Graffitis 2
Je suis rentrée à la maison tellement paniquée que je n'ai pas pensé effacer le sperme sur ma jupe et ma chaussure. J'ai bien saisi certains regards sur moi mais sans comprendre leur signification.
Une fois rassurée dans mon chez-moi, j'ai commencé à réfléchir à ce qui venait de m'arriver. Les images de son sexe crachant sa semence, ses mots crus, ses insultes, ses regards de fou, de mépris pour ma personne, des regards qui me détaillaient des pieds à la tête sans aucun respect, mais simplement pour assouvir son désir de jouir. J'avoue que devant lui j'étais sur le point de jouir et cela ne lui a pas échappé.
Maintenant petit à petit des frissons me parcouraient le ventre, je sentais monter le plaisir et sans plus attendre je me suis assise sur le canapé du salon, j'ai remonté ma jupe et mes doigts se sont emparés de mon sexe pour une masturbation plus nerveuse que sensuelle. Je me sentais envoûtée sans plus aucune volonté. Je voulais jouir, jouir, rien d'autres. Je me suis entendue lui parler, lui demander de venir me prendre, me souiller, me salir. Il ne m'a pas fallu plus de quelques minutes pour jouir en criant presque tant mon orgasme a été fort.
J'ai mis quelques minutes pour récupérer.
La panique alors a resurgit. Et ses dernières paroles également : « Reviens demain, je sais tout sur toi, tu es à moi ». Les questions se bousculent dans ma tête. Je n'arrive pas à réfléchir.
Le bruit de la porte d'entrée me fait sursauter, mon mari rentre ! Vite je me rajuste, je n'ai pas envie qu'il sache. Pas sur le moment. Le repas et la soirée se passent sans qu'il se rende compte de mon état d'excitation. Simplement je n'ai pas eu envie de répondre à ses avances pour faire l'amour. Je me sentais encore toute souillée par ce sperme sur la jupe et les images de cet homme devant moi. Surtout je savais déjà que c'est de ce rustre que j'avais envie, envie de ses mains sur ma peau, mes seins, ses doigts dans mon sexe me fouillant sans retenue.
Le lendemain en me réveillant je me suis rendue compte que j'étais mouillée entre mes jambes, mon mari était déjà parti au bureau. A nouveau l'envie de me masturber m'a prise et sans attendre, mes doigts dans le vagin je me suis à nouveau faite jouir en me remémorant toutes les images de la veille. Mes démons resurgissaient. Une fois retrouvés mes esprits, je savais que j'allais retourner le voir, retourner dans cet endroit sale et dangereux, et que s'il le voulait, il pourrait me toucher et plus même. J'avais la sensation que je ne m'appartenais plus.
Je me suis douchée, habillée pour aller au bureau. En sortant, je vois une enveloppe dans la boite à lettres. Le facteur passe plus tard. Instantanément, je sais que c'est lui. Je suis prise de tremblement, j'ai du mal à l'ouvrir. Je retourne dans la maison. Fébrile je l'ouvre, c'est lui ! Je déchiffre quelques mots mal écrits sur une page salie de tâches de graisse :
« Ce soir 8H où tu sais, salope. Tu vas nous montrer ton cul »
Je manque de m'évanouir de panique. Mais je sens qu'en même temps je mouille. 8H, je le sais ces toilettes sont encore utilisées, et le « nous » ! Il ne sera pas seul ? Et que dire à Arsène ? C'est l'heure du dîner. Il sait où j'habite, il va me faire chanter. Je vais perdre mon mari, ma famille, mon poste? toutes ces idées noires me submergent mais je les balayent d'un soupir. Je suis d'abord et avant tout excitée, prête à obéir à cet homme qui est sûrement un gourou qui m'a envoutée. Je ne me sens plus du tout libre de mes décisions, sans plus aucune volonté. Je sais que j'irai de toutes façons. Peut-être qu'ils vont se contenter de se branler, exhiber leurs bites devant moi ? Je n'aurais qu'à fixer leurs queues pour les faire jouir?
Entre mes jambes, ma mouille coule le long de mes cuisses. Je dois aller me changer de culotte pour enfin arriver à partir pour le bureau.
En marchant vers la gare, je ne puis m'empêcher de penser qu'il est derrière moi, qu'il me regarde marcher.
Je suis assise face à un noir qui semble dormir. Mais bien vite je vois qu'il a les paupières presque fermées et qu'en réalité il mate mes cuisses, mon décolleté. Pour m'amuser, j'entrouvre mes jambes et laisse innocemment remonter ma jupe et me faisant glisser doucement sur le bord de la banquette. Il mate et il doit voir ma culotte tachée de mouille. Cela m'amuse plus que cela m'excite. Je prends quand même du plaisir à me montrer.
Au bureau, j'ai du mal à me concentrer sur les dossiers. Je ne pense qu'à ce soir. J'imagine des milliers de scenarii. Tous aussi pervers les uns que les autres. Jusqu'à me laisser prendre sans préservatif par des inconnus dans un monstrueux gang bang ferroviaire ! Je ne me reconnais plus, je suis devenue une salope à la suite d'un simple égarement dans des toilettes publiques, devant une queue crachant son foutre à mes pieds.
J'ai même du mal à résister d'aller aux toilettes pour satisfaire au besoin de me masturber.
A midi je déjeune face à une amie. Je suis sur le point de lui demander de l'aide mais je le ravise. Comprendrait-elle ? Non, cette folie n'est pas compréhensible. L'après midi est interminable. Mais plus l'heure avance, plus ce mélange de peur et d'excitation grandit. Je ne me contrôle plus.
J'ai pensé que je rentrerai préparer le dîner pour m'échapper un peu avant l'heure fatidique prétextant d'aller voir un voisin qui avait besoin de conseils pour un affaire le concernant. Arsène avalerait la couleuvre surtout que je sais qu'il a envisagé de regarder un programme à la télé.
(à suivre)
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