Entre Fantasme Et Réalité Chapitre 4

Je sors de me rêverie car je suis certaine que quelque chose n’est pas normal, il fait encore nuit, mon réveil affiche 3h34. Mais ce n’est pas ni un téléphone, ni un bruit de sonnette. Non cette fois, c’est différent, une impression d’urgence m’étreint la poitrine, et me fait aussitôt ouvrir les yeux. Je suis un peu rassurée en constatant que je suis bien chez moi mais rapidement je me rends compte que je suis complètement nue sous les draps, et en une seconde les heures précédentes refont surface. Je tente de m’éclaircir les idées, je me souviens que nous nous étions allongés l’un contre l’autre, et que quoi ? J’ai fermé les yeux… Mais là : trou noir. De toute évidence il n’a pas souhaité me faire l’honneur de sa présence, et s’est évaporé. Néanmoins je préfère en avoir le cœur net, aussi j’enroule le drap autour de moi et parcourt mon appartement. Tout est silencieux, la salle de bain est vide et intacte depuis mon rangement express. En dehors de mes affaires qui jonchent le sol, plus aucune trace ne trahit son passage. Si je n’étais pas courbaturée par nos ébats je douterai qu’il se soit passé quelque chose… Je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe de colère et aussi de regret. Il est parti sans rien dire, sans même laisser un mot. Je ne l’ai pourtant pas chassé, il aurait pu passer la nuit ici. De mauvaise humeur je passe un shorty et un débardeur, et me rends à la cuisine me préparer un cappuccino. Inutile de penser me recoucher de suite, pour me tourner dans tous les sens en cherchant le sommeil en pensant indubitablement à son départ. L’appartement est trop calme. J’ai besoin de rompre ce silence, je décide de mettre un peu de musique. Voyons voir mon téléphone… Et s’il m’avait envoyé un texto ? Tout à coup ma bonne humeur reprend le dessus et je cours dans tous les sens à la recherche de mon portable. Il est introuvable. Calmement je tente de mettre de l’ordre dans mes souvenirs, voyons la dernière fois que je l’ai utilisé c’est dans la salle de bain, après son coup de fil.

Aucun téléphone à l’horizon. Le sort s’acharne ! Il n’a pas pu quitter cette pièce ! J’ouvre placards et tiroirs sans résultat. Assise sur le rebord de la baignoire, mes yeux passent sur chaque recoin de la pièce pour s’arrêter sur le sèche-linge. Je ne l’ai quand même pas… J’ouvre la porte et sors les serviettes que j’ai mise à sécher hier après avoir essuyé le raz de marée par terre. Un petit « gling » retentit quand enfin j’extrais la dernière serviette. Il est là, dans le tambour. J’ai ma vie dans ce téléphone ! Je le saisis fébrilement et appuie sur le bouton de déverrouillage, mon soulagement de le voir s’allumer est aussitôt gommé par l’envie de l’envoyer valser à travers la pièce… Aucun message ! Satané téléphone !
Mal lunée, frustrée et bien qu’ayant passé un moment que je qualifie de mémorable, je suis déçue que cela se soit achevé de cette manière, c’est déprimant. Je me triture les méninges en pensant à tout à l’heure, quand je vais le croiser. Consternée je finis par reposer ma tasse vide sur le comptoir de la cuisine et reste attablée la tête entre les mains. J’ai l’impression que je me suis mise toute seule dans une situation compliquée. Tout s’est enchaîné si vite, en moins de 24h mes fantasmes ont pris une réalité dont j’étais bien loin d’imaginer les conséquences. De nouvelles responsabilités, un plan cul avec l’apollon du boulôt et … ? J’ai l’impression d’oublier quelque chose dans ce tableau. Ah oui ! Un patron au comportement étrange. Je ne range pas ça dans la catégorie « fantasme », je n’y avais même jamais songé. En parlant de patron, la réunion de demain m’est complètement sortie de la tête, pour ma défense, j’ai été distraite dans le feu de l’action hier soir, j’ai oublié de lui préciser que sa présence est requise, inutile de lui en dire davantage, ce n’est que pour me rassurer. Je n’ai aucune envie de me ridiculiser ou que cette histoire s’ébruite. Après tout je ne le côtoie à distance que depuis quelques mois mais j’ignore encore tout de lui.
Je l’imagine déjà rire sous cape et moi rougir de honte car plus j’y repense et plus je réalise que j’ai pu mal interpréter la situation. Je ne suis pas adepte des humiliations, surtout en sa présence. Je n’ai pas besoin d’aide pour me pousser dans des situations ridicules. L’horloge de la cuisine indique 4h, après avoir bien réfléchi, je décide de lui envoyer un texto. Il est super tard et c’est tout sauf mature mais c’est plus fort que moi, et puis je me cache derrière la réunion de demain. C’est le prétexte idéal pour envoyer la balle dans son camp, du moins c’est ce dont je suis persuadée en me rongeant les ongles. Inutile de faire allusion à la soirée.
« On est attendu demain pour une présentation à 10h. » j’occulte le chapitre « excuse moi je n’y pensais plus », ou « ça m’est sorti de la tête… » . Message envoyé.
Autant mettre le temps qu’il me reste à profit pour faire bonne impression et revoir un peu notre plan stratégique. Je passe par la salle de bain récupérer mon peignoir histoire de me consoler dans la douceur du tissu, et récupère dans l’entrée mon ordinateur et mes notes. Installée dans mon canapé je passe donc les 3 heures qui suivent à prioriser les objectifs, établir la gouvernance, définir les activités, et à développer les capacités. Nous avions quasiment achevé les deux premières parties je m’attèle donc à la tâche sans me poser de questions.
Je referme enfin mon ordinateur, mes yeux me tiraillent légèrement, je remballe mes affaires, et pars me préparer. Une douche express, et il est déjà 7h15. Inutile de préciser que je perds un temps fou à enfiler une tenue. Aujourd’hui mes sous vêtements sont de couleur chair mais je joue encore la transparence. J’accommode une jupe noir en velours taille droite au dessus du genou avec un petit top manche trois quart bleu, des bas et des bottes complètent ma tenue. Pas le temps pour un petit déjeuner, de toute façon plus les minutes passent et plus j’ai une boule au ventre. Entre ma réunion qui implique une présentation à l’oral ce que je déteste et le fait de le retrouver, je suis ultra stressée.

Une fois sur place, la lenteur de l’ascenseur met mes nerfs à rude épreuve. Je n’ai aucune raison de paniquer, il n’est que 8h, et pas âme qui vive. Je retiens cependant un hoquet de surprise en tombant nez à nez avec la femme de ménage à l’ouverture des portes. Je me secoue mentalement et me dirige vers mon bureau. J’ignore si je suis soulagée ou irritée de ne pas le trouver entrain de bosser pour la présentation. Je chasse ces pensées et pénètre à l’intérieur de mon bureau et ne peux retenir un sourire. J’ignore combien de temps cela me fera cet effet mais c’est loin d’être grisant ! Je n’ai reçu aucun texto de sa part depuis cette nuit, et cela m’a laissé le temps d’y réfléchir. Ma précédente relation m’a laissé des traces et il est hors de question que je reproduise le passé. Plus vous attendez de l’autre et plus vous êtes déçu. Les engagements font fuir les mecs, et le dernier est parti en courant. Fin du chapitre. Aujourd’hui je décide de prendre ce que l’on me donne point final, je n’ai pas envie de m’attacher juste profiter de l’instant. Et s’ils peuvent être nombreux tant mieux, sinon j’aurai d’autres opportunités. Même si entre les bonnes résolutions et mes hormones, ça bataille encore dur.
Petit à petit la fourmilière reprend ses droits au sein de la société. Je n’ai pas encore mis le nez dehors mais mon ventre crie famine, ça m’apprendra à partir sans emporter un truc à grignoter. La solution est de faire un détour par le distributeur histoire d’éviter de faire une crise d’hypoglycémie en pleine présentation. J’ai une appréhension infernale avant de prendre la parole en public. Je craque pour un sachet de M&M’s et un café noir. Heureusement, le maquillage sauve les femmes, nous avons ce petit avantage de pouvoir donner le change de quelques heures de sommeil. Concentrée sur mon petit déjeuner improvisé je ne remarque pas l’arrivée de mon déserteur nocturne, il est lui aussi entrain de se servir un café. Ce n’est qu’après avoir entendu glousser quelques collègues que je relève le nez de mon sachet et le découvre entrain de siroter son breuvage.
Il est toujours aussi craquant mais on devine que de son côté la nuit a été courte, ce qui me fait aussitôt sourire. Il a l’air d’avoir aussi peu dormi que moi.
« Salut »
« Salut, la nuit a été dur ? » Comme quoi il ne faut jamais réfléchir avant de trouver la répartie adéquat.
« On peut dire ça… » Une étincelle s’est allumée dans son regard et ses yeux ne quittent plus les miens.
« J’ai eu ton message, j’ai fais plusieurs ajustements, tu as un peu de temps avant la présentation ? »
« Euh, bien sur, on peut voir ça tout de suite si tu veux ? » Il acquiesce et je le suis jusqu’à son bureau, il s’arrête devant la porte, me laisse entrer et referme derrière lui. J’attends sagement qu’il prenne place à son bureau et me poste à ses côtés. Il a retravaillé toute la partie que nous avons évoquée hier, et je suis agréablement surprise de voir qu’il s’est aussi investi que moi dans cette mission. Captivée par ma lecture, je ressens néanmoins une brûlure aux endroits où son regard s’attarde. C’est à la fois déstabilisant et grisant.
« Bien… Envoie-moi cette partie, elle est beaucoup plus détaillée que ce que j’avais l’intention de présenter, c’est beaucoup mieux ». Mes yeux hésitent à se tourner dans sa direction, mais l’attraction est trop forte. Je remarque sa posture, il est debout, ses mains sont appuyées sur son bureau, mais son corps est tourné vers le mien, et quel corps ! L’attraction qu’il exerce sur moi n’est pas rationnelle, ses yeux balaient les miens et ma bouche, et en moins d’une seconde je sens ses lèvres avides et son corps se presser contre le mien, il est dur, son membre se presse contre mon entre-jambe. Un gémissement s’échappe de ma gorge, je goutte sa langue, ses lèvres, mais j’en veux tellement plus…
Il s’active à remonter ma jupe su mes hanches et moins d’une seconde plus tard il descend l’une de ses mains et écarte mon boxer pour tendre les doigts vers ma moiteur. Je les sens s’infiltrer en moi et pousser… il a rompu notre baiser et son front posé contre le mien, il observe chacune de mes réactions à son toucher. C’est plus fort que moi, quand je le sens me combler avec ses doigts un long gémissement s’échappe de ma gorge, qu’il brise en soudant ses lèvres à nouveau aux miennes. Une fois au plus profond il fait une lente descente pour enchainer sur une vive poussée qui me fait perdre pied. J’agrippe ses épaules et me laisse porter par l’ivresse de ses caresses. Mon corps tout entier y répond et bientôt je ressens les prémices de l’orgasme se manifester. Haletante, la tête reposant sur son épaule, il accélère sa cadence infernale, conscient qu’il maitrise tout. Il a le contrôle une fois de plus. Je l’entends murmurer à mon oreille.
« Tu aimes quand je te prends comme ça ? » il ponctue sa remarque d’une brutale poussée qui me pousse à gémir davantage.
« Après cette réunion je vais te baiser comme jamais et tu te laisseras faire comme une bonne petite salope. »
L’excitation est totale, il m’a murmuré ces paroles tout en ralentissant le rythme de ses poussées, je suis concentrée sur les sensations qu’il me procure et complètement grisée par ses mots.
« Oui… Prends-moi… Prends-moi je t’en prie… »
« J’aime quand tu me supplies… » Son allure s’accentue et à nouveau l’orgasme menace de m’emporter. Je ne parviens plus à lutter contre les sensations qui parcourent mon corps et bientôt des tremblements me parcourent et une brusque chaleur fuse en moi.
Ses doigts viennent caresser mon clitoris gonfler par le plaisir et terriblement sensible à ses effleurements. Il retire sa main, au moment ou je lui saisis le poignet pour l’approcher de mon visage. Il reste interdit un instant, et prend conscience rapidement de mes intentions. Son regard s’illumine pendant qu’il m’observe introduire chacun de ses doigts encore humide de mon intimité entre mes lèvres les caressant avec ma langue. Mon comportement est on ne peut plus aguicheur, je veux le voir se perdre dans le désir.
« Il faut qu’on en termine avec cette présentation, j’ai besoin que tu me pompes…. »
Un sourire s’étire sur mon visage, avec mes caresses il à beau vouloir garder le contrôle, c’est un homme, et je n’en connais aucun capable de refuser une fellation.
La réalité nous ratt, il me reste juste assez de temps pour intégrer mes dernières modifications et installer le matériel en salle de conférence.
J’ignore comment il s’y prend pour afficher un masque aussi parfait de détachement après ce qu’il vient de se passer quelques minutes plus tôt. Je suis sure qu’on peut deviner à mon air que je viens de prendre mon pied…
Je finis de m’inspecter discrètement dans le reflet d’une fenêtre quand j’entends la voix du boss dans le couloir, il franchit la porte, son téléphone rivé à l’oreille il est a fortiori de mauvaise humeur si l’on en juge le ton qu’il emploie.
Génial, je ne suis pas assez stressée… Il met fin à la communication, prend place en face de moi et plante son regard sur moi.
« C’est à vous Sarah ! »
Je n’ose pas le regarder dans les yeux. Pudeur, gêne, timidité ? Je n’en ai pas la moindre idée. Sa présence me rend nerveuse, auparavant il m’imposait un détachement total, mais à l’instant précis, j’ai l’impression de me faire scanner aux rayons X.
Après un début que je qualifie d’hésitant, je finis néanmoins par prendre un peu d’assurance. Je viens d’achever le plan stratégique quand il décide de prendre la parole.
« Bon ça ira, Sarah, je veux vous voir dans mon bureau. »
Interloquée par sa remarque je reste interdite une minute et me tourne vers mon soutien pour tenter de comprendre. Il semble tout aussi dubitatif que moi. Déjà mon responsable ramasse les quelques notes qu’il a griffonné à la hâte pendant mon exposé. Une foule de questions me paralysent, me suis-je plantée ? Est-ce qu’il va me virer ? C’est ridicule, je n’ai même pas fini ! Je savais que c’était trop de responsabilités ! Adieu ma promotion… Je ne me rends même pas compte que je rumine ces tergiversations à demi-mots. Je tourne et retourne mes notes pour tenter de comprendre où j’ai bien pu pécher…
« Je suis aussi perdu que toi, c’était très bien, je ne comprends pas pourquoi il a avorté l’exposé… » Et moi donc… Je n’ai pas assez bossé, et je crains de payer très cher mon manque de professionnalisme. Aussi c’est d’un ton un peu sec que je lui réponds :
« Il faut croire que ce n’était pas à la hauteur pourtant. » Les mots ont à peine franchis mes lèvres que je les regrette aussitôt. C’est un peu facile de ma part de critiquer, je suis autant responsable que lui, c’est un travail en commun… Je me tourne aussitôt vers lui guettant sa réaction mais il reste muet, son regard en revanche parle pour deux, c’est la première fois que je ressens de la colère et cela me touche bien plus que ce que j’aurai pu imaginer. Pourtant c’est presque machinalement qu’il quitte la pièce. Je suis une idiote, j’ignore ce à quoi je m’attendais. J’ai envie de le retenir, de m’excuser, d’effacer ce regard, au lieu de quoi je reste plantée les bras ballants. C’est une journée qui s’écoule lentement mais qui se répercute sur moi comme un ressac, tout tourne de travers, et cela n’est pas prêt de s’arrêter, j’irai bien n’importe appart dans le bureau de mon boss. Là tout de suite je perds déjà pied, je n’ai pas besoin d’une réplique.
Allez Sarah, cela ne peut pas être pire, affronte le une bonne fois pour toute ! Oui facile dans les faits, sauf que j’ai l’impression de marcher sur du coton, moi qui me voyait enfin récompenser pour mon travail j’ai tout fichu en l’air… Je fais halte aux toilettes, il faut absolument que je me recompose un semblant de dignité. Aucun miracle à l’horizon, je souffle une dernière fois et m’engage dans le long couloir. Inutile de jeter un œil dans les bureaux que je croise il règne un bourdonnement dont j’imagine allégrement l’origine. Autant en finir le plus vite possible, la porte est entre-ouverte, je n’ai pas le temps de tergiverser.
« Entrez Sarah et fermez la porte derrière vous. »
Je m’exécute et remarque cette vipère de Paul à l’autre bout du couloir, il a un sourire jusqu’aux oreilles et me lance un regard victorieux alors que je le surprends avec quelques collègues. Cela me rend furieuse ! Et je claque plus la porte que je ne la referme. Je fais enfin face à mon bourreau.
Celui-ci me dévisage et ce qui franchit ses lèvres me désarçonne.
« Est-ce que tout va bien Sarah ? »
Eh bien ma nuit ? Oui je ne vais pas m’en plaindre, même si j’aurai préféré me réveiller dans d’autres circonstances. Et si on réfléchit bien c’est à partir de là que tout est parti en vrille. Reveil atroce, retrouvaille bizarre, moment d’extase, suivi d’une présentation avortée, d’un coup de gueule et… ? Ah oui n’oublions pas le coup de grâce, mais en dehors de ça, oui tout va très bien… Les montagnes russes en résumé.
« Je suis juste un peu fatiguée… » Simple, court, direct, et surtout c’est une demi-vérité, et ça m’évitera de m’expliquer sur mon état.
« Asseyez-vous ». Lui aussi est assez concis dans son genre.
« Je ne vais pas y aller par quatre chemins, votre présentation a manqué d’un peu de rigueur mais vous savez aller à l’essentiel, vous avez de nombreux atouts et j’apprécie votre réactivité dans la gestion de cette crise, c’est pourquoi j’ai proposé votre candidature au poste de chargé de mission pour le département. Je ne vous cache pas que vous n’êtes pas la seule en lice mais vous avez mon soutien.
Vous participerez à un colloque la semaine prochaine à Londres avec l’ensemble du réseau Français et Anglais. Je compte sur vous pour vous démarquer et j’espère que vous saisirez votre chance. »
J’ai bien fait de m’assoir car j’étais à mille lieu d’imaginer un tel dénouement… D’ailleurs est ce que j’ai bien saisi la bombe qu’il vient de me lancer ? Une piqure d’adrénaline n’aurait pas eu la même puissance, et pendant que j’assimile laborieusement son annonce, un sourire fleuri sur mes lèvres.
« Je … c’est… Je suis ravie (est ce que je viens vraiment de dire ravie ?) que vous ayez pensé à moi, je veux dire oui ce poste m’intéresse et je ferai tout mon possible pour l’obtenir, vous pouvez compter sur moi.
« Bien, je n’en attendais pas moins de vous. En sortant, allez voir ma secrétaire c’est elle qui s’occupe de votre acheminement et de votre hébergement sur place.
En attendant j’aimerai que le contenu de cet entretien reste entre nous, vous ne serez pas la seule à participer à ce voyage, et cela pour d’autres raisons, aussi je compte sur votre discrétion. Une annonce présentant le poste sera faite pendant le séminaire vous aurez alors le loisir d’en parler si vous le souhaitez.
A cet instant je me sens remontée à bloc et aussi un peu déconnectée car complètement accaparée dans mes songes.
Je fais enfin face à mon responsable, et pour la première fois je crois déceler une certaine fierté dans son regard, et cela me touche profondément. J’étais loin d’imaginer qu’il suivait de prés mon travail et qu’il l’appréciait au point de s’engager en appuyant ma candidature. Je commence à le découvrir sous d’autre facette et je me rends compte qu’il n’est probablement pas l’homme hautain et austère dont je me suis fais l’image.
« Sarah, rendez moi un service, prenez votre après midi, vous avez l’air d’avoir vraiment besoin de sommeil. ».
Sa remarque me fait aussitôt monter le feu aux joues. Est-ce qu’il est entrain de me sourire ?
Il baisse aussitôt les yeux et reprend son travail, le signal pour moi de prendre congés.
Une fois sortie, je me compose un air serein et tente d’enrayer mon feu de joues. Je repense à la nuit passée, et suis parcourue par des réminiscences…
« Alors qu’est ce qu’il avait de si intéressant à te dire le grand patron ? » La vipère est tenace.
« Rien d’important tu devrais retourner à ton travail. » Hors de question que je me laisse influencer par ce connard. Je rejoins mon bureau pour contacter la secrétaire par téléphone, je préfère prendre des précautions et être la plus discrète possible.
Son parfum musqué se porte aussitôt à mes narines lorsque je pénètre dans la pièce, et une chaleur familière se diffuse dans mon corps pour terminer sa course au cœur de mon entrejambe. La porte close de son bureau m’a découragée. Après notre échange glacial je ne m’attendais pas à le trouver ici…
« Tu devrais verrouiller… » Son ton est grave, sauvage, le sang pulse dans mes veines, ce mec est hors du commun. Négligemment avachi sur le petit canapé qui fait l’angle de la pièce. L’une de ses jambes est remontée sur l’assise tandis que l’autre est étendue.
Il a pris l’initiative de baisser les stores, aussi après avoir poussé le loquet de la porte, je décide l’aller à sa rencontre. Son expression est aussi sauvage que tout à l’heure, comme si je ne l’ai pas quitté, la moiteur s’intensifie entre mes jambes. Il est peut être bipolaire. Son tempérament passe inexorablement du mec distant et un poil susceptible au mec mystérieux et charmeur, qui transpire le sexe… En attendant je n’ai aucun doute sur la personnalité que j’ai en face de moi, je m’approche et stoppe devant lui. Je soulève légèrement ma jupe pour pouvoir me libérer suffisamment d’espace pour le chevaucher. A aucun moment ses yeux ne quittent les miens. Pourtant je ne cesse de perdre le fil en étant tantôt absorbé par sa bouche entrouverte, tantôt accaparée par la puissance de son regard. Ses mains saisissent mes fesses et me pressent davantage contre lui, mon entrejambe prenant conscience de la caresse de son érection tendu contre le tissu de son pantalon. Un doux gémissement m’échappe et je l’accompagne en pressant ma poitrine contre son torse. Ma tête se niche dans son cou et je perds pied avec la réalité et l’environnement dans lequel je suis. Rien n’a plus d’importance que ce moment de plaisir intense.
« J’ai envie de te sucer … » tout en lui susurrant ses mots à l’oreille, je savoure son grognement en retour. Mes seins sont durs et mon corps n’est plus que sensation. Je capture ses lèvres et nous partageons notre agressivité, notre désir… A bout de souffle je me laisse glisser entre ses jambes et déboutonne son pantalon, et le fais glisser sur le sol aussitôt rejoins par la dernière barrière de tissu qui me sépare de sa verge. D’une main j’écarte ses jambes et m’y glisse. Je prends tout le temps nécessaire pour le contempler, pour « la » contempler. Mes réflexes prennent le dessus et mes lèvres sont meurtries par la pression de mes dents. La tentation est grande de le prendre tout entier dans ma bouche et de savourer sa longueur. Je le surprends à m’observer, pensant peut être que je suis en train de faire machine arrière. L’extrémité de ma langue effleure l’une de ses boules, son sexe se tend en réaction. Encouragée par ce reflexe, je prends tout mon temps pour savourer chacune de ses boules avec ma bouche, ma langue et l’une de mes mains. Elles sont si douces et si chaudes, et j’aime le contrôle que j’exerce sur son corps. Ses mains agrippent le tissu du canapé, et plusieurs crispations témoignent de son plaisir. Je décide de river mon regard au sien tout en saisissant son érection et en le pressant contre mon visage. Frôlant son gland avec mon nez, mes oreilles et mes cheveux. J’ai un désir fou de le sucer mais je savoure cet instant ou j’ai le contrôle sur lui.
« Suce-moi Salope… » La chair de poule envahit mon corps, mon excitation est à son paroxysme, les mots qu’il vient de prononcer m’électrisent. Je ne me sens ni choquée ni furieuse, tout ce que je ressens c’est l’envie de le prendre.
Un gémissement lui échappe tandis que mes lèvres humides glissent sur sa longueur, ma langue le savourant centimètre par centimètre. Je ne peux me lasser de le gouter, il est comme une drogue. Mes vas et viens débutent lentement, avec discipline et rigueur, et je le sens gonfler encore plus.
« Attends » Je suis brusquement interrompue, un peu à bout de souffle.
« J’ai envie d’essayer quelque chose… » Il prend appui pour se relever et me demande de me tenir à genou devant lui, une fois de plus je le laisse reprendre le pouvoir, non sans une certaine déception personnelle. Déception rapidement balayée, lorsqu’il m’explique ce que j’entends ce qu’il attend de moi. « J’ai envie de te baiser la bouche Sarah ». Ma moiteur s’accentue davantage et chaque effleurement sur mes seins décuple encore mon excitation.
Je l’observe debout devant moi, son sexe tendu, luisant de ma salive et de sa propre excitation. Il passe une main dans mes cheveux et agrippe ma tête l’amenant pile face à son érection. Je le laisse me guider, et l’introduire délicatement à l’intérieur de ma bouche. Il est accaparé par son contrôle et je le laisse me dominer de sa hauteur, je n’aurai pas pu imaginer à quel point cela me rendrait aussi docile et surtout à quel pointe j’apprécierai cela.
Il profite de sa position pour l’introduire le plus possible, et cela me fait complètement chavirer, je n’ai jamais sucé un homme de cette façon. Je sens son gland buter au fond de ma gorge. Légèrement désarçonnée, il me laisse le temps de m’y faire et reproduit lentement son délicieux manège. Après plusieurs mouvements je sens sa main se raidir sur ma nuque et c’est le signal qui précède la vague de désir qui l’habite s’abattre sur moi m’engloutissant dans sa lignée. Je ne réaliserai que plus tard à quel point il tient à sa maîtrise, tout en me laissant le temps d’appréhender ses caresses, ou de m’y dérober. A présent, il ne se retient plus et ce sont ses coups de rein qui finissent sa course. L’excitation me fait lui agripper les fesses je ne veux pas perdre ce contact délicieux qu’il a créé entre nous. Je suis partagée entre le désir, l’envie et les reflexes de déglutition qui tente de se frayer un chemin. Hors de question que mon corps prennent le dessus, je me concentre sur chacun de ses gestes, et savoure les dernières secondes qui précédent la giclée de sperme qui s’abat au fond de ma gorge. Au lieu de s’arrêter il diminue juste un peu son rythme et l’appui de ses poussées, et me laisse l’avaler petit à petit, produisant plusieurs lignées autour de mes lèvres. Nous sommes tous les deux à bout de souffle. Et je peine à rester stable sur mes genoux. Il dégage sa main de ma tête et passe son pouce sur une goutte de sperme qui perle sur mon menton. Remontant en sens inverse jusqu’à ma bouche. Ma langue lape le liquide et son doigt.
« Sarah tu es une sacrée salope…. ». Je ne peux m’empêcher de lui sourire d’une manière outrageusement aguicheuse.
« Et encore, tu n’es pas au bout de tes surprises… »

A vos claviers pour des commentaires!

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!