Le Fantasme Du Néant (Camacam 2)
Eternellement infirme, ce soir, je me perdais encore et toujours dans le dédale chaotique camacam.fr. Etrange endroit. Soporifique et addictif en même temps. Javais juste besoin de nêtre que cette zigounette sur pattes. De nêtre que celui qui crache son foutre sur cette image sociale intenable. Qui redevient animal primaire. Qui est primaire. Un petit couple était derrière mon écran. Il nétait pas assez laid pour un vieux con. Mais peu importe. Je décidai que tout devait recevoir ma bite flasque et dépressive dinfirme. Oui ma bite dinfirme ! Juste de quoi rebuter parce que jai besoin de faire comprendre que je ne suis quun rebut. Juste besoin de me faire haïr autant que je me hais.
Mais larver ici, cest comme sassoir à une table de poker. Tu sais que la plupart du temps, tu vas juste larver ici. Larver ici et perdre. Perdre ton temps. Ta dignité. Ton estime de toi. Autours dune table de poker on perd. Sur camacam.fr. Dans la vie, on perd. On perd sa santé. On perd sa beauté. Ses illusions. Ses espoirs. Ses rêves. Ses capacités. Sa dignité. Sa vie. Limportant nest pas ce que tu perds à la table. Tu joues juste pour que le gros coup compense tes pertes. Et le gros coup, ce fut ce contact sorti de létrange
Elle : Coucou
Elle : Tu es la
Moi : Bonsoir
Elle : Je suis une femme si jamais
Ce genre de message se vautre souvent dans une odeur nauséabonde. Puant le factice. Le traquenard. Seul compte lesquive. De ne pas être le pantin sexuel dun marionnettiste prédateur de confiance.
Moi : Ça, je ne pourrais probablement jamais le savoir
Moi : mais peu importe
Elle : j'ai juste ma main qui cache la caméra car je suis nu mais j'en ai une
Lindividu insista. Tout peut-être bon pour faire croire. Pour te faire croire ce que tu veux tellement croire. Il ny a probablement pas de drogue plus puissante que la probabilité de baiser. Peut-être que pour y résister, il ny a guère que la haine de soi.
Moi : Haha haha
Elle : Tu te moques ?
Effectivement, je ny peux rien si je suis un vieux con pris par le cynisme. Un vieux con au sourire narquois. Au rire trahissant mon dédain. Cest ainsi. Je ne peux pas oublier mon cynisme de vieux con.
Moi : Non, juste de la peine à croire les gens sur parole
Moi : Je n'y peux rien
Elle : C'est normal c'est vrai
Elle : Pourtant c'est la vérité pour une fois
Soudain, elle ouvrit sa caméra. Un corps svelte et dénudé sorti de ce flot de pixel insensés. Jailli dans lobscénité de mes fantasmes. Elle était le concept de labsolue déraison. La fontaine de Duchamp. La chose qui ne devait jamais exister... Là, devant moi, le désir sorti de nulle part. Nue. Offerte. Juste limprobabilité dun érotisme infécond.
Moi : Toutes mes excuses
Moi : Très gracieuse
Moi : Ça donne des pensées impures
Elle commença à se caresser subversivement la courbure de ses nichons discrets assassinant le calme de ma bite. Elle restait là. Seul avec ce corps élancé. Délicieuse. Mincarcérant dans ce désir hors du temps. Et moi, je me laissais envahir par la démence de lexcitation.
Moi : Jai envie de me branler
Le désir montait. Montait. Montait !! MONTAIT !!!! Je restais pris par lobsession. Celle de jouir avec elle. De jouir sur son image. De violer la décence.
Elle : Fais profite
Moi : Trop belle
Jétais là, commençant à me mettre en scène devant cet écran à limpersonnalité factice. Laissant la violence du fantasme menvahir. Laissant place à lexplosion de ma queue.
La délicatesse dune de ses mains frôla son ventre pour descendre libidineusement vers sa chatte.
Moi : Jai envie de te faire des choses
Elle : Mhmm
Moi : trop de chose
Elle écarta ses cuisses et se soumit intégralement à ma perversion. Moffrit la perfection de sa chatte rasée que javais envie de subtilement défoncer. Envie d y fourrer sauvagement ma langue. Dêtre là pour la faire jouir. La faire jouir avec cette délicatesse bestiale. Nêtre quindécence
Elle : je mouille
Moi : à ce corps parfait
Ses doigts senfoncent et moi, jai juste envie de la défoncer. Dy enfourner ma queue. Ma queue de vielle infirme dégueulasse. Je la sens à moi. Dy en fourrer ma queue comme elle y encastre ces dois. Un. Puis deux. Puis trois. Je me sens en elle. Nous ne sommes plus quune bite, une chatte et rien dautre. Du cul ! Du cul à létat pur. Du cul sans passer ni future. Juste du cul !
Moi : trop envie dêtre ta main
Moi : je vais cracher
Elle est là, y allant de plus en plus fort. Comme pour accueillir ma purée avec entrain
Comme pour être ma pute jusquà que je crache
Elle : hmmm
Moi : merci
Moi : trop sublime
Elle : merci c'est gentil
Elle : je te souhaite une bonne soirée
Moi : à toi aussi
Moi : et à bientôt
Il y a finalement un aspect un peu étrange dans ces mots. Comme sils ne pouvaient pas réellement mappartenir. Comme sil y avait quelque chose dimpossible. Dirréel dans le désir féminin ne faisait partie de ce monde. Comme sil ne pouvait pas faire partie de mon monde
Je ne sais pas si je continuerais à y croire
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