elle a avancé un bras en passant sous le mien et lui caressait les fesses du plat de la main, faisant glisser la mousse du bain pour les rendre plus nues, suivait le sillon du haut jusquà lanneau très brun et plissé de son index tendu, descendait encore entre les jambes ouvertes et soupesait de la main ouverte les testicules dEduardo :
Hein quelles sont belles !
Jen avais jamais vu comme ça, elles sont
Grosses, et lourdes, regarde
Elle a fermés son pouce et son index en anneau juste sous la verge, serré pour tendre la peau brune du scrotum, devenant toute fine de la tension et plus colorée de rouge, dessinant nettement les deux boules en-dessous quelle pinçait de son autre main, comme pour les aplatir.
Eh ! ça doit lui faire mal, non ?
Sans doute. Il nous le dira, tinquiète pas. Il aime ça, tu sais. Regarde
Elle tirait vers elle et soulevait, emmenant les testicules emprisonnées de ses doigts quasiment à hauteur de son anus, et de son autre main fermée en poing elle frappait comme elle laurait fait dun punching-ball, dabord de petits coups de poing légers, puis de plus en plus fort :
Tu veux ? Allez, à toi !
Jose pas
Essaies
regarde, il commence à bander
ça va Eduardo ?
Il a tourné la tête vers nous. Il souriait et hochait la tête.
Je lai pris dans ma main gauche, comme Lucie le tenait avant, pinçait ses testicules à deux doigts de lautre main, en éprouvant lélasticité, sans oser serrer aussi fort que Lucie juste avant. Elle a pris le flacon de shampooing et en a fait couler entre les fesses dEduardo, a rentré un index entre ses fesses, tourné, étiré, à rajouté le majeur, puis lannulaire, poussant sa main jusquà noyer complètement ses doigts.
Eh ben !
Cest rien, attends
continue, toi. Tu peux tirer vers toi, allez,
il serait déçu !
Ça glisse
elle a replié le pouce au creux de sa main
et sa main a disparu dans lanus dEduardo, enfoncée jusquau poignet !
Waouh ! Impressionnant ! Mais
cest pas
sale ?
Ça arrive, pas souvent
il se fait des lavements.
Eh ben !
Tu prends ma place ?
NON !!
Elle riait de mon refus.
Tu sais, moi aussi jaime ça
tu men priverais ?
elle a vu que javais les joues cramoisies, brûlantes ? que je me mordais les lèvres ? Des images plein la tête
ma main entre ses fesses
mon ventre crispé
peut-être pour ça que jai fermé mes doigts plus fort ?
Et toi, taimerais pas ? Imagine
ma main au creux de toi
ou dans ta petite chatte, si tu préfères
des frissons partout, la chair de poule sur tout le corps malgré la chaleur du bain
ma main crispée sur les couilles dEduardo, mes doigts serrés en rythme avec les poussées de Lucie, mes yeux écarquillés en voyant sa main plantée au-delà du poignet
la main dEduardo qui se branle, qui jouit, qui gémit de mes doigts serrés, trop serrés ! Je suis folle !
Pardon ! Oh
pardon !
Il sest redressé, souriant, quand Lucie a retiré sa main, il ma caressé la joue :
Merci, toi !
Merci ? Non mais ! Il est fait comment ce garçon ? Je lui écrase les couilles et il dit « merci » en rigolant !
Lucie
me fais jamais ça, daccord ?
Et tattacher, je peux ?
Tu rigoles ?
Noooon !
Jy crois pas !
Tant quon a pas essayé
Jai dormi avec elle, dans son lit, Eduardo dans le canapé.
Je lui ai piqué sa place
Non. Il dort jamais avec moi. Tinquiète pas.
Cest bizarre votre
relation. Quand tu mas dit que tavais un copain, je pensais
Un amant ? On na jamais fait lamour. Je lui donne du plaisir, il men donne aussi, mais comme ça. Moi je préfère les filles, lui les garçons. On a des goûts en commun, voilà tout. Et il masse divinement bien ! Mieux même que notre spécialiste au salon qui fait les soins du corps. Jai même pensé à lembaucher !
Elle ma caressée avant de sendormir, tout doucement, tendrement, et je lai caressée aussi
elle attendait dautres caresses ? Peut-être
elle na rien demandé.
Jétais à la fois soulagée et
ça vous arrive davoir peur de quelque chose et davoir quand même envie de le faire ? Pour voir ? Moi oui, ce soir-là jy pensais.
Les gens qui me connaissent me trouvent « libérée » et ça cest quils disent quand ils sont gentils, dautres me trouvent « olé-olé », et jai entendu pire, bien pire
parce que je passe très vite des bras dun homme à ceux dune femme ?
Sils connaissaient Lucie ! Et Eduardo ! Et sils savaient toutes les idées de turpitudes quils me mettaient en tête !
Et tout ça parce que javais rêvé de plonger mes doigts dans les cheveux dune inconnue croisée dans un bus !
Je me suis endormie dans ses bras avec de drôles didées en tête ! Jai rêvé ? Je ne me souviens pas. Je ne me souviens jamais de mes rêves. Je sais seulement sils étaient érotiques ou non, facile, quand je me réveille avec les seins douloureux de tension, le ventre crispé et le sexe humide de désir, cest facile.
Dailleurs cest comme ça que je me suis réveillée le lendemain. Dhabitude quand je suis dans cet état au réveil, ma main trouve tout naturellement le chemin au creux de mes cuisses
pas ce premier matin chez Lucie : il y avait déjà une main entre mes cuisses. Alors rêve ou pas, je sais pas, mais cétait bien, parce quaprès sa main il y a eu sa langue.
On est arrivées au Salon à 9h00. Les deux esthéticiennes étaient déjà là, en tenue, pantalon blanc et chasuble blanche sans manches, avec le logo du Salon brodé sur la poitrine. Très classe. Comme elle ne mavait pas vue arriver au bras de Lucie, la fille à la caisse ma prise pour une cliente « normale » et sest inquiétée de ce que je voulais. Elle a vite été détrompée quand Lucie ma prise par la taille et a posé un baiser sur mes lèvres en riant :
Je moccupe personnellement de Madame ! Il y a une cabine de libre, Sylvie ?
Les deux jusquà 11 heures, cest calme ce matin.
Patricia sera libre vers 10 heures ?
Euh
attendez
soins du visage à 10h30 !
Bien, vous me lenverrez à 10 heures, je prends la n°1 !
Bien Madame, cest noté.
Madame ! Tes vraiment la patronne, alors ! ça coûte plus cher quand cest la patronne qui fait le travail ?
Bien sûr ! Et je me fais payer en nature !
Oh !
Et cest moi qui fixe les modalités
Aïe ! Je crains le pire
Tu peux !
Après les jambes et les aisselles, elle ma fait un joli minou tout propre.
Dhabitude je coupe un peu
non ?
Non, je te préfère comme ça. Et puis y a plus de prise !
Hey ! tes une brute ! Tu vas en arracher une poignée !
Mais non, ça tient bien.
Aïeu !
Et elle riait en me secouant à pleine main quand on a frappé à la porte :
Entrez, Patricia !
Je te laisse une petite demi-heure ! Elle masse très bien ! Tu vas voir !
Elle ma arraché des mains la serviette que je tirais sur mon ventre pour me couvrir. Elle riait en quittant la cabine.
Elle avait raison. Patricia est une excellente masseuse. Et discrète. Ou enrhumée. Parce que moi je sentais le parfum de mon sexe après le traitement tout particulier de Lucie pendant quelle mépilait. Et aveugle. Parce quen massant mes cuisses, ment elle a vu la liqueur brillante qui tapissait mon sexe et que Lucie navait pas essuyé. Discrète. Bon, elle se pinçait un peu les lèvres en souriant quand elle croisait mon regard
Gênée, moi ? Ben
un peu quand même
Elle ma couverte de serviettes chaudes et parfumées en quittant la cabine après avoir baissé la lumière au minimum. Sa main qui pressait doucement mon bras et son sourire, cétait agréable et amical, certes, mais un peu perturbant aussi, parce que tout le monde devait savoir au Salon que jétais la copine de la patronne et leffet que ça me faisait.
On a grignoté ensemble au café du coin le midi et on sest donné rendez-vous au Salon le soir à la fermeture. Elle voulait me garder près delle tout laprès-midi, mais jai préféré rentrer chez moi. Au moins pour me changer, ranger lappartement quon avait laissé en vrac, peut-être aussi préparer mes 3 heures de cours du lundi, mais ça, même en y pensant, je doutais den avoir et le temps et lenvie. Et puis aussi pour me retrouver seule, au calme, quelques heures. Faire le point. Tout allait si vite.
Je me suis douchée pour effacer de ma peau lhuile de massage, je me suis assoupi dans mon canapé
trop dimages en tête, trop de sensations à fleur de peau.
Eh ! je suis pas une midinette, ne croyez pas ça ! Cétait pas non plus une histoire de coup de foudre ou damour, ou je ne sais quoi !
Perturbée. Jétais perturbée. De trop denvie et de délicieux frissons
je lui disais quelle me faisait mal et elle disait « je sais », elle riait, elle disait « tu aimeras », elle parlait de mattacher
cétait ses cheveux noirs épais et brillants qui mavaient attirée vers elle et cétait ses mots qui menchaînaient, sa voix douce à mon oreille et lodeur sucrée de sa peau sur ma joue quand elle susurrait des horreurs à mon oreille, promesses de plaisirs inconnus, goût dinterdits sur ma peau grenue de peur à me livrer, de honte à céder à ses jeux, tremblements dattente de tout mon corps qui voulait ce que mon esprit craignait, là devant mon armoire où je choisissais le vêtements que je porterai ce soir pour la retrouver, sans les voir vraiment et poings crispés sans les saisir, mon ventre dur des folles images qui défilaient en surimpression sur les jupes et les pantalons que ses mains feraient glisser sur mon corps avide de leur effleurement doux, de leur brusquerie soudaine, ses claques sur mes seins et les baisers après, ses doigts crochés dans ma toison à crier et son doigt léger sur mon bouton damour, pour mieux le griffer aussitôt en baisant mes paupières serrées de douleur, de douleur acceptée pour lorgasme qui venait
Lucie, comment je mhabille pour toi ce soir ?
pull cachemire bleu tendre, jupe longue noire, flottante et légère, dessous
rien dessous ? rien. Je ne mets rien. Telle que tu mas faite ce matin et que je me vois dans les miroirs de larmoire. Nue pour toi
et être à toi comme tu voudras de moi
les seins libres sous les peluches de laine, le sexe déjà humide que je garde ainsi, nu et brillant de désir transparent qui file et sallonge au bout de mon doigt devant larmoire où je veux les tiens pour me fouiller, je ne crierai pas, je serrerai les dents et les lèvres à mouvrir à toi, par toi
Une grimace à mon reflet troublé de pensées folles. Jamais je me suis imaginée le jouet consentant de qui que ce soit. Et Lucie.
Elle était seule et finissait ses comptes au comptoir daccueil quand je suis arrivée au Salon. Grand sourire tendre, visage penchée vers son épaule en attendant mes hauts talons claquer au sol, éclair de lumière dans les yeux à mes seins qui balancent au rythme de mes pas vers elle.
Elle ma fait tourner dun pas de danse, pour larrondi de ma robe en corolle qui découvre mes genoux, frais sur mes jambes et mes fesses, et mon sourire pour elle, parce quelle ne sait pas ; pas encore.
Je me tenais à la barre chromée dans le bus, elle se tenait à mes hanches et riait à rien sentir sous le tissu de ma jupe :
Merci, Chloe sans « e » dêtre sans rien. Je saurai habiller ce que tu as laissé nu. Tu me diras non ?
Je nai dit non à rien.
Je nai pas dit non quand elle sest changée, sest parfumée et habillée dun body blanc transparent pour sa peau mate, avant de me pencher sur le bord du jacuzzi et a relevé ma jupe, a glissé entre mes fesses le bijou tiré dun coffret de bois laqué quelle avait mouillé de salive à ma bouche, « retiens-le », quand elle me voyait bouger sur ma chaise au restaurant.
Je nai pas dit non à ses doigts serrés quelle poussait loin en moi en léchant les larmes à mes yeux.
Je nai pas dit non quand elle a arraché de mes reins le rosebud léger et brûlant entre mes seins où elle la posé pour boire à mon sexe la liqueur damour qui coulait entre mes fesses, quelle essuyait dun doigt pour mouiller le plug noir effrayant qui remplacerait le rosebub qui roulait sur mon ventre et tombait sur le drap, quelle me montrait, en défi, sans un mot, sans question à ses yeux, sans sourire à mes jambes que je soulevais pour moffrir à la douleur qui déchirait mes chairs et me privait de souffle.
Je nai dit non à rien. Il ny avait pas de question.
Il ny avait que mes tremblements et mes larmes et mes orgasmes, mon cur affolé et ses baisers, mes baisers en sanglots, et mes bras pour elle, ma bouche pour son plaisir et ma main au creux delle quelle moffrait en souvrant à deux mains, là-même où palpitait en moi une douleur sourde et brûlante.
Où irais-je avec elle encore ? Je nen sais rien. Vraiment.
Peut-être quun jour il me viendra lidée de vous dire.
Si lenvie vous prend, dans un bus, un train, en faisant la queue dans un magasin de glisser vos doigts dans une chevelure soyeuse, de grandes boucles soyeuses, si vous ressentez lirrésistible envie de les toucher, den prendre une mèche pour lenrouler sur un index, le désir déraisonnable de lisser les enroulements successifs pour les caresser du pouce, les faire doucement crisser, en éprouver la souplesse, la douceur quasi hypnotique
pensez
non, ne pensez à rien, laissez-vous porter, parfois le chemin est surprenant, je vous assure. Laissez-vous porter
Je me laisse porter
je ny étais pas préparée, je vous ai dit au début ce que jétais, alors vous savez bien.
Une rencontre, un chemin, des cheveux noirs et soyeux
il y a tant de chemins, il faut un peu dabandon
se laisser porter.
Misa 08/2014
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