L'Odyssée De La Belle Hélène (Épisode 1) -
L'Odyssée de La Belle Hélène (En ouverture) : Une Créature Mythologique -
En quelques jours, Hélène et son esclave Clytia avaient pris leurs distances avec Sparte. Grâce aux leçons apprises de Lysippée lors de leur fuite de la Cité des Amazones (voir le Tome 1 - les 12 servitudes dHélène), Hélène avait su déjouer la poursuite menée par les cavaliers spartiates envoyés par Ménélas à leurs trousses. Les patrouilles lancées à leur recherche s'étaient d'ailleurs désormais espacées, le bruit courant à travers la Messénie où elles se trouvaient désormais que Ménélas avait d'autres soucis plus immédiats, tels que juguler les débuts de complots qui se multipliaient à sa cour, depuis l'humiliation que lui avaient fait subir les deux femmes. On disait que, désormais, nombreux étaient ceux qui se moquaient ouvertement du Roi retrouvé nu et enchaîné, pleurnichant dans la cage où il avait confiné son épouse infidèle, le fondement rempli par un épais olisbos d'ivoire. Difficile avec une telle image, d'affirmer son autorité sur une Cité telle que Sparte qui élevait virilité et abnégation au rang des plus hautes vertus !...
La Belle Hélène et l'esclave Clytia, au crâne rasé, progressaient avec prudence se reposant le jour, dans des bosquets isolés hors de chemins traversés couramment, et avançant la nuit. Hélène montée sur sa belle jument, Clytia trottinant à sa suite, un claquement de fouet la rappelant à l'ordre lorsqu'elle ne progressait pas assez vite au goût de son exigeante Maîtresse. Les deux femmes longeaient maintenant la rivière Alphée. Evitant, comme déjà dit, de se faire remarquer sur les chemins, elles avaient trouvé refuge dans une grotte. Hélène se reposait à la fraîcheur de cet abri naturel, tandis que Clytia bouchonnait la monture de sa Maîtresse adorée. Elle se hâtait mais en évitant de négliger sa tâche, car elle savait que Hélène ne lui permettrait de s'abreuver que lorsqu'elle s'en serait acquittée correctement.
- Tu m'es utile, mais en aucun cas nécessaire. La jument m'est bien plus précieuse, et sache que de la qualité de ton service dépendra ta présence dans mon ombre
Voila ce que lui avait clairement indiqué Hélène qui l'avait prévenue que si Elle ne se satisfaisait pas du service de Clytia, celle-ci serait promptement mise en vente auprès du tenancier de quelque lupanar de la région. Pensant avoir bien oeuvré, Clytia laissa la jument attachée à un arbre et gagna la grotte où sa Maîtresse de prélassait déjà sur les couvertures que l'esclave avait arrangées afin de confectionner pour La Divinement Belle Hélène une couche convenable. Clytia s'agenouilla et se prosterna devant Hélène :
- As-tu accompli ton travail ?, interrogea cette dernière
- Oui Divine Maîtresse Hélène... la jument est bouchonnée et soignée... je suis à Votre disposition pour les tâches qu'il Vous plaira de me faire l'honneur de me confier, répondit Clytia
Hélène allongea le bras pour caresser le crâne rasé de sa jeune et fidèle esclave. Elle appréciait la facilité avec laquelle cette jeune noble spartiate avait renoncé à tout, y compris à son statut de concubine royale, pour devenir son esclave, privée de tout droit, livrée en permanence à Son Bon Plaisir. Hélène aimait sentir sous ses doigts la peau encore lisse du crâne qu'elle avait elle-même rasé, qui devenait légèrement ux avec le début de la repousse des cheveux. Elle se dit qu'il faudrait qu'elle redonne un coup de rasoir, car elle apprécierait que tous puissent voir dans cette totale absence de chevelure la profondeur de l'asservissement de la jeune et jolie Clytia. Prenant ses aises en appuyant son dos contre un rocher bien érodé et moussu, Hélène ouvrit ses cuisses et d'une main guida Clytia pour qu'elle rampe jusqu'à Elle et enfouisse son visage entre ces cuisses fermes et pâles... Clytia avait bien compris ce que voulait sa Maîtresse, ce n'était pas d'eau qu'elle allait être abreuvée, mais du Divin Nectar Intime de celle dont la beauté rivalisait et même surpassait celle des Déesses ! Longuement, Hélène maintint ainsi le visage de Clytia enfoui entre ses cuisses, la langue de la jeune esclave prodiguant aux chairs fraîches et humides de sa Maîtresse un plaisir simple et apaisant.
C'est un bruit de sabots qui les alerta. De branches cassées aussi. Elles sursautèrent dans un même élan, Hélène faisant signe à Clytia de demeurer immobile et silencieuse. La Maîtresse se leva et prit la main de Clytia pour la mener avec elle jusqu'à la jument qui semblait un peu nerveuse, soudain. Hélène fit signe à Clytia de se taire et de caresser le museau de la jument afin de la calmer et d'éviter qu'elle ne fit du bruit. Tandis que l'esclave s'appliquait à obéir, Hélène se saisit d'un court glaive et s'enfonça dans les fourrés, en direction de la rivière. Ainsi qu'elle l'avait appris de Lysippée, elle savait se mouvoir dans le plus grand silence. Elle trouva l'abri d'un épais buisson et sans prêter attention aux atteintes des ronces qui griffaient sa peau si parfaite, elle s'agenouilla sans bruit et observa le fascinant spectacle qui s'offrait à elle... Au bord de la rivière, ce qu'elle prit d'abord pour un cheval sauvage, telle cette forme équine qui se désaltérait dans la rivière aux eaux vives, était en réalité une pure merveille de la Nature. Car à sa grande surprise, Hélène découvrit que la créature qu'elle surveillait n'était pas un cheval mais... une Centauresse ! Même si ses aventures fantastiques lui avaient permis de comprendre que tout était possible en ce monde, Hélène restait éberluée. Une Centauresse, un superbe et noble corps de jument, avec un torse de femme, portant deux splendides seins nus et une abondante et longue chevelure mi-blonde mi-rousse encadrant un visage aussi sévère que charmant.
Soudain, la Centauresse se redressa et sembla humer l'air ambiant. Hélène était certaine de n'avoir fait aucun bruit, le tumulte de la rivière qui cascadait ayant à coup sûr couvert le plus infime craquement de bois sec. Mais elle comprit que le sens du vent l'avait sans doute trahie. Encore inexpérimentée, elle n'avait pas remarqué qu'il avait tourné et portait maintenant l'odeur de sa présence vers la magnifique femme-cheval... Elle résolut d'agir et jaillit de son buisson, à quelques mètres seulement de la Centauresse qui se cabra, avant de se positionner sur ses quatre pattes, manifestement prête à en découdre. Hélène fit face... Observant la musculature déliée et nerveuse de cette mythique créature. L'autre la surveillait aussi, d'un regard sombre et froid. La Centauresse apparaissait merveilleusement belle et terrible. Lorsque Hélène brandit son glaive, la Centauresse eut un sourire mauvais et méprisant, comme pour signifier qu'un tel instrument était ridicule en regard de la puissance de cette femme-cheval qui dominait de toute sa hauteur cette humaine audacieuse et bientôt morte... La Créature chargea avec une soudaineté d'éclair. Hélène eut à peine le temps de plonger de côté, évitant par miracle le coup de sabot que lui lança avec adresse son adversaire. Hélène sentit les pierres tranchantes du bord de la rivière mordre la chair de sa cuisse et lacérer sa hanche. Mais elle se redressa avec vivacité et refit face. La Centauresse préparait un nouvel assaut... elles n'avaient prononcé aucun mot, c'est dans un complet silence qu'elles s'affrontaient, excepté le grondement sourd et bref des sabots sur le sol. Hélène esquiva avec plus d'habileté une nouvelle charge, puis une troisième, effleurant le flanc chevalin de la créature de la pointe du glaive. Un peu de sang perla sur le pelage roux et luisant... La Centauresse avait l'air furieuse et chargea encore, mais avec moins de prudence, plus de hardiesse sans doute menée par la colère d'avoir été ainsi touchée.
La Centauresse se débattait furieusement, ruait, se roulant même sur le sol pour tenter d'écraser Hélène sous son poids. Mais celle-ci tint bon. Agrippée aux cheveux qu'elle tirait sans se soucier de la douleur qu'elle provoquait, serrant ses cuisses avec une vigueur qu'elle ne se connaissait pas, une telle force ne pouvait quêtre Divine, à lévidence et ainsi Hélène résistait, s'accrochait avec l'énergie du désespoir. Plus le temps passait, plus le souffle de la créature était rauque, plus elle semblait faiblir. Pour porter l'estocade, Hélène passa un bras autour de cou de son adversaire, son autre main restant accrochée aux cheveux. Serrant de toutes ses forces, elle sentit la femme-cheval faiblir à cause du manque d'air. Les ruades s'espaçaient, devenaient moins nerveuses. L'autre lutta pourtant encore un long, long moment. Son corps, la partie équine comme la partie humaine, était recouvert d'une fine pellicule de transpiration. Celui d'Hélène également. Leurs deux corps étaient comme collés l'un à l'autre, formant ainsi une nouvelle créature aux cheveux roux et d'or emmêlés. Dans un dernier sursaut, la Centauresse tenta une nouvelle fois de désarçonner Hélène, mais sans succès... Hélène resserra encore son étreinte et la Centauresse s'abattit sur le flanc, non pour l'écraser cette fois, mais en signe d'épuisement et d'abandon... La créature cherchait son souffle, manquait d'air... sous les seins lourds et fermes, la poitrine palpitait... Hélène, sans relâcher la pression sur le cou, tendit un bras et, par chance (chance, peut-être provoquée par la Volonté Divine), parvint à saisir le glaive qui gisait par là, dans la poussière. Elle ramena l'arme à elle et pressa la pointe contre la gorge de la centauresse
- Si tu t'avoues vaincue, je t'épargne... sinon..., lâcha Hélène dans un souffle conquérant.
Elle sentit l'hésitation chez son adversaire... Celle-ci palpitait de tout son être. Hélène savait qu'il n'y avait pas créature plus fière que les Centaures. Etre vaincue par une humaine, c'était une terrible humiliation, peut-être son adversaire allait-elle préférer la mort... Hélène attendit, appuyant seulement un peu plus fort la pointe du glaive, faisant jaillir une perle de sang sur la peau bronzée du cou de sa prisonnière.
- N
Non, nappuie pas
tu
tu as gagné, lui accorda la Centauresse
- Alors relève-toi doucement et n'essaie pas de me renverser, ou mon glaive aura raison de toi, répondit Hélène
Avec lenteur, la Centauresse se remit sur ses pattes et tourna la tête vers Celle qui l'avait vaincue et la chevauchait, menaçant toujours sa gorge de son glaive
- Tu peux lever ton glaive. Tu m'as vaincue et ma vie t'appartient. Tu as ma parole que je ne tenterai rien contre toi et rien n'est plus solide que la parole des Centaures, affirma fièrement sa monture improvisée
Hélène retira l'arme... et se pencha sur l'encolure de sa prisonnière
- Oui, ta vie m'appartient et j'en aurai bon usage. Je te passerai un mors et te mènerai par la bride car tu seras MA monture désormais (La Centauresse acquiesça en secouant la tête, soumise)
- Tu sais qu'il n'y a pas d'humiliation plus forte pour un Centaure que d'être traité en bête de somme
- Que m'importe tes réticences, se moqua Hélène, je t'ai vaincue. Tu pouvais choisir la mort, mais tu as préféré la servitude, tu n'as donc plus ton mot à dire... Sommes-nous d'accord ?
- Oui... tu m'as vaincue avec honneur, il est juste que je te serve désormais. Jai le devoir dassumer ma défaite et de reconnaitre en toi, ma Souveraine
Tu peux être assurée de ma totale soumission
- Bien !, lança Hélène
A ce mot de satisfaction, Hélène sauta au sol et vint faire face à la Centauresse qui baissa la tête à sa hauteur. Hélène lui caressa le visage, puis lentement, descendit sur le cou, les épaules... palpant ensuite les seins lourds et fermes, dont les tétons sombres étaient dressés. Hélène saisit un sein dans sa main, le malaxant doucement, appréciant la lueur de désir, de fureur et d'humiliation mêlés qu'elle lisait dans le regard vert de sa conquête
- Bien... tu as la peau douce et de belles formes, apprécia Hélène
Cela fut dit tout en défaisant la ceinture de sa tunique afin de la passer au cou de la Centauresse pour s'en servir de bride et pouvoir la mener ainsi qu'une vulgaire monture. Elle aurait pu se passer de cette garantie. Mais elle voulait imposer immédiatement Son Pouvoir sur la Centauresse, lui faire sentir Sa Domination et accepter son état... Monture elle serait, même si le plaisir à caresser le velours de ses seins avait fait naître en Hélène le désir d'autres services... Décidément, sa nouvelle vie était pleine de belles rencontres et de riches promesses se dit La Belle Hélène en ramenant la femme-cheval captive vers le campement où Clytia était restée près de la jument et attendait avec angoisse. Tandis qu'elles cheminaient vers la grotte, Hélène dit à cette nouvelle compagne de voyage
- Tu vas avoir bien des choses à me raconter tout à l'heure. Mais pour commencer, dis-moi qui es tu ?
- Hippodémée, répondit la Centauresse avec un lourd accent de tristesse...
(A suivre
)
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