Etudiantes -3/6
3ème partie (3/6)
« « Après une soirée inattendue et au déroulement imprévu, Marion retourne au cabinet davocats où elle travaille.
Agnès et Marion
leur relation a évolué
Résumé très succinct.
Vous navez pas lu les deux parties précédentes ? Dommage
» »
Marion
Inquiète ? Ben oui ! Je ne savais pas trop quelle attitude adopter avec Laurence et Maître D. après la soirée que nous avions passée.
Profil bas. Comme si de rien nétait. Comment faire autrement ?
Arriver la fleur au fusil, claquer les fesses de Laurence en lui demandant si elle avait encore la chatte en feu depuis lautre soir ? Ben non ! Certainement pas !
Et Maître D. ? « Salut ptite bite, pas trop mal aux couilles ? ». Non mais !
Là je rigole, mais en poussant la porte du cabinet le lundi matin, je nen menais pas large.
Ce qui minquiétait aussi, cétait quil y aurait sans doute une suite : je doutais que cette soirée soit un coup unique, et que je ne savais pas trop si jy étais prête.
A vrai dire, ça ne maurait pas vraiment dérangée : je me sentais capable de gérer, mais depuis ce week-end, il y avait Agnès, et le nouveau tour quavait pris
notre relation. Parce quil sagissait bien dune relation. Je ne savais pas trop quel autre nom lui donner. Je me sentais
responsable. Il y a des choses qui engagent, qui ne sont pas anodines.
Avant
avant on partageait un lit, quelques caresses. Mais depuis vendredi, le soir où mes patrons mavaient invitée au restau, cétait différent.
On étaient passées de colocs un peu olé-olé à
amantes ? couple ? Pas facile, ni à vivre, ni à décrire en mots.
On avait passé le week-end au lit. A parler. Bon, pas que parler, mais on avait beaucoup parlé. Cest bizarre davoir habité un an ensemble et de ne se parler vraiment quau bout dun an. Finalement, je savais peu de choses delle, et elle, nen savait pas plus de moi.
Les garçons qui se moquaient delle, la rejetait, pas de copine, sa grand-mère qui lélevait, qui aggravait ses complexes, était dure, méchante. Et puis les vacances une année à Dieppe, elle avait 15 ans, une fille plus âgée et le plaisir partagé pour le temps des vacances, jusquà ce que sa grand-mère les surprenne et la honte depuis, et lidée bien ancrée en elle que seules les filles la comprendraient. Elle a avoué les joues rouges que les garçons, elle y pensait malgré tout parfois.
Moi ? Pas au début. Au début javais retenu. Pas le passé. Le passé, cétait le plus facile. Javais eu plus de mal à lui parler de lannée passée, de mon attitude vis-à-vis de mes patrons successifs, de mes escapades avec des hommes de rencontre, et plus de mal encore à lui parler de mes patrons actuels.
Une seule chose. Une seule chose que je ne lui ai pas dite, et que sans doute je ne lui dirai jamais : ce qui sétait passé cet été avec son père. Ça, jamais !
Dautres choses auraient pu lhorrifier et la détourner de moi, mais son père ! Non !
Lui raconter mes petites histoires minables avait un côté sordide mais elle en redemandait, voulait les détails.
Au fur et à mesure que je lui racontais, mes « compromis » avec la morale me perturbaient finalement plus quils ne la choquaient. Elle riait. Comme libérée dun poids, dune contrainte quelle sétait imposée et quelle effaçait. Et libérée, elle létait vraiment ! Pour tout !
Elle savait déjà, en partie, ce qui mavait poussée à démissionner de chez MacDo lan dernier. Les mains aux fesses dans la réserve, elle savait. Pas que je le suçais tous les mois pour quil renouvelle mon contrat ! Elle na pas bronché. Juste baissé les yeux un instant et puis elle sest mise à rire : elle voulait que je lui explique comment on sy prenait, quel effet ça faisait, et si cétait la même chose avec tous les mecs ! Elle ma même demandé quel goût ça avait, le sperme ! Incroyable ! Elle voulait tout savoir ! Les grosses, les petites, les longues et les courtes, ce quils aimaient ou pas !
Jai fini par lui raconter la soirée avec Maître D.
Toute la main ?
Ouais. Cest elle qui voulait
elle tirait sur mon poignet.
La vache !
Elle regardait sa main, me regardait, un drôle de sourire aux lèvres.
Eh ! Rêve pas !
Dis
ça tas fait mal ? La première fois ?
Javais quinze ans. Un copain de ma mère. Un de ceux qui passaient deux ou trois mois chez nous et puis disparaissaient. Je ne me souviens même pas de la tête quil avait, seulement quil était bien embêté après davoir été le premier.
Me balader en petite tenue, jai toujours été comme ça. Je faisais pas très attention. Cétait pas pour lallumer, pas plus que les autres. Des petits copains avant, quelques-uns, mais ça nallait jamais bien loin, des baisers en cachette, pas plus.
Ma mère ? Elle devait être au boulot, elle faisait des ménages, je sais plus. Cétait sur le canapé, devant la télé. Cest bizarre, je me souviens de Bruel, « Casser la voix », et pas de la tête du type, ni de son nom.
Mes petits copains, ça ne me disait rien, je me disais quun homme saurait mieux sy prendre. Il avait sa main sur ma cuisse, et jai eu envie de le faire. Ma mère, je ne crois pas quelle lait su, et de toute façon, je crois quelle sen foutait. Il y a des filles qui disent que ça fait mal, moi non, jai pas vraiment eu mal.
Après celui-là, dautres. Pas mal dautres. Pour le plaisir, pas souvent
jai vite appris que se laisser tripoter, sucer un type ou baiser avec lui me permettait dobtenir ce que je navais pas
le pion au Lycée qui « excusait » mes absences quand je séchais les cours, le surveillant de piscine qui me faisait pas payer lentrée, un marchand de chaussures qui me faisait pas payer une paire de baskets
Agnès, lan dernier, mavait pratiquement traitée de pute quand je lui avais parlé du gérant du MacDo. Elle na rien dit cette fois.
Tu sais, la plupart des mecs, cest le cul qui les intéresse !
Le tien peut-être, pas le mien
et puis cest un peu dégradant
pardon ! je voulais pas
Cest rien, va ... tu sais quand jai pas envie, il se passe rien ! Je me barre et puis cest marre !
Le type du MacDo
Il était plutôt sympa, et pas mal du tout ! Je me forçais pas, tu sais !
Et tes patrons ?
Lui il est moche, avec un tout petit machin ! Et Laurence, elle a lair vachement cochonne ! Elle cache bien son jeu !
Je lai vue quune fois, quand je tai accompagnée le premier jour
Si tu veux, je temmène la prochaine fois sils minvitent à une soirée !
Tes folle ?
Eh ! Tas les yeux qui brillent !
Quand je suis arrivée le lundi au Cabinet, je nai constaté aucune différence dans lattitude de Laurence : toujours aussi froide et peu aimable, à peine un petit sourire. Elle ma donné des photocopies à faire et deux dossiers à classer tout en répondant au téléphone. Maître D. était absent.
Comme les autres jours, jai accueilli et accompagné les clients vers la salle dattente, leur ai proposé un café pour attendre que lassocié de Maître D. soit libre.
Lui, avait un drôle de sourire quand je le croisais. Je me faisais peut-être des idées. Il na rien dit dinhabituel, mais une impression, un regard plus appuyé quand je lui amenais le dossier dun client. Une journée comme les autres, sans aucune allusion ou attitude particulière de Laurence, ce premier jour et mes deux autres demi-journées de travail, jusquau milieu de laprès-midi du dernier jour de la semaine : Maître D. était revenu dun déplacement en province le matin, et Laurence ma appelée. Elle a fermé la porte de son bureau derrière moi.
Pour la première fois depuis le début de la semaine, elle souriait gentiment :
Maître D.
Je me débrouille.
Et par ailleurs, tu connais la réputation du cabinet. Les noms de quelques-uns de nos clients tétaient sans doute connus avant que tu ne travailles ici, je me trompe ?
Cest vrai.
Cest toi qui les accueille quand ils viennent pour un rendez-vous et nous leurs devons une certaine image
Laurence était assise face à moi sur un coin de son bureau et baissait les yeux sur moi, et jai suivi son regard jusquà mon tshirt délavé, mon pantalon de toile, ma paire de baskets avachis.
Sans doute que ce que tu gagnes ne te permets pas de renouveler ta garde-robe, ce que Maître D. comprend tout à fait, et comme il tient à limage de marque du Cabinet, il ma demandé de taccompagner pour choisir avec toi des choses
une sorte duniforme en quelque sorte comme des entreprises en fournissent à leurs employés.
Ah
je fais un peu tâche ?
Mais non voyons, ne te vexe surtout pas, dautant que tout le monde apprécie ton travail chez nous !
Ah
cest vrai que je fais de belles photocopies
Bon, jy étais peut-être allée un peu fort dans le sarcasme ! Jai vu Laurence pâlir et serrer les lèvres pour retenir une réflexion acerbe.
Voyons, Marion
Jai fait mon possible pour détourner le sens de mes propos, lui faire croire queffectivement javais été vexée par la critique de ma tenue.
Veuillez mexcuser ! Je sais bien que mes baskets vieillissent et que mon pantalon et mon t-shirt nont pas la classe de vos tailleurs, croyez bien que jen suis consciente mais
Marion, sil te plaît ! Il ne sagissait pas dune critique ! Jai pour mission, et mandat de
renouveler ta garde-robe.
Elle agitait devant moi la carte Gold du Cabinet.
On a fait les boutiques. Et plusieurs fois je me suis fait la réflexion que ma prestation avait beaucoup plu ! Que je devais escompter dautres invitations, à dautres soirées. Jai pensé un instant à planter Laurence là, sur le trottoir
et puis je lai suivie, en me disant « Il sera toujours temps, si ça ne me plaît pas
».
Deux jupes et deux chemisiers, une paire de ballerines et des mocassins, une veste assez chic
Laurence hésitait au début, restait discrète. Cest moi qui lai invitée ensuite à donner son avis, et je laissais le rideau ouvert pour me changer, pour voir son sourire changer peu à peu, ses yeux se perdre parfois dans le vague. Jai essayé plus de vêtements en un après-midi que les trois dernières années, pour le jeu, pour voir le trouble qui la gagnait peu à peu. Tout à la fin, cest elle qui a fait un détour par le rayon des sous-vêtements, moi, je ne serais pas allée jusque-là. Elle me regardait par en-dessous, les joues colorées. Laurence devenant timide ? Jaurais tout vu !
Vous voulez que jen essaie quelques-uns ? 34 et 85A, je vous laisse choisir
mais ce nest peut-être pas prévu dans luniforme dont vous parliez
Elle a choisi trois ensembles. Deux très sages, convenant tout à fait à limage « petite-fille » que javais lors de la soirée passée, le dernier beaucoup moins.
Le plus amusant, cétait la tête de la vendeuse qui nous accompagnait quand je me suis mise toute nue rideau grand ouvert pour essayer les dessous, de voir les joues de Laurence se colorer peu à peu. Elle avait visiblement les lèvres et la gorge asséchées par le petit spectacle que je lui offrais, déglutissait souvent en jetant des regards inquiets autour delle, et ses mains se crispaient de nervosité sur les anses de son sac à main.
On a remis en rayon lun des ensembles les plus sages, et avant de partir vers la caisse pour régler, jai entraîné Laurence tout au bout du rayon.
Provocation ? Bien sûr ! Jai pris sur un portant un body en fine maille, rouge, quasiment transparent hors le minuscule gousset opaque où se trouvaient les pressions le fermant à lentrejambe, finition string dans le dos.
Laurence fronçait les sourcils, en me voyant chercher sur le portant, à failli s quand je lai présenté devant elle :
Un 42, non ?
Voyons
il nest pas question
Mais si, prenez-le ! Je vous vois très bien avec ! Cest joli, non ?
Si javais été honnête, jaurais dit « ça fait pute ! », et je crois bien quelle le pensait aussi. Ses joues étaient aussi rouges que le body que je tenais toujours devant elle.
42, oui
Oh la petite voix quelle avait ! Et ses yeux noyés ! Elle la pris.
Elle a payé mes achats avec la carte du Cabinet, le body avec sa propre carte.
Mes paquets dans une main, je tenais son bras de lautre dans les allées et dans la rue jusquau parking. Dans la voiture, jai posé ma main sur la sienne sur le levier de vitesse. Elle ne disait pas un mot, regardait droit devant elle.
Jeu dangereux ? Peut-être. Je navais aucune illusion sur les raisons de ces achats : ce nétait pas seulement un remerciement pour services rendus, mais plutôt un acompte sur services attendus ! Et ce jeu-là, je le mènerai à ma guise, ou pas du tout. Ils croyaient macheter ?
Dès la première soirée, javais deviné une dualité chez Laurence, qui se confirmait ce jour-là.
Elle affichait un air hautain et glacial au bureau, comme une carapace quelle aurait enfilée le matin pour la journée, mais la carapace se fissurait, révélait une autre Laurence parfois.
Quand je lui avais raconté la soirée dans le bureau de Maître D., Agnès avait dit :
Bizarre, cette Laurence !
soumission
Pourquoi tu dis ça ?
Elle se fout à poil, elle le suce devant toi, sans rouspéter quand tu la pousses sur lui, et puis ce quelle voulait
avec ta main
Ça tintrigue, ça !
Ben ouais, un peu quand même
Quelle fasse ça avec son patron, ils se connaissent, ça devait pas être la première fois, ok ! mais avec toi, sans rien demander, lui non plus dailleurs ! cest bizarre
cest comme si cétait toi la patronne !
Pour provoquer. Pour voir. Pour vérifier. Et apparemment Agnès avait raison. Laurence, je la menais par le bout du nez ! Sûr ?
Jai retiré ma main de sur la sienne sur le levier de vitesse. Je regardais droit devant moi, elle aussi.
Votre jupe ne vous gêne pas pour conduire ?
Pas de réaction. Du coin de lil je lai vue froncer les sourcils.
Vous seriez plus à laise en la relevant, non ?
Je regardais toujours droit devant, je me retenais de sourire. Jai vu quelle tournait brièvement la tête vers moi en redémarrant quand le feu est passé au vert.
Au feu suivant, arque boutée des épaules contre le dossier, elle sest soulevée, a relevé sa jupe à deux mains autour de ses hanches et sa taille avant de redémarrer.
Et doù tu sors ça, Agnès ?
De toi
tu me fais ça aussi
tu décides et je fais
Mais je fais rien !
Si
mais cest bien, se laisser aller, se laisser faire et obéir
Tu fais comment avec les autres ? Les mecs que tu dragues ? Cest toi qui décides, non ?
Ten sais des choses !
Te moques pas de moi, tu sais bien que
mais je lis. Tu fais ça aux gens. Et il y en a qui aiment ça !
Toi ?
Réfléchis, je tai déjà dit non ?
Oui.
Bon, OK
mais je te dirai pas toujours non
Agnès
Je me suis tournée vers elle, le coude sur le dossier de son siège. Dun doigt jai relevé lourlet de sa robe au-dessus de la lisière de ses bas. A aucun moment elle na tourné la tête ni dit un mot de tout le trajet.
Jhabite là. Vous pouvez vous garer. Vous voulez monter ?
Elle sest tournée vers moi. Regard fixe. Lèvres serrées. Ses doigts blanchissaient sur le volant. Elle a débouclé sa ceinture de sécurité.
Jai pris mes paquets sur le siège arrière, pris aussi le paquet plus petit du body que javais choisi pour elle.
Difficile de la convaincre ? Non. Je lui ai demandé, voilà tout. Bien sûr elle a hésité. Je lui tendait son paquet :
Vous devriez lessayer.
Pendant de longues secondes elle me regardait, puis le paquet, puis la pièce autour delle, a enfin levé la main pour me prendre le paquet des mains, minterrogeant du regard. Je lui ai montré la chambre.
Jai ouvert mes propres paquets dans le salon, déplié les jupes et les chemisiers sur le dos du canapé, les sous-vêtements, et jai enlevé toutes les étiquettes. Cinq minutes ? Sans doute plus.
Un bruit de clé dans la serrure. Il était presque 18 heures. Agnès rentrait de la fac.
Cest quoi, tout ça ?
Mon patron souhaite que je sois plus présentable. Et cest lui qui a payé, enfin, pas lui, Laurence, avec la carte du Cabinet.
Eh ben dis-donc ! Et ça aussi ?
Elle montrait les sous-vêtements.
Oui. Elle aussi en a acheté, elle est en train dessayer.
De la tête, je lui montrais la chambre. Elle a ouvert la bouche et écarquillé les yeux :
Ici ?
Je riais et elle riait aussi, la main devant la bouche pour ses hoquets.
Tu viens voir ?
Tes folle ?
Mais non, viens !
Je lai prise par la main pour lentraîner vers la chambre. Sans doute Laurence avait-elle eu beaucoup de mal à se décider avant de se déshabiller. Elle était au pied du lit en soutien-gorge et petite culotte, un joli ensemble en dentelle rose tendre, ses jambes gainées de bas sans jarretelles qui étranglait la chair blanche de ses cuisses. Ses yeux allaient dAgnès à moi, sans ciller, les yeux vides.
Je vous présente Agnès, mon amie. Laurence.
Agnès lui a serré la main. Elle était écarlate et nosait pas la regarder en face.
Je me suis avancée face à Laurence, qui sans ses hauts talons était à peine plus grande que moi et jai soulevé ses bras pour glisser mes mains dans son dos et dégrafer son soutien-gorge. Elle chuchotait, mais ne résistait pas :
Marion ?
Je me suis déshabillée devant vous tout laprès-midi !
Nous étions seules ! votre amie
Mon amie donnera son avis.
Jai abaissé les bretelles sur ses bras et libéré ses seins lourds, puis en la tenant par les bras je lai faite sassoir sur le lit dans son dos.
Agnès ? Viens
tu veux bien lui enlever ses bas ?
Agnès navait pas bougé. Ses joues étaient toujours cramoisies. Elle me regardait incrédule et mordait sa lèvre inférieure.
Allez, dépêche-toi, viens !
Ce qui a fait bouger Agnès ? Mon clin dil, peut-être, le sourire contraint de Laurence qui la regardait, peut-être aussi.
Pourquoi jai fait ça ? Aucune idée ! Le jeu. Un jeu bête. Un jeu amusant.
Privé de ses foulards chics et de ses chemisiers de soie, de son tailleur griffé, Laurence était beaucoup moins impressionnante. Le regard. Elle avait des éclairs glaçants parfois dans les yeux mais à aucun moment elle ne sest rebellée, na eu le moindre geste ou mot de refus.
Laurence a une petite quarantaine, des formes généreuses. Des seins lourds, curieusement très rapprochés lun de lautre, plus lourds mêmes que ceux dAgnès, qui saffaissent doucement et ainsi assise au bord du lit, elle avait un petit bourrelet sur le ventre qui masquait le pli de la culotte. Comme Agnès, elle a des hanches opulentes sous sa taille fine.
Agnès a fait glisser un bas puis lautre, levait parfois les yeux sur le corps exposé, de brefs sourires étiraient ses lèvres, vite effacés.
Javais pendant ce temps enlevé les étiquettes du body et cest à Agnès toujours agenouillée devant Laurence que je lai tendu.
Laurence sest relevée, et sans aucune hésitation a baissé sa culotte, sappuyant dune main sur lépaule dAgnès avant de laider à se relever à son tour.
Agnès a enfilé le body au-dessus de la tête de Laurence, guidant ses mains et ses bras, a arrangé les bretelles sur ses épaules avant détirer le mince voile dans son dos et au-dessus de ses seins, la tendu sur les hanches.
Agnès sest arrêtée, incertaine à poursuivre, laissant pendre sur le ventre et dans le dos de Laurence les deux parties à agrafer entre les jambes.
Laurence souriait de la gêne dAgnès, un éclair amusé dans les yeux quand elle ma regardée. Elle sest mise de profil par rapport au lit et a levé une jambe, posé le pied sur le matelas, les jambes ouvertes, aussi indécente que je lavais vue sur le canapé de Maître D., et malgré ce que je lui avais raconté, Agnès nétait pas vraiment préparée à cette situation.
Elle sest agenouillée à nouveau, a récupéré dans le dos de Laurence une extrémité, étiré sur son ventre la seconde. Ses mains tremblaient. Elle étirait la maille élastique très fort comme pour éviter de frôler la peau nue, sur laquelle, malgré sa timidité à le faire, elle a dû poser ses doigts au moment de refermer les deux pressions.
Laurence la elle-même mis en place entre ses jambes et sur ses hanches, a écarté la maille pour soulever ses seins dune main pour plus de confort, a ouvert la bouche pour la première fois en me regardant :
Alors ? Est-ce à ton goût ?
Le body rouge étiré sur sa peau était transparent. Il donnait à sa peau une teinte rosée, ne cachait rien de ses seins ni de son sexe dont les lèvres étroites étaient encadrées de deux liserés rouge vif.
En le prenant en rayon, javais pensé « ça fait pute », et le voyant sur elle, lavis se confirmait. A voir le regard dAgnès, je savais quelle pensait comme moi. Quant à Laurence quaucun miroir dans la chambre ne pouvait renseigner, elle me regardait fixement, bras légèrement écarté du corps, immobile un instant, puis tournant sur elle-même lentement bras levés.
Vous vous abstenez de commentaires
cest charitable !
Le liseré rouge sous ses bras décollé de la peau par le volume de ses seins sarrondissait vers le dos au niveau de la taille pour y rejoindre le petit empiècement triangulaire en haut des reins, dont le bas disparaissait entre les fesses au pli marqué à la jonction des cuisses.
Agnès ne la quittait pas des yeux, les joues marquées de rouges aux pommettes, un mince sourire étirant ses lèvres entrouvertes, la respiration profonde. Elle croisait et décroisait les doigts sur son ventre. Cette femme quasi nue au pied du lit ne la laissait pas indifférente, cétait évident, et je savais que jaurais trouvé son sexe humide en y portant la main, humide de plaisir attendu comme quand je lui avais raconté une première fois puis une seconde quand elle le voulait, les détails la soirée avec Laurence et Maître D.. Depuis le week-end dernier, Agnès avait beaucoup changé. Parce quon avait parlé ? Mes histoires ? En acceptant de se montrer nue devant moi, cétait comme si elle sétait débarrassée dune mue encombrante.
Parce que je la savais troublée, je lui ai tendu la main pour lattirer vers moi, et tendu lautre main à Laurence en réflexe. Je navais pas prévu le baiser que Laurence poserait sur mes lèvres, pas prévu quelle embrasserait Agnès aussi qui a gémi sous le baiser comme souvent sous les miens, et que Laurence étonnée de cette réaction nappuie son baiser et quAgnès laccepte, ouvre sa bouche à Laurence en se dressant tremblante sur la pointe des pieds, ses doigts serrant très fort les miens, puis les abandonnant pour enserrer ma taille et mattirer tout contre elle pendant quelle gémissait au baiser de Laurence.
Je navais pas imaginé, pas su voir plutôt, que labandon de sa pudeur à se montrer nue devant moi depuis une semaine et tout ce que je lui avais dit, raconté avec les détails quelle réclamait avait débloqué chez Agnès un tel appétit de sexe. On avait souvent échangé des caresses au cours de la semaine passée, plus souvent quavant, sans que je me rende vraiment compte de lévolution de son désir accru de sexe.
Laurence a interrompu leur baiser et Agnès sest tournée vers moi. Elle semblait perdue, à la fois surprise honteuse et suppliante, elle sest collée à moi pour cacher son visage dans mon cou.
Les mains de Laurence sur les miennes sur les hanches dAgnès, glissant sur mes bras en petites pressions puis entre nous deux, Agnès qui sécartait de moi, une main sur mon cou et lautre dans mes cheveux pour attirer ma bouche sur la sienne. Elle tremblait dans mes bras et soffrait aux mains qui déboutonnaient son jeans et le repoussait sur ses cuisses. Agnès trépignait dun pied sur lautre pour le faire glisser à ses pieds et sagitait pour sen débarrasser.
De mes yeux grands ouverts pendant le baiser presque furieux dAgnès, je regardais Laurence qui avait un sourire gourmand aux lèvres en la déshabillant.
Agnès sest débarrassée avec autant dempressement de la culotte que Laurence avait abaissé à ses genoux, et sans lâcher ma bouche, elle ma basculée sur le lit en cognant mes lèvres de ses dents, ses genoux encadrant mes hanches.
Elle sest redressée brusquement en criant et en jetant une main derrière elle :
Non !
Jai croisé le regard étonné de Laurence :
Pas comme ça, elle est vierge.
Laurence se mordait les lèvres.
Agnès sest allongée cuisses serrées sur le lit, ses yeux cachés sous un bras, une main posée sur son sexe. Elle respirait très vite, comme essoufflée dune longue course.
Dune main tendue, jai attiré Laurence sur le lit :
Viens sur elle.
Je la guidais dune main. Elle sest avancée en rampant sur le lit, a encadré de ses genoux les épaules dAgnès en sinstallant tête-bêche au-dessus delle Jai écarté la main qui couvrait le ventre et dune main sur le cou de Laurence, jai poussé son visage sur le sexe et lépaisse toison noire.
Agnès a ouvert les cuisses à la bouche qui lapprochait.
Elle ma regardée défaire les pressions entre les jambes de Laurence au-dessus de son visage et a dégagé un bras pour caresser le sexe brillant de désir au-dessus delle.
Agnès tournait la tête pour chercher mon regard. Et jai éclaté de rire : elle avait dans les yeux cette lueur de plaisir total quà une petite fille qui vient de recevoir la poupée dont elle a toujours rêvé en poussant ses doigts serrés et tendus entre les lèvres de Laurence, tournant pour trouver lentrée du vagin, et toujours sans me quitter des yeux raidissait son bras et poussait. Elle aussi riait, parfois fronçait les sourcils et fermait un instant les yeux en réaction à la caresse de Laurence, et les rouvrait aussitôt pour regarder sa main petit à petit senfoncer dans le vagin dont le pourtour blanchissait de létirement .
Elle avait plusieurs fois demandé que je lui répète quelle caresse Laurence avait voulue de moi, sans doute parce que ces caresses-là lui étaient impossibles, et semblait prendre autant de plaisir à ce quelle faisait subir à Laurence quà la bouche posée sur son sexe.
Ses lèvres se sont arrondies de surprise en me voyant pousser un doigt sur les chairs brunes et plissées entre les fesses de Laurence, accompagner le rythme de sa caresse, ajouter un second doigt au premier.
Laurence avait posé sa joue sur le ventre dAgnès, ne soccupait plus que du plaisir qui venait à elle de cette double pénétration, sest raidie brusquement avant de se mettre à trembler de tout son corps.
Comme sur le canapé de Maître D. quand je lavais caressée, elle jouissait en lâchant des giclées durine qui trempaient le t-shirt dAgnès qui sans sen soucier continuait à pousser sa main dans son ventre.
Agnès
Je ne savais pas très bien ce quil marrivait. Ou plutôt si, je savais : jétais excitée en permanence depuis une semaine. En cours à la fac, dans la rue, partout, tout le temps, et je navais quune envie, vite rentrer, retrouver Marion. Etre nue. Devant elle. Avant il ny avait que le miroir, et ce que jy voyais ne me plaisait pas. Il y avait ses yeux maintenant, et ce que je voyais dans le miroir avait changé. Tout ce quelle mavait raconté, les hommes avec qui elle couchait, ce quelle leur faisait, ses patrons, jen avais en permanence les images en tête. Cétait fou. Je faisais des rêves comme jamais avant, et je réveillais Marion dans la nuit. Ça la faisait rire.
Quand elle ma dit que cette Laurence était chez nous, dans notre chambre, à essayer je ne savais quoi, jai eu un pincement au cur. Marion riait, me faisait des grimaces en montrant la chambre du menton. Elle samusait. Rassurée ? Un peu.
Laurence était à moitié nue, surprise de me voir aux côtés de Marion, surprise mais étonnamment pas gênée, et Marion qui me faisait toujours ses grimaces dans son dos.
Javais en tête toutes les images de ce que Marion mavait dit, cette femme qui se laissait faire. Quelques souvenirs de lectures dont je navais pas parlé à Marion avaient complété mes rêves de bacchanales et dorgies qui me réveillaient au cur de la nuit.
Elle ma embrassée ! Jai perdu pied. Je ne savais plus très bien où jen étais, rêve ou réalité. Je ne suis sortie du rêve quen sentant ses doigts au creux de mon ventre. Pas elle, pas comme ça. Javais déjà décidé, jattendais loccasion de lui dire, je voulais que ce soit Marion. Pas un homme, pas cette inconnue. Marion.
Et Laurence sur moi, sa bouche sur mon ventre, son sexe juste au-dessus de mon visage, ouvert et brillant de mouille blanchâtre qui perlait. Marion riait et jai ri aussi, cette caresse dont je rêvais, pour moi
je lai fait ! Je sentais ma mouille couler par vague et mon ventre se contracter alors quelle ne me suçait même plus, juste à regarder la fine peau sétirer et blanchir tout autour de mes doigts. Javais peur au début de lui faire mal, et jen suis pas très fière, mais javais aussi
envie ! de lui faire mal. Envie en même temps que ce soit moi, mon sexe à moi ouvert et étiré et envahi.
Marion riait, elle lui avait mis deux doigts entre les fesses, et je riais aussi, et je me demandais pourquoi elle me lavait jamais fait.
Laurence a joui et elle ma fait pipi dessus, mon t-shirt était tout mouillé.
Marion a enlevé ses doigts, pas moi. Elle lui donnait des tapes sur les fesses, je lai fessée aussi. Laurence tremblait et serrait très fort mes cuisses de ses doigts, je sentais les contractions de son ventre autour de mes doigts.
Elle sest rhabillée tout de suite après et elle est partie. Moi elle ma embrassée sur la joue, et à la porte où Marion la raccompagnait, elle avait une main sur sa joue, caressait ses cheveux de lautre et la embrassée sur la bouche.
Jalouse ? Même pas. Je sais que ça compte pas pour Marion. Moi, je ne sais pas si elle maime, mais je suis sûre quelle, elle ne laime pas.
Jai pris une douche pour me laver du pipi qui imprégnait mon t-shirt et mon soutien-gorge. Marion sest assise au bord de la baignoire pour me regarder, et elle ma essuyée après.
Jaurais pas dû la faire monter. Tes fâchée ?
Tu rigoles ? Non ! Et puis
cétait bien !
Elle riait en haussant les épaules :
Tu vois ? Je tavais dit que tu pourrais maccompagner !
Jai bien compris à la manière dont elle le disait que pour elle, cétait une blague. Pour moi ? Pas tout de suite, non, mais pourquoi pas
avec elle.
On a grignoté dans le canapé en discutant et elle sest installée sur la table pour travailler ses cours du vendredi.
Jai rangé ses nouveaux habits dans notre armoire et je suis restée dans le canapé à feuilleter des magazines.
Je ne métais pas rhabillée après la douche, javais enfilé un grand t-shirt et je navais même pas mis de culotte. Rôles inversés. Jusque-là, cétait Marion qui se promenait en petite tenue dans lappartement, et ce soir, depuis quelques jours en fait, cétait moi qui le faisais. Même au-delà de ce quelle faisait elle.
Je surprenais de temps en temps son sourire quand elle levait les yeux de ses notes de cours. Je faisais exprès. Je me tenais mal
et les petits coups dil quelle jetait, ces sourires vite effacés me cuisaient les joues, durcissaient mes seins, et comme si souvent ces derniers jours je me sentais humide. Sans honte aucune.
Cest ce soir-là. Impossible doublier. Cest le soir où Laurence était venue que jai perdu ma virginité.
(à suivre)
Misa 09/2014
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!