Benedicte (Chapitre 5)

Peu avant de se poser, Elsa est venue me chercher me prenant toujours par la main selon son habitude. Elle avait encore changé de tenue pour revêtir un chemisier, largement ouvert sur sa poitrine, d'un bleu assorti à un pantalon, encore plus fin que le précédent et qui laissait clairement deviner sa toison pubienne taillée, comme on le dirait aujourd'hui en "ticket de métro", j'ai appris par la suite que c'était sa forme naturelle.

- Viens assister, Bénédicte, à un superbe spectacle !

Ce disant elle m'a entrainé vers le poste de pilotage, effectivement la vue était à couper le souffle, la piste se voyait au loin mais devant nous des barres de tours où il fallait se frayer un chemin. C'était saisissant. Dès que l'appareil fût arrêté et la porte ouverte j'ai vu trois Rolls Royce qui était en bas de la coupé avec des chauffeurs en livrée blanche.

Ce sont des voitures misent à la disposition des clients de l'hotel me dit-elle. Une hotesse nous a indiqué que la première était destinée à Elsa et son mari, la seconde au Président et au Secrétaire Général, la dernière pour les deux autres collaborateurs et moi. C'est à ce moment là qu'Elsa s'est adressé à son mari dans une langue que j'ai reconnu être du grec, car j'étais allée en vacances en Grèce avec Olaf, mais bien évidemment comme les autres je n'ai rien compris.

En fait elle venait de lui dire que la répartition des voitures ne lui convenait pas et qu'elle voulait être seule avec moi dans la dernière. Il en fût fait selon son bon plaisir !

Tout le long du trajet Elsa a laissé sa main sur ma cuisse au prétexte de me monter, d'une pression de main, telle ou telle chose intéressante. J'aurais pu et même aurais du repousser cette main qui était le premier pas vers un engrenage "infernal" dont je suis sortie transformée.

La distance de l'aréport à l'hotel, impressionant par sa taille m'a semblée courte. Au moment de la répartition des chambres celle qui m'était attribuée se trouvait deux étages plus bas que celle d'Elsa.

Nouvelle discussion en Grec avec son mari et je me retrouvais à deux pas de la sienne.

A peine le temps de me changer et nous partions pour le premier rendez-vous avec des autorités chinoises et britanniques. J'ai passé, m'a-t-il semblé, mon "Grand Oral" puisqu' M. m'a dit en sortant :
- Vous connaissez fort bien votre sujet, Xavier a eu raison de vous confier le dossier.

J'étais sur un petit nuage, le soir j'avais quartier libre ces messieurs devant dîner avec des autorités pour parler de choses confidentielles.

De retour dans ma chambre j'ai pris une douche et me suis allongée sur mon lit pour me reposer, fatiguée du voyage et de la journée et pour téléphonner à Olaf malgré le décalage horaire. A peine ma conversation finie mon téléphone bourdonne à nouveau.

- Viens dans mon appartement me dit-elle d'un ton affable mais autoritaire comme j'avais appris qu'elle savait l'avoir.
- J'arrive ! et quelques secondes plus tard je sonne à la porte de son appartement.

La porte s'ouvre et je pénètre dans un vaste salon. Personne !

- Viens dans la chambre je suis sous ma douche.

Elle en sort pour m'acceuillir, enroulée dans une serviette qu'elle laisse tomber sans complexe.

C'est la première fois que je la voie nue et lui trouve beaucoup de charme. Elle est intégralement bronzée ce qui prouve que pour elle le maillot n'est qu'un accesoire décoratif, ses seins assez petits, encore fermes pour son age ont de petites aréoles assez claires et des pointes qui ne demandent qu'a durcir. Je laisse mon regard descendre sur son ventre plat et arriver à une toison en "ticket de métro" dont le bord des lèvres est soigneusement taillé pour les laisser bien apparentes.

C'est la première fois de ma vie que je détail le corps d'une femme avec autant d'attention, pourquoi ? Je ne saurais le dire mais je dois avouer que son impudeur ne me laisse pas insensible et que mes sentiments sont troubles.


- Ne fais pas cette tête la, tu n'a jamaisvu une toison, je sais la mienne peut sembler curieuse, (la mode du tout ou partiellement épilé n'était pas encore si répendue), mais je suis née comme cela et je fais des économies d'esthéticienne !

Drôle de remarque dans sa bouche car je ne pense pas qu'elle connaisse de problèmes de fin de mois.

- Guyonne, une amie qui vit ici va venir dîner avec moi, je ferai monter le room service, reste avec nous cela te fera une récréation après ta dure journée.
- J'accepte avec plaisir mais je ne voudrais pas vous importuner.
- Tu me connais mal, je ne propose jamais rien si je n'en ai pas envie, que les choses soient claires une fois pour toutes.

Me répond-t-elle du ton cassant qu'elle sait avoir de temps à autres lorsque quelque chose la contrarie.
En attendant l'arrivée de son amie elle a fait monter une bouteille de champagne, pendant que le room service la débouchait Guyonne est arrivée, jolie femme étant sans doute plus près de cinquente que de quarante, une chevelure rousse qui cascadait sur ses épaules et un adorable sourire. Comme si elle avaient été seules elles se sont enlacées, leurs lèvres se sont collées et elle échangèrent un baiser pour le moins langoureux et Guyonne lui caressait, sans vergogne ses petites fesses fermes comme des pommes..

- Je te présente Bénédicte elle travail pour le cabinet de M. et s'occupe de fiscalité.
- Vous êtes râvissante me dit Guyonne, Elsa n'avait pas exagéré sa description.

Je me sentais, une fois de plus, rougir jusqu'à la racine des cheveux.
Elsa a commandé le dîner et nous avons discuté de futilités en buvant le champagne.
Elsa a pssé une robe de chambre de satin fermée par une simple ceinture qui se faisant laissait voir le haut de ses cuisses juqu'à son "ticket". Elle s'est installée, une jambe passée sur l'accoudoir du fauteuil, ce qui permetait de voir largement son sexe et ses lèvres assez longues qu'elle caressait distraitement.
Guyonne pour sa part était vêtue d'une jolie robe en vichy, assez courte et de là où j'étais assise j'avais une superbe vue sur une toison aussi rousse que ses cheveux.

Elsa s'est levée pour aller prendre dans un étui de cuir un cigare avec lequel elle a commencé à jouer. A ma grande surprise elle écartat ses lèvres pour le plonger dans son sexe comme elle l'aurait fait pour un god. Je comprenais à la phrase de Xavier.

- Oui ma chérie, certains aiment tremper un cigare dans le cognac, hérésie à mon sens, lui donner le goût de la cyprine est beaucoup plus original !

J'étais médusée, mais me souvenait de ce que m'avait ditXavier au sujet de sa passion pur les cigares et de sa cureuse façon d'en jouer.
.
Guyonne et Elsa papotaient de tout et de rien et me regardaient avec un sourire en coin qui me faisait penser qu'elles se disaient que je serais une gentille proie à coquer.
Ma serviette étant tombée je me suis penchée afin de la ramasser et j'ai vu que Guyonne, qui avait quitté une chaussure, caressait consciencieusement l'entre jambes d'Elsa. Toutes les histoires racontées par Valérie devenaient réalité et je dois avouer, que loin d'en être choquée ces visions, ces attitudes, ces frôlements faisaient naître en moi des envies auxquelles je n'aurais jamais songé.

S'adressant à moi elle me dit :

- Je vais vous faire découvrir Hong Kong et pas uniquement Victoria, les Nouveaux Territoires sont pleins de pittoresque et Elsa pourrait nous rejoindre chez moi pour un dîner entre filles ?
- Avec plaisir, si Elsa est d'accord.
- Mais je suis Ok pour tout mes chéries pour autant que l'on s'amuse. Demain nous irons chez le couturier pour qu'il réalise une superbe robe pour la soirée organisée par le Gouverneur..

J'ai senti que cette phrase mettait fin au dîner et que les deux femmes avaient envie de se retrouver seules.

J'ai regagné ma chambre, pleine de pensées confuses tout autant qu'inavouables.
Je savais que ces deux femmes allaient faire l'amour et cette idée, à ma grande surprise, m'excitait et je sentais mon string s'humidifier de curieuse façon ! Moi, être troublée par l'idée de deux femmes s'aimant, je n'aurais jamais pensé cela possible ayant été plutôt choqué par les histoires contées par Valérie.

Toujours est-il que des images défilaient dans ma tête et que je n'ai pu trouver le sommeil qu'en me masturbant avec des idées troubles tout à fait nouvelles pour moi. Ma nuit a été agitée, peuplée de rêves érotiques où des femmes s'enlaçaient.

Sur le plateau du petit déjeuner j'ai trouvé une enveloppe contenant le mot suivant :

"Après ton déjeuner qui doit clôturer des rendez-vous, nous irons chez le couturier.
Je passerai te prendre au restaurant et nous irons dîner toutes les deux au Jumbo.
Bises jolie Bénédicte.
Elsa". La signature était entourée d'un cœur.

J'étais ravie ! Pendant les réunions j'ai du faire un effort énorme de concentration, mon imagination ayant tendance à penser à Elsa. Je suis incapable de me souvenir des conversations pendant le déjeuner, je regardais tout le temps ma montre et trouvais que les aiguilles n'avançaient pas. Pendant le café le téléphone de M. a sonné.

- Bénédicte, Elsa me dit qu'elle vous attend dans un taxi devant le restaurant. Ne la faite pas attendre, elle a horreur de ça !

Je me suis éclipsée, ravie de retrouver Elsa. Contrairement à ce que j'aurais pensé elle était dans un taxi et non pas une de limousines de l'hôtel. Elle a tendu au chauffeur un papier écrit en chinois.

- Ici très peu de chauffeurs de taxis parlent anglais, il faut toujours se faire écrire l'adresse en chinois par le portier de l'hôtel.

Après un trajet assez court nous sommes arrivées chez le couturier qui travaillait dans un appartement grand comme un mouchoir de poche. L'homme était jeune et sympathique mais son accent en anglais le rendait difficile à comprendre.

- Je veux que Bénédicte soir resplendissante, que cette robe soit une seconde peau qui mette parfaitement en valeur son corps de déesse.
- Oui, mais pour que ce soit une seconde peau il faut que madame soit nue dessous. Dit l'homme de l'art dont j'ai plus deviné que compris ce qu'il disait à cause de son accent.
- Aucun problème, Bénédicte déshabille toi entièrement.
- Entièrement nue ?
- Oui entièrement nue, c'est d'ailleurs comme cela que tu es la plus ravissante !

Elsa a choisi pour moi un tissus très léger, grège, qui convenait bien à mon teint de blonde. Cependant la forme me paraissait assez osée puisque le bustier était une mince bande de tissus plissé passant sur les seins et venant s'attacher dans le cou, laissant le dos entièrement nu.
La robe devait m'être livrée le lendemain à l'hôtel.

- Maintenant je t'emmène dîner à Aberdeen au Jumbo, la cuisine est très moyenne mais la salle est une curiosité, avant allons nous changer à l'hôtel.

Elle est venue dans ma chambre choisir ma tenue; une jolie robe printanière en tissus léger convenant bien à la chaleur tropicale. Elle avait un large décolleté qu'Elsa a augmenté encore en détachant les premiers boutons. Un string très sexy et transparent ainsi que des ballerines complétait cette tenue. Elsa avait choisie un vêtement du même style mais il était clairement visible qu'elle avait volontairement oublié le string.

J'étais très euphorique de sortir avec elle malgré mon appréhension sur les suites que pourraient avoir ce dîner ?

Aberdeen était l'endroit des "boat people" qui étaient maintenant logés dans des immeubles de style HLM de mauvaise qualité.

Dans le taxi qui nous conduisait vers l'attraction constituée par ce restaurant, Elsa a posé sa main sur ma cuisse nue, sans la bouger, mais la chaleur de sa main irradiait tout mon corps. Je savais que j'aurais du lui reposer sa main sur sa propre jambe pour mettre fin à un jeu dangereux; mais j'en étais incapable comme la proie hypnotisée par un serpent. Je le pouvais d'autant moins que j'ai posé ma main sur la sienne afin de la guider pour que ce contact se transforme en caresse. Elle a saisi ma main pour enlacer mes doigts et s'est penchée vers moi pour me dire:

- Rien ne presse Bénédicte, la nuit est devant nous. Tout en déposant un baiser dans mon cou

A cet instant j'ai vraiment pris conscience que toutes mes digues étaient rompues et que j'acceptais de faire l'amour avec une femme; chose qui m'aurait paru inconcevable une semaine avant.

Arrivée au restaurant flottant j'ai réalisé en quoi ce pouvait être une attraction, une salle immense de plus de deux cents tables, un éclairage violent comme les chinois en sont friands. Une hôtesse nous a conduit à notre table en slalomant dans le dédale des convives. Elsa m'avait prise par la taille et j'ai fait de même. Nous étions regardées avec curiosité et réprobation par ces chinois pour lesquels les amours saphiques sont sérieusement jugés.

Assises face à face, j'ai senti ses jambes chercher les miennes et j'ai fait de même. Son regard plongeait dans le mien avec beaucoup de bienveillance teintée de la satisfaction de m'avoir fait craquer. Nos mains se frôlaient sur la table. Nous avions l'une et l'autre envie que le repas se termine pour pouvoir découvrir nos corps dans une étreinte que je souhaitais la plus sensuelle possible.

Reprenant un taxi j'ai été surprise de l'entendre donner une adresse au chauffeur, différente de celle du Peninsula. Je n'oublierai jamais ce nom"Wenchai-do", (rue Wenchai).

Le taxi avait à peine démarré que nous nous sommes enlacées, nos lèvres se sont trouvées et nos langues se sont découvertes pour entamer un balai des plus érotiques.

J'étais dans l'état d'esprit de la jeune vierge qui rentre avec son petit ami de boite et qui sait qu'elle va devenir femme et connaître un orgasme bien plus puissant que ceux qu'elle se donne, seule, dans la tranquillité de ses draps.

Le taxi s'est arrêté devant un hôtel, Charter House, où elle semblait avoir ses habitudes par l'acceuil qui lui a été réservé par le concierge.

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