L'Odyssée De La Belle Hélène (Épisode 10) -

L'Odyssée de La Belle Hélène : Etape à Bassae (1 : La légende du monstre de la grotte) -

Le terrain s'élevait progressivement. Hélène Elle-même avait du descendre de sa monture afin de la mener avec prudence sur le chemin abondement caillouteux et empli de nids-de-poule et qui longeait une pente très escarpée. Clytia suivait quelques pas en arrière, prenant garde à poser ses pieds nus dans les pas de sa Maîtresse. Les pierres tranchantes des pentes de ces montagnes du Péloponnèse blessaient cruellement les pieds de l'esclave femelle au crâne rasé. Mais elle suivait silencieusement, avec l'inébranlable abnégation d'une chienne parfaitement dressée, Celle qui avait su asservir son corps et son âme. C'est un Songe qui avait fait quitter à La Belle Hélène le cours de la rivière qu'elles suivaient depuis que Sparte avait disparu dans leur dos. Un Divin Songe dont la plus belle Femme de toute la Grèce était convaincue qu'il lui avait été envoyé par le Dieu Apollon Lui-même, dont elle était virtuellement l'épouse depuis son triomphe dans les Jeux de Délos, lorsqu'elle n'était encore qu'une esclave amnésique livrée aux plus lubriques turpitudes... Dans ce Songe, le Dieu était apparu à Hélène, l'enjoignant d'aller jusqu'au temple de Bassae, édifice sacré qui Lui était dédié. Hélène avait donc entraîné la jeune femme dans son sillage, sur des routes de plus en plus escarpées, dans des paysages de plus en plus arides. On était loin des rives boisées de la rivière et des douceurs du Verger des Dieux ! Là où le satyre Marsyas avait offert à l'esclave une si délicieuse série d'orgasmes incontrôlables... ‘’Cela était bien loin maintenant’’, se disait-Elle, même si cela ne faisait qu’une semaine de marche depuis que le Belle Hélène avait laissé le Faune à son Verger Divin…

Obsédée par son but, Hélène n'accordait même plus quelque unes de ces caresses nocturnes dont Elle daignait parfois gratifier sa jolie esclave. Tout juste l'autorisait-elle à venir se blottir contre elle durant la nuit, afin de Lui apporter un peu de sa chaleur animale.

Mais il n'était depuis plusieurs jours, plus question de plaisirs charnels, car Hélène voulait conserver toutes ses forces et celles de son esclave pour franchir le chemin qui la mènerait jusqu'au Temple d'Apollon Epikourios à Bassae... Et pour y parvenir, il fallait gravir ces fameuses et réputées difficiles montagnes s’élevant jusqu'à plus de 1000 mètres d'altitude. Et, donc, Clytia marchait... malgré les cailloux qui blessaient ses pieds, le vent froid qui saisissait son corps nu, la fatigue de ces chemins de chèvres qu'il fallait affronter durant des heures... Quand enfin, après des jours de cette pénible marche, Hélène stoppa brusquement au détour d'un sentier et pointa son doigt... Plus loin, plus haut, elle montrait la Sacrée bâtisse qui dominait toute la contrée, notamment un gros bourg blotti quelques kilomètres en deçà, où l'activité semblait importante. Mais le Songe ne menait pas à ce village, il menait à ce Temple consacré au Dieu protecteur d’Hélène et c'est là qu'il fallait se rendre. Elles n'y parvinrent pas le jour même, contraintes par la proche arrivée de la nuit à s'abriter une nouvelle fois, dans une des nombreuses grottes qu’offrait la montagne, avant d'achever leur périple.

Clytia avait comme à leur habitude allumé un bon feu de bois mort auprès duquel Hélène s'était installée aussi confortablement que le permettait leur situation. L'esclave, après s'être occupée de la jument de sa Maîtresse, avait préparé un frugal repas qu'elle avait servi à La Belle Hélène... Il ne leur restait plus guère de provisions, quelques magnifiques fruits du Verger des Dieux, une dernière part de viande et de haricots que l'esclave réchauffa sur le feu avant de venir s'agenouiller devant Hélène pour Lui présenter son repas disposé dans une écuelle d'or fin dérobée dans le trésor de Sparte. Hélène contempla avec mépris cette misérable pitance. Elle daigna cependant se nourrir tandis que Clytia demeurait agenouillée, prosternée au côté de La Maîtresse. Celle-ci picorait dans son plat, avec des mines dégoûtées.
Elle se força cependant à manger, afin de prendre quelques forces avant la dernière étape de leur trajet. Elle jetait parfois un regard vers les courbes délicieuses de son esclave immobile, sur ce joli corps que l'éclat des flammes nimbait de lueurs mouvantes. Hélène posa sur le sol son écuelle au fond de laquelle restaient quelques reliefs de la pauvre pitance.

- Mange, dit-elle simplement.

Et l'esclave se déplaça pour venir laper le fond de cette gamelle improvisée dans cette écuelle de grande valeur Tandis que l'esclave se nourrissait telle une chienne, léchant le moindre relief de sauce, la main d'Hélène venait souligner les formes appétissantes de la jeune femme. La Maîtresse se redressa et saisit l'esclave aux hanches, se frottant à sa croupe ondulante... Hélène chevauchait la jeune femme comme l'aurait fait un mâle en rut ! Puis elle s'adossa à la paroi de la grotte, ouvrant ses cuisses et dirigeant la tête au crâne rasé vers l'objet de son désir...

- Vas-y, déguste mon plaisir... savoure ce festin digne d'un Dieu, dit Hélène toute excitée de plusieurs jours d’abstinence

La Maîtresse soupirait d'aise en sentant le visage de Clytia enfoui entre ses cuisses, les lèvres de l'esclave embrassant ses chairs intimes, la langue douce et docile qui s'immisçait en Elle ... Hélène se déhanchait doucement, Clytia adaptait le rythme de sa caresse buccale au déhanchement lent et rotatif d’Hélène qui avait posés ses mains sur la peau lisse du crâne rasé de la jeune esclave. A petits coups de langue, l'esclave léchait le clitoris de sa Divine Maîtresse qui se cambrait, ne sentant même pas le frottement de la roche sur la peau de son dos. Le clitoris gonflait sous cet assaut langoureux. Il était rouge et brûlant, prêt à exploser de jouissance. Mais Clytia savait qu’Hélène ne se contenterait pas de cela, La Divine Maîtresse savait faire durer Son plaisir ! La bouche de l'esclave, comme une douce sangsue se collait aux chairs palpitantes et se gorgeaient avidement de la mouille salée qui s'écoulait doucement, comme l'eau cristalline d'un ruisseau de montagne.
.. Hélène avait plaqué ses mains sur la nuque de l'esclave et la maintenait fermement ainsi, prisonnière de ses cuisses musclées, bâillonnée par sa chatte dégoulinante et palpitante. Clytia parvenait à peine à lécher sa Maîtresse, tant celle-ci la maintenait enfouie en Elle... pourtant elle s'évertuait à ne pas relâcher ses efforts tant qu’Hélène n'aurait pas pleinement joui ... Soudain, elle fut surprise par une giclée de mouille qui venait d'inonder sa bouche. Le sexe d’Hélène coulait maintenant abondamment et le produit de ce plaisir emplissait la bouche de l'esclave qui n'en laissait pas perdre une goutte. Hélène, en manque depuis une semaine, jouissait rapidement et abondement en giclant par saccades comme une source miraculeuse abreuvant l'esclave vibrante de désir inassouvi…

Le clitoris gonflé comme un coeur palpitant se contractait en secousses et Hélène tremblait de tout son corps comme envahie de convulsions incontrôlables. Hélène gémissait, s'abandonnait, mais pourtant gardait ses mains fermement appuyées sur la nuque de l'esclave, la maintenant ainsi, la contraignant à lécher encore, jusqu'à ce que fut absorbée toute trace de cette extrême jouissance. Puis, aussi brusquement qu'elle l'avait attirée à Elle, Hélène repoussa l'esclave, de ses mains d'abord, puis du pied poussé sur l’épaule de la soumise, afin de mettre plus encore de distance entre elles... Clytia frémissait de tout son corps, tellement excitée par le plaisir qu'elle avait ressenti chez sa Maîtresse. Mais elle savait que rien pour elle n'était encore acquis. De l'autre côté de la grotte, Hélène avait plongé ses deux mains entre ses cuisses et avait enfoncé ses doigts dans cette humide grotte de chair qu'était sa chatte en feu... Elle haletait doucement, posant un regard extatique sur l'esclave en face d'Elle... Hélène ne se contentait pas de cette puissante jouissance qui venait de la sillonner telle une forte décharge électrique, elle en voulait plus et plus encore ! Certainement la proximité du Temple de son Dieu tutélaire, Apollon, provoquait-elle en la Maîtresse un besoin de sexe plus intense.
Le sentiment d’être enfin arrivée, d’être si proche de ce fameux Temple. La destination de celui-ci avait été son seul objectif, imposé par le Songe, et avait eu pour effet d’occulter chez Hélène tout désir sexuel depuis une semaine, alors maintenant que son seul but était juste à quelques lieues, la Maîtresse se sentait comme soulagée et sa libido, comme libérée d’un réel manque, avait besoin de se déchaîner…

Alors Hélène se releva, sans cesser pour autant d'enfouir ses mains entre ses cuisses, sauf pour les remonter sur son ventre, sur ses seins, se caressant avec la plus totale impudeur sous le regard empli d'envie de l'esclave immobile. Et c’est sur un ton vicieux d’une envie de jouir encore et que l’excitation ne pouvait feindre qu’elle s’exclama :

- Hummmm ! Viens... viens, hummm !... ma chienne, articule Hélène d'une voix rauque en fixant l'esclave qui s'avança...

Clytia vint tout près d’Hélène qui tendit un bras, saisit celui de l'esclave et l'attira à Elle... Torride scène en perspective dans la lueur vacillante des flammes d’un gros feu de bois d’une rare splendeur, les deux corps reflétaient des hautes ombres noires et inquiétantes sur les parois de la grotte telles des géants difformes et ondulants, ces ombres en devenaient fantasmagoriques. Les deux femmes se collèrent l'une à l'autre, leurs corps se mêlèrent et s'emmêlèrent n’en formant plus qu'un ! En cet instant, il n'y a plus Hélène et son esclave mais deux corps enchevêtrés, deux corps fermes, aux courbes qui se marient parfaitement... Hélène plaqua alors Clytia contre la paroi, l'embrassa à pleine bouche, leurs langues se mélangèrent, leurs salives, les caresses se firent plus précises, plus vicieuses, plus obscènes mais aussi plus sensuelles… Hélène sentit le goût salé de son propre plaisir encore présent dans la bouche de l'esclave, leurs haleines chaudes... Hélène poussa une main baladeuse entre les cuisses de Clytia dont le sexe déjà dégoulinait de désir, l’esclave qui elle aussi était en manque de sexe depuis plusieurs jours, gémissait de plaisirs excitants telle une chienne en chaleur en attente de jouissance et tandis que la Maîtresse, de son bras, enlaçait la taille de la jolie esclave et l'attira encore plus à Elle, les caresses se multipliaient entre les deux corps chauds de tant de désirs jouissifs. Clytia, plongea son visage entre les seins lourds et fermes de sa Maîtresse et les lécha avidement, ses mains caressant le ventre d'Hélène…

Laissant s’exprimer pleinement leurs excitations exacerbés, les deux femmes se livrèrent instinctivement à une folle danse lubrique que les hautes flammes, entretenues par la Volonté Divine, renvoyaient contre les parois murales telles des peintures rupestres qui bougeraient de mille formes sombres. Leurs seins, leurs cuisses, leurs bras, leurs culs étaient sous un déluge de caresses... elles se frottèrent, se caressèrent, se léchèrent tournoyant lentement tout autour du Divin feu... Evoluant ainsi doucement, elles se doigtèrent aussi dans la lueur de ces flammes qui jetèrent encore plus leurs ombres de cette frénésie sur les parois de la grotte, comme si une Divinité amplifiait les effets des reflets des ombres pour les rendre plus inquiétantes encore et dans des proportions anormales de grandeur, car subitement et par magie Divine, dans toute la grotte leurs ombres devenaient comme vivantes, mais surtout indépendantes des mouvements des deux femmes... Ces ombres avaient pris vie, en silence, elles tournoyaient, montaient, descendaient, se déplaçaient sur le plafond rocheux, sur le sol, occupaient tout l’espace comme des fantômes… Quand tout d’un coup toutes ces ombres n’en formèrent plus qu’une seule, géante, disproportionnée et ondulante des deux corps enlacés. Les deux femmes s’en inquiétaient nullement du manège des ombres et c’est même à se demander si elles s’en aperçurent tant elles étaient comme hypnotisées dans leurs lubriques ébats… Ce qu’elles ne perçurent pas non plus, c’était l’apparition en feu du visage d’Apollon Lui-même dans les flammes. Le Dieu les observait attentivement et semblait les protéger de toute intrusion extérieure éventuelle…

Et c’est à ce moment-là que justement, à l'extérieur, deux villageois bergers voulant rentrer mais pris par la nuit qui arrivait et qui avaient perdu beaucoup de temps car ils étaient à la recherche d'une chèvre égarée se sont accroupis par crainte dans un fourré proche alors que le grognement rauque de l'orgasme puissant d’Hélène s'était élevé dans la nuit tombante, tel un rugissement de bête fauve, un cri de jouissance à n’en plus finir, un cri de mille plaisirs fort, puissant... Les bergers curieux se sont approchés craintivement, avec méfiance devant l’entrée de la grotte et ils n'ont perçu que l’immense ombre inquiétante des mouvements incompréhensibles des deux corps enlacés, ne formant qu'une seule mystérieuse créature seulement perceptible par cette ombre unique projetée sur les parois de la grotte par les flammes divines du feu de camp. Effrayés, les deux villageois n'ont même pas osé bouger, observant avec effroi les mouvements incompréhensibles de la créature difforme qu'ils s’imaginèrent voir ! Tandis que l'étrange danse se poursuivit et que la "créature" laissa échapper ‘’d'étranges jappements’’ à leurs oreilles, les deux villageois s'éloignèrent effrayés, prenant leurs jambes autour du cou, ils dévalèrent apeurés la colline à toute vitesse... Rentrés au village de Phigalie, ils ont raconté leur incroyable découverte dans cette grotte non loin du Temple d'Apollon, à quelques centaines de mètres de leur bourgade. Depuis, les villageois restèrent persuadés qu'une créature, sans doute échappée des Enfers, vit dans cette grotte sur les pentes des montagnes arcadiennes, au coeur du Péloponnèse et c’est ainsi que ‘’La légende du monstre de la grotte’’ prit vie et se transmettra de génération en génération...

(A suivre…)

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