Mes Amours, Amandine
Je ne peux men souvenir. Nous étions deux filles à entrer en même temps à la maternelle. Daprès ceux qui me connaissent nous étions sages, appliquées, peu bavardes. Bref des images. Je me souviens de la « grande école ». Les maîtres nous ont séparées pour cause de bavardages incessants, malgré les très bons résultats scolaires. Passage normal au collège, un peu de début de flirt en 3°. Scolarité normale.
Cachée de toutes mes copines je me devais de faire les 400 coups. Ce ne devait être que des baisers, des masturbations normales pour notre âge de découvertes.
Un coup de froid est venu au Lycée. Sauf en terminale : nous étions toutes majeures, libre de nous. Je devenais la première à « coucher ». Bof, pas terrible cette première fois, pas de quoi casser trois pattes à un canard. Après les copines me demandent toutes ce que jen pensais. Je crânais en racontant des bobards : sa queue était raide (je ne lavais quentrçue), dure, ce qui était exact, il me lavait mise partout (faux). Je devenais la Messaline, celle qui avait baisé. Javais au moins cet avantage : je savais. Le même trimestre elles y sont toutes passées. Toutes se pavanaient.
Nos parents, assez aisés nous payaient les études plus poussées. Habitant dans une ville de facs, nous navions pas à nous préoccuper de trouver et payer un logement. Un simple travail sérieux, à mi temps dans une agence pour notre argent de poche. Comme des garces nous en avons profité au maximum. Si les garçons nous préoccupaient moins cest que nous avions trouvé dautres joyeusetés : nous même.
Nous nous retrouvions le soir du Samedi chez lune ou lautre dans nos chambres, séparées (qui normalement devaient nous servir pour étudier). Cest une lecture dun genre particulier qui nous emmenait là. Bilitis inspirait des amours hors norme. Nos expériences hétéros étaient décevantes, nous nous sommes tournées vers Sapho, comme vers une planche de secours... Nous navons jamais été déçues.
La première fois je me trouvais avec Amandine, nous devions passer la nuit ensemble. Cest ce que nous avons fait, sauf, sauf que nous nous sommes fourvoyées en cours de route.
Amandine avait froid, elle venait se blottir contre moi qui acceptais. Je la sentais contre mon dos, elle était tendre. Je sentis son souffle sur mon cou. Sa chaleur montait sur mon dos, sur mes fesses, sur ma taille. Je devais serrer les dents pour ne pas réagir. Elle montait ses cuisses contre le miennes. Je me sentais presque bouillir. Je navais pas envie delle, javais simplement envie de je ne sais quoi de manquant. Nos pyjamas devenaient gênants. Jai fait tomber la veste pour mieux sentir Amandine. Ses seins semblaient vouloir entrer dans mos dos. Il me semblait quils confirmaient je que je ressentais. Jétais bien contre elle.
Intentionnellement, je ne pense pas que ce soit le contraire, elle ma entouré dans ses bras. Je mabandonnais totalement. Javais envie dun baiser sur la bouche, mes lèvres me léchaient. Amandine a du le comprendre quand elle sest approchée encore plus. Je me suis mise sur le dos. Cette fois cétait plus franc.
Jai tendu ma gorge, heureuse quelle soit près de moi. Sa langue ma effleuré. Jai pu moi aussi lui faire comprendre que je la désirais. Je ne demandais plus rien. Elle est venue en partie sur moi. Je la sentais sur mon épaule gauche. Sa bouche sest déplacé vers le menton dabord, puis le bord des lèvres. Javais à la fois peur et envie.
Amandine a collé sa bouche sur la mienne. Je nhésitais plus, mes lèvres sentrouvraient. Seule sa langue avait un peu de chemin à faire. Elle la fait quand elle est venue dans ma bouche me rencontrer. Jétais morte de plaisir, pour ce peu dagissement. Et puis, elle était douce en moi.
Je la voulais me caressant ailleurs, un besoin, une nécessité, une exigence, un appétit de mon corps. Jallais lui prendre une main quand delle-même elle accomplit ce que je veux. Elle glisse sur mon sein, prend un téton, le pinçote à peine, juste pour le faire frémir.
Amandine caresse ma fourrure. Elle me peigne les poils du pubis. Que pense-t-elle de moi qui ne suis pas rasées, je ne vais pas la dégoûter ? Son doigt, quil soit béni, passe maintenant doucement sur ma chatte. Elle ne me fait rien de défendu. Et défendu pourquoi ?
Elle sécrase sur moi, elle nest pas lourde. Sa bouche mange la mienne totalement. Elle me fait à peine lever les jambes pour enlever le pantalon du pyjama. Je sens ses jambes nues contre les miennes. Jécarte les cuisses pour quelle fasse ce quelle entend. Je sens une main sur ma hanche, à droite ; Elle descend encore, toujours, longuement sur ma jambe. Je suis tendue dattente. Enfin elle revient franchement sur ma féminité. Elle délimite son territoire. Ca, cest à elle.
Elle caresse son domaine : le clitoris en fait les frais. Que cest bon, que cest bon. Elle me donne ce plaisir que mon corps exige depuis toujours. Je sens cette espèce de ravissement qui monte du ventre à la tête. Je me laisse porter par cette vague quelle crée. Je pars dans le ravissement du premier véritable orgasme. Jemprisonne sa main. Tans pis si je lécrase. Je voudrais lembrasser à mon tour.
Je ne réalise quà cet instant que jai envie delle que je veux quelle ait sa part. Je veux faire plus fort. Je mets en application les gestes de Bilitis. Je me tourne sur elle, jembrasse ses seins. Elle me laisse faire en me caressant le dos. Sa poitrine me semble bien plus douce que la mienne. Ma bouche embrasse son trésor. Il sent un peu lurine, beaucoup la cyprine, la femme désireuse dun orgasme. Je passe par le début de sa fente : elle y est douce. Je trouve un petit rocher que je lèche avec amour. Son plaisir est étonnamment long.
Je ne peux marrêter en si bon chemin. Je fouille après le périnée. Son anus est ouvert déjà. Jy fourre une bonne partie de la langue. Je la fait encore jouir ; jen suis fière.
Non, ce nest pas fini, elle veut recommencer. Jai toujours envie delle. Nous sommes presque assises, enlacées. Je ne saurais dire comment nous avons fait. Nous sommes les jambes emmêlées sexe à sexe. Nous nous embrassons comme des cinglées. Nos sexes jouent ensemble au papa et la maman. Nos orgasmes sont tellement forts, si inhabituels, si irremplassables. Il nous faut recomencer encore et encore, jusquà tomber presque en syncope.
Le matin nous réveille encore dans cette position. Deux coups de reins une dernière jouissance. Cest mieux quavec un homme : cest notre avis qui dure depuis.
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