Etudiantes -6/6
6ème partie (6/6)
« « Agnès et Marion
6ème partie ! et dernière ! inutile de vous les présenter, de vous dire qui elles sont, ce quelles vivent, si vous êtes là à me lire, cest pas par hasard, vous les connaissez déjà ! alors continuons
je vous emmène dans leur monde ! » »
Marion
Cétait venu comme une blague, ou comme la mauvaise réplique lancée au mauvais moment, parce que jétais ailleurs, un peu énervée, agacée, que javais tout autre chose en tête
Cochonne comme elle est, Laurence serait peut-être daccord pour me tenir la main, elle !
Je lui en parlerai, si tu veux.
Des mots pour couper court, parce que quelle ménervait. Non mais ! Etre avec elle parce quelle voulait se faire sauter par un mec ? Lui tenir la main ? Et puis quoi ?
En me jetant son « Laurence serait peut-être daccord », je crois quelle voulait me blesser. Me rendre jalouse ? Jamais de la vie ! Lidée me paraissait juste idiote. Je navais aucune intention au moment où je lai dit de le faire, « Je lui en parlerai ».
Vous imaginez ?
« Laurence ? Ma coloc, vous la connaissez
elle a envie de baiser avec un mec mais toute seule, elle a peur dêtre dépassée, vous voulez bien laccompagner ? », entre deux rendez-vous, ou pendant quelle se refaisait une beauté en sortant des toilettes
nimporte quoi !
Et puis cétait le soir où Jean-François mavait embrassée
ou cest moi qui lavait embrassé ?
enfin, cétait LE soir. Javais envie dêtre seule, de rester dans le moment, juste garder les sensations, cette incroyable légèreté de linstant.
Je ne me posais pas vraiment de questions à ce moment-là, je les gardais en marge, elles viendraient après
je voulais juste garder la douceur de ses lèvres et le frisson, ses yeux rieurs et sérieux, étonnés, son sourire et la sensation de sa main sur ma joue
et elle me parlait de son copain de fac, de moi pour tenir la chandelle, un mec qui la faisait même pas rêver, juste une expérience à faire ! Elle mimposait des images de sexe alors que moi
Ok !ok
Ce sexe-là je pratiquais aussi
et cest ça qui ma énervée ! Elle mobligeait à descendre de mon petit nuage, à me regarder en face
je lui en voulais !
Elle me sortait de mon rêve, elle salissait, me salissait
Alors jy pensais pas sérieusement en le disant ? Si
peut-être un peu
Cest une semaine plus tard à peine, que jai parlé à Laurence.
Agnès avait reçu un peu dargent de son père et voulait sacheter des fringues, elle voulait que je laccompagne. Jétais un peu agacée, pas jalouse, mais agacée de ce fric quelle recevait de son père de temps en temps, sans quelle ait à se bouger pour ça. Moi, il fallait que je bosse, et elle, se contentait dattendre un chèque qui arrivait tout seul !
Jean-François venait de me dire quil était libre ce soir-là, quon pouvait travailler
Il avait été très pris depuis la soirée où, LA soirée
je guettais son agenda
je savais quil avait décommandé un rendez-vous pour se libérer. On se croisait, aussi gênés lun que lautre. Moi je ne voulais pas faire le premier pas, trop encombrée de trop de questions, et lui
je sentais ses regards, ses hésitations
les jours passaient.
Je lavais entendu la veille demander à Laurence de reporter un rendez-vous, alors jespérais, jattendais
Avant de partir au travail le matin, je me traitais un peu didiote, mais jespérais que cétait tout exprès pour moi quil sétait libéré. Alors je me suis faite belle. En me disant que je me faisais des idées, quil ne pensait plus à moi, quil avait un squash avec des amis, une fille à sortir, que jétais juste une gamine dont il se moquait complètement
mais je me suis faite belle
mes jolis dessous en dentelle blanche, mon pantalon à pince bleu roi qui me faisait de jolies fesses, le petit pull blanc à col rond qui mavait coûté une fortune, le collier avec la pierre bleue que ma tante mavait offert pour mes 20 ans et le bracelet assorti, et je métais maquillée. Si Si ! moi, maquillée ! oh, très peu. Un peu de bleu à paillettes sur les paupières, volé à Agnès, discret, du gloss brillant pour mes lèvres
nerveuse
jai failli tout enlever et me changer
ça ne me ressemblait pas, ni dêtre aussi nerveuse pour un film que je me faisais, ni dêtre apprêtée comme ça
mais je me trouvais plutôt pas mal dans le miroir !
Le regard de Laurence dabord à mon arrivée au Cabinet, et après celui du client que jai conduit dans le bureau de Jean-François
je men fichais un peu mais jai eu limpression de grandir de dix centimètres ! Et le sien, le sien, ses yeux qui me suivaient quand jai posé le dossier devant lui après avoir installé son rendez-vous
je flottais au-dessus du sol, les joues me piquaient.
Marion, jai du temps de libre ce soir, un rendez-vous qui sest décommandé, tu veux quon travaille un peu ?
Son petit mensonge pour le rendez-vous
cest lui qui avait annulé ! Pour moi ? Pour moi
et Laurence qui souriait et levait les sourcils en le regardant regagner son bureau, me regardait ensuite et me faisait un clin dil
Je devais accompagner Marion, elle veut sacheter une jupe
Elle comprendra, non ? Votre
travail est plus important
Elle va être déçue ! Vous
vous laccompagneriez ? Vous la connaissez
Elle pinçait les lèvres, ses joues se coloraient de rouge.
Vous seriez de meilleur conseil que moi, en plus
Peut-être
Sil vous plaît, Laurence !
Pas prémédité. Pas vraiment.
Quand elle est rentrée ce soir-là, elle avait une tête à faire peur ! les traits tirés, les yeux cernés
et le plus surprenant, elle ne disait rien, ne racontait rien.
Elle a attendu quon soit couchées.
Elle a éteint la lumière. Long silence. Et puis
On est allées chez elle
Je ne disais rien. Elle sest tournée vers moi, a posé la main sur mon bras.
Tes fâchée ?
Mais non, bien sûr que non.
Elle serrait mon bras, y posait des bises
et elle ma raconté. Pas tout. Pas les détails. Mais la connaissant et connaissant Laurence, jai rempli les blancs, et les yeux cernés que je lui avais vus en rentrant disaient ce quelle retenait. Ce quelle retenait au début, parce quensuite elle sest lâchée.
Çétait impudique, gênant, laid, de lentendre me raconter tout ce quelles avaient fait ensemble.
Moi qui lavais crue calmée ! En arrangeant cette sortie, je lavais jetée dans les bras de Laurence !
Tu vas la revoir ?
Je sais pas
Fais attention à toi, Marion
Cest des jeux compliqués
Inquiète ? Un peu. Et javais envie quelle se taise, quelle dorme, quelle me laisse rêver
Quand Laurence est partie avec Agnès, Jean-François était encore en rendez-vous.
Il est venu me chercher :
On se met au travail ?
Il avait lair tout content, décontracté, et moi javais envie de partir. De le planter là. Quil la rejoigne, sa rouquine avec ses gros seins !
Il a vu ma tête, comment ne pas voir ? Il levait les sourcils, étonné de mon attitude.
Et au bout dun moment de silence, il sest levé et a poussé son fauteuil à roulettes à côté de moi. Il souriait en regardant ses mains, sans lever les yeux. Jai ouvert mon classeur de cours, il la refermé. Pas un mot. Un petit coup dépaule :
Cest à cause de Babeth, que tu fais la tête ? Je ne savais pas quelle resterait aussi tard
Mais bon, je ne pouvais pas mettre ma cousine dehors ! Jaurais dû te la présenter
Il sest tourné vers moi et a posé une main sur la mienne, ma soulevé le menton dun doigt :
Tu men veux ?
Sa cousine ! Voilà que je rougissais comme une gamine ! Et ce sourire à la con qui me venait aux lèvres ! « Arrête ça, tas lair idiote ! ».
Il jouait avec mes doigts sur la table.
Depuis
depuis la dernière fois, jai beaucoup pensé à
à toi
jétais très pris, le procès, les dossiers, mon oncle qui sabsente souvent
et ça marrangeait, javoue, ça marrangeait. Je ne savais pas quoi faire de
et je ne savais pas, je ne sais pas comment
enfin, cest compliqué ! Tes étudiante, moi ton patron, cest une situation compliquée ! Tu pourrais croire que j de la situation, que
je suis pas comme ça ! Eh, me laisse pas ramer ! Dis quelque chose ! ça changera rien, tu sais, tu peux menvoyer promener, ça changera rien !
Cest vrai quil ramait, je men rendais bien compte, mais je ne lécoutais quà moitié.
Je me suis tournée vers lui et jai posé un doigt sur ses lèvres pour le faire taire. Jai repoussé son fauteuil et je me suis assise à cheval sur ses genoux, mes mains sur ses joues pour un baiser sur ses lèvres :
Je men fous
un baiser
Que tu sois
un baiser
Mon patron
un baiser
Oublie un peu ça
un baiser
Il riait. Me serrait dans ses bras.
Et tu peux r de moi autant que tu veux !
Ses yeux écarquillés, sa bouche étirée en un « oh ! » que jai couvert dun baiser pour lui cacher mes joues cramoisies parce que je venais de me rendre compte de ce que je venais de dire.
Qui a commencé ? Je sais plus très bien ! Je sais que jai défait son nud de cravate et ouvert sa chemise pour sa peau sous mes mains, mais je ne sais plus si cest avant ou après quil ait glissé ses mains sous mon pull. Quelle importance ?
Après, si, je sais, cest quand il ma repoussée pour prendre mes seins dans ses mains que jai défait la ceinture de son pantalon, le bouton à sa taille ensuite, la fermeture éclair pendant quil membrassait, une main glissée dans mon dos sous la ceinture de mon pantalon.
Il a soulevé mon pull au-dessus de ma tête, il embrassait mes seins. Ses deux mains sous mes fesses, il sest levé du fauteuil quil a envoyé rouler plus loin contre son bureau.
Je vous ai dit quil est grand ? Non, je crois pas. Jai oublié de vous parler de lui.
Il ma reposé devant lui et son pantalon est tombé à ses pieds quand je me suis un peu écartée de lui. Il enlevait sa chemise, moi mon pantalon. Ses bras autour de moi, ses grandes mains dans mon dos, ma joue sur sa poitrine. Je ne suis pas très grande, cest vrai, 1m64 quand même, et dans ses bras je me sentais minuscule, je sentais son menton dans mes cheveux.
Il ma soulevée dans ses bras pour membrasser et jai refermé mes jambes autour de ses hanches, mes bras autour de son cou. Il marchait, tournait sur lui-même, comme sil cherchait ce quil allait faire de moi.
Pose-moi
viens
Pas très romantique de faire lamour sur la moquette ? Avec le recul, peut-être, et encore
sur le moment on ny pensait ni lun ni lautre. On en rit quelque fois aujourdhui
Prendre notre temps pour nous découvrir ? Plus tard. Plus tard
Lui aurait peut-être pris son temps, je ne lui ai pas demandé son avis, je ne lui ai pas laissé le choix. Il était assis sur la moquette. Je me suis écartée de lui pour enlever la petite culotte de dentelle que javais choisie tout exprès ce matin, pressée de men débarrasser, pressée aussi de lui enlever son slip noir. Un coup dil sur son sexe ? à peine
si, quand même, juste le temps de voir quil se redressait à son nombril dès que jai soulevé la taille de son slip, et déjà je mallongeais sur lui, pour en sentir la chaleur contre mon ventre. Il a roulé sur moi, ses yeux dans les miens, les sourcils levés en question, mais jai levé mes genoux autour de ses cuisses, mes mains sur ses hanches pour lattirer en moi.
Avec les hommes que je draguais, je les caressais dabord, pas très longtemps, au moins le temps de mettre un préservatif sur leur sexe, le temps aussi de me caresser moi, pour être mouillée avant quils me baisent. Lui, cétait différent, dès la première fois. Et quant à me caresser dabord, pas la peine, je savais depuis un moment que jétais prête, et à vrai dire jy pensais pas tellement, javais envie de lui au creux de mon ventre.
Je vous ai dit ? Oui, je crois. Je jouis quasiment jamais avec les hommes.
Avec lui ? Pas eu le temps. Lui aussi devait avoir drôlement envie ! Il a joui vite, arque bouté sur ses bras tendu, tout au fond de mon ventre. Et cet air malheureux quil a eu après ! Il a voulu se retirer. Je lai serré contre moi en refermant mes cuisses autour de lui :
Reste
viens sur moi
Je voulais son poids, mes seins sous son torse, son ventre contre le mien. Je bougeais tout doucement des hanches et il sest remis à bander un peu. Il venait de jouir et quand il a recommencé à bouger en moi, on a ri tous les deux du bruit de succion humide que faisait son sexe en bougeant. Et puis jai fermé les yeux en le sentant devenir très dur à nouveau. Il allait lentement. Sortait presque entièrement de mon ventre et revenait tout au fond, vraiment tout au fond. Je vous ai dit quil est grand ? Tout nest pas toujours proportionné
lui si. Et le sentir si profond en moi, cétait
cest toujours
une sensation extraordinaire. Et puis ensuite, ensuite, je ne sais pas. Ni combien de temps, ni comment. Tout ce que je sais, cest que cétait géant.
Vous connaissez ? Jespère pour vous. Moi, cétait la première fois que je jouissais comme ça. Dhabitude, cétait en me caressant, ou quand Agnès me caressais. Je jouissais du clito. Quand jutilisais un gode, des fois ça aidait et des fois je me sentais comme frustrée. Là, sur la moquette du bureau de Jean-François, jai eu limpression de jouir différemment, comme des convulsions de tout mon vagin
mais je vous dit ça, vous connaissez. Vous moquez pas. Moi, avant, je connaissais pas.
Je jouissais et lui continuait ses va-et-vient, toujours lentement, profonds, et ça nen finissais plus, et cétait géant.
Quand on jouit du clito, il faut arrêter, ça devient douloureux. Daccord, des fois cest bien aussi de continuer
mais là, pas de douleur, bien au contraire, sauf que le souffle me manquait et que mon cur saffolait, et jaccompagnais ses mouvements de mes hanches, en me mordant une main, pressant un sein de lautre.
Un coup de rein trop violent ? Je sais pas, et il nétait plus en moi, plus dans mon ventre.
Il continuait à bouger, cherchait son chemin et je lai senti buter entre mes fesses. Il se mordait la lèvre inférieure, sexcusait du regard. Moi jai trouvé que cétait pas une si mauvaise idée. Jai glissé une main entre nous et levé plus haut les fesses, mes cuisses plus haut autour de sa taille et mes pieds sur ses fesses pour lattirer en moi.
Cest lui qui a fermé les yeux. Et il na pas mis bien longtemps à jouir une deuxième fois.
Il fallait quon reprenne notre souffle. Lui et moi. Allongé sur la moquette dans les bras lun de lautre. Pour des baisers encore. Des mots murmurés. Des rires aussi. Jai enfilé sa chemise pour aller aux toilettes.
Après on a joué un peu. Après on a pris le temps de mieux connaître le corps de lautre
et il a regardé sa montre :
Merde !
Quoi ?
La femme de ménage !
On sest rhabillés très vite. En dansant dun pied sur lautre pour nos sous-vêtements, en nous moquant lun de lautre de notre précipitation.
Et puis jai réservé une table au restau, on va être en retard !
Tavais tout prévu ?
Oh non ! Pas vraiment ! Pas du tout même ! Tes une drôle de fille, toi !
Jai déjà entendu ça quelque part
Javais dans mon sac le petit nécessaire de maquillage emprunté à Agnès, je me suis refait les yeux et les lèvres dans les toilettes du Cabinet avant de partir. A la manière dont il me regardait quand je suis revenue, cétait une bonne idée.
On a croisé la femme de ménage au moment où on partait : elle a dû nous prendre pour des fous quand on a éclaté de rire tous les deux.
Un restau chic, une petite table en coin, calme et isolée ; ce quon a mangé, je nen sais franchement rien. Parce que pendant quon prenait une coupe de Champagne, il a sorti une petite boîte de sa poche :
Je me suis aperçu en consultant les dossiers du personnel que javais raté ton anniversaire
cest
cest pas grandchose.
Cétait une petite bague, simple et jolie.
Depuis, il men a offert dautres. Mais celle-là, je la garde précieusement, je la porte souvent. Cest de loin celle que je préfère.
Je lai passée à mon doigt et il a pris ma main pour y déposer un baiser. La tête me tournait un peu, et le Champagne navait rien à faire à cela.
Cétait la deuxième soirée quon passait ensemble. Un baiser volé la première. La deuxième
je viens de vous raconter
et je savais. Javais pas voulu trop y penser, cétait trop nouveau pour moi, je voulais pas mettre des mots sur ce que je ressentais.
Je savais. Pour la toute première fois jétais amoureuse.
Il a parlé du lendemain, comment on pourrait se retrouver puisque je ne travaillais pas au Cabinet le lendemain, du week-end chez son oncle où il voulait minviter :
Il y aura ma cousine
avoue, tas cru
tétais jalouse !
Ton oncle ?
Ton patron ! Cest mon oncle. Tu savais pas ?
Oh
je sais pas si
Tas pas le choix ! Je ne vais plus nulle part sans toi ! et comme cest mon anniversaire aussi, je suis obligé dy aller, alors toi aussi !
Il était 11 heures passées quand il ma déposée devant lappartement.
Vous comprenez un peu mieux pourquoi je nétais pas très à lécoute dAgnès et de sa soirée avec Laurence ?
Dautant quen retrouvant lappartement, je me disais quil fallait que je remette les pieds sur terre. Etre amoureuse, cétait une chose, mais que ce soit partagé en était une autre
malgré ses attentions, et quon nétait franchement pas du même monde.
Lui, 28 ans, associé de son oncle, célèbre, dans un Cabinet renommé, moi petite étudiante qui vivait dexpédients, finalement peu recommandable et dune moralité que beaucoup trouveraient douteuse
et puis laccompagner chez son oncle ? après la soirée que javais passé avec lui et Laurence ?
Il ny avait pas grandchose pour meffrayer, mais tout de même
Agnès
Jétais vexée. Vexée quelle ne me demande rien. Vexée quelle ne soit pas fâchée, quelle ne me fasse pas la leçon, en fait vexée quelle ne sintéresse pas à moi.
Je lui ai tout raconté quand même. Un trop-plein déversé.
Les jours suivants, elle était distante. Jai bien essayé, un soir
mais elle ma repoussée. Gentiment, mais cétait pire.
Elle ma dit quelle ne serait pas là le week-end qui venait, une invitation par ses patrons du Cabinet :
Oh ! Oh ! Encore une soirée
cochonne ? Ils reviennent à la charge ?
Mais non ! Tu penses quà ça ! Un anniversaire, ils mont invitée, cest tout !
Ouais
Jy croyais à moitié à cette histoire danniversaire. Pour vérifier, un peu, parce que jétais fâchée, que je voulais savoir si elle me mentait, jai appelé Laurence. Elle a confirmé, ma dit quelle nétait pas de la fête et quelle aimerait bien me voir, proposant daller voir une expo avec elle, disant quaprès on pouvait aussi aller au cinéma
Sa voix ? Ou parce que moi jen avais envie ? je trouvais quelle insistait beaucoup pour quon passe un moment ensemble, et ce temps-là, cétait pas au ciné que javais envie de le passer.
Marion na pas réagi quand je lui ai dit que puisquelle nétait pas là le week-end, je le passerais sans doute avec Laurence. A peine si elle a haussé les sourcils et pincé les lèvres.
Cest idiot, mais jaurais préféré quelle mengueule
La seule chose qui la faite réagir, cest de me voir me raser le vendredi soir.
Mais quest-ce que tu fous ? Je croyais que ty tenais, à tes poils ?
Ça tembête ?
Non
tu fais ce que tu veux !
Et puis je serai plus douce ! Tu veux pas maider ?
Jespérais
jespérais quon retrouverait un moment dintimité. Ces caresses me manquaient.
Javais seulement débroussaillé au ciseau avant de lui demander son aide. On sest installées dans le canapé. Elle a préparé la mousse à raser et une cuvette deau. Elle était entre mes jambes que jappuyais des pieds sur la petite table de salon.
Elle ma mise toute nue. Partout. Jusque entre les fesses. Elle riait parce que mon clito se dressait, que jétais toute mouillée :
Dis-donc, cest maintenant que tu devrais appeler ton copain ! Tu le vois toujours ? affaire en cours ?
Il me drague toujours
Marion
ça fait longtemps
Elle a poussé un gros soupir, a posé un main sur ma cuisse :
Tas pas vraiment besoin de moi
Agnès
men veux pas, mais
Et elle ma parlé de Jean-François pour la première fois. Ses yeux brillaient.
Quelle était amoureuse, que lui, peut-être, mais quils étaient trop différents, quelle sen foutait, quelle prenait, tant quil voulait bien delle, quelle navait pas dillusions, quelle était heureuse et malheureuse en même temps
Elle haussait les épaules et riait et ses yeux étaient tout gonflés de larmes. Et je pleurais avec elle.
On devait avoir lair drôlement bêtes, elle à genoux entre mes cuisses un rasoir à la main, moi la chatte toute rose et mon clito tout dur à pleurer parce quelle était amoureuse.
Elle ma fait une bise sur la cuisse et a posé ma main sur mon sexe :
Lui, il se pose pas de question, fais-lui plaisir !
Ton Jean-François ?
Mais non, tes bête ! ton mini pénis, là !
Si tu maides !
Agnès
Allez, juste un peu
regarde, il attend que toi !
Il attend pas Laurence, plutôt ? Elle la pas aimé ?
Elle en tremblait de partout ! Elle ma dit quelle en avait jamais vu de comme ça !
Tu métonnes ! Je suis pas une spécialiste en anatomie de nanas, mais je crois que tes un peu hors standards !
Cest moche ?
Nooon, cest pas moche ! Cest plutôt étonnant, excitant
cest un pic, cest un cap, cest un roc
Une péninsule, je vois ! Manquerait plus que les oiseaux se posent dessus !
Des pigeons pourraient ! si tu vas au Luxembourg prendre le soleil, garde ta culotte, on sait jamais, cest con les pigeons !
Non, mais sans déconner
Sans déconner
il est
ça pourrait rendre jalouse !
Alors ?
Elle a poussé un gros soupir en me regardant, a reposé ma main sur mon sexe et appuyé sa joue contre ma cuisse, quelle embrassait de petits baisers. Elle ma laissée faire toute seule. Cétait bien quand même, sa joue sur ma cuisse et ses petits baisers. Son baiser sur mes lèvres aussi à la fin :
Allez, cache-moi tout ça
et fais gaffe quand même avec Laurence, daccord ?
Toi fais gaffe avec ton Jean-François
Dacc, petite sur.
Voilà, lhistoire est quasiment finie. Vous savez tout. Presque tout.
Comment je sais tout ça ? Cherchez un peu
vous mavez déjà rencontrée.
Où ? Mais ici, dans mon histoire !
Non ?
Jai pas triché, pourtant ! Jai employé les mots mêmes de Marion
« la rousse au gros seins »
Rousse, pas de soucis, je ne peux pas le cacher ! Mais gros seins
ça fait un peu pouffiasse, non ? Et ils sont pas si gros que ça !
Cest parce quelle est jalouse ! Les siens sont tout petits !
Marion je lai rencontrée la première fois au Cabinet. Jétais venue à Paris pour lanniversaire de Jean-François. Mon père avait organisé une petite fête. Mon Père ? Maître D., vous le connaissez ? Mais oui, je vous ai même parlé de lui, au tout début. Cétait un peu méchant ? Il le méritait. On ne se conduit pas comme il la fait avec une petite jeune-fille ! Bien fait pour lui !
Jétais passée voir mon cousin, Jean-François et javais croisé Marion. Toute menue, toute mignonne, un grand sourire et des yeux superbes
si cétait pas mon cousin
mais je mégare !
La deuxième fois, cétait dans la propriété de mon oncle, pour lanniversaire de JF. Ils sont arrivés ensemble et il nous la présentée. Elle avait lair un peu intimidée au début, cest quon était nombreux ! JF ne la lâchait pas ! On a vite compris, tous ! Pas difficile : cétait la première fille quil amenait dans la famille ! Et ils allaient bien ensemble. Bon, on a tous plaisanté, on les chambrait un peu, normal !Mais cest quelle a du caractère Marion, rien ne la déstabilisait ! Et mon oncle était au petits soins pour elle, un vrai papa gâteau ! Etonnant
Bon, vous savez, je mappelle Babeth, fille unique du grand Maître D., et depuis peu cousine par alliance de Marion. Ils se sont mariés début juin, le jour des 22 ans de Marion, quelques jours avant les 30 ans de Jean-François. Ils voulaient attendre quelle ait fini ces études, et puis finalement
Mais je sais que vous êtes curieux ! Comment je sais tout ça ? Comment jai pu écrire cette histoire ?
Dabord Marion. Depuis cet anniversaire où il nous la présentée, on est devenues les meilleures copines du monde. Et vous savez comment sont les filles
on cause ! Elle ma raconté. Et pour ce quelle disait pas, jai un peu cuisiné Jean-François.
Ça nexplique pas tout ? ben non !
Figurez-vous que je connais aussi très bien Laurence, secrétaire et
complice ? de mon père depuis de longues années. Complice et partenaire. Je suis au courant depuis toujours.
Laurence
elle aussi je lai faite parler ! Comment vous dire
disons quelle aime bien mes gros (pas si gros , je vous jure) seins. Vieille histoire. Elle était plus jeune, et moi une ado plutôt délurée
Et
Bien sûr, il manque quelquun
Agnès !
Tout ce que jai raconté sous le nom dAgnès
elle ma aidée à lécrire.
Je lai rencontrée il y a deux ans, quelque mois après ce fameux anniversaire où JF nous a présenté Marion.
Vous raconter ? Pas toute seule
pas que je sois très pudique, mais comme je vous ai dévoilé beaucoup de choses sur tout le monde, autant les laisser vous dire, eux
Marion
Moi, je vivais sur un petit nuage. Pour moi tout allait bien. Pour Agnès
beaucoup moins. Je ne men suis pas aperçue tout de suite. Il a fallu que la croise un matin dans la salle de bain un jour où elle avait oublié de fermer la porte au verrou.Oui, elle avait recommencé à se cacher de moi.
Des bleus sur les seins, un zébrure sur le ventre, aperçus avant quelle ne senveloppe dans son peignoir.
Agnès
Je déconnais. Marion filait le parfait amour avec Jean-François, je me sentais perdue. Je savais plus trop où jen étais. Je déconnais. Il y avait Laurence, Jonathan, un gars de la fac. On se voyait souvent. Marion ne dormait pas souvent à lappart.
Marion
Le pire de tout, cest quelle aimait ça ! Il fallait lentendre parler ! Parce que je lai obligée à tout me dire : les soirées avec Laurence, Jonathan, ses copains à lui, leur goût à toutes les deux
quon puisse aimer se faire malmener, frapper avec une cravache, je comprenais pas bien. En parler à Jean-François ? Je ne savais pas trop comment lui dire tout ce qui sétait passé avant que je le connaisse. Cest à Babeth que jai parlé. On était déjà devenues amies.
Babeth
Laurence, je la connaissais depuis longtemps. Je suis allée la voir. Agnès était chez elle quand je suis arrivée.
La première vue que jai eu delle ? Nue, attachée les bras en croix sur le lit de Laurence.
Laurence était en peignoir quand elle ma ouvert. Et il y avait des fringues qui ne lui appartenait pas sur son canapé
je suis allée dans sa chambre.
Jai détaché Agnès. Je lui ai dit que jétais là parce que Marion sinquiétait. Elle ne disait pas un mot, évitait mon regard. Je suis allée chercher ses vêtements, elle sest rhabillée, toujours sans un mot.
Laurence non plus na pas dit un mot. Elle pleurait dans son salon quand jai emmenée Agnès.
Marion
Elles sont arrivées à lappartement en fin daprès-midi. Babeth ne ma rien dit. Juste quelle la ramenait, de les laisser. Je suis parti retrouver Jean-François, on allait à La Baule, je crois.
Elle ma dit « Tinquiète pas, je gère ».
Agnès
Paumée. Complètement paumée. Je savais que je déconnais, cest ça le pire, je savais.
Si elle était pas venue ? Si elle sétait pas occupée de moi ? Je sais pas. Je sais pas.
Marion
Quand je suis rentrée dans la nuit de dimanche, Babeth était encore là. Au lit. Avec Agnès.
Avec t-shirt et culotte, noublie pas de le dire !
Mais oui, Babeth ! Avec t-shirt et culotte. Et la tienne était bleue marine avec un petit nud rouge sur le ventre
Quelle mémoire !
Eh ! Tu tes baladée comme ça tout le temps quon a discuté !
Jétais mignonne ?
Pas mal !
Malgré mes gros seins ?
Ça va, on a compris, ils sont bien, tes seins !
Bon, merci de le dire.
Je me doutais ? Un peu. Jean-François mavait parlé de Babeth
En bien, jespère !
Mais oui, arrête, cest moi qui raconte
On a tout dit, non ?
Agnès
Non, elles nont pas tout dit.
Marion na dormi à lappart que cette nuit-là. Dans le canapé, comme au tout début. Babeth sest recouchée dans notre lit.
Et elle est restée toute la semaine.
A la fin de la semaine, on mettait plus de culotte pour dormir. Gros ou pas, je men fous, mais ses seins, moi je les aime comme ils sont. Ils sont doux et chauds, et jaime bien comme elle les promène sur mes joues.
Jaime bien ses yeux aussi, verts avec de petites paillettes jaunes.
Et puis elle a aussi de belles fesses
et des mains fines, et des lèvres douces, et
Babeth
Ça va, ça va, arrête ! tout le monde a compris ! En fait tu maimes bien, quoi !
Cest ça, je taime bien ! Et toi tu maimes bien ?
Tu veux que je dise ce que je préfère chez toi ? Que tu caches dans ta culotte ?
Non, on en a déjà parlé suffisamment, tout le monde sen fout !
Marion
Et ça fait trois ans que ça dure ! Elles sont
Et puis quelle idée de vouloir écrire cette histoire ! Comme si ça intéressait qui que ce soit !
et cest
Misa 10/2014
qui était au clavier.
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