La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode 345)

Suite de l'épisode N°337 - Vanessa au Château –

Le Majordome marche rapidement, précédant la jeune femme qui suit sans un mot, le bruit de ses talons hauts résonne avec fort écho dans l’immense couloir carrelé de dalles blanches et noires. Après plusieurs portes ils arrivent dehors par l’arrière du Château, tout est calme, la nuit est tombée, ils s’enfoncent un peu dans le parc et s’arrêtent devant un vieux et majestueux chêne centenaire.

- Ici c’est parfait, fais vite ton Maître t’attend, lui dit-il en lui désignant le sol.

La jeune femme le regarde interloquée, elle, uriner à même le sol tel un animal, elle est soumise d’accord, mais il va un peu trop loin à ses yeux, elle le fixe avec insolence et lui répond avec détermination.

- C’est hors de question.
- A ton aise, tu peux refuser, ton Maître en sera averti, je pense qu’Il te rendra ta liberté dès ce soir car tu n’as plus rien à faire ici, répond-t-il calmement sans aucune colère.

Ces quelques mots suffisent à Vanessa pour baisser le regard. Elle panique intérieurement, pourrait-Il réellement la rejeter parce qu’elle n’a pas supporté de s’humilier devant cet homme ? Elle reste debout près de l’arbre à quelques pas du Majordome, sans savoir quoi faire. Etre humiliée par son Maître elle l’accepte sans difficulté, mais par cet homme qui lui est si antipathique, elle n’y parvient pas. Walter s’approche calmement de la jeune femme, il pose délicatement sa main sous son menton pour plonger son regard dans le sien.

- Tu sais je ne suis pas là pour te r, lui dit-il d’une voix douce qu’il n’a encore jamais employé devant elle. Je suis là pour t’aider à progresser sur le chemin que ton Maître veut te voir emprunter, et mieux tu m’écouteras, plus vite tu le contenteras. Je sais que tu me considères comme un ennemi, pourtant je suis le garant de ta sécurité et te faire avancer au mieux dans ton avancement à ton dressage lorsque ton Maître est absent et je ne ferais jamais rien qui puisse te nuire.

Ma priorité est de servir loyalement mon patron Monsieur le Marquis, lequel j’ai tant de respect et d’admiration.
- Je ne peux pas être humiliée de la sorte répond Vanessa tremblante.
- Eh bien il va pourtant falloir, car tu connaitras des humiliations bien plus grandes au service de Monsieur Le Marquis, et c’est la raison pour laquelle il souhaite que tu t’y habitues dès maintenant, termine-t-il d’une voix douce.

Walter laisse la jeune femme près de l’arbre et se recule légèrement. Résignée elle s’accroupie, relève sa robe et se concentre pour laisser échapper le jet de son urine.

- Bien voilà qui est mieux, dit calmement Walter en tendant une lingette à Vanessa pour qu’elle se nettoie. Tu recevras plus tard ta sanction pour ton insolence à mon égard, ce soir tu dois pouvoir profiter de la soirée sans souffrir d’une punition corporelle. Allons rentrons, termine-t-il en prenant la direction du château.

Vanessa comprend alors qu’elle s’est trompée sur cet homme, elle l’a pris comme un employé qui abusait de la situation sans chercher à comprendre quel était réellement son rôle, elle a désormais compris que ce Majordome était beaucoup plus qu’un simple employé, qu’il était le bras droit de son Maître et que Celui-ci avait clairement donné toute confiance à ce Walter, confiance qui visiblement le Domestique honore à chaque seconde. Elle comprend que si Walter travaille pour le Marquis, ce n’est pas uniquement pour avoir un salaire mais aussi par sincère conviction, admiration sans faille à son patron. Alors elle culpabilise intérieurement.

- Monsieur ? ose-t-elle timidement

Walter se retourne pour voir avec surprise Vanessa relever sa robe et s’agenouiller devant lui, il décide de lui donner la parole.

- Que veux-tu ?
- Je sais que vous devrez informer mon Maître de mon refus d’obéir, et j’accepte d’en subir les conséquences, je sais également que je serai sanctionnée pour mon insolence à votre égard, et ce n’est qu’une juste réponse à mon comportement.
Mais je voudrais vous présenter mes excuses pour vous avoir mal jugé, et vous affirmer que dorénavant je ferai mon maximum pour vous obéir comme à mon Maître.
- Sage décision, répond simplement Walter étonné du changement de comportement soudain de la jeune femme. Allons relève-toi, Monsieur Le Marquis n’aime pas attendre.

Vanessa suit le Majordome jusqu’à la porte du grand salon où il la laisse, puis elle rejoint la table du Marquis qui commençait à se demander pourquoi elle était si longue.

- Vous êtes-vous perdue dans les couloirs, très chère ? interroge-t-il pour faire comprendre à Vanessa son désaccord sur son temps d’absence beaucoup trop long.
- Non, Monsieur, j’étais admirative devant la décoration et ses chefs-d’oeuvre de votre couloir et je n’ai pas vu le temps passer, je vous prie de bien vouloir m’en excuser, répond-t-elle humblement en baissant les yeux.
- Ne soyez pas désolée, je suis heureux que mon château et ses trésors soient ainsi appréciés, vous avez du goût, répond Le Noble en souriant, amusé de la parade trouvée par la jeune femme pour justifier sa lenteur. Bien, si vous me l’accordez, l’orchestre vous attendait pour jouer le tango, ponctue-t-il en se levant.

Sans un mot Vanessa se lève, accepte la main tendue de son Maître et rejoint le centre de la piste. Convaincus de découvrir un nouveau spectacle de qualité les convives s’écartent. La jeune femme prend la pose contre le corps du Noble dans le silence le plus total, et commence à s’animer lorsque la première note est jouée. Son corps se déplace avec élégance, guidé par son Maître, elle s’écarte pour revenir de plus belle contre lui, sa jambe droite remonte sur la hanche gauche du Marquis, les poses entre chaque mouvement sont sensuelles et suggestives. Leurs regards se croisent régulièrement, Vanessa ne se sent plus soumise, elle danse comme avec n’importe quel partenaire de qualité. Lorsque la musique s’arrête elle prend la pose, sa jambe relevée, son dos cambré retenu par le bras de son Maître.
Tous applaudissent pendant qu’ils rejoignent leur place et que l’orchestre reprend la musique sur un slow. Alors que Le Marquis reprend sa place en bout de table, son loyal et fidèle Majordome apparait par une porte dérobée pour lui apporter une feuille de papier. Le Noble la prend, la déplie pour la lire rapidement, puis la rend à Walter en le remerciant. Vanessa a bien conscience qu’Il vient de prendre connaissance de son comportement de toute à l’heure, et elle le voit dans le regard un peu déçu que lui envoie son Maître tout en reprenant la conversation avec ses amis où il l’avait arrêtée, comme si de rien n’était.

- La conversation est des plus agréable, mais nous allons devoir vous quitter, à regret, annonce le Préfet en se levant.
- Entendu cher ami, merci de votre présence, et à très vite, répond Le Marquis en se levant pour le saluer.

La femme du préfet se lève pour rejoindre son mari et se tient derrière lui, à un pas, attendant qu’il décide d’avancer. Ils saluent le Maître des lieux, puis le Commandant des pompiers et Vanessa avant de quitter la pièce. Le café est prêt, les soumises du Maître des lieux, serveuses pour l’occasion, reviennent pour le servir. Conscient que la soirée touche à sa fin, le Commandant tente une fois de plus de déceler dans l’une d’elle une défaillance à l’activation de l’œuf. Mais aucune ne réagit, tandis que Vanessa sursaute en posant discrètement la main sur son bas ventre.

- Ca ne va pas Vanessa, s’inquiète le Commandant alors que Le Marquis est perversement ravi de voir sa soumise dans une si mauvaise posture.
- Si, si, j’ai simplement un peu mal au ventre, je n’ai pas l’habitude de manger autant le soir et j’ai certainement abusé de l’excellent repas qui nous a été servi, répond-t-elle le sourire aux lèvres malgré l’œuf qui vibre en elle.
- Vous me voyez ravi qu’il vous ait plu, mais si vous avez des soucis d’estomac, je vous propose de suivre Walter mon Majordome qui va vous donner ce qu’il faut pour calmer vos maux, intervient le Marquis en faisant signe à Walter.

- Merci, volontiers répond Vanessa qui comprend qu’elle doit suivre le Majordome pour une nouvelle épreuve.

Elle se lève et suit un pas derrière Walter, il l’a mène dans le bureau du Noble et là sans qu’il n’ait besoin de le lui demander, elle s’agenouille.

- Bien les réflexes commencent à se faire, allons debout, mains sur le bureau, dit-il calmement.

Vanessa s’exécute, persuadée qu’elle va subir la sanction méritée, mais au lieu de ça elle sent qu’il tire sur la ficelle de l’œuf pour l’extraire avant de faire de même avec le rosebud.

- Enfile ça, continue-t-il en lui tendant un string.

Sans poser de question malgré le fait qu’elle ne comprenne pas réellement la raison de ce qu’il lui demande, Vanessa s’exécute. Puis elle reste debout, tête baissée et mains dans le dos, attendant de savoir ce qu’on attend d’elle.

- Monsieur Le Marquis désire terminer la soirée en ta compagnie et celle du Commandant dans Son salon privé. Lorsqu’Il te le fera comprendre tu proposeras au Commandant de le ramener avec ta voiture afin qu’il laisse partir tes collègues. Tu as compris ?
- Hein ? … Avec le Commandant ? … heu … bien… Oui Monsieur, balbutie Vanessa
- Alors retourne vite à la soirée.

Vanessa quitte le bureau, arpente rapidement le grand couloir pour retrouver le salon et les Invités de la soirée. Une grande partie de ses collègues dansent sur la piste.

- Eh Vaness tu viens avec nous ?

Vanessa interroge son Maître du regard qui acquiesce d’un signe de tête discret. Le Noble l’observe bouger au rythme de la musique, bien plus gracieusement que ses collègues. En tournant la tête vers son ami, il s’aperçoit qu’il ne la quitte pas des yeux.
- Elle vous fait un certain effet, le taquine-t-il.
- En effet, répond le commandant tout en se reprenant pour détourner le regard.
- Il faut dire qu’en plus d’être magnifique, elle est une compagnie très agréable.
- Oui, c’est certain, beaucoup trop agréable.
- Depuis combien de temps la trouvez-vous à votre goût.
- Depuis le premier jour, mais jamais l’envie n’avait été aussi forte que ce soir.
- Evidemment, vous venez de découvrir une autre facette de sa personnalité. Mais qu’attendez-vous pour la faire tomber dans vos filets ? Elle ne demande que ça.
- Elle est beaucoup trop fière pour ça, et puis c’est moi-même qui lui ai demandé de conserver ses distances avec les hommes de son équipe lorsqu’elle est arrivée, il serait inapproprié que je brise ma propre règle.
- La fierté n’a jamais été une barrière pour que vous sachiez montrer à des femmes qui s’ignoraient, leur véritable nature.
- En effet, mais je pense que sa nature profonde est dominante.
- Eh bien, son caractère a su vous amadouer très cher, dans un autre temps vous l’auriez déjà mise à vos pieds, aurait-elle su affaiblir votre autorité ?
- Détrompez-vous, je sais tenir mes hommes, tout comme les femmes, mais je ne m’imagine pas la dominer.
- Allons ce n’est pas grave, je le ferai pour vous, reprend le Noble d’un air taquin. En attendant que pensez-vous de la rejoindre pour lui montrer vos talents de danseur ? interroge-t-il en faisant signe à l’orchestre.

L’orchestre se met à jouer un morceau de rock, au son des premières notes Vanessa lève les yeux vers le Marquis d’Evans. Elle voit le Commandant se lever et se diriger vers elle, elle lui tend la main, qu’il prend fermement pour la ramener vers lui tout en la faisant tourner sur elle-même.

- Si tu ne m’en veux pas trop, on évitera le côté acrobatique, je ne me vois pas le maitriser avec ces talons, dit-elle à l’oreille du commandant.
- Pas de souci, c’est vrai que la tenue est plus adaptée au tango qu’au rock, reprend-t-il en souriant.

Sans lui laisser le temps de répondre il la repousse, ils dansent parfaitement bien laissant penser qu’ils sont partenaires depuis toujours. Il est enchanté, il a rarement l’opportunité d’avoir une partenaire de qualité pour danser le rock, et son savoir-faire est mis à dur épreuve face à Vanessa qui suit le tempo avec précision. Le Marquis les regarde amusé, Il est certain qu’elle serait une excellente compagne pour son ami, Il va devoir les rapprocher, mais avant Il faudra annoncer au Commandant qui elle est réellement, et le faire au moment opportun. A la fin de la danse ils reviennent tous les deux à la table, Vanessa croise les yeux de son Maître qui semble enchanté de sa prestation, mais elle n’oublie pas que satisfaire son Maître, n’efface pas ses fautes, et qu’Il ne va pas oublier sa désobéissance face à son Majordome.

- Bien, certains de mes hommes commencent à fatiguer, je pense qu’il est temps de rentrer, annonce le Commandant.
- Cher ami, puis-je vous proposer de les laisser rentrer seuls et de terminer la soirée dans mon salon privé en la charmante compagnie de Mademoiselle ? répond Le Marquis en désignant Vanessa.
- Cela aurait été avec plaisir mais je suis venu avec eux, et je n’ai donc pas ma voiture pour rentrer.
- Aucune importance, Walter vous reconduira sans souci avec ma Rolls.
- Votre Majordome a déjà beaucoup travaillé pour l’organisation de cette soirée, je ne voudrais pas r de son temps.

Le Marquis lance un regard à Vanessa, qu’elle comprend aussitôt

- Je pourrai vous ramener après, si vous le souhaitez Commandant, propose-t-elle innocemment.
- Eh bien, hésite-t-il...si ça ne te dérange pas, je veux bien.
- Voilà qui est réglé ponctue Le Marquis ravi.

Le Commandant se lève, rassemble ses hommes, leur annonce qu'il va rester un peu plus longtemps et leur ordonne de rentrer. Vanessa voit dans les yeux de certains de ses collègues comme une pointe de jalousie à l'attention qui lui a été porté toute la soirée et qui lui permet d'entrer dans les bonnes grâces du Maître des lieux. Dans un autre moment elle y aurait prêté attention, mais ses préoccupations sont toutes autres à l'instant, elle craint que son Maître ne dévoile à son Commandant sa véritable identité, et se demande comment celui-ci réagira et comment elle surmontera l'humiliation de se présenter soumise à ses yeux…

(A suivre …)

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