Benedicte (Chapitre 8 Et Fin).
Le retour fut sans problème mais j'ai eu treize heures pour me poser un certain nombre de questions sans pour autant leur trouver une solution.
Comment allait être ma vie de retour à Paris où je savais qu'Olaf m'attendait avec impatience ?
Fallait-il que je lui avoue mon aventure avec Elsa ?
Vivre une double vie comme les femmes qui ont un amant régulier ?
Elsa semblait très détendue, fumant son cigare en parcourant un magazine. Elle me jetait des coups d'il qui en disaient long. Manifestement elle était très loin de mes préoccupations.
- Je vais me reposer dans la chambre, tu viens avec moi ? me dit-elle.
Mon premier réflexe a été de dire non, mais en repensant aux moments merveilleux, que j'avais vécus avec elle je n'ai pas pu résister à sa proposition.
Seules dans la chambre elle dit vouloir aller prendre une douche.
- Dommage que cette mini douchière ne permette pas d'être à deux ! Mais tu sais maintenant comment il faut faire pour se doucher correctement !
Je ne le savais que trop bien ! Je me doutais qu'elle allait s'en servir pour se faire jouir et non pas pour se laver.
Je me suis déshabillée en l'attendant. En sortant elle me dit être encore pleine d'humidité mais qu'elle allait m'en faire goûter les délices tout en me poussant sur le lit sur lequel j'étais assise.
S'agenouillant sur moi j'avais une superbe vue sur son intimité qu'elle écartait de ses doigts. Ma langue est sortie de la bouche comme par magie afin d'aller déguster le nectar qu'elle produisait.
Son clitoris était fièrement érigé et je le suçais avec délectation. Elle a eu un orgasme rapide mais intense.
Elle s'est rhabillée, me laissant frustrée.
- Bénédicte nous aurons d'autres occasions de nous faire l'amour plus confortablement . Je veux laisser la chambre à Michel car il va au bureau dès notre arrivée et a besoin de dormir un peu.
Elle pouvait aller là où elle voulait à condition que je sois avec elle.
Je l'ai donc suivie dans le poste où elle avait pris la place du copilote et s'occupait des liaisons radio. Mais très vite j'en ai eu assez de ces écrans, de ses gestes, triturant des boutons comme j'aimais qu'elle le fasse avec mes pointes de seins. Elle parlait dans son micro avec les contrôleurs Indiens que nous allions quitter pour être relayés par ceux de Dubaï notre prochaine étape. Elle riait avec le commandant de l'accent, en anglais, du contrôle indien. Elle était décontractée sur son siège, les pieds posés sur le bas du tableau de bord. Des phrases brèves, échangées avec le commandant, suivies d'une action sur un bouton ou une commande. Je la sentais concentrée sur ce qu'elle faisait mais pleinement heureuse et je constatais, avec tristesse, que je ne faisais plus partie de son univers à ce moment là. J'en avais assez de ce jargon aéronautique auquel je ne comprenais rien.
- Bénédicte nous allons commencer notre descente vers Dubaï, si tu veux, tu peux rester jusqu'à l'atterrissage mais tu te fais toute petite, nous allons avoir du travail.
Sa phrase m'a prouvé, s'il en était besoin, que j'étais très loin de ses pensées. J'ai préféré retourner dans le salon l'air un peu boudeur cachant ma tristesse.
Après l'escale où elle était descendue pour vérifier le remplissage en carburant, elle est revenue s'asseoir près de moi. Encore quatre heures et nous serions à Paris où il me faudrait revenir à la réalité des choses.
Elle m'a laissée à mes pensées pour sommeiller, bercée par le bruit des réacteurs. Je la regardais et la trouvais vraiment très belle, mon imagination me la faisait voir nue, impudique et si désirable!!!
J'ai dû m'endormir d'un sommeil peuplé de rêves érotiques où Elsa venait poser ses mains sur moi, caressant mes seins, mes cuisses, son souffle sur les herbes de mon gazon, prélude à une langue exploratrice.
Comment allait être ma vie maintenant ? Je préférais, lâchement, ne pas chercher de réponse.
A l'arrivée la même voiture m'attendait, elle est venue m'embrasser sur les deux joues comme on le fait avec une vielle amie quand j'aurais tant aimé poser, une dernière fois, mes lèvres sur les siennes.
- Je t'appelle bientôt on pourrait passer une après-midi ensemble si ton emploi du temps le permet.
Son mari m'a saluée brièvement en me félicitant pour mon travail durant le séjour, ajoutant que nous allions nous revoir prochainement. J'en étais heureuse car dans sa bouche c'était un réel compliment dont il était très avare.
J'allais retrouver Olaf et les s avec beaucoup de joie, cependant je me demandais comment je lui raconterais mon voyage ? Très vite ma décision fut prise de ne pas parler de mes "nouvelles expériences sensuelles" avec Elsa et Guyonne me rendant compte qu'Amour et Plaisir ne sont pas ment liés.
Sachant que j'arrivais Olaf avait pris sa matinée. Je me suis jetée dans ses bras et il m'a serrée très fort en me soulevant, collée contre lui j'ai senti son membre raide comme de l'acier trempé et me suis mise à couler. Il fallait qu'il me fasse l'amour immédiatement. Nous nous sommes déshabillés en moins de temps qu'il nen faut pour le dire.
Je l'ai poussé sur le lit afin de pouvoir prendre son membre bien en main. J'ai fait jaillir son gland pour en caresser le bout avec mon pouce, comme je savais qu'il aimait tant. Mais surtout je voulais le sentir au fond de moi et savourer la progression de ce pieu dans ma grotte. J'avais donc choisi cette position afin de bien conduire son membre et me laisser glisser dessus au rythme qui me convenait. Ma cyprine s'écoulait à flots et j'aimais entendre le clapotis de nos deux sexes dans mes mouvements de cavalière. Très vite son sperme a jailli d'abondance. Je me suis écroulée, heureuse, pour me lover au creux de son épaule.
- Ton voyage s'est bien passé mon amour?
- Excellent, le patron n'est pas le croquemitaine que l'on m'avait décrit.
- Et sa femme ? Il paraît que c'est un personnage. Certains disent même qu'elle ne déteste pas les femmes. Elle a essayé de te dévergonder ?
Fort heureusement il ne pouvait pas voir mon visage, devenu rouge !
- Non n'aie aucune crainte, les femmes ne sont pas ma tasse de thé.
Premier mensonge de ma part, mais la pure vérité quand j'ai ajouté c'est toi que j'aime. Ce dont je m'étais rendue compte dès que j'avais ouvert la porte.
Je tirai donc la conclusion suivante : J'AIMAIS Olaf, mais j'avais découvert de nouveaux plaisirs en faisant l'amour avec une femme.
J'ai repris mon travail au cabinet m'occupant essentiellement des dossiers de la société de Michel qui me téléphonait régulièrement et brièvement pour me demander une chose ou une autre.
Mais c'est aussi à cette période que mon emploi du temps s'est chargé de rendez-vous fictifs, de recherches à aller faire dans des organismes obscurs etc.
Bien évidemment c'est Elsa que je retrouvais pour des joutes sexuelles endiablées, comme celles d'Hong Kong.
Ce petit jeu dura environ deux mois; jusqu'au matin où, Xavier, mon patron me demanda de venir dans son bureau.
- Bénédicte, ce voyage à Hong Kong s'est bien passé ?
- Oui je pense avoir fait du bon travail et pourtant le boss est très exigeant, mais tu m'avais prévenue. Et ce matin que se passe-t-il ?
Il a sorti une feuille de son sous-main pour me la tendre.
- Voici ta lettre de démission du cabinet il ne manque que ta signature.
Je suis devenue blanche et mes mains tremblaient.
- Mais pourquoi, qu'ai-je fait ?
- Rien, signe et tu comprendras
Dans le même temps il tirait du sous-main un document de plusieurs pages et ma signature apposée sur mon "arrêt de mort" il m'a tendu le document en me disant qu'il pensait que je serais heureuse.
Heureuse de quoi ? Grand Dieu, je perdais un job qui me plaisait dans une ambiance agréable.
J'ai commencé à lire le fameux document. C'était un contrat dans la société du mari d'Elsa dans laquelle j'étais engagée comme Directrice des Services Fiscaux Internationaux avec un salaire multiplié par quatre par rapport à celui, déjà confortable, que j'avais au cabinet. J'étais folle de joie.
Vers la fin de matinée Elsa m'a téléphoné pour me demander de venir la rejoindre à l'heure du déjeuner dans un des bistrots chics où elle avait ses habitudes. J'ai accepté immédiatement.
A l'heure dite je l'ai retrouvée.
- Alors ma chérie, je suis au courant de tes nouvelles fonctions et je te félicite. Sois certaine que je n'y suis pour rien d'autant plus que cela me désole d'une certaine façon.
- Explique toi, je ne comprends rien.
- C'est simple, j'ai un principe auquel je ne ferai jamais d'exception; c'est de n'avoir jamais de relations intimes avec une collaboratrice de mon mari.
Le ciel me tombait sur la tête et j'ai quitté le restaurant en larmes.
Par la suite je me suis rendue compte qu'Elsa m'avait surtout fait découvrir une autre forme de sexualité et je me suis dit que des Elsa il devait en exister d'autres, je ne me trompais pas. Mais c'est une autre histoire
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