Drague En Bord De Plage
Un petit vent frais balaie mes cheveux encore mouillés de la douche.
eau trop chaude, du sable au sol, désagréable.
Jai gardé mes tongs aux pieds pour ma douche matinale, éviter une saleté qui traînerait, et mes pieds font un petit bruit humide sur le chemin du retour vers ma tente.
Jai mis mon maillot rouge. Un mini.. Acheté sur internet. Jai détendu les élastiques sur les fesses. Jaime pas que ça morde. Faut que ça bouge et je le sens bouger, glisser, cest bien. Et puis jai un beau cul, alors
. Un top blanc, fines bretelles, coton, découpé au ciseau sous les seins. Pas mal non plus, mes seins ! alors jen profite !
Beau cul beaux seins
jai lair de faire la maline ? Bah ! Cest comme ça !
Mon prénom ? Jaime pas. Ma mère est slovaque, là-bas, cest peut-être bien, mais à lécole, cétait pas simple
Galina ! Ouais, comme les galinacés
Quand je rentrais dans une classe, où quun prof faisait lappel, il y en avait souvent un ou une pour faire la poule. En se cachant ! Parce que ceux ou celles que je chopais recommençaient pas !
La bagarre ma jamais fait peur !
Après, ils mappelaient « Gal », cétait mieux.
Cest resté : Gal. Et les copines mappellent aussi « Déméco », des fois, pour déconner.
A cause de mon allure, un peu ; les poids que je soulève en salle me font des épaules et des muscles de mec, mais pas au point de me faire ressembler à un mec, du tout, ce que je vous ai dit avant, cest pas des conneries, je suis pas prétentieuse, je suis plutôt pas mal
mais faut pas me marcher sur les pieds ! Et puis aussi parce quavec mes amours, ça déménage
Je me lasse vite.
Enfin, ça, cest ce quelles croient
Cest plutôt que jai jamais été assez amoureuse
pas les bons, ou pas envie.
Jai pas envie des choses qui sinstallent
La trouille ?
peut-être ! Et puis jai que 25 ans ! Jai le temps, non ? Franchement ! un petit appart, les courses du samedi, réfléchir à poulet ou rôti ?
ça me file des boutons !
Autour de moi, mes copines se casent, lune après lautre, maquées ! Même Elodie ! Elodie, elle était comme moi ! Les filles un peu, les mecs un peu.
Elle a un gros ventre et un barbu à lunettes dans son lit.
Alors cet été, je suis partie seule
Le Penon, Seignosse, la plage des Casernes, vous connaissez ?
11 heures, plage ! Déjà du monde face à lentrée. Ce sera sans doute pire en milieu daprès-midi. Pourquoi les gens sentassent comme ça ? Pour le bain de gamins en zone surveillée ? Mais ils ont pas tous des gosses, si ? Des cons ! Perdus noyés volontaires, anonymes sans la foule
ils vivent en immeuble, passent leur samedi dans la cohue des centres commerciaux, et quest-ce quils font en vacances ? ils sempilent les uns sur les autres ! Se veulent anonymes noyés dans une autre foule !
Je suis allée plus loin, à gauche. Au pied de la dune.
Jai enlevé mon soutif. Le bas aussi. Pas de marques. Mes derniers tatoos ont deux mois. Ça risque plus rien avec le soleil
Jai remis de lhuile solaire avant de mallonger. Crème ou pas, je vais rougir, je sais. Les premiers soleils.
Allongée à plat ventre face à la mer.
Jai dormi. Fatiguée du voyage de la veille.
Une heure. Du monde tout autour. Des culs-nus, à droite, à gauche, devant, un couple adossé à la dune, près, vraiment près, comme si y avait pas assez de place ! Nus tous les deux. Peur dêtre tous seuls à poil ? Dautres en maillot. Mélangés.
Le couple à droite discute, assis sur leurs serviettes à mater les gens. Jentends tout ce quils disent. Pas discrets. Elle regarde vers moi : « et elle ? », il tourne la tête, vite. « Spécial, faut voir », « Moi jaime bien »
merci ma poule
Elle est derrière son mec, je vois son visage mangé par ses grandes lunettes sombres, cheveux courts, bruns, mèches prunes, ses fesses, un tatoo tribal sur les reins
mais là, on joue pas dans la même cour.
Pas la même cour ? Mes tatoos
bras gauche et épaule, houx et lierre entrelacés dans les maillons dune chaîne, noirs et verts ,et le dernier, qui a à peine deux mois, le même motif de feuilles prises dans une chaîne qui part en mordant le sein, dévie vers la hanche descend sur la fesse et senroule vers lintérieur de la cuisse. Dix séances. Il était bon, celui-là. Le travail à lintérieur de la cuisse, sur la chair tendre, piqûres et brûlures, le pied !
Je suis sur le dos, lui, il voit pas. Je me tourne
Regarde, mon grand
A plat ventre, bras levés où je repose mon front
« Waouh ! Ton truc sur les fesses, cest rien, à côté ! », « Ouais
mais tes pas obligé de mater
».
Ils savent que jentends ? Le vent. Ils sont sous le vent, mais quand même ! ils sen foutent ?
vous engueulez pas pour moi, ça vaut pas la peine. Ils font exprès ?
Jai bouquiné un peu.
Chaud. Me baigner, rafraîchir ma peau qui brûle dans mon dos et sur mes cuisses. Maillot ?
Nue. Pas de maillot. Cest me baigner à poil que jaime ! Les vagues qui cinglent, leau froide sur ma peau, sans le sable qui sinfiltre sous le maillot.
Plus personne à côté. Le couple doit se baigner aussi. Allez
Honnêtement ? Un peu exhib, OK, un peu provoc. Javoue. Et alors ? Mes tatoos ? Cest pour moi, plaisir perso
et ça attire les regards
et jaime ! Javoue. Jaime quon me regarde.
Marée basse. Montante. Long chemin de mon drap au pied de la dune à la mer. Jolies vagues. Quelques surfers, peu qui se bougent, restent allongés sur leurs planches.
Le couple est là, dans les vagues, lui à poil, elle, a mis un maillot, timide ? Elle lui tient la main, saute dans lécume des vagues.
Javance. Sans marrêter. Plonge sous le bouillonnement blanc
putain, cest froid ! Génial ! Quelques brasses, face aux vagues, pour dépasser la zone où elles éclatent et me laisser porter, balloter, soulever .
Retour. Le vent de mer qui sèche ma peau, trop vite, et les regards. Je les guette
jaime ça!
Ce quils voient ? Une fille nue. Mes tatoos, sans doute, qui attirent loeil. Mes piercings doreille, discrets
les mecs matent mon cul, sûr, mon ventre aussi
Les filles ? Pareil ! Les filles regardent aussi, plus critiques. Je sais. Elles jugent. Comme la nana du couple, qui me regarde sortir de leau. Elle, voit mes épaules, les trouve peut-être trop larges, les mèches vertes dans mes cheveux noirs et la mèche verte qui barre la mince bande de poils sur mon ventre. Et elle surveille son mec en même temps, parce que lui aussi me regarde
Ben oui, on a fait connaissance ! Sinon jaurais rien à vous raconter !
Mes voisins sont revenus
Le type aussi a trouvé leau froide ! Tout rabougri, son machin ! Et ça fait rigoler sa copine parce quil tire dessus, vexé ! Et elle, enlève le maillot quelle avait mis pour se cacher en allant se baigner
cest à moi quelle sourit ? On dirait bien
quest-ce quelle fout, elle vient vers moi
« Vous avez de feu, sil vous plaît ? », ben voyons ! je lai allumée comment, ma clope ?
Elle allume sa cigarette, elle tousse en tirant une taffe, repart vers son mec en tortillant son derrière
mais oui je lai vu ton truc sur les reins, et tes mignonne, jai vu aussi.
Ah ! OK ! Je comprends sa toux : elle tend la clope à son copain en arrivant près de lui et se tourne vers moi :
Il est timide ! Il a pas osé venir lui-même !
Le gars hausse les épaules, bougonne quelque chose que jentends pas et sallonge sur son drap de bain à plat ventre. Elle se marre en secouant son drap, hausse les épaules en me regardant.
Quand je suis repartie me baigner, la fille à côté sest levée aussi, a essayé de convaincre son mec, « pas tout de suite ». Il lit.
Elle a son maillot à la main, me regarde. Je hausse les épaules, petite moue, elle jette son maillot sur son sac en me souriant.
Elle marche devant. Jolies fesses, des hanches larges sur une taille fine, quelle balance en marchant. Pour moi ? Pour ceux qui nous suivent des yeux ? Comme moi, mademoiselle ? Exhib ? Elle ralentit, mattend, pour laisser passer un couple qui marche au bord de la mer. Un sourire en écartant ses cheveux de son visage :
Ça me fera du bien, je cuisais.
Un coup dil dans mon dos :
Tes un peu rouge.
Pas facile de men mettre dans le dos !
Elle va dire
sarrête, se mord les lèvres, regarde la mer
quoi ? Tallais me proposer de maider ? Thésites ? Et si je te le demande ? Il fera la gueule, ton mec ? Allez, à leau ! Je prends sa main, je cours en la tirant derrière moi. Elle trébuche dans une vague et tombe, je plonge. Elle me rejoint en riant, saute dans un rouleau qui arrive en écumant, un peu maladroite. Elle me suit plus loin, fronce les sourcils quand je méloigne, hésite :
Pas trop loin
tes pas obligé de suivre. Mais elle suit, petite brasse le cou tendu hors de leau, se redresse pour chercher le fond du pied, trop tard ! on a plus pied ! Je lattends. Son regard inquiet :
Je nage pas très bien.
Au pire, tu taccroches à une planche ! ils demanderaient pas mieux !
Un regard vers les surfeurs, assis, qui se balancent sur la houle pas très loin.
Elle est sur le dos, jatt un de ses pieds.
Non ! Me coule pas !
Regard affolé, ses bras qui battent leau.
Mais non, tinquiète pas !
Jai pas lâché son pied. Je lattire et je la repousse doucement. Je vois son mec arriver vers nous, qui plonge et nage pour nous rejoindre, un crawl correct.
Le con ! Il lui appuie sur la tête ! Il rigole, fier de lui ! Quelle andouille !
Je lâche le pied et jatt son bras, je la soulève hors de leau. Elle tousse. Elle a bu la tasse, saffole et saccroche dune main à mon épaule, se retourne vers son mec :
Tes con, merde !
Elle tousse encore, me donne des coups de pieds en battant des jambes pour tenir sa tête hors de leau. Dune main sur sa taille, je la pousse vers la plage, où elle aura pied, sa main toujours crispée sur mon épaule.
Quel con !
Elle a lair colère, fâchée.
On sassoit sur le sable en bordure de leau.
Tu tappelles comment ?
Arantxa, et toi ?
Oh ! Des parents espagnols ?
Ma mère, mon père, lui, est breton
La mienne est slovaque. Moi, cest Gal. Et mon père, jen sais rien ! Et ton copain ?
Celui qui a voulu me noyer, cest Kévin.
Il sortira pas tant quon est là ? Cest ça ?
Je me suis foutu de lui tout à lheure
alors avec toi en plus
Je vais remonter avant quil gèle, alors !
Je viens aussi.
Cétait joué ? Oh, que non ! Vous savez bien que non, puisque je vous ai tout dit. Elle me plaisait, daccord. Lui aussi dailleurs. Mais ils étaient ensemble. Me glisser au milieu ? ça passait par elle
ça passe toujours par la nana
Ils sont étudiants. Ils sont ensemble depuis presque un an, sans pour autant vivre ensemble. Ses parents à elle ont un appart ici et le leur ont laissé pour deux semaines. Ils sont là depuis trois jours. Elle ma raconté tout ça en se séchant, sest assise sur sa serviette à côté de moi. Une bavarde. Assez amusante. Et jolie.
Son mec est remonté. Il se cache derrière son drap de bain en sapprochant de nous, me tend son paquet de cigarette en sasseyant sur la serviette de sa copine. Je lui tends mon briquet, il se penche pour allumer ma clope. Mes mains autour des siennes pour protéger la flamme du vent.
Il jette un il sur le magazine que jai amené, ouvert à la page de lenquête de lété, la même que tous les étés sur tous les magazines : vacances et sexe, quels partenaires et pourquoi.
Tas rien coché ?
Ah ? Il veut jouer, le garçon ? Pourquoi pas ! Je me penche vers mon sac, en sort le stylo que jai pris pour les mots fléchés :
Tiens ! Vas-y ! Joue !
Il lit les questions. On répond, chacun notre tour. Une autre cigarette. Lui rigole, fait un peu le malin. Arantxa hésite des fois, rougit même un peu.
Tout y passe : jalousie, fidélité, amours dété, ce qui séduit chez lautre, Et chaque fois le choix entre trois propositions.
Kévin lève les yeux étonnés aux réponses dArantxa. Elle rit et le provoque. Il coche nos réponses avant de répondre à son tour.
Elle ma mis de la crème solaire dans le dos. On a échangé nos magazines. On sest baignés une dernière fois. On a critiqué les surfeurs, la dame devant qui renfilait sa petite culotte debout sur son drap de bain, le type qui matait, les dames qui ramassaient des coquillages.
Bavardages.
Kévin lisait un polar mais ne tournait pas souvent les pages, il nous écoutait.
On a échangé nos numéros de portable, pour nous retrouver le soir, cest elle qui la proposé. Je suis partie avant eux.
20 heures. Une place en terrasse au Hapchot, une bière bien fraîche, le spectacle de ceux qui remontent tard de la plage et croisent les promeneurs du soir.
Je regarde les passants sur lesplanade et les idées trottent dans ma tête, comme depuis que je suis rentrée. Arantxa, petite brune piquante, un peu timide, un peu rougissante, bien foutue, ses seins qui pointaient en sortant de leau, sa main sur mon bras, la peau douce dans son dos, son petit ventre et son beau cul. Jaime les nanas, je vous ai déjà dit.. Et Kévin. Beau mec. De ma taille, à peu près, bien bâti. Plutôt mince, super bronzé, des abdos marqués, un beau cul lui aussi. Daccord on rigolait quand il se cachait en sortant de leau, et jai maté, après, quand il nous posait les questions de lenquête à la con, je matais. Je vous lai dit aussi, jaime bien les mecs.
Mes copines, ça les dérange un peu. Elles aiment les trucs noirs ou blancs. Entre les deux, ça dérange. Un peu fille et un peu gouine, ça les emmerde, parce quelles savent pas si je vais les coincer dans un coin ou leur piquer leur mec.
Elodie, elle, elle sen foutait. Parce quelle était comme moi. Et que je lui pique son mec aussi elle sen foutait, celui qui lui a fait un gosse :
Si ten veux un de lui toi aussi, vas-y, ça serait marrant !
Elle est comme ça, Elodie.
Arantxa et Kévin ? Ils me plaisaient bien tous les deux. Les draguer ? Tous les deux ? Je vous ai pas tout dit. Sur la plage, je me suis un peu, juste un peu, donnée en spectacle. Un peu avec elle. Un peu avec lui. Avec lui, fastoche ! Cest facile avec les mecs. Il avait lair branché, mais se cachait de sa copine. Elle ? Je sais pas trop. Pas une nana à fille, on dirait. Si elle avait été toute seule, peut-être, jaurais essayé. Jaime bien ce genre de filles, celles quil faut convaincre, pour qui cest pas un vrai penchant. Le jeu, pour le jeu.
Elle ma vue la première, a tiré sur le bras de Kévin, ils mont fait un signe de la main, jai répondu.
Après ma bière un cocktail, cest Kévin qui offre, et ensemble après au Rayon vert, les mojitos sont pour moi ; tartares pour nous trois et un pichet de rosé.
Après ? Jai dit soirée en boîte, le Traouc, mais ça les branchait pas.
On a fait les boutiques sur lesplanade, ouvertes tard le soir. Des babioles à touristes, des fringues. Kévin sennuyait, restait dehors et fumait, prétexte à ne pas nous suivre. Il a fini par nous laisser sur la passerelle, « vous me retrouvez vers la piste de skate ? ».
Dans la foule sur la passerelle, je tenais Arantxa par la taille en lui montrant les croix basques dans une vitrine, « tu regardais la mienne, tu aimes ? ». Elle fronçait les sourcils
en sentant mes doigts jouer sur sa hanche. Je voyais son reflet dans la vitrine :
On entre ? Ils ont des chaînes aussi !
Elle a payé la chaîne, moi la croix basque. Elle a protesté, pas trop « Allez, on aura la même ! », un bisou sur la joue. Elle avait lair mal à laise, rougissait en bégayant
tu me vois venir ?
et elle avait cédé, un peu gênée.
On sest arrêtées sur les marches qui descendent vers lesplanade :
Assieds-toi, je vais te la mettre.
Elle a serré les genoux en me voyant lever les yeux sur ses cuisses :
Euh
Gal
Elle se mordait les lèvres, évitait mon regard. Je lai aidée à se relever, lai reprise par la taille en descendant les marches, ma main sur sa peau nue sous sa tunique. Elle avait compris, savait pas trop quoi dire.
Grand sourire de Kévin en nous voyant arriver. On est allés jusquà la plage, on sest assises sur le sable. Kévin a enlevé ses chaussures et a remonté son pantalon, il est parti vers la mer. Regard complice ? Il avait un petit sourire entendu.
Elle était assise, les genoux repliés quelle serrait de ses deux bras, sa jupe étirée par dessus. Elle aurait pu le suivre, séchapper
elle était restée avec moi.
Ma main dans son dos remontait sous la tunique, pas de soutien-gorge, mon bras autour delle, ma main sous son bras, mes doigts qui effleuraient son sein. Frisson et soupir, coup dil rapide, sa lèvre mordue. Elle a baissé la tête, le front sur ses genoux.
Je caressais le côté de son sein du bout de lindex. Elle a tourné la tête vers moi :
Kévin veut tinviter chez nous
Ah ? Et toi ? Tu minvites aussi ?
sais pas
Deux nanas, ça le fait rêver ?
mmm
Et pas toi ?
Elle a haussé les épaules.
Je lui dirai non, si tu préfères.
Gros soupir. Haussement dépaules. Lèvres mordues.
Alors ? Je dis non ?
On a repris le chemin du retour, Kévin gardait ses chaussures à la main, Arantxa croisait ses bras autour de sa taille comme si elle avait froid.
Tu montes prendre un verre ?
Cest elle qui la dit, elle qui ma invitée à les suivre chez eux. Kévin tournait la tête mais javais vu son sourire.
On a longé le parc aquatique, le marchand de glaces et de chichis, le marché nocturne avant de bifurquer vers les immeubles.
Il sort des bières du frigo quon boit assis tous les trois sur la banquette du studio, Arantxa assise entre nous deux. Tourné vers elle il passe un bras sur ses épaules, effleure ma joue du dos de lindex, mes lèvres après quand je tourne la tête pour embrasser ce doigt tendu avant de me pencher pour embrasser la joue brûlante dArantxa. Je regarde lautre main de Kévin qui glisse sur la cuisse de sa copine, lisse la jupe jusquà son genou et passe dessous, remonte. Elle fronce les sourcils, se raidit, retient la main de la sienne pour lempêcher de remonter sous la jupe, a un drôle de hoquet, rire et surprise, quand je prends sa main pour lattirer sur mes genoux, laissant la voie libre à la main de Kévin dont je suis le parcours aux ondulations sous le tissu, qui remonte et découvre les cuisses peu à peu.
Jabandonne sa main crispée en poing sur mes genoux et je remonte sa jupe en effleurant sa cuisse, encouragée dun clin dil et dun sourire par Kévin. Je glisse mes doigts entre ses cuisses serrées et les force à souvrir, tirant sa jambe par-dessus les miennes.
Elle garde les yeux fermés, le front barré dune ride verticale, mouille nerveusement ses lèvres de sa langue. Kévin remonte sa jupe à sa taille, découvre le petit slip bleu ciel qui moule le sexe de sa copine, la fait presque plus nue et plus désirable quelle ne létait laprès-midi sur la plage.
Kévin garde la main sur la cuisse, me regarde, lève les sourcils en invite. Je sais quil veut ma main sur elle, je sais, son fantasme à lui, me voir caresser sa copine. Mais je sais aussi à sa main à elle crispée sur mes genoux, au tremblement de sa cuisse sur la mienne et au regard quasi désespéré quelle me jette quelle, ne veut pas. Pas ici, pas comme ça, et peut-être pas du tout.
Je me redresse, prend ma bière sur la table basse devant moi et je repousse la jambe dArantxa pour me lever. Kévin a lair surpris et déçu, retrouve le sourire en me voyant poser ma bière et enlever mon tshirt, le jeter vers lui, « Fais chaud, non ? », il rit, « Continue ». Me mettre à poil ?
si ça peut aider ! Sans faire de chichis, jenlève le pantalon de zouave que jai mis ce soir. Et jai rien mis dessous. Sourire dArantxa, étonnée et amusée. Je tends la main vers elle et je laide à se lever. Je lentoure de mes bras et je baisse la fermeture éclair de sa jupe dans son dos, qui tombe à ses pieds.
Lève les bras.
Sa tunique rejoint mon tshirt.
Elle est mignonne ta culotte
tu veux la garder ?
Elle se dégage de mes bras autour de sa taille et me prend par la main pour mentraîner vers la chambre, et jette un coup dil derrière elle vers Kévin qui sest levé lui aussi et est en train de se déshabiller.
Elle mabandonne et va ouvrir en grand la fenêtre pendant que je massois au bord du lit.
Kévin sassoit près de moi et Arantxa contourne le lit rampe à genoux sur le lit et se colle au dos de son petit ami , lentoure de ses bras et lembrasse dans le cou.
Moi je lai caressé, pas elle, enfin je crois pas, jy voyais pas bien dans le noir de la chambre et jétais
occupée. A la plage en sortant de locéan, il était pas impressionnant, normal, leau froide, et après il se cachait un peu, ou jétais trop occupée à mater sa meuf
mais là dans la chambre, ce que je tenais dans ma main était plein de jolies promesses. Cest Arantxa qui lui a mis un préservatif.
Cétait bien. Il nétait pas maladroit, un peu brusque, mais jaime ça chez les mecs, et puis javais envie.
Arantxa se tenait un peu à lécart, repoussait Kévin et me repoussait moi quand on voulait quelle participe. Mes baisers, elle voulait bien, mais quand javançais une main vers elle, elle la repoussait vers Kévin. Une seule fois a laissé sa main sur mon dos, a effleuré mes fesses : pendant que je le suçais pour le réveiller, et cest sa main qui redressait la bite de Kévin vers ma bouche et après entre mes cuisses quand je me suis assise sur lui.
Je suis partie dans la nuit. Lui, il dormait. Elle ma raccompagnée à la porte du studio, un baiser au bord de ses lèvres, elle avait toujours sa petite culotte bleue ciel quelle cachait de ses mains nouées devant elle. Et ce dernier baiser, elle me la rendu très vite en se dressant sur la pointe des pieds, sur mes lèvres
parce que Kévin dormait ? quon était seules ? Juste assez pour me donner des idées.
Jai dormi tard le lendemain. Il était presque deux heures quand je suis arrivée à la plage. Ils étaient là, quasiment au même endroit que la veille.
Arantxa la première, Kévin après, un baiser sur leurs lèvres. Lui me regarde me déshabiller, bande un peu et rigole. Elle lit un magazine. Je minstalle à côté delle, lui tend mon huile solaire en mallongeant à plat ventre. Mes épaules et mon dos, mes mollets ensuite et mes cuisses, mes fesses en dernier, un peu hésitante au début, et puis elle ma claqué les fesses à la fin.
On sest baignés plusieurs fois, mais le vent nous glaçait un peu et le soleil se cachait derrière les nuages qui défilaient.
Vers 17 heures Kévin nous a laissées. Il sétait inscrit pour un cours de surf. Il faisait froid. On est rentrées.
Elle a renfilé le slip de son maillot en se tenant dune main à mon épaule en frottant le sable sous ses pieds, puis un short en toile et une chemise nouée sous ses seins. Moi jétais venue avec mon maillot rouge détendu sur mes fesses et mon top découpé au ciseau au-dessus du nombril.
Je lui tiens la main sur la plage, la prends par la taille sur le chemin du retour. On sarrête en haut du chemin pour mettre nos chaussures, et en repartant elle aussi me prend par la taille avec un joli sourire, ne me lâche que pour nous faufiler entre des promeneurs et repose aussitôt après sa main sur ma hanche nue, glisse parfois un doigt sous lélastique du slip très bas sur la hanche.
Etonnée ? Oui. Et ravie de ce changement.
Sur la plage, on na pas dit un mot de la nuit passée. Des regards, des sourires échangés, complices entre elle et moi quand Kévin faisait le fier en revenant dun bain en nous tenant dun bras propriétaire chacune, sans plus soccuper de son sexe recroquevillé de froid et à demi dressé en arrivant à la dune, mais pas un mot. Juste une attitude, un naturel né de lintimité de la nuit.
Tu veux prendre une douche ?
Jai rien pour me changer
Je te prêterai un truc, si tu veux.
Eh ! on fait pas la même taille ! Enfin on verra
Elle a frappé à la porte, est entrée, une jupe sur le bras, une petite culotte posée dessus. Je finissais de messuyer. Jai laissé tomber la serviette en éclatant de rire pour soulever devant moi la petite culotte quelle mavait préparé : un petit truc en voile rose transparent bordé sur les côtés de fanfreluches noires et un petit nud en forme de papillon sur une hanche :
Eh ben ! Tu me veux en vraie fille, je vois ! Tas mis longtemps à la choisir ?
Elle était toute rouge et se mordait les lèvres, prête à senfuir.
Cest bon, je vais la mettre
tout ce que tu veux pour te plaire ! Tu te douches pas ? Tas un sèche-cheveux ?
Elle sest déshabillée très vite, presque en se cachant de moi alors quune demi-heure plus tôt on était nues sur la plage, et a tiré le rideau de douche derrière elle.
Javais enfilé la petite culotte rose qui mallait pas si mal quand elle est sortie enveloppée dans une grande serviette.
Je lui ai séché les cheveux. Elle détournait les yeux très vite chaque fois que nos regards se croisaient dans le miroir au-dessus du lavabo.
Tu las réveillé quand je suis partie, hier ?
Elle faisait non de la tête.
Tavais pas envie
pourquoi tu mas invitée ?
pour lui
Pour lui ! ah ! Tu fais toujours ce quil veut ? Et toi ? tu veux quoi, toi ?
Haussement dépaules.
Bon, que taimes pas les filles, je peux comprendre, mais
Cest pas ça ! je
Tu ?
Avec lui
je sais pas
jy arrive pas
Tarrives pas à quoi ? Explique
tu fais pas lamour avec lui ?
Encore non de la tête, et ses yeux humides croisés dans le miroir, un pli amer au lèvres.
Au début
oui
Tu mas dit que vous étiez ensemble depuis un an !
On se voit pas si souvent
cest compliqué
Mais tes en vacances avec lui !
Nos parents, ils sont amis
on se connaît depuis toujours
ils sont persuadés quon va se marier
après nos études
Oh ! Et vous vous aimez pas ?
Haussement dépaules.
Il est gentil, mais
et puis il me fait mal, quand
Quand vous baisez ?
oui
Jen ai pourtant connu des plus balèzes que lui !
Ses joues rouges, ses lèvres serrées sur des mots retenus.
Quest-ce quil y a ? allez !
Un soupir, ses yeux dans les miens, les mots lancés dun coup, en défi :
Il aime bien autrement !
Comment ça, autrement ?
Par derrière
Tu veux dire entre tes fesses ? Ben il suffit de lui dire que taimes pas ! moi je me serais laissée faire ! Jaime bien !
Un sourire, le premier depuis longtemps, et puis ses sourcils qui se froncent :
Il sen fout
Eh ! Dis donc ! Cest pour quil te fiche la paix que tu mas invitée, hier ?
Encore un haussement dépaules :
Je croyais quil te plaisait
et puis toi, tu lui plais bien
Cest pour toi que je suis venue, Arantxa
des mecs comme lui, jen trouve un tous les jours en boîte !
Jai posé le sèche-cheveux et je lai prise dans mes bras, mon menton sur son épaule, ses yeux névitaient plus les miens dans le miroir, elle riait :
Il serait vexé dentendre ça !
Hier, tes restée dans ton coin. Tavais peur quil
Cétait sûr ! Cest à chaque fois
Cest bon à savoir
Quoi ?
Que taimes pas ! Parce que moi aussi jaime bien moccuper des fesses des filles !
Son regard étonné, son rire. Elle secoue la tête, lair de se moquer.
Je posais de petits baisers dans son cou, et ma main avait trouvé louverture de la serviette qui lenveloppait, ma main caressait la peau fraîche et je jouais dun doigt sur son nombril. En levant les yeux vers le miroir, jai vu ses yeux fermés, son sourire, la rougeur de ses joues, sa tête penchée en arrière pour mieux offrir son cou à mes baisers mouillés
Ma main descendait doucement sur larrondi de son ventre
Toujours son sourire, ses lèvres entrouvertes et sa langue qui les mouille
ses lèvres étirées, le plis sur son front, les ailes du nez étirées quand mes doigts jouaient sur le petit triangle de poils courts. Elle a levé un bras pour glisser une main dans mes cheveux, son autre main, sur ma cuisse, les doigts durcis qui serraient et son soupir en samollissant contre moi quand jai trouvé sous mon doigt son petit trésor, son bouton damour qui roulait, tout trempé de la liqueur que jai pris plus bas sur le bout de mon doigt.
Elle sest redressée dun sursaut, sest retournée vers moi. Déjà jétais déçue à la sentir méchapper, javais cru
Elle a pris mes joues entre ses mains et a posé un baiser brutal sur mes lèvres, a pris ma main dans la sienne et ma entraînée à sa suite dans la chambre. Elle courait en me tirant jusquau pied du lit et sest arrêtée, les joues rouges et le souffle court, un éclair dinquiétude dans les yeux
vite disparu quand jai ouvert la serviette humide qui lenveloppait. Je lai poussée sur le lit dune main entre ses seins.
Elle se laissait faire. Je lui ai donné du plaisir. Na pas protesté quand du bout du doigt jai caressé lanneau tout plissé entre ses fesses qui pulsait des contractions dun orgasme. Moi ? A peine si a un moment elle a effleuré un de mes seins, retirant vite sa main comme si elle se brûlait !
Kévin nous a trouvées jambes emmêlées en travers du lit. Javais encore sur moi la petite culotte rose quArantxa mavait prêtée, un peu petite, une mèche verte dépassait de la taille trop basse.
Belle surprise ! Je peux vous rejoindre ?
A une condition ! Cest moi que tu baises ! Comme taimes ! Moi jaime bien !
Il a eu lair étonné quArantxa mait fait cette confidence, mais visiblement, à la vitesse à laquelle il sest déshabillé, la proposition lintéressait !
Jai enlevé la petite culotte rose et jai enjambé Arantxa, mes genoux autour de ses hanches, les fesses levées vers Kévin. Arantxa riait et je lai embrassée avant de tourner la tête pour regarder Kévin :
Pas de tralalas, Kévin, je suis prête
Arantxa gardait ses yeux fixés aux miens, plissait les yeux en me voyant grimacer. Javais dit pas de tralalas, il mavait pris au mot !
Elle passé un bras entre nous et ma touchée pour la première fois. Elle aussi était un peu brusque, elle aussi me faisait grimacer en maltraitant mon clito
Mais putain que cétait bon !
Voilà, vous vouliez savoir comment étaient mes vacances
Ces 15 jours, je les ai passés avec eux. Ils habitent en Bretagne, moi près de Paris. Je crois quon ne se reverra pas. Cétait les vacances.
Je crois pas non plus quils resteront longtemps ensemble, mais après tout, jen sais rien.
Cétait bien, cest le principal.
Et vous, vos vacances, cétait comment ?
Misa 09/2014
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