Un Amour Avec Deux S.
Le silence de l'être aimé est un crime tranquille.
6 octobre 2014, 15:54
Le Cadeau. Un jour un amour violent a incendié ma vie. Il avait deux s.
A mon Pascal F.
Souvent je me suis posé une question existentielle, du CADEAU, celui qui nous est remis à la naissance. Il faut savoir l'apprécier, le travailler, lui donner une "chance" une destinée, mais aussi le transmettre, et souvent à quel prix ?
Sur cette terre qu'il m'est donner de visiter, il y eu des gens, des personnes, à qui j'ai posé la question : Aimes-tu ? où même : maimes-tu ? . Les réponses étaient toutes formulées de manière héroïque, voir d'une simplicité totale. Mais à cette question, à valeur et sens uniquement et seulement, ils savent que ce cadeau, la vie, à valeur et sens ne vaut que d'être vécue, si cette question est fondamentalement posée : M'aimes-tu? Mais attention il s'agit de l'amour, de la vie, ces deux éléments, qui sont comme notre A.D.N. à savoir combiner, comme une double hélices, afin de s'épanouir dans une plénitude totale.
Il flotte un air humide ce mardi 02 septembre, il est 06H30, je me lève pour me raser.Pas vraiment pour une course contre les poils!!, non!! pour me faire beau, mais "beau" je le suis déjà dans mon entre-moi-même. C'est pour Pascal évidement comme toujours. Depuis quelques semaines, il m'aime, il arrête pas de me déclarer sa flamme!!, me répète qu'il m'a dans ces tripes!!, et moi, je l'aime, nous avons passé des semaines magnifiques!!!, des fous rires, des moments d'échange, surtout je garde en mémoire un lundi soir, tous les deux enlacé toute la soirée, il me fait rire avec son boxer imprimé de macarons, chaque minutes à son importance. Pascal, le Pascal que j'aime follement à ce moment là, est fait pour le bonheur et ce fameux CADEAU et pour lui. Oui je l'aime, parce que dans ses yeux j'ai l'impression d'être un héros, je l'aime parce que quand nous sommes enlacé je me sent plus "homme" que n'importe quel homme!!!!.
Seul tout seul je suis seul, avec mes tourments, je me demande pourquoi je suis là...Pascal est si loin de moi, je lis les innombrables s.m.s. qu'il a envoyer, j'ai des sueurs je me sens pas bien du tout.
Voici ma longue route vers l'enfer:
- Jeudi le 04/09 une terrible douleur physique me prend et ne me lâche pas.
- Vendredi le 05/09 08H00 rendez-vous chez le médecin. Il a peur pour moi; ses mots sont forts: "c'est une question de fil, j'ai rarement vu un choc d'une telle violence". Malgré le traitement, je craque encore parfois, il suffit d'un rien, d'un détail et toute la violence de mon histoire remonte à la surface. Les douleurs font la fête avec pauvre corps... j'ai mal. Me réconforter? de quoi ? pour qui? ma vie est ailleurs.
- Samedi le 06/09 le mariage de Thierry et Gilbert m'attend. A la mairie j'ai tant pleuré. Ma douleur est toujours présente et mempêche de faire bonne figure. Un garçon sintéresse à moi. Nous nous retrouvons mais mon cur et ma douleur lui on fait regretter d'être venu.
- Dimanche 07/09 7h45 debout. Merci ma douleur, c'est mieux qu'un réveil. Pascal me manque.
- Lundi 08/09 lait café tristesse et douleur. Je trompe l'ennui en répétant les textes du Cabaret de la Budig, la tournée approche le contrat est signé je ne peux pas faire demi-tour et heureusement que je suis bien "encadrer" par le regard bienveillant de Dominique. Entre deux cris je chasse mes larmes et la douleur. A 16H00 le spirituel m'emporte à la Basilique Notre Dame de Marienthal. Oh miséricordieuse Marie, pourquoi m'affliger tout ça?
- Mardi 09/09 je mange et lui? que fait-il? pense-t-il à moi? en ma douleur pense à moi et me le fait savoir. Je suis fatigué, je répète ma chanson mais le cur est ailleurs. Je t'aime mon Pascalou. Il faut que ça s'arrête!
- Mercredi 10/09 je pleur, j'ai mal mais je suis invité à un diner avec Monsieur le Maire. S'en vient une promenade qui me fait rencontrer des couples des couples des couples...et des hétéros. Je suis seul. Je pense à lui et à ma douleur.
- Jeudi 11/09 réveil et petit avec pain beurre beaucoup de larme mais je ne suis pas seul, ma douleur me tient compagnie. Moi qui voulais juste aimer sans compter... je pense à lui. Tout est loin et si proche. J'aime mon Pascal. Tous commémorent les attentas de 2001, avec un air et grave et ils pleurent comme moi. Je suis mal son absence me fait mal très mal.
- Vendredi 12/09 piscine...je suis allongé sur ma serviette, plus les jours passent et plus ma colère grandi à l'encontre de Pascal. Comment a-t-il pu tout gâcher ? Notre histoire, courte mais en plein envol!!!. Cette question, je me la pose en boucle. Pardonner ?!. Je n'y arrive pas, je ne peut pas. Ma douleur physique et morale est trop forte. Elle est à la mesure de l'amour que je lui portais. Jusqu'à notre séparation, je suis resté amoureux, éperdu, prêt à tout pour un regard, un compliment, une attention, même quand il était à Saint-Pierre en vacances. J'étais raide dingue de lui. Avec le temps, je devenais dingue et raide. Sa lâcheté à rompu le sortilège. Comment n'ai-je pas compris dès le début dans quel piège je tombais?. Le baiser et le premier "je t'aime" dans mon couloir est le point de départ d'un engrenage infernal. Comment n'ai-je pas mesuré l'étendue des dégâts qui allaient s'abattre sur moi ? Au début j'ai été aveuglé, dépassé par cet amour que j'avais au début refusé!!.
- Samedi 13/09 le jour se lève avec une couleur de fond gris. Ce matin je pleur déjà au petit déjeuner. Une semaine ainsi, sans notion du temps qui passe, des heures suspendu anesthésiées par la douleur et le désespoir. En moins de 15 jours j'ai non seulement subit une déflagration dans ma vie, mais je vérifie l'étendu du cynisme de son silence. Mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné? Oh ma douleur tu me rappelle que je suis tout juste vivant.
- Dimanche 14/09 je n'arrive pas à manger. Si il le faut une longue journée de répétition m'attend. Je suis particulièrement très mauvais. Rien ne va ni chant ni rôles. Sur la trajet du retour le temps est long, manque d'air, je baisse la vitre, j'ai des picotements sur le visage. Je marrête et vomi!!!. Combien de fois ai-je fait cette route, seul au volant, de jour comme de nuit ? Capable de conduire une où deux heures après un spectacle!!! Ce soir, plus de courage.
La fatigue, une grande fatigue. Je pense à ces moments d'ivresses que seul l'amour fou peut en produire. Le hasard me pousse au bout de mes retranchements à travers un film d'amour tragique gay entre deux soldats. S'en suit une mort: la mienne celui du soldat je ne sais plus. Je mesure ce soir l'expression "pleurer toutes les larmes de mon corps". Comme des insectes qui se cognent à la vitre, des pensés vont et viennent dans ma tête. Combien de temps vais-je tenir? Dans quelques semaines Mireille Mathieu chante à L'Olympia, je me raccroche à cette perspective comme un naufragé à sa bouée. A quel prix? je suis ailleurs...
Ce récit est une bouteille à la mer qui enferme mes quelques semaines passé avec lui. Mais je joue pas la comédie et j'ai toujours été sincère.
Tout ce que j'écris est vrai. J'ai trop souffert, écrire m'a aidé à faire le tri dans ce qui jaillissait de ma colère ou de ma déception. Combien de temps me faudra-t-il encore pour faire le deuil de cet amour?
Voilà ce tremblement de terre qui a dévasté ma vie. Le point final à notre histoire. Seuls liront ceux qui veulent comprendre. Les autres passeront leur chemin, et c'est bien ainsi.
Le temps est venu de clore ce récit, écrit avec mes larmes, mes insomnies et mes souvenirs dont certains me brûlent encore. Merci Pascal, merci pour cet amour fou, merci pour ce voyage. Merci aussi pour le gouffre dans lequel tu m'a précipité.
Un jour, une nuit le temps d'un automne... LE CADEAU !!!
Roger-Stéphane Roth
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