Ma Chute 3
MA CHUTE 3
Je suis devant ma porte, ou plutôt devant "notre" porte. Restera-t-elle nôtre ? Jean me laissera-t-il entrer ? Faut-il sonner ? Que dire ? Comment Jean va-t-il réagir en me voyant ? J'envisage le pire, je tremble. Je ne peux pas lui en vouloir s'il me déteste, s'il décide de me le faire savoir et s'il me chasse. J'ai commis aujourd'hui la pire trahison, je l'ai trompé avec son ami, avec mon cousin Etienne. Jean m'a laissée, sur le plateau, à l'endroit précis où s'est déroulé l'adultère, un message muet mais on ne peut plus clair à traduire ainsi par les protagonistes :
-Je te laisse nue à l'endroit de ta faute, je te laisse pour seul vêtement ton string trempé du sperme de ton amant, tu me dégoûtes et je te fuis.
En passant ce message, Jean nous a fait nettement savoir qu'il nous avait vus à l'oeuvre, en pleine fornication. A-t-il tout vu, tout entendu, ou a-t-il assisté à une partie seulement de nos relations sexuelles et qu'a-t-il pu entendre de nos échanges verbaux ? M'a-t-il entendue crier à Etienne mon amour, mon besoin d'être possédée? Nous nous croyions seuls, nous n'avons pas calculé la portée de nos propos, j'ai crié des phrases dont le contenu n'était soumis à aucune censure mais pouvait dépasser le fond de ma pensée.
Ces cris sortaient des tripes.Quand on jouit on ne pèse pas chaque mot, on se laisse aller, on réagit de façon instinctive, on lâche la vérité crue. Je viens de l'expérimenter sous l'effet de la verge qui fouillait mon vagin. Elle limait, frottait, me chauffait. J'y pense avec le recul. Sous l'emprise du plaisir j'ai très vraisemblablement voulu exciter mon partenaire pour le pousser à donner plus de force à ma jouissance Plus l'orgasme est fort plus on le voudrait incomparable. Ce n'est jamais assez intense ou assez puissant, on croit à l'existence d'un degré supérieur, on veut l'atteindre, on pousse le partenaire à se surpasser. Comment mieux stimuler un mâle qu'en le complimentant, quels meilleurs compliments que ces petits "ha" répétés à chaque pénétration ou des "je t'aime", suprêmes aveux de satisfaction.
. C'est un cercle vicieux, les actes font parler, la parole pousse aux actes. Le spectacle et les commentaires énoncés dans le feu de l'action ont eu raison de l' amour de Jean pour moi. Dire "je t'aime, prends-moi" à Etienne revenait à enfoncer un poignard dans le coeur de Jean. Crier de bonheur sous l'acteur, rabaissait le spectateur. Il venait mettre fin à son abstinence e consécutive à notre séparation, il espérait tenir la place, me posséder en mari légitime et il m' a vue défoncée de cent manières par un mâle aussi frustré que lui, mais plus heureux que lui sexuellement, en train de soulager ses testicules en moi. Il a assisté à mon délire indécent, dément, à ma folie amoureuse, à mon abandon total à l'autre mâle. Il a vécu de près nécessairement son cocufiage. Quelle horreur !
Sa fuite est compréhensible : la cruauté et la brutalité de la révélation l'ont gravement blessé. Il a souffert certainement, à la mesure de l'amour qu'il avait pour moi, tellement souffert, en silence, en gardant son sang froid. Il s'est sauvé, sans prononcer de condamnation, sans me couvrir des insultes méritées par mon inconduite. Ce calme, cette maîtrise des nerfs me font craindre une explosion de colère terrible lorsqu'il ouvrira la porte.
A quoi bon tergiverser, il faut crever l'abcès, Je veux le revoir, je veux essayer d'expliquer l'inexplicable, lui exposer le comment et le pourquoi de cette descente aux enfers. Je l'aime, je n'aime que lui. Il peut ne plus vouloir de moi, ne plus m'aimer, me trouver indigne de lui, oublier tout notre passé commun. Etienne c'est un accident. Je dois le lui dire, l'en persuader.Magré les apparences défavorables, malgré l'injure grave infligée, malgré l'indéniable tricherie, mon mari doit m'entendre lui montrer mon repentir, ma désolation de femme infidèle "par accident" et non de façon délibérée.
La porte s'ouvre, Jean me voit :
- Marie ? C'est toi ? Tu devais rentrer dimanche soir. Que fais-tu là ? Comment es-tu revenue ? Pourquoi si tôt ?
Jean cherche quelqu'un ou quelque chose dans la rue. La nuit est tombée, la rue est déserte.
- Etienne t'a déposée? Evidemment ! Que ferais-tu sans Etienne ? Suis-je bête. Il s'est sauvé. Le courageux salaud ! Etienne, Oh! Etienne
Il débite ses phrases d'une voix monocorde, ne laisse pas transparaître de sentiments violents, juste un peu d'ironie. Il lève ma valise, la pose dans l'entrée, à environ un mètre de la porte, valise d'arrivante ou de partante. Il hésite... . Quelle conclusion tirer de cet acte ? Il aurait pu la jeter à l'extérieur. Il aurait pu la porter dans la chambre en signe de bienvenue. La valise l'embarrasse autant que moi. Jean me regarde d'un air triste de chien battu auquel mon mari battant ne m'a pas habituée. Ses yeux sont rougis : il a pleuré, beaucoup pleuré. Je ne l'avais jamais vu pleurer. Son front se plisse, il m'interroge :
-Tu veux entrer ? Bon ! Eh ! Bien, entre, allons au salon, passe devant, tu connais le chemin
Il débite ça comme si je ne devais plus vouloir entrer, comme si j'avais perdu la mémoire des gestes quotidiens en livrant mon corps à un autre.
- Veux-tu un café, un verre d'eau ? ...Rien ? Alors ?
Je suis glacée. Il devrait m'insulter, me traiter de salope, de putain, de pourriture, de.... au lieu de quoi il m'offre à boire. J'ai la gorge sèche, les boyaux tordus de honte. Ce n'est pas lui ! Son calme me fait peur. J'ai l'impression d'être au bord du cratère d'un volcan qui va exploser. A peine un tout léger grondement trouble-t-il parfois la voix sèche.
-Alors, me diras-tu pourquoi vous avez avancé la date de votre retour ? Que fais-tu là ?
Il y a dix jours c'était chez moi, aujourd'hui c'est "là", un endroit devenu neutre. Je dégage ma gorge du crapaud qui l'enroue, je prends mon souffle et j'ose:
- Ton départ soudain m'a fait craindre je ne sais quel malheur, je me suis inquiétée pour ta santé.
-Tiens ! C'est ça la raison de votre retour anticipé ?. Rien d'autre ? Subitement tu t'es souvenue que tu avais un mari, que ton mari avait une santé. Et cette simple pensée vous a propulsés sur mes traces ? Mais pourquoi avez-vous roulé aussi vite, vous auriez pu vous en route, je sais combien dure un voyage normal. Vous avez pris des risques et battu un record sur le trajet. Pourquoi, cela en valait-il la peine ? Me suis-je déclaré malade ? Non. Alors pourquoi avez-vous décidé de revenir plus tôt ? Pourquoi avoir mis fin brutalement à votre séjour idyllique.
Enfin, Jean aborde le vrai sujet, veut une réponse crédible, il insiste :
- Cherche un peu une explication plausible à ce retour précipité. Je vous ai crus liés à vie, je vous ai vus collés en un corps à corps échevelé, presque mélangés physiquement comme deux sauvages, quasi inséparables, acharnés à épuiser vos forces pour ne plus vous lâcher. J'ai entendu de folles déclarations d'amour, des souhaits de renouveler votre parfaite entente jusqu'à dimanche et de trouver pour l'après un moyen de renouer votre liaison ici à l'insu de Louise et de ton mari ; Et tu viens me raconter que tu t'es inquiétée de ma santé.. Ca s'arrête là ? Ou vouliez-vous mourir ensemble dans un accident pour rester unis dans la mort comme vous l'étiez sur votre petite couverture?
-La raison, Jean, tu la connais comme moi, comme Etienne.
- Oui, mais je souhaite t'entendre l'énoncer. Sinon je ne vois pas pourquoi je m'entretiendrais plus longtemps avec une personne qui joue à cache-cache, qui n'a pas la franchise de dire sa vérité, qui se croit la victime ignorante des événements. Qu'as-tu fait pour me scandaliser au point de m'obliger à te plaquer nue ? Depuis Etienne et toi vous êtes-vous fâchés? Avez-vous rompu ? Viens-tu m'annoncer la fin de notre union et votre désir de vivre ensemble ? Ou tu ne savais plus où aller et tu es venue tenter ta chance près de moi ?
- Je t'aime, je ne veux pas te perdre. J'ai commis l'innomable, je sais. Pardon .
- L'innomable a un nom. Hélas, je n'aime pas les devinettes, j'aime les situations claires. Ne tourne pas autour du pot, va droit au but, ne cherche pas midi à quatorze heures. Si vous n'avez pas saisi le sens de notre halte en haut de la côte et de mon départ inattendu, que faites-vous ici ? Si tu n'as pas compris pourquoi un mari abandonne sa femme toute nue en pleine campagne à côté d'une culotte mouillée et puant l'homme c'est à désespérer du bon sens., Est-ce parce que tu le considères comme fou, malade mental à surveiller de près ? Reviens-tu en garde malade? Tu as tort, je suis sain d'esprit. Je ne vois pas quelle autre comportement j'aurais pu avoir après le spectacle indigne que tu m'as offert.... Pourquoi me courir derrière ? Tu aurais dû profiter jusqu'à la dernière minute de tes vacances et continuer à prendre du bon temps, à baiser, baiser, baiser encore avec ton cousin. Parleras-tu enfin ? Connais-tu le mot adultère ?
- Jean, je te demande pardon. Je t'aime et je n'ai pas eu l'intention de t'offenser. J'avoue avoir commis une énorme faute, une faute sans doute impardonnable. J'en souffre et ta douleur compréhensible me couvre de confusion. Pardon d'oser encore venir chez toi. J'aimerais tellement te dire combien je me sens sale, moche, honteuse, t'expliquer que tu as assisté à une faute unique, inattendue, pas intentionnelle. Je ne sais pas exactement ce que tu as vu ou entendu Je ne veux pas me mentir ou te mentir, ni me disculper. Il est cependant indispensable de replacer mon erreur dans son contexte.
- Fais, je t'en prie. Voyons si nos versions convergent. Tu t'es envoyée en l'air comme une gourgandine avec mon meilleur ami et tu penses minimiser votre conduite infâme, la tienne particulièrement blessante en l'imputant aux circonstances, à un contexte, au hasard peut-être ou à une méchante fée ! Un peu facile ma chère ! Pour t'éviter d'aggraver ton cas, écoute ceci : j'ai vu et entendu tout ce que vous avez fait et dit depuis votre retour à la voiture et jusqu'à votre dernier accouplement. Vous n'en pouviez plus de vous embrasser, de vous enlacer, de vous donner et de vous prendre, mais vous baisiez encore. Que veux-tu me faire croire ? Ne cherche donc pas à me vendre des salades.
-Oh! Mon Dieu, est-ce possible ? Comment as-tu fait ? Où te cachais-tu ?
- A mon arrivée au croisement de routes, j'ai cru voir la voiture de ton amant arrêtée sur le chemin de terre. Je me suis garé le long de la haie sauvage, j'ai contourné sa voiture à pieds, elle était vide. Je retournais à ma voiture pour descendre quand j'ai entendu ton rire. J'ai voulu vous surprendre en vous sautant dessus et en poussant des cris. J'allais te retrouver enfin, j'étais d'humeur joviale. Une bonne farce nous ferait rire et après ous pourrions nous isoler. Nous aurions rattrapé dix jours d'abstinence. Je me suis posté derrière la haie et je vous ai observés. Ta chaussure à la main, tu étais à cheval sur les épaules de l'ami Etienne. Il a toujours été prévenant et serviable. Aujourd'hui il l'a été encore plus. J'ai déchanté lors de ton atterrissage sur le toit de sa voiture. Je l'ai vu repousser le bas de ta robe haut sur les cuisses et fendre comme un vautour sur ta culotte.
-Tu vois, il a commencé. Il s'est fait des idées en me portant. Il s'est un peu échauffé. La vue de mon entrejambe a servi de détonateur. Lui, moi et toi n'avions pas fait l'amour depuis notre départ en vacances. Nous nous conduisions en amis. Je t'ai manqué, tu m'as terriblement manqué, Louise a manqué à Etienne. Il a donc fallu peu de choses pour l'enflammer. Il me l'a expliqué sur la route du retour. Il a eu un coup de folie, m'a transmis sa folie. Le mouvement amorcé, il nous a été impossible de l'interrompre. J'ai essayé l'une ou l'autre fois de l'arrêter, mais moi-même je ne me maîtrisais plus, j'ai éprouvé du plaisir et je l'ai laissé continuer. Tu as vu des actes et tu as entendu des mots: cela se passait dans le tourbillon d'une passion brutale, subite à l'image de l'incendie d'une grange de foin sous l'orage embrasée par la foudre. Ce n'est pas une excuse, j'ai flambé malgré moi, sous l'effet d'une pulsion impossible à maîtriser, par manque de ton amour.
- Bien sûr, Etienne a commencé, tu as très faiblement résisté, bien vite tu l'as encouragé à poursuivre. Il t'a bouleversée avant de t'amener à t'empaler sur son sexe, coincée contre la voiture. Etait-il nécessaire à cet instant de l'exciter par des baisers dont tu as pris l'initiative?
-Moi, j'aurais commencé ? Je ne me souviens plus très bien. Je glissais, j'ai pris peur de tomber, je me suis accrochée comme j'ai pu.
A sa bouche, à son cou, à ses hanches sur sa queue enfin et avec tellement de naturel et d'adresse ! Tu as atteint sa verge, tu t"es frottée au gland, il a trouvé l'entrée, tu as fermé les yeux et tu as laissé ton poids t'entraîner autour du sexe. A h ! tu ne pouvais plus chuter, tu étais solidement ancrée sur le pieu d'Etienne; vos baisers ont repris, En tirant sur tes bras tu as enclenché un mouvement alternatif ment innocent pour toi. Tu ne savais pas ou cet enclenchement te menait, voudrais-tu me dire ? Tu montais, tu redescendais, tu ne savais pas que tu faisais l'amour parce que tu n'avais pas encore pratiqué dans cette position avec ton lamentable mari aux pratiques trop classiques ? Etienne s'est tendu vers toi, s'est collé à fond dans ton ventre, a grogné de plaisir, t"a envoyé son sperme. As-tu tenté de sauter en bas de ce pieu pour ne pas emmagasiner la charge ? Non, tu l'as embrassé plus furieusement, tu lui a crié "Je t'aime" . Vous êtes restés longuement serrés, lui en toi, toi pendue à lui et toujours pénétrée.
- Ah ? C'est possible. Tu sais très bien comment je suis quand je jouis. Mais sans ce talon cassé rien ne serait arrivé.
Tout est donc arrivé à cause d'un talon cassé ? Pendant ce coït en position debout de ton héros, tes gémissements ne pouvaient que renforcer son envie. Tu as apprécié cette cavalcade. J'ai surtout été choqué par la suite. L'effet de surprise passé, tu ne t'es pas reprise. Bien au contraire, pendant l'indispensable pause de réparation des forces je t'ai vue apporter à la fellation une ferveur que je ne te connaissais pas. Pour la suite n'invoque plus ton talon, s'il te plaît. Tu aurais pu cesser, refuser de continuer. Qu'as-tu fait ? Tu as laissé libre cours à ta nature profonde : Tu as usé de tours de langue diaboliques, des couilles jusqu'à la couronne du gland, tu lui as mordillé la tige, à la manière de quelqu'un qui rogne un épi de maïs Je n'en revenais pas, ta bouche et tes dents s'acharnaient sur l'engin captif de tes deux mains. A la fin tu l'as longuement suçoté avant de l'envelopper dans ta bouche. Je ne me souviens pas d'avoir subi le même engouement pour ma verge. Combien de fois as-tu essayé de l'avaler, de le caler au fond contre ta gorge au risque d' ?
- Je sais, j'étais comme folle. Je me disais : tu ne devrais pas et aussitôt je m'enfonçais sa queue encore plus profond. J'ai découvert ma faiblesse en face d'un désir violent. Je te demande pardon d'avoir été aussi charnellement démente. Sur le moment j'étais possédée du démon.
- Possédée surtout par un démon nommé Etienne. Et tu en redemandais, tu prenais les poses réclamées, il te bourrait, te labourait et tu lui criais que tu l'aimais! Aussi, lorsque tu viens me dire que tu m'aimes, ne suis-je pas convaincu de ta sincérité.
- Tu m'as entendue lui dire ça ? Mais je ne m'en souviens pas. Ce n'est pas vrai.
-La perte de mémoire est un argument imparable. Moi je m'en souviens. Tu ne te souviens plus, cela t'absout ? Ah ! La petite mort tue la mémoire. "Je n'ai rien vu, je n'ai pas senti, donc je suis pure" me raconteras-tu bientôt. N'as-tu pas adoré ce que tu faisais ou ce qu'Etienne te faisait ?
- Oui sur le moment j'ai aimé être prise, j'ai aimé la vigueur, la rapidité de ses pénétrations. Pardon de le dire, mais après l'amorçage, la mécanique de l'accouplement crée des sensations merveilleuses. Toi seul m'avais fait connaître ces envolées des sens. Encore une fois, je n'ai pas su refuser, c'était fort, puissant, affolant. Oui un vrai coup de folie. Hélas ! Tu ne pourras ni oublier ni pardonner cette trahison, involontaire pourtant.
- Tu as accordé à Etienne ce que tu m'as toujours refusé.
- Mon chéri je ne vois pas de quoi tu parles. Veux-tu préciser, j'ai du mal à te croire ?
- Epargne-moi tes "mon chéri", tu as galvaudé ces mots avec ton amant. Depuis notre mariage, tu t'es toujours protégée d'une possible grossesse. Je devais porter un préservatif ou me retirer quand venait l'éjaculation. Puis tu as utilisé la pilule. Or tu es partie avec Etienne et tu as volontairement omis d'emporter tes pilules au prétexte que privée de moi tu n'aurais pas de rapports sexuels.
- Oui, je n'avais pas l'intention d'en avoir, c'est la preuve de mon honnêteté et de l'aspect inattendu et imprévisible de ce coup de sang. Où veux-tu en venir ?
- Oh ! L'innocente ! Etienne t'a posée à terre, le sperme tombait de ton vagin sur l'herbe. Il venait de t'arroser l'intérieur du sexe, d'une quantité proportionnelle au nombre de jours d'abstinence, si par crédulité j'admets que vous n'avez pas fait l'amour depuis votre premier jour de vacances.
-Ah ! Non, je te jure que ...; Tu n'as pas le droit de soupçonner ... Evidemment, je me suis mise dans le rouge. Non, juste aujourd'hui, je le jure !!! Nous ne sommes pas amants !
- Que faut-il réaliser pour avoir droit à ce titre honorifique ? Ne projetiez-vous pas de recommencer jusqu'à dimanche ? Comme le disait Etienne, un peu plus, un peu moins, qu'est-ce que ça change ? Donc pour lui tu as tout simplifié : ni pilule ni préservatif, ni retrait, Debout, couché sur toi, par derrière contre l'auto, ton cher cousin, sans crainte de possibles conséquences de votre consanguinité a pu te doucher le vagin à plusieurs reprises de l'utérus jusqu' au clitoris, te tapisser les parois de sa lave ardente. A moi les restrictions, à lui les avantages : logiquement qui aimes-tu le plus ? N'est-ce pas évident ? Celui auquel tu imposes des règles strictes ou celui à qui tout est permis
- Tu ne veux pas me croire, c'est de ma faute; un moment d'égarement m'aura fait perdre ton amour. Tu ne veux plus de moi, Tu veux divorcer ?
- Que ferais-tu si je t'avais trompée ? Quelle est la première solution qui vient à l'esprit du cocu doté d'un minimum d'amour propre devant le spectacle de sa femme criant son bonheur sous les coups de boutoir de son amant ? Il est heureux, il offre le champagne, il veut en voir plus ?
- C'est vrai, tu peux ironiser. Ne sois pas cruel. Mais si je jure que cela ne se fera plus jamais, si je deviens ta servante, ton esclave aimante, si je te promets d'obéir à tous tes ordres, à faire tout ce que tu me commanderas, ne veux-tu pas me garder, essayer de recevoir tout mon amour et de m'en donner. Je t'en supplie, en souvenir de notre amour passé ne divorçons pas, demande n'importe quoi, je serai soumise. Tu feras de moi ce que bon te semblera.
-Ah ! Ne me tente pas.
- Jean, de grâce essaie ! Donne-moi un ordre et tu verras.
- D'accord, tu l'auras voulu. Là, devant moi, déshabille-toi. Tu as 30 secondes pour te retrouver nue devant le grand miroir de la salle de bain.
Pourquoi ? Depuis longtemps mon mari me voit nue. C'est une exigence dérisoire de sa part Il n'y a pas à hésiter. En dernier, je retire ma culotte en m'inclinant devant le miroir en pied. Jean se tient derrière moi et m'interroge :
- Regarde bien, là dans ton cou, là sur ton sein gauche, là sous ton nombril. Que vois-tu, qu'est ce que ces grosses taches rouge brun encore fraîches? Tu ne sais pas. Combien de fois m'as-tu interdit de laisser des traces sur ta peau de peur que quelqu'un ne puisse les voir.
- Oui, je sais. Je ne voulais pas être marquée comme du bétail. C'est gênant en public; mes amies les cachent avec des foulards. Un foulard en été...
- Etienne a pu te sucer librement longuement, fortement, a fait éclater tes vaisseaux capillaires un peu partout et il a marqué au sang ton appartenance à un nouvel amant. Ouvre les cuisses et constate, il a déposé sa marque là où la peau est la plus lisse et à l'endroit le plus intime, en bas de ta vulve. Il t'a souillée et s'est arrangé pour me le faire savoir. Pour obtenir une ecchymose aussi large et sombre il a aspiré longuement ta peau. De plus sur ta grande lèvre il a même laissé des traces de dents ! Le suçon dans le cou peut être vu par tout le monde, l'autre en principe n'est visible que des personnes qui mettent leur nez sur ton sexe. Qui en dehors de lui ou de moi. C'est de l'idiotie ou une provocation.
- Mais je n'y pensais pas. Tu les as remarqués quand je me suis dénudée à l'endroit où nous nous étions arrêtés . Quel âne! Ca va durer au moins une semaine avant de disparaître. J'ai honte, c'est une marque infâmante : C' était insupportable et tu es parti. - Oui je les ai vus. Non ils ne m'ont pas fait fuir. J'ai décidé mon départ avant. d'arriver sur le plateau. Je venais de te dire que tu m'avais manqué, que j'avais envie de toi, de te faire l'amour et je t'ai invitée à faire un tour en voiture. A ce moment tu m'as fait comprendre que tu ne souhaitais pas faire l'amour.
- Mais je ne t'ai rien refusé ? Comment peux-tu inventer cette histoire ?
- N'as-tu pas proposé d'embarquer Etienne pour le tour en voiture ? Lui présent tu ne risquais pas d'avoir à recommencer les rapports sexuels dont tu sortais à peine. Et comme j'avais assisté à vos unions, j'ai compris où allaient tes préférences et j'ai résolu de te laisser avec ton amant. Vous iriez bien ensemble; hélas il y a Louise. C'est là que le bât blesse ? Que faire de Louise ? C'est votre problème, hein ! Notre divorce d'un côté et le divorce de Louise et Etienne serait la solution idéale pour vous réunir.
- Jamais il n'en a été question entre Etienne et moi. Encore une fois cette relation a été un accident
- Tu le dis. Passons à mon deuxième ordre. Tu peux refuser d'obéir et prendre la porte à tout moment, ne l'oublie pas. En attendant que ces traces ne soient plus visibles, lorsque je serai à la maison, tu te déplaceras en tenue d'Eve et tu t'arrêteras devant chaque miroir pendant trente secondes : c'est le temps nécessaire en moyenne pour obtenir cette largeur et cette couleur sur une peau normale. On pourra monter éventuellement le chauffage. Cela te convient ?
Je fais oui de la tête, je ravale mes larmes. C'est le prix à payer pour vivre à côté de Jean. Ce n'est pas tout : je dois reconnaître par un écrit daté et signé que mon mari m'a surprise en train de forniquer en plein air avec mon cousin. De cette façon, il pourra demander le divorce le jour où je ne respecterai pas mon engagement de soumission.. J'accepte ça aussi. Comme son bureau provisoire est dans la maison, je serai nue à longueur de journée.
- Ah, dernier point, votre relation non protégée peut se révéler fructueuse. Par suite nous n'en aurons pas jusqu'à tes prochaines régles ou avant le résultat d'une prise de sang avec recherche de VIH ou autres maladies sexuellement transmissibles.. Afin d'éviter un rapprochement inopiné et dommageable nous ne coucherons pas dans la même chambre.
-Cela passera vite. Je te remercie. Que vais-je dire à mon médecin pour avoir une ordonnance
- La vérité peut-être. D'ailleurs tu as de l'imagination ! Parle lui d'un coup de folie par exemple.
- Veux-tu vraiment me mettre en fuite. Non, je veux te reconquérir. Tu ne peux pas me rejeter, même pour une faute lourde. Tu es dur parce que tu m'aimes encore, cela me rend de l'espoir.
- Oh ! Ne te réjouis pas Après neuf jours d'abstinence tu as succombé à la tentative d'Etienne. Une mise à l'épreuve s'impose. Tu jures de ne plus me tromper. Peux-tu être sure de ne plus céder à un nouveau "coup de folie" amoureuse ? Tu es sur une moyenne d'un par décade ? Je pourrais être appelé à m'absenter plus de dix jours pour des raisons professionnelles, je ne veux pas laisser derrière moi une femme qui se jettera sur la première queue venue pour calmer ses démangeaisons et criera :
- "Mon mari est absent, je l'aime mais je suis en manque : baisez-moi !"
-Une fois mais pas deux. Quoi qu'i arrive nous ne ferons pas l'amour pendant les deux prochains mois. Ce sera une épreuve pour toi, et pour moi la période s'ajoutera aux neuf premiers jours. Cela peut devenir insoutenable, tu peux ne pas supporter une aussi longue période de privation. Tu connais la solution; tu pourras te laisser aller à forniquer avec d'autres avant de demander et d'obtenir notre séparation définitive. Il va de soi que ton non respect de l'abstinence me permettra de réclamer le divorce si tu n'as pas la volonté de partir.
- Jean, par pitié, crois-moi, Etienne c'est fini. Je t'aime, je n'aime que toi. Que faisons-nous ? Je suis heureuse d'avoir un toit pour ces périodes de mise à l'épreuve. J'en sortirai avec les honneurs et tu pourras me rendre ta confiance.J'accepte tout de toi, pourvu que tu me gardes. J'ai pourtant une question : je devais commencer ma collaboration avec toi dès mon retour. Devrai-je travailler sans vêtements devant des clients ou représentants?
- La mise à l'épreuve de l'épouse est une chose. Ou tu regagnes mon estime ou tu brises à tout jamais un couple qui est déjà au plus bas. On peut considérer qu'une deuxième faute ne ferait que confirmer le délabrement de notre foyer engagé par toi . Je prends en la matière un risque limité, nous ne pouvons guère tomber plus bas. Quand il s'agit de mon entreprise il en va tout autrement. Les débuts sont prometteurs, je ne peux ni ne veux y introduire une collaboratrice qui ne m'inspire pas une confiance absolue. Je regrette, tu ne remplis plus ce critère de fiabilité depuis cet après-midi. Dans ce domaine ton embauche constiait une grave imprudence et ferait courir un danger mortel à l'entreprise.Pour acquérir ton indépendance financière tu devras te chercher un autre travail.
Le coup est rude. Mais puis-je me plaindre ? Je me suis mise en tort toute seule. Jean est devenu méfiant, qui le blâmerait ? Il marque un temps puis déclare :
-Voici mon avant dernière demande : remets-moi ton téléphone mobile.
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Jean sait ce qu'il m'en coûtera. Que vais-je devenir sans mon téléphone ? Je serai malheureuse. Il a cherché à me faire renoncer à mon envie de me faire retourner dans son lit, fût-ce après deux mois d'abstinence, Là il tape sous la ceinture, il le sait, il me pousse au divorce, il me demande l'impossible. La main tendue dans l'attente de l'objet est un défi. Je devrais, je ne peux pas. J'attends, il retourne à ma valise, ouvre la porte sur la rue et me rappelle mes paroles :
- Tu disais :"si je deviens ta servante, ton esclave aimante, si je te promets d'obéir à tous tes ordres, à faire tout ce que tu me commanderas, ne veux-tu pas me garder ?" Tu n'avais pas pris la mesure de ta promesse. Je ne te retiens pas, utilise ton téléphone pour appeler un taxi.
-Attends, laisse-moi retrouver ce téléphone dans ma veste. A quoi me servirait-il ? Je veux rester avec toi, ne veux-tu pas le comprendre ? Je t'aime .
- Autant ou plus que ton téléphone ? Tu choisis librement. Mais ne t'avise plus de rechigner à l'avenir : c'est ma dernière faiblesse, tu as épuisé mon capital d'indulgence.
Je m'approche de lui pour lui remettre ce téléphone. Il renifle, me fixe avec dégoût :
-Ma pauvre, tu sens mauvais, tu aurais pu te parfumer: la douche t'attend. Va, N'économise pas l'eau et savonne-toi, tu en as grand besoin.
De la salle de bain, j'entends une sonnerie. C'est celle de mon téléphone. Qui m'appelle ? Jean décroche. Je me lave, cette fois j'envoie le jet d'eau dans mon vagin, je veux lui arracher jusqu'à la dernière goutte d'Etienne. Heureusement mes régles sont proches, je ne crains pas la grossesse qui mettrait fin à mon mariage. Le prix à payer pèse lourd, c'est suffisant. Je me parfume pour chasser les odeurs de transpirations partagées. Je maudis les suçons. Que j'ai été conne.
- Te revoilà. Etienne a appelé. Il avait une communication très importante à te faire. Il n'a pas voulu m'en dire plus. Il devrait rappeler bientôt. Il ne t'oubliera jamais. Ce n'est pas fini entre vous. Qu'avez-vous comploté ? Tu sors de ses bras et tu lui manques déjà. C'est de la rage ! Que peut-il attendre de toi ?
- Rien , Jean, absolument rien. Tu entendras ce qu'il a à me raconter, je veux que tu écoutes en même temps que moi.
La sonnerie reprend. Jean me tend mon appareil, approche son oreille de la mienne pour entendre. Quel bonheur. Je décroche, Etienne parle :
- Marie, c'est toi ? Est-ce que je peux te parler, es-tu seule ? Oui ! Alors, Vous divorcez ? Tant mieux, moi aussi je divorce, tu entends. On va pouvoir se retrouver.
Je ne l'ai pas interrompu, il ne m'en a pas laissé le temps. Jean est devenu blanc. Etienne est fou ? Je coupe la communication et j'observe mon mari. Il souffre essaie de jouer l'indifférence, mais je sens qu'il perd son assurance à son tour. Il croit me perdre définitivement.
- Pourquoi as-tu raccroché? Voilà une excellente nouvelle pour toi. Ton amanr divorce, il devient libre et disponible. Cette fois tu as un véritable choix à faire. Deux possibilités s'ouvrent. Etienne te tend les bras avec enthousiasme, c'est sans doute plus intéressant que ta vie avec moi dans les conditions édictées. Une vie de baise contre deux mois d'abstinence, fonce.
-Etienne déraisonne. Il ne m'intéresse pas. Ho ! Il me fournit l'occasion de te prouver mon amour. Si le choix existe réellement entre lui et toi, tu l'emportes. Il espérait notre divorce,, il te connaissait mal. Tu es si merveilleux, malgré le mal que je t'ai fait, tu ne m'as pas fichue à la porte. Je paierai ma dette envers toi, je regagnerai ton amour. Quelle folie a-t-il faite, pourquoi divorce-t-il ? C'est nouveau, il est impulsif. C'est son affaire. Je ne suis pas sa roue de secours. Jean, merci de me garder chez toi. Tu ne le regretteras pas: je t'aime.
Le téléphone sonne encore.
- C'est encore Etienne. Marie, veux-tu l'écouter ?
- Si tu le permets. Il faut bien lui faire entendre raison. Je ne veux pas de lui et je vais lui enfoncer ça dans le crâne.
- Attention, garantis tes arrières, Marie. En cas de divorce tu seras heureuse de te planter sur son perchoir.
-Non je veux aller de l'avant avec toi. Peut-être consentiras-tu à raccourcir des délais aussi pénibles pour toi que pour moi. Il insiste, je réponds. Tu me jugeras ensuite.
-Marie, on a été coupés. As-tu compris, je divorce, on peut se mettre ensemble. Je suis fou de joie. Quand veux-tu me rejoindre ?
- Calme-toi. Tu l'as dit toi-même, notre aventure n'a été qu'un coup de folie. Tu tiens à ta femme, à tes s. Sois raisonnable. Je n'ai pas l'intention de vivre avec toi.
- Attends, tout a changé. Laisse-moi t'expliquer. Jean te chasse, je te recueille. Ecoute.
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