L'Été Dernier

Cette histoire remonte à l’été dernier.

Avec ma femme, nous avions décidé d’aller passer deux semaines en vacances en bord de mer, pour faire découvrir à notre petit trésor de 21 mois, les joies des jeux de sable fin. Nous avions réservé, Aux Sables D’Olonne, en Vendée, un mobile home dans un camping très bien situé. Tout pouvait se faire à pied. Nous étions à cinq minutes de la plage et à quinze minutes du village. Durant une partie de mon enfance jusqu’au début de mon adolescence, notre petite famille était retournée, année après année, dans ce camping. C’est dire si j’appréciais l’endroit, il était, pour moi, chargé d’une empreinte de nostalgie. J’ai toujours particulièrement apprécié cette partie de l’atlantique. Ces maisons basses aux murs d’un blanc éclatant et aux tuiles orangers. Tout est légèreté, tranquillité et douceur. À peine arrive-t-on, que l’on se sent déjà apaisé.

Là-bas, nous avons retrouvé mes parents. Cela faisait très longtemps que je n’étais pas reparti en vacances avec eux. Nous nous étions organisés pour caller nos dates sur la même période et nous avions donc loué deux mobiles homes.

Mes parents sont des gens extraordinaires. Ils ne sont pas trop cultivés, sont issus d’un milieu ouvrier, mais à force de travail et de volonté, ils nous ont offerts, à moi et à ma sœur aînée, une très belle vie. Malgré les difficultés financières, ils avaient réussi, sur trente-cinq ans, à devenir propriétaire. Ce qui aujourd’hui force l’admiration. Sitôt avions-nous quitté le nid douillet parental, ma sœur et moi, que nos parents sont devenus famille d’accueil auprès des services sociaux. C’est-à-dire, qu’ils accueillaient en leur foyer, des s, dont les familles avaient quelques difficultés à leur offrir une vie sociale stable. Mes parents ouvraient donc leur maison et leurs bras à des gosses paumés, meurtris ou troublés. L’espace de quelques semaines, quelques mois, ces mômes avaient ainsi la possibilité de goûter aux joies de la vie de famille, et avoir quelques repères significatifs.

Ma mère avait toujours l’espoir de permettre à l’un d’entre eux de lui offrir suffisamment d’amour pour qu’il puisse réussir sa vie. Cette été là, ils étaient venus avec une fillette de neuf ans et une ado de dix-sept ans : Katy.

Katy était une jeune fille comme il en existe beaucoup. Franchement, toutes ces gamines de dix-sept ans ont quasiment toutes la même coiffure : les cheveux longs ondulés, faussement négligés ; les mêmes fringues : jean slim taille basse et t-shirt « rock’n’roll » ; et un smartphone greffé à l’oreille. À croire que de nos jours, les bébés naissent comme ça. Elle n’était pas très grande, et plutôt mince. Ses formes féminines avaient un peu de mal à se révéler. Elle était introvertie, du moins, c’est ce que son attitude laissait entendre. Elle était plutôt bonne élève, polie et serviable.
Elle passait pour être la fille parfaite.

Il était impossible, en la regardant ou en la côtoyant, de connaître les douleurs de son passé, de s’imaginer les violences que son père alcoolique avait eu sur sa mère, et qui avaient fini par la conduire six pieds sous terre. Placée en foyer au milieu d’s perturbateurs, elle s’était renfermée sur elle-même. Jusqu’à se faire toute petite, devenir discrète, presque invisible. Mais elle s’était jurée de se sortir de cette misère, pour elle, pour sa mère partie trop tôt. Cet été là, elle le passait donc avec mes parents, et vivait cette expérience comme une bouffée d’oxygène.

Je n’ai jamais été attiré par elle. Par aucune autre femme qui plus est. Sauf la mienne, celle que j’ai épousée et qui a fait de moi un père. J’ai passé les premiers jours à jouer avec mon , à me balader avec ma femme et à perdre à la pétanque contre mon père. Pourtant, quelque chose aurait dû me mettre la puce à l’oreille, une idée, une pensée qui m’était venue, un jour lorsque nous étions tous allés à la plage ensemble, c’était quatre jours après notre arrivée. Je l’avais regardé dans son petit maillot de bain bleu pastel lorsqu’elle avait couru se mettre à l’eau.
Rien sous son jean ne pouvait laisser imaginer, mais elle avait une paire de petites fesses, finement dessinées et lisses, qui bondissait fièrement dans ses déplacements. Et elle n’était pas plate non plus, contrairement à ce qu’on aurait pu penser. Elle avait de petits seins gros comme des petites pommes. Ils semblaient bien fermes, et les lois de la gravité semblaient ne pas s’appliquer sur elle.

Un soir, nous avions pris nos voitures pour aller manger sur le port à une dizaine de kilomètres du camping. Nous étions installés en terrasse, il faisait très bon et nous nous enivrâmes de crustacés et d’un petit rosé frais. À la fin du repas, nous entendîmes un peu de musiques au loin. Nous décidâmes d’aller marcher un peu sur le port, histoire de digérer et de profiter de la vue des bateaux rentrés au port. Nous avions fini par trouver l’origine de la musique. Un petit groupe de jeunes, se donnaient en concert, sur la terrasse d’un petit bar. Nous sommes restés là à les écouter jouer pendant quelques dizaines de minutes. Puis ma femme étant fatiguée, notre avait déjà rejoint Morphée dans sa poussette, notre petit groupe se mit à marcher vers les voitures.

Mon père constata la tristesse de Katy. Elle aurait voulu rester plus longtemps à écouter ces musiciens. Il voulait la pousser un peu, à être un peu plus extravertie, et à profiter de la vie. Elle, qui vivait presque en recluse. Alors il proposa à ma mère et à la petite de neuf ans de repartir dans notre voiture. Lui serait resté avec Katy, aussi longtemps qu’elle l’aurait voulu. La gamine de dix-sept ans, n’en crut pas ses oreilles. C’est alors que ma douce compagne émit l’idée qu’un groupe de jeune rockeur était plus du goût d’un jeune trentenaire comme moi, que pour un préretraité comme mon père. Ma femme avait raison, j’adore la musique, les concerts. Quand nous étions plus jeunes, elle et moi, au début de notre relation, je la traînais toutes les semaines à un concert. C’est pour dire, combien, rester sur le port à écouter les jeunes, me convenait.
Ainsi fut dit, ainsi fut fait. Katy et moi, retournions reprendre nos places d’auditeurs, tandis que les autres repartaient direction le parking pour rentrer se coucher.

Cela faisait une heure et demi que nous étions debout, mes jambes me tiraillaient. Le petit concert toucha à sa fin et je reconduisis Katy, encore émerveillée de sa soirée, au camping. Durant tout le trajet, elle ne prononça aucun mot. Il m’avait semblé l’avoir aperçue s’endormir, lovée contre la fenêtre de la place passager. Pourtant, arrivé à l’hôtel de plein air, Katy n’avait pas très envie d’aller dormir, elle voulait voir la mer, la nuit, avec les reflets de la lune sur ces flots apaisés. Cette idée me bottait bien, car moi aussi, j’avais apprécié à mon adolescence, me balader sur la plage la nuit.
Sentir la fraîcheur du sable et l’humidité ambiante, tout en écoutant le ressac de l’océan se fracasser sur les rochers. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, nous étions là, assis, le cul par terre, pieds nus, la tête penchée à regarder les étoiles. C’est là que tout arriva, c’est là, que tout dérapa.

— C’est beau n’est-ce pas ? Me dit-elle.

Le son de sa voix était bizarrement proche, comme si elle s’était collée à moi et qu’elle me l’avait susurré à l’oreille. Je balbutiais maladroitement un “Ouais”.

— Ça fait quoi de faire l’amour ? Me sort-elle tout de go.

Je n’en revenais pas, j’étais à la fois outré par sa question et par la facilité déconcertante avec laquelle elle avait lancé cette phrase. Et j’étais aussi tout autant pétrifié par la tonalité de sa voix et ce regard qu’elle m’avait jeté. Ses yeux, ses jolis yeux vert émeraude, s’étaient plantés dans les miens. Sans siller, sans bouger d’un iota, elle me fixait et attendait ma réponse.

— Pourquoi cette question ? Lui rétorquais-je.

Attitude typique d’un adulte empêtré dans une situation dont il ne se sent pas à la hauteur : répondre à la question par une autre.


— Ça m’intrigue… Paraît que ça fait mal ?
— Oui, si tu oublies ton plaisir.

Mais qu’est-ce que je venais de lui dire ! Spontanément, comme ça, sans réfléchir, d’instinct.
Maintenant, je voyais dans ses yeux une petite brillance, une petite étincelle. Voilà qu’elle posa sa main sur la mienne, comme pour la recouvrir. Ses doigts s’enlaçaient autour des miens et sa main se referma, comme si nous étions un couple désormais.

— Tu es un homme doux et tellement attentionné, je suis persuadée que tu seras un premier amant formidable pour moi.

Mais de quoi parlait-elle ! ! Mon cœur s’emballa inexplicablement, mes oreilles bourdonnèrent à faire exploser mes tympans. Des milliards d’idées me traversèrent l’esprit, sans qu’aucune ne retienne mon attention. Je ne trouvais aucune réponse à lui fournir, rien ne me venait pour la recadrer. C’est alors que tout mon corps se raidit et mes muscles se tendirent au contact de ses lèvres sur les miennes. J’étais comme paralysé, les yeux grands ouverts face à ce baiser timide qu’elle me donnait. Je voyais, dans ses yeux mi-clos, qu’elle s’appliquait tendrement dans son doux geste et qu’elle s’attachait à y mettre tout son cœur. Et cette vision me toucha au plus profond de moi.

Mes yeux se fermèrent à leur tour et j’oubliais tout, son âge, mon âge, ma femme, mon gosse et mes parents. Plus rien n’avait d’importance, si ce n’était, lui rendre avec autant d’application et de sensibilité, ce baiser qu’elle m’avait, dans un premier temps, volé. Ma main caressa sa nuque. Je sentis ses cheveux fins glisser entre mes doigts. Je crispai mon emprise dans sa chevelure et appuyai un peu plus ma bouche sur la sienne. Ma réaction virile la fit tressaillir quelque peu, l’instant d’après je la sentis se relâcher, s’abandonner totalement entre mes mains. Ma langue partit à l’exploration de sa bouche, elle frôla la sienne à plusieurs reprises. La sensation dut lui être agréable, car à présent, nos deux muscles buccaux se cherchèrent, se touchèrent, puis se caressèrent. Elle m’incita même à m’allonger sur elle, en se laissant choir en arrière.

Enlacés, l’un sur l’autre, nous nous étendions sur le sable fin et frais de cette nuit d’été. Ce baiser long et langoureux, allait laisser des traces, je le savais, j’étais déjà perdu. Je desserrais mon étreinte et me reculais lentement. Elle rouvrit les yeux, et je constatai qu’elle était émue, presque aux larmes. Nous nous observions un long moment. Je cherchais mes mots, pour la repousser sans la brusquer, ni la frustrer. Elle dut percevoir mon hésitation, et dans un geste rempli de timidité et d’inexpérience, elle me caressa le bras. Puis elle descendit sur mon ventre, puis sur mon bas-ventre.
Elle ne put avoir aucun doute sur son pouvoir d’attraction sexuelle, puisque sa main reposait dorénavant, sur ma braguette gonflée.

— Il… il… ne faut …pas !

Enfin, j’osais dire une chose censée, du bout des lèvres certes, mais censée. Nos regards se croisèrent de nouveau et je lus dans ses yeux brillants qu’elle me suppliait de ne pas nous arrêter maintenant. Mon petit moment de lucidité vacilla comme la flamme d’une bougie qui s’éteint, et ma volonté s’effrita aussi facilement qu’une vague recouvre le sable sec du rivage. Elle avait passé sa main entre mon ventre et mon pantalon et ses doigts continuèrent d’avancer sous l’élastique de mon boxer. L’espace était étroit et elle se contorsionna le bras pour m’attr de la main.

— ¬Tu aimes ça ? Me susurre-t-elle soudain au creux de mon oreille.

Il me fallait bien être honnête, rien ne me plaisait dans ce qu’elle était en train de me faire. D’abord moralement, cette situation était grotesque et ne devrait pas avoir lieu. Mais j’étais faible, alors je laissais faire. Et puis physiquement, sa masturbation n’était pas des plus mémorable. C’était quelque peu douloureux. J’étais complètement serré dans mon pantalon, encore plus maintenant qu’elle y avait glissé sa main. Et puis elle m’enserra le sexe et fit frénétiquement des mouvements désordonnés et brusques qui me faisaient plus mal qu’autre chose. J’étais bien obligé de reprendre les choses en main. Je me plaçai correctement sur le dos, ma nuque reposant sur le sable frais de la nuit, mes yeux grands ouverts vers le ciel étoilé. Je défis ma ceinture et déboutonnai mon jean’s ; enfin j’avais plus d’espace, je me sentis libéré. Elle est venue se lover dans le creux de mon épaule, alors que j’attrapai sa main et que je la dirigeai dans le bon sens, sur mon sexe meurtri de ces premiers attouchements.

— Ne sers pas trop, lui dis-je, laisse glisser tranquillement.

Ses doigts se refermèrent sur mon pénis, l’enveloppant délicatement. Elle remonta doucement jusqu’à ce que le prépuce recouvrît le gland puis redescendît lentement en tirant bien sur la peau pour le découvrir totalement. Elle réitéra lentement le mouvement, et tout en observant mes mouvements, elle accéléra à un rythme qui électrisa mon corps. À partir de ce moment, je perdis le contrôle, mon bassin ondula légèrement sous sa masturbation.

— Tu vas jouir ? Me demande-t-elle soudain.
— Oui si tu ne t’arrêtes pas.
— Je pourrai goûter ?

Je me redressais sur mes coudes, elle prit mon geste pour une désapprobation et s’arrêta de me branler.

— Il y a des chances pour que tu n’aimes pas, et même que ça te donne envie de vomir.

Pourtant, l’idée de la voir déglutir mon sperme, m’enchantait de plus belle et fit tressaillir mon organe, déjà bien dressé. Elle reprit lentement son geste de haut en bas, d’un air triste. Je fus alors bien obligé de lui remonter le moral.

— Tu dois bien comprendre, qu’il ne faut pas te forcer, jamais et sous aucun prétexte.

Elle acquiesçait vivement et me regardait les yeux remplis d’envie, de soif d’apprendre, et de comprendre. Elle but mes paroles, et je savais à cet instant que tout ce que je lui racontais, lui servirait de base à ses explorations sexuelles, à sa découverte de la sensualité et du plaisir physique.

— Voir sa partenaire recevoir en bouche toute sa semence, est un acte qui rend fou de plaisir, n’importe quel homme sur cette planète.

C’est un fait. Je lui expliquais que cela étant, certaines femmes n’appréciaient pas particulièrement, et ce, pour diverses raisons. Elles pouvaient trouver ce geste dégradant, insultant, voir humiliant.
Car l’éjaculation était violente et propulsait directement dans l’arrière-gorge le sperme, et rare étaient les hommes qui avertissaient avant de venir. Sinon, pour d’autres femmes, au-delà de l’acte de recevoir en bouche la jouissance de leur partenaire, ce qui leur déplaisaient, c’était le goût ou la texture que revêt le liquide. Je lui confiais qu’elle ne devait pas être pressée, et qu’elle devait se donner du temps.

Elle avait terriblement envie de me sucer, mais je devais être franc avec elle, et l’avertir de toutes les possibilités qui pourraient arriver. Alors, elle hocha la tête et son regard se perdit, comme si elle pesait le pour et le contre. Elle se ravisa, se mit assise en tailleur à côté de moi et reprit son mouvement de haut en bas. Elle observait, sans en perdre une miette, ma bite congestionnée de plaisir. Mon gland se décalottait sans cesse sous sa main. Elle ne voulait rien perdre de ce qui allait se passer. Moi, je n’en pouvais plus, j’étais au bord de l’explosion, il fallait que ça sorte.

— Accélères, lui dis-je.

Ce qu’elle fit aussitôt. Elle sentit que l’instant était proche. Je sentis mon sexe se remplir depuis sa base, tous mes muscles se contractèrent, ma respiration se coupa, les poings fermés. Un râle bestial sortit du fond de ma gorge, alors que les premiers jets de sperme s’expulsaient de ma verge tendue, et retombaient sur le sable froid, sous les yeux émerveillés de Katy. Lorsque j’ai rouvert mes yeux de nouveau, j’ai été tétanisé. Elle avait planté son regard dans le mien, ses yeux brillaient de mille feux.
Un petit bout de langue pointue sortait de sa bouche entrouverte et elle s’avançait lentement vers ma verge sans sourciller.

— … Non…, lui dis-je péniblement.

Mais elle s’avançait toujours, cette vision m’excita et je fus pris d’un spasme violent qui contracta une dernière fois mes muscles et expulsa les dernières gouttes en un petit jet qui lui atterrit sur le visage, juste à la commissure des lèvres. Elle fit un petit geste en arrière de surprise, puis sourit aussitôt, avec un petit rire espiègle. La tête me tournait encore, alors que du bout de sa langue, elle essayait de ramener sur ses lèvres le peu de sperme qui avait jailli sur sa joue. Elle goûta une goutte et fit claquer sa langue contre son palais avant de déglutir, tel un grand œnologue qui savoure le vin nouveau.

— Ce n’est pas mauvais, me dit-elle. C’est même plutôt bon ! La prochaine fois, il faudra que j’en prenne un peu plus.

J’étais estomaqué, je n’en revenais pas de la simplicité et de la désinvolture avec laquelle, elle prenait cette situation. Elle se mit debout.

— Allez, range ton engin, il est temps d’aller dormir.

Mince alors, c’était elle maintenant l’adulte responsable et moi, le méchant gamin qui sait qu’il a fait une bêtise. Nous sommes rentrés au camping, sans rien se dire. Elle devait avoir des images et des idées, plein la tête, car un léger sourire de malice ne la quittait plus. De mon côté, je culpabilisais et j’étais tiraillé de remords et de questions.

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