Etudiantes
1ère partie (1/6)
1ère année, Agnès
Marion ? Je lai croisée pour la première fois lan dernier au mois daoût. Je cherchais une chambre pour la rentrée ; mon père maccompagnait ; elle cherchait aussi, et le responsable de lagence qui nous guidait na vu aucune objection à nous faire visiter en même temps.
Une fille sympa ! Une petite blonde toute menue, des joues rebondies qui se creusent de fossettes quand elle sourit, et elle sourit tout le temps, des yeux rieurs et suppliants à la fois pour que jaccepte quelle se joigne à la visite, bleus, lumineux.
Jétais contente quelle vienne avec nous. Elle avait ce jour-là un pantalon bleu roi à pinceset une petite blouse blanche à manches bouffantes. Elle ma dit 18 ans, comme moi. Mon père ma dit après quelle avait lair den avoir à peine 14. Lui aussi la trouvée sympa et mignonne.
La visite ? Bien. Deux pièces meublées sous les toits au cinquième sans ascenseur, ça convenait pour mon père, mais cétait trop cher pour elle : elle devait trouver un emploi pour payer son loyer tout en suivant ses cours en première année de droit.
Elle avait lair tellement déçue, les yeux un peu brillants et se mordait la lèvre inférieure en soupirant.
Elle a parlé co-loc ; moi, jai dit oui tout de suite. Quel sourire elle avait !
Elle a dit « pour dépanner », le temps quelle trouve du travail, un autre appartement.
Il y avait un canapé dans la pièce contre la cloison de la chambre, une table ronde au milieu de la pièce, devant le petit évier et la plaque chauffante ; on pouvait sarranger pour loccuper à deux..
Jy pensais ? Mais non ! Enfin si
un peu quand même. Elle mattendait pendant que je signais le bail et que mon père déposait les cautions ; elle ma serrée dans ses bras, serrée fort, et elle ma embrassée, pas sur la joue, dans mon cou. Alors jy pensais un peu.
Mon père aussi la trouvée bien gentille, lidée co-loc lui plaisait, il était rassuré que je ne me retrouve pas toute seule.
Elle a trouvé du travail, chez MacDo au début, dans une superette après. On partageait, le loyer et les courses. Ça arrangeait mon père, et moi
moi jétais bien contente quelle reste.
Elle savait ? Elle ma dit que oui, quelle sen était doutée assez vite. Elle riait en ébouriffant mes cheveux.
Cest vrai que je la regardais, mais je me cachais, je faisais attention à ne rien lui montrer, et elle ma dit que cétait justement tous les efforts que je faisais pour me tenir à distance qui me rendait transparente. Matin et soir je guettais pour éviter de la croiser dans la salle de bains à sa toilette, et souvent le soir, quand elle sinstallait sur mon lit pour discuter avant de dormir, je me donnais beaucoup de mal pour ne pas regarder ses petites culottes qui mordaient ses fesses et dessinaient son ventre.
Pourquoi ? Vieille histoire, javais honte.
Mon goût pour les filles, je men suis aperçue très tôt, et jai tout fait pour l. Mon père nen a jamais rien su et je crois, ne sait toujours pas.
Un jour ma grand-mère ma surprise avec une amie en rentrant plus tôt que prévue. Javais 15 ans. Ses mots durs, souvent répétés, ses regards glacés, encore maintenant, son mépris, toujours aussi blessant, mont marqués longtemps et me poursuivent encore.
Le quotidien ? Une ! Les câlins du matin au réveil ou le soir sur mon lit me laissaient tremblante de désir et honteuse et frustrée dautant quelle était le plus souvent quasi nue dans lappartement matin et soir, promenait ses petits seins sous mon nez, sallongeait sur mon lit pour me raconter le gérant du MacDo qui lui caressait les fesses à la moindre occasion. Elle, elle riait. Moi je rougissais ; denvie den faire autant ; de colère contre cet inconnu ; un peu contre elle aussi qui disait quelle sen fichait du moment quil renouvellerait son contrat.
La première fois ? On habitait ensemble depuis un mois déjà. Je travaillais sur mon lit et elle était toute contente que le gérant du MacDo la garde un mois de plus.
Traites-moi de pute, tant que tu y es !
Jai pas dit ça !
Pas loin ! Daccord, cest grâce à mon cul que je bosse un mois de plus. Mais figure-toi, sa main sur mon cul, jaime bien ! Il a envie de moi et il assume, lui, au moins. Je baiserai pas avec lui, jai pas envie, mais me faire un peu tripoter, cest plutôt agréable !
Arrête
Pourquoi ? Jai pas le droit daimer ça ? Tu veux savoir ? Je crois que tes jalouse ! Lui au moins, il assume !
Quest-ce que tu racontes ?
La vérité ! Juste la vérité !
Elle avait les joues rouges et les poings serrés. Elle était debout au pied de mon lit, en petite culotte et sa chemisette ouverte sur ses petits seins nus dessous. Elle a tapé du pied pour ponc les derniers mots et a quitté la chambre dun pas rageur.
Moi jétais perdue. Javais du mal à donner du sens à ce quelle avait dit. Jétais debout devant la fenêtre qui donne sur la rue et je me suis retournée en lentendant revenir.
Elle sest plantée devant moi, les joues encore toutes rouges de sa colère :
Jai pas envie de mengueuler avec toi. Et puis arrête de faire semblant de pas me voir. Allez, on sembrasse ?
Jattendais une bise pour nous réconcilier. Elle ma embrassée sur les lèvres, et après dans le cou. Elle se serrait contre moi, ses bras autour de ma taille. Moi josais pas bouger. Cest elle qui a pris ma main et la posée sur ses fesses :
Essaye ! ça pourrait me plaire !
Amoureuse ? Moi oui. Je ne lui ai jamais dit et je ne lui dirai sans doute jamais, mais elle le sait. Cest comme ça. Elle
elle maime bien. Cest toujours elle qui prend les devants, qui membrasse ou me rejoint dans mon lit.
Cétait quelques jours après notre dispute. Elle est venue dans mon lit en pleine nuit. Sa main sur mes seins ma réveillée, sa main sur mon ventre après, sur ma culotte au début, et après en-dessous. Elle membrassait dans le cou en me caressant tout doucement du bout du doigt, sur le clito au début, après elle la poussé vers mon vagin et je lai arrêtée. Je lai caressée moi ; comme elle ; cest elle qui a enlevé sa culotte. Je lai faite jouir deux fois avant quelle me repousse.
On na rien dit. Ni elle, ni moi. Elle sest endormie la première.
Le lendemain en se réveillant, elle ma fait une bise et elle a posé sa main sur mon ventre sous les draps :
Tes encore vierge, jai deviné, hier soir, cest pour ça que tas pas voulu ?
Vous savez tout. On fait lamour de temps en temps. Des caresses. Toujours cest elle qui commence. Et je suis toujours vierge. Elle voudrait
en plaisantant
mais jai dit non. Peut-être un jour, je sais pas.
Elle ne men parle pas mais je sais quelle sort de temps en temps avec des garçons. Elle me dit « je ne rentre pas ce soir », et je comprends. Bien sûr ça me fait mal, mais je ne dis rien. Jalouse ? Un peu, mais elle ne ma jamais rien promis, elle est comme ça. Je lai suivie un soir, pour savoir. Cétait un vieux, au moins quarante ans.
Elle a démissionné du MacDo en mars, après les partiels, et na retrouvé de travail dans une superette que fin mai. Elle ny est restée quun mois, un problème avec un chef de rayon. Elle voulait quil adapte ses horaires de travail. Elle ma dit « jai pas envie de négocier toutes les semaines ».
1ère année, Marion
Agnès ? Un coup de chance ! On attendait notre tour dans la même agence immobilière. Je me souviens quil faisait frais dans lagence et je sentais mes tétons qui pointaient sous mon petit chemisier. Jaurais préféré que ce soit son père qui sen aperçoive, un type plutôt mon genre, mais cétait elle qui matait.
Soit le gars de lagence a cru quon était ensemble, soit ça larrangeait, on a visité en même temps.
Quand jai parlé co-loc en battant des cils, partager le loyer au moins pour un temps, ils ont eu lair contents tous les deux, son père et elle.
Javais dit « pour un temps », fallait convaincre et pas effaroucher ! On habite ensemble depuis un an ! Agnès, je faisais pas trop attention au début, mais cétait devenu criant : je lui plaisais ! Une fille à fille ! Elle me mangeait des yeux et en même temps faisait tout pour méviter : pas facile quand on vit à deux dans un deux pièces, pourtant ! Je jouais un peu avec elle, pas méchamment, je jouais, mais rien ny faisait, et plus le temps passait, et plus moi jy pensais. Il a fallu quon sengueule pour que les choses changent entre nous.
En début dannée, je travaillais chez MacDo pour payer ma part de loyer et le gérant avait la main baladeuse. Cétait pas bien méchant et javais besoin de ce boulot, besoin aussi dadaptation demploi du temps pour suivre les cours. Il en profitait. Les fins de mois, je me mettais en jupe, et quand jai expliqué pourquoi à Agnès, elle ma fait une scène.
Pour me faire pardonner ? Non. Parce que finalement, jen avais envie ! Pour voir comment ça faisait avec une fille ! Un soir je lai rejointe dans son lit. Cétait de la curiosité plus que du désir. Et cétait bien ! Un peu bizarre au début de serrer des seins dans mes mains et de caresser un sexe de fille, et quand jai voulu la caresser comme je fais moi, surprise ! Agnès était vierge, une petite chatte toute neuve et toute serrée. Euh
petite chatte, non ! Comment dire ? Joufflue ! Assortie à son physique. Elle est un peu ronde, et ça lui file des complexes. Mais moi jaime bien ses gros seins et sa « petite chatte » dodue et toute poilue, avec un clito étonnant, qui bande comme un petit zizi et dépasse toujours un peu entre ses lèvres. Depuis tout le temps quon vivait ensemble dans lappart, je lavais jamais vue toute nue : elle se cachait. Je ne la connaissais que de mes mains dans la nuit sous les draps.
Surprise : jy ai pris goût ! Cest quand même plus amusant quun fric-frac vite fait toute seule sur le canapé quand ça me prenait !
Cest un peu compliqué parfois, parce quelle est amoureuse de moi. Je le sais même si elle ne la jamais dit. Moi
une copine, ma meilleure copine, que je retrouve dans son lit assez souvent pour notre plaisir à toutes les deux. Compliqué. Différent dune simple copine.
Jy ai pris goût parce quavec elle, je jouis à chaque fois. Pas avec les mecs, pas toujours. Cest différent. Mais elle est vachement coincée : quand on se tripote, cest toujours la nuit et lumière éteinte, et elle continue à senfermer dans la salle de bains. Jai commandé un gode sur internet, pour déconner : la tête quelle a fait ! Cétait autant pour elle que pour moi. Pour elle parce quelle va pas rester vierge toute sa vie, quand même, et comme elle aime les filles, cétait une solution. Et puis pour moi aussi : les caresses cest bien, mais ça me manquait un peu parfois de sentir un truc dans mon ventre. Au début elle la mal pris, mais maintenant ça va mieux. Moi je laurais bien dépucelée, mais elle voulait pas. Elle aussi je la fais jouir à chaque fois et jaime bien, cest vraiment dommage quelle veuille rester vierge. Je comprends pas bien pourquoi, mais elle y tient. Une fois ou deux on sest disputées à propos de ça, mais cest pas simple de parler avec elle. Elle baisse la tête, détourne les yeux et se ferme comme une huître ! Alors souvent je méchappe de son lit, parce que les mecs, moi jaime bien.
Cest facile, les hommes. Cest moi qui choisis. Le gérant du MacDo, me laisser peloter de temps en temps, le sucer une ou deux fois, ça passait, et quand il est devenu plus exigeant, jai démissionné, et voilà tout. Pareil pour le chef de rayon de la superette, sauf que lui, même le sucer, pas question ! Et puis je me fais un type de temps en temps, pas souvent, mais pas au boulot, des mecs qui me draguent dans des bars. Agnès sen doute, je crois, mais elle en parle pas, alors moi non plus.
Et lannée a passé
Jai travaillé tout le mois de juillet pour prendre un peu davance pour payer ma part à la rentrée le temps que je trouve un autre boulot. Parce que bien sûr, on a gardé la chambre à deux : pour économiser, mais aussi pour continuer à partager un lit.
Agnès ma invitée à les rejoindre en vacances fin août en camping au bord de la mer. Elle ne la pas dit comme ça, mais je devais lui manquer. Cest en tout cas ce que jai compris la première nuit dans la petite tente quon partageait : pour la première fois cest elle qui est venue vers moi. Dhabitude elle ne disait rien et attendait que je la rejoigne dans son lit. Apparemment, deux mois sans se voir, cétait trop long pour elle !
Jaurais bien enlevé le maillot sur la plage, mais elle ma fait les gros yeux en me montrant son père de la tête. Lui, vu comment il me matait, ça lui aurait bien plu. Jai obéi, mais ça membêtait un peu : jaime pas les traces de bronzage, ça fait pas très joli quand on se déshabille. Agnès elle sen fiche, elle se déshabille devant personne, même pas devant moi : elle se trouve trop grosse. Sur la plage, elle restait la plupart du temps enroulée dans son paréo.
Le premier jour, quand on est rentrés de la plage, il y avait la queue aux douches, mais elle na pas voulu quon en partage une. Elle . Son père, lui, même sil a eu lair surpris quand je lai suivi dans une cabine, il na pas hésité longtemps. Cétait gonflé de ma part, daccord, mais javais bien vu quil matait sur la plage. Au début il riait mais il était gêné, il sest mis sous la douche en maillot ; quand il a vu que jenlevais le mien, il a rigolé et a enlevé le sien aussi.
Je lai suivi dans la douche sur un coup de tête, sans trop réfléchir, parce quil me plaît bien, le père dAgnès, la quarantaine, les tempes qui commencent à grisonner, et il a de belles mains.
Il me tournait le dos, mais jai bien vu, il bandait un peu. Il a sursauté quand jai passé mes bras autour de lui et que jai pris sa queue entre mes doigts pleins de savon ; il ne ma pas repoussée, au contraire.
Avant de sortir, il ma dit « Ne dis rien à Agnès, daccord ? », et ça marrangeait drôlement, je le lui aurais demandé moi-même, mais cétait mieux quil lait demandé lui.
On a pris notre douche ensemble deux ou trois fois. Cest pas le plus pratique comme endroit pour baiser, mais cétait bien quand même, et Agnès ne sest aperçue de rien. On arrivera peut-être à se voir autrement quand on rentrera à Paris. Jaimerais bien.
Agnès et moi, on a retrouvé notre appart mi-septembre. Moi, parce quil fallait que je trouve du travail avant la reprise des cours, Agnès parce quelle voulait me tenir compagnie.
Cest Agnès qui a eu la bonne idée ! On passait devant tous les matins en allant prendre notre bus : un cabinet davocat, pour une étudiante en droit ! idéal comme travail, non ?
Cétait juste le décor, les présentations.
Lhistoire, cest maintenant quelle commence.
Au début de leur 2ème année
Marion se prépare ce soir pour une soirée inattendue. Une surprise pour elle. Elle nimaginait pas quune étudiante récemment embauchée pour de petites tâches serait associée à un succès du cabinet davocats pour lequel elle travaille depuis deux semaines à peine.
Elle na pas eu à réfléchir bien longtemps pour choisir sa tenue dans larmoire quelle partage avec Agnès. Elle na en ce début dannée sur ses étagères que deux pantalons de toile, quelques t-shirts et un pull, la paire de baskets quelle met tous les jours, et la tenue quelle portait pour lanniversaire de sa tante au début du mois : cest celle-là quelle portera ce soir.
Elle, ce genre de tenue, elle adore : ça la lui donne cet air de gamine qui fait briller les yeux des hommes. Ses cousines et sa tante lui avaient dit quelle était bien mignonne avec cette robe bleu-ciel imprimée de petites fleurs blanches, boutonnée du bas jusquau col rond, qui blouse sur ses hanches sous une large ceinture blanche serrée haut sur sa taille. Agnès aussi avait aimé, ses yeux brillaient bien quand elle lavait vue partir chez sa tante. Pas de baskets aux pieds ce soir : elle a mis ses socquettes blanches et ses chaussures vernies qui lui faisaient un peu mal pour danser, mais il nest pas question de danse ce soir, juste un repas dans un bon restaurant.
Cest Laurence, la secrétaire du cabinet, qui la invitée à se joindre à eux en fin de journée.
Marion sétait battue avec la photocopieuse
Encore une feuille de coincée. Mais où ? Cest toujours comme ça quand on est pressée, soit il ny a plus de papier, soit la machine se bloque ! Fichue bécane !
Marion a ouvert le tiroir du bas
rien de visible, pas de feuille en travers. Le capot avant : rien ! Il a lui fallu ouvrir, fouiller, chercher.
Ce que navait pas remarqué Marion, cest que son patron était arrivé pendant quelle fouillait à genoux les entrailles de la machine et quil était resté à côté de Laurence pour la regarder arracher la feuille coincée. Ce quelle a bien vu par contre, ce sont les sourires quils échangeaient quand elle sest redressée.
Ce dont elle ne se doutait pas cest quils samusaient tous les deux du pantalon taille basse qui dévoilait les minces fils de son string, les jolies fossettes sur ses reins et le petit duvet blond qui plongeait vers la naissance de ses fesses, la frontière de bronzage bien visible.
Elle a jeté la feuille coincée dans la corbeille et a balayé la mèche de cheveux sur son front, puis rougi en voyant leurs yeux baissés. Pas que ça la gênait beaucoup, mais elle était surprise, un peu vexée. Elle a étiré son t-shirt sur sa taille et sest remise au travail.
Vous passerez me voir avant de partir, Marion.
Bien Madame !
« Laurence », je vous lai déjà dit : appelez-moi Laurence. Et de grâce pas « Madame Laurence » comme ce matin.
Marion lui a amené les trois dossiers reliés quelle devait préparer. A sa grande surprise, Laurence la prise par le bras, et sans un mot la conduite vers les toilettes des dames.
Elle a arraché quelques feuilles dessuie-main quelle a passées sous leau, et la tenant dune main sur lépaule lui a lavé le front :
Regardez vos mains, elles sont noires de poudre ! Vous vous en êtes mis partout ! Cest charmant, remarquez, mais vous navez pas besoin de ça pour attirer les regards, le string que vous portez y suffit largement, inattendu mais joli !
Oh
je savais pas
Marion dune main dans son dos remontait son pantalon.
Arrêtez ! Vous aggravez votre état ! Laissez-moi faire.
Elle la faite pivoter, a étiré dun doigt la taille du pantalon pour y plonger la main, frotter son dos et ses reins avec les essuie-mains humides.
Marion regardait ses doigts couverts de traces noires et ne savait comment réagir.
Comment vous trouvez-vous chez nous ? Tout va bien ?
Tellement de choses passaient par la tête de Marion quelle ne savait que répondre. Dabord trop surprise pour protester quand Laurence lavait entraînée vers les toilettes, puis sidérée quelle soccupe delle, elle qui était si froide et distante dhabitude, intimidante même, Marion ne savait que penser à lévocation de son string, des doigts qui plongeaient sous sa ceinture dans son dos.
Le salaire que vous recevez vous permet-il de vous en sortir ?
cest dur, mais
ça va.
Maître D. vous apprécie
et lui aussi a bien aimé vous voir accroupie devant la photocopieuse, une vision charmante, vraiment !
Marion est restée muette. Elle sest retournée vers Laurence, les sourcils froncés et les lèvres serrées.
Cétait volontaire ? Vous cherchez une augmentation ?
Mais non !
Ne vous fâchez pas ! Vous ne seriez pas la première ! Et cétait très joli !
Cest juste avant quelle ne parte en fin daprès-midi, que Laurence lui avait dit quelle était invitée à dîner pour fêter un succès du cabinet :
Ne vous mettez pas en frais, mais une robe ou une jupe conviendrait mieux. Passez ici vers 8 heures.
Si Laurence lui avait posé la question, sans doute aurait-elle refusé cette invitation. Elle lui avait dit quoi, quand et où, comment aussi, mais sans sinquiéter de son avis.
un restaurant comme elle imaginait que ses patrons en fréquentaient, elle ny avait jamais mis les pieds de sa vie et craignait une bévue, de sy rendre ridicule.
la remarque de Laurence sur sa tenue, elle lavait ressentie comme une critique de sa tenue habituelle.
cette conversation dans les toilettes, Laurence qui soccupait delle, elle si distante, lavait étonnée. Et cette histoire daugmentation
tout ça avec la main dans son pantalon pour nettoyer les traces de poudre noire sur ses reins
est-ce que, par hasard
Laurence ? et elle avait bien compris ? Et Maître D. aussi avait maté ses fesses ?
Elle na rien dit de tout ça à Agnès qui repassait sa robe quand elle est sortie en petite culotte de la salle de bains.
Agnès comme aux premiers jours rougissait et détournait les yeux quand Marion se promenait presque nue dans lappartement, et Marion ne se privait jamais de se moquer delle.
Debout de lautre côté de la table sur laquelle Agnès repassait, elle triturait ses tétons entre deux doigts jusquà les faire durcir et se tendre, riant de la rougeur des joues dAgnès qui baissait les yeux. Elle a fait le tour de la table et sest collée au dos dAgnès pour lemprisonner dans ses bras, et prendre ses seins dans ses mains glissées sous son t-shirt.
Arrête, Marion ! Je vais brûler ta robe
Fais pas attention à moi ! Tas fini ?
Tas dit 8h00, tas le temps, non ?
Jai besoin de tes mains
pose ce fer, ça va, elle est bien, cette robe ! Allez, viens !
Pas maintenant Marion
Agnès a poussé un gros soupir et détourné les yeux en rougissant de plus belle en voyant ce que Marion lui tendait.
Un foulard. Le jeu que Marion avait inventé récemment en se moquant dAgnès et de ses pudeurs :
Puisque tu tiens tellement à te cacher, tas quà me bander les yeux ! Cest chiant de devoir attendre la nuit !
Malgré leur intimité de lit depuis un an, Agnès ne se montrait jamais ne serait-ce quen petite culotte, à fortiori nue. De leurs caresses Marion savait pourtant bien le pli de son ventre rebondi juste au-dessus du sexe, la toison fournie qui gagnait sur les cuisses un peu fortes, et sen moquait, se moquait dAgnès qui senveloppait dans son peignoir au saut du lit le matin, qui portait cet été pour se baigner un maillot une pièce noir qui descendait à mi-cuisses et qui senveloppait dun paréo dès quelle sortait de leau.
Bande-moi les yeux
Marion riait en se mordant les lèvres. Elle savait quAgnès ne résisterait pas.
Déjà ses mains glissaient de ses bras à sa taille. Dune main elle étirait la taille du pantalon dAgnès, et en défaisait le bouton de lautre.
Agnès lui a bandé les yeux et la laissée la déshabiller, entièrement et en plein jour. Marion la sentait trembler. A plusieurs reprises Agnès a vérifié que le foulard était bien noué et ne glissait pas.
Tu sais que je suis jalouse !
Pourquoi ?
Parce que toi tu me vois toute nue et que moi je te vois pas !
Cest mieux comme ça, tu perds rien
Arrête tes conneries, oublie pas que je tai vue en maillot, tes pas si grosse !
Pas si grosse, cest grosse quand même
Marion parcourait son corps de ses mains, ses seins lourds, le rebond marqué du ventre, les cuisses, se plaquait contre Agnès en caressant ses fesses, se reculait pour empaumer son sexe, et comme souvent prendre le clitoris gonflé saillant entre les lèvres à deux doigts :
Lui, je voudrais tellement le voir
il doit être beau
à côté le mien est minuscule
Marion poussait Agnès vers le canapé, et pour la première fois Agnès a laissé Marion se glisser à genoux au sol entre ses jambes et embrasser son sexe quelle ouvrait de ses deux mains, sucer entre ses lèvres son clito dressé comme un pénis miniature. Comme souvent, Marion a un instant eu envie de tricher et de faire glisser le foulard qui laveuglait, a renoncé finalement en pensant quelle avait déjà obtenu beaucoup dAgnès grâce à ce foulard. Comme toujours depuis quelle avait inventé ce jeu, elle trouvait Agnès toute mouillée dexcitation avant même quelle ne la caresse. Elle a noyé son visage et sa bouche entre les cuisses de son amie, pris entre ses lèvres le clito qui se dressait de tension comme un petit sexe, quelle aspirait de petits à-coups en le parcourant de sa langue.
Peut-être parce que cétait la première fois quelle la caressait de sa bouche, Agnès a joui presque tout de suite en claquant ses cuisses sur les joues de Marion, les doigts crispés dans ses cheveux pour la tenir plaquée contre elle, son ventre agité de tremblements. Marion sentait sous ses lèvres les contractions rythmées de lorgasme qui duraient, duraient.
Elle sest redressée pour reprendre son souffle quand Agnès a relâché la pression de ses cuisses en gardant ses mains dans les cheveux de Marion, ne la laissant pas se relever complètement :
Cétait bon, on dirait !
chttt
encore
encore
Attends un peu, je vais me noyer !
Tais-toi
viens
Encore une première : Agnès qui réclamait, qui plaquait de force la bouche dAgnès sur son sexe. Elle qui dhabitude se laissait faire, cette fois exigeait ? et Marion riait, la bouche écrasée contre le sexe béant et trempé de lépaisse liqueur quelle recueillait sur sa langue et avalait comme elle avalait parfois le sperme dun amant, et Agnès jouissait en tirant dune main, que Marion sentait contre son front, sur sa toison pour souvrir plus largement à la langue qui lui donnait ce plaisir nouveau et redresser le clito vers les lèvres de Marion.
Tu tirais fort sur tes poils
tu veux les arracher ? Taimes bien te faire mal ? Fallait me dire
Elle était dressée sur les genoux, les mains à plats sur les cuisses ouvertes dAgnès :
Enlève-moi le foulard
Agnès
enlève-le
sil te plaît
Agnès ne bougeait pas, na rien dit pendant longtemps, immobile, et dune toute petite voix :
Enlève-le toi-même
vas-y
Agnès fermait les yeux et détournait la tête quand Marion a dénoué le foulard et ouvert les yeux.
Marion sest penchée vers elle pour un baiser.
(A suivre)
Misa 09/2014
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