Luz
Des bagues à tous les doigts une gueule dange des rires qui éclatent tout le temps, Luz porte bien son nom, cest une fille lumière.
Elle fait tourner sa robe de gitane et ses yeux brillent, des bouches qui souvrent de joie : cest que ses cuisses sont belles et quelle a de jolies fesses, quune culotte ça gêne et quelle naime pas sencombrer de détails.
Il y a un feu de bois flotté, une guitare et du vin des étoiles dans le ciel et les yeux.
Ils chantent faux ils chantent fort cest lété « Baila baila chica ».
Quelques-uns dans la nuit se baignent dans lécume qui brille sous la lune et dautres sendorment autour du feu, un couple séloigne vers la dune, Luz fredonne une chanson sa jupe étalée sur le sable, écarte en riant les mains du garçon qui lenlace et caresse ses seins, se tourne vers lui ébouriffe ses cheveux lui montre dun signe une autre qui est seule et le pousse dans le sable vers elle.
Luz veut danser chanter boire du rosé plus très frais à la bouteille, Luz ne veut pas flirter cette nuit.
Début juillet elle a fait du stop pour venir, venir sans savoir où, juste aller vers la mer et le soleil. Un camion Porte dItalie, un représentant de commerce à Tours, une vieille dame à Niort qui sarrêtait à Floirac et la invitée à dormir chez elle, un camionneur espagnol jusquà Magesq, un couple de hollandais et enfin la mer.
Cétait le bon endroit, cétait bien, le sable était chaud et les gens souriaient quand elle souriait, il y en avait même qui se baignaient nus et ça larrangeait, elle aime le soleil sur ses fesses, celui qui louait les planches de surf à lentrée de la plage voulait bien quelle lui confie son gros sac tout laprès-midi pour quelle puisse aller bronzer, il regardait douce quand elle sest changée et Luz riait parce quil se cachait mal. Elle a jeté un paréo sur son épaule et lui a emprunté son chapeau de paille effrangé pour être moins nue.
Le soir, premier soir, elle dansait autour dun feu, a suivi au milieu de la nuit ceux qui partaient, a partagé une tente avec une belge qui ronflait un peu. Au matin elle sest présentée à la réception du camping. Elle restait. Pourquoi voyager plus loin ?
Certains sont partis, dautres restés, des nouveaux sinstallent dans ce coin du camping faisant cercle autour de la grande toile tendue entre quatre pins, partagent les repas et les mots de leurs pays, les bières et les chansons dans la nuit. Levés tard et jamais couchés avant laube, parfois un vigile le soir vient leur demander de chanter moins fort, reste avec eux un moment, son chien pas si méchant acceptant les caresses en rongeant les os dun poulet quils ont gardés pour lui.
Luz est toujours là, venue pour deux mois, peut-être trois, tant quil y aura du soleil. Pour son sourire ou ses seins elle a pleins damis, ceux qui veulent la rejoindre sous sa tente, ceux qui veulent lentraîner dans la leur, elle sourit si grand en les serrant dans ses bras pour une bise et un refus quils ne sont pas trop déçus, juste un peu jaloux quand à un elle dit oui pour la nuit, le console après parce quil ny a quune nuit, rient avec elle un matin en la voyant sortir toute nue de la tente de la timide Janis qui rougit, qui sen va demain, et senvelopper dans son grand paréo bleu et blanc.
Cest lété.
Deux nouveaux sont arrivés, ont trouvé une place près de la haie en bordure du cercle, ont laissé portes ouvertes leur voiture sans déballer, pour dire bonjour et se présenter. Lui cest un grand brun joues et cheveux en broussaille qui a les yeux fatigués de la route de nuit, elle une blonde toute dorée qui a encore sur la joue la marque dun oreiller.
Lui cest Yann elle Julie.
Lui serre les mains, elle, distribue des bises.
Tout le monde aide. Descendre le coffre de toit et la planche de surf, sortir la tente et les sacs, les matelas pneumatiques et les sacs de couchage.
Luz prépare le thé. Une autre amène des gâteaux. Tout le monde sarrête et les rejoint, il sera bien temps de dresser la tente plus tard.
Ils racontent la route, on leur dit la plage et les vagues, un dit encore deux jours, Janis dit demain. Eux, ils savent pas quand, ils ont le temps, pas pressés, et quand ils demandent sil fera beau il y en a un pour gentiment pousser Luz de la main sur lépaule et dire « Vous risquez rien, cest elle le soleil
», avec un sourire et les yeux du regret, parce hier elle lui a dit non avant daller rejoindre Janis, «
des fois même il brûle un peu ».
Luz se lève et tout le monde suit. Certains rangent et dautres vont aider à monter la tente, une vient lui montrer une liste de courses et Luz lui donne la pochette où tout le monde quand il peut dépose un billet. Julie sinquiète de cette cagnotte et Luz dit demain, la prend par le bras pour lui montrer toilettes et douches, à deux allées plus loin, ralentit pour attendre Janis qui fait de grands signes.
Il faut du temps pour aller jusquaux sanitaires, parce quil y en a beaucoup sur le chemin à qui il faut dire bonjour, refuser un café et rire dune histoire, faire une bise à la vieille dame qui ne quitte jamais sa caravane, au tout petit qui est tombé hier en vélo. Julie samuse et Janis hausse les épaules, cest comme ça tous les matins, Luz connaît tout le monde, et Julie samuse encore quand Luz claque en riant les fesses de Janis qui rougit en la suivant dans une cabine de douche.
Ils ont aussi leur coin de plage à eux, sy retrouvent laprès-midi. Yann guette les vagues et les surfeurs quil va rejoindre bientôt, enfile sa combinaison sur son bermuda, Julie attend assise sur sa serviette de bain, regarde ceux qui ont suivi, trois filles et deux garçons, sinstaller, maillots fluos et bermudas, regarde approcher Luz qui sur la plage aussi à beaucoup de bonjours à donner avant de les rejoindre, vient vers eux dun pas dansant en tenant dune main son chapeau de paille et de lautre son paréo bousculés par le vent de mer.
Elle na pour son après-midi à la plage que cet essentiel : un chapeau un livre et son paréo. Julie attendait indécise ; elle défait lagrafe dans son dos et fait glisser sa culotte de maillot sur ses jambes, rassurée de ne pas être seule à aimer le soleil toute entière, pince les lèvres au rire de Luz, « Tosais pas ! », proteste et cède quand Luz la redresse dune main « Viens, on se baigne » sous le regard ébahi de Yann, qui ne sattendait pas à voir sa copine se promener nue sur la plage. Mais on ne résiste pas à Luz.
Il a fait grand soleil tout juillet.
Beaucoup sont venus, beaucoup sont partis, Luz Julie et Yann sont restés.
Ils sont étudiants tous les trois, ont quelques économies pour lété.
Les premiers jours, Luz était comme elle était au début, rieuse et nature. Elle sortait de sa tente en petite culotte le matin et senroulait dans son paréo, ébouriffait les cheveux des garçons avant de leur faire la bise, se plaignait à Yann de sa barbe de 3 jours qui piquaient ses joues, prenait les filles dans ses bras pour un pas de danse improvisé.
Et puis elle avait changé, se tenait en retrait, à distance, navait plus les petits gestes, le câlin facile qui lui était si naturels au début.
Ça fait un moment que tas pas de copine.
Ni de copain, dailleurs. Je suis multicartes.
Je croyais que ... tétais avec une fille quand on est arrivés, et personne depuis.
Eh non !
Il y en a pas mal qui te draguent, pourtant. Personne pour te rendre ta bonne humeur ? Tes moins gaie ! ça te réussit pas , labstinence !
Ne tinquiète pas ! Tu vois pas les cernes sous mes yeux ?
Tu racontes des blagues !Tétais toute seule, ce matin !
Eh oui
toute seule !
Ah ! je vois ! Mais cest moins drôle ! Quest-ce quil faut que je fasse pour que tu te remettes à chanter ?
Si cest une proposition, cest pas une bonne idée, Julie
Yann aussi aimerait bien que tu te remettes à chanter
Deuxième mauvaise idée.
Tu préfères tes caresses ? Tu dois faire ça bien ! Tu me montres ?
Tes bête.
Depuis le tout début de leur échange, elles savaient lune et lautre, depuis quelques jours elles se tournent autour, se cherchent et se fuient. Elles savaient ce que lautre voulait, ce qui devait être dit. Parce quil y avait les regards et les silences. Il fallait jouer. Faire les choses dans lordre. Susciter les questions, obtenir les réponses, provoquer.
Depuis quinze jours ils vivaient en permanence ensemble. Courses, cuisines, lessives, repas, toilette, plage, ne se quittaient que tard dans la nuit ou au petit matin.
Elles avaient parlé, sétaient interrompues parce que la bouilloire chantait, les tentes souvraient, une nouvelle journée.
Elle tévite parce que tu lui plais !
Non ! cest toi.
Tu sais
à moi aussi elle me plaît bien. Tu men veux ?
Pourquoi ? Elle me plaît aussi, tu sais !
Cest compliqué
Ouais
peut-être oui
et peut-être non !
Sur le chemin de la plage Luz marchait loin devant eux. Yann serrait un bras autour de la taille de Julie sa planche sous lautre bras. Les choses étaient dites. Il faisait beau. Cest bien, lété.
Il y a un feu de bois flotté, une guitare et du vin des étoiles dans le ciel et les yeux.
Ils chantent faux ils chantent fort, nuit dété.
Luz fait tourner sa robe de gitane et ses yeux brillent, des bouches qui souvrent de joie : cest que ses cuisses sont belles et quelle a de jolies fesses, quelle montrait au soleil de laprès-midi, quelle a habillées de blanc cette nuit.
Le feu le vin la danse, la tête lui tourne un peu, Luz sassoit sur sa robe étalée sur le sable. Julie la noie dans son ombre, sinterpose entre elle et le feu, sagenouille ent rampe sur les genoux, encadre les jambes allongées et vient sasseoir dessus, ses mains fraîches de la nuit sur les joues brûlantes du vin de la danse du feu, brûlantes delle sur ses genoux, dun poids dans son dos et de la barbe qui gratte son cou, des bras qui se ferment sur sa taille, du baiser dans ses cheveux, des lèvres sur sa bouche.
Ils sont venus à elle « Vous êtes fous ! » elle rit à la nuit, dune main dans son dos attire le visage de Yann sur sa joue, dune main dans le cou de Julie garde sa bouche contre ses lèvres où elle goûte le rosé du soir quils ont partagé, du rosé en baiser qui enivre..
Ils étaient fous peut-être, elle était folle aussi.
Tas mis une culotte ce soir !
Jaime quon menlève ma culotte, cest un joli moment.
Je prendrai mon temps.
Il faut mettre longtemps.
Et moi ?
Toi tu regarderas, et puis tu menlèveras la mienne.
Lentement, jai compris.
Ils se sont éloignés en emportant le drap de lin sous les sifflets et les rires, eux étaient silencieux, Luz au milieu, déjà dans un monde à eux, où il ny a plus de mots.
Le buisson sombre ils savaient, pas sa douceur, pas le miel qui attendait au secret. Il fallait la patience. Pas encore. Elle était à découvrir pour eux, elle avait à les découvrir, ils avaient le temps dune nuit dété.
Lui, glissait la main sur le nylon blanc, cherchant sa place entre leurs ventres accolés, elle, caressait la main et cédait la place, interrompait leur baiser, se penchait pour embrasser les seins, jouait du bout de la langue sur le petit téton brun presque noir comme les yeux noirs qui riaient, frissonnait du doigt si léger sur son petit slip rose, elle savait, qui déjà se mouillait dans la fraîcheur de la nuit, Luz prisonnière entre elle et lui.
Elles lont déshabillé le premier, exprès sans trop toucher sa peau, effleurer à peine, surtout pas où limpatience battait son ventre de tension quand il sest allongé entre elles.
A genoux chacune dun côté, elles lont embrassé et abandonné souvent pour un baiser à partager, reprenaient sur son corps le lent parcours des lèvres le mettant au supplice.
Il mendiait de ses mains sur les fesses levées qui soffraient, puis lui aussi jouait se faisant aussi léger que les lèvres sur sa peau sur la peau nue des reins du bout dun doigt curieux des douceurs et des creux, sur les nylons tendus, tâches rose et blanc qui brillaient de la lueur de étoiles sous ses yeux quand elles lui tournaient le dos, que les lèvres glissaient du torse à la taille, de la taille aux cuisses, complices à noffrir où il les espérait que la caresse dune mèche de cheveux.
Elles se sont redressées face-à-face au-dessus de lui, délaissé occupées delles, une main écartait la taille du slip rose, une autre étirait la taille de la culotte blanche, toison brune généreuse sous les doigts dépliés, fine lame blonde effleurée, leurs cuisses ouvertes pour la main ouverte qui plonge jusquau poignet sous les nylons déformés, qui se pose, qui prend la chaleur de lautre sans bouger, lautre main à leurs joues, le pouce qui se mêle au baiser et froisse une lèvre, ses mains à lui sur les hanches et les fesses qui flattent et caressent, appellent, sages, attendent, ils ont toute la nuit tout lété.
Les filles savent limpatience des garçons. Elles ont souri ensemble en sabandonnant dun doigt tendre à trouver au creux du ventre de lautre le même désir collant, quelles lui font goûter dun doigt à ses bouche, leurs mains encore chaudes de leur parfum de femme, leurs mains glissant sur son torse sans sarrêter cette fois, saluées dun frisson dun soupir quand les deux mains lont saisi, caressé, sans sarrêter, lentement, fermement, jusquà sentir ses doigts se crisper sur leurs hanches, leurs mains réunies sur la verge dressée, elles savaient, le laisser venir, le faire jouir delles maintenant, que la nuit commençait à peine.
Elles riaient en étalant son sperme sur son ventre et sen barbouillaient les seins, en posaient une larme sur les lèvres de lautre avant un baiser, cajolant dune main la verge assagie. Elles se sont allongées pour lui donner leur chaleur serrées contre lui dans ses bras, joues sur son torse où son cur cognait fort encore, sapaisait lentement. Les filles savent aussi, parce quelles aiment, que les garçons aiment aussi, garder dans leurs mains le sexe assouvi, cajoler doucement en tendresse. Il fermait les yeux, le nez dans les étoiles, ses mains au chaud sous le nylon blanc sous le nylon rose sur leurs rondeurs.
Il sest redressé, voulait laver dans la mer sur lui et sur leurs seins tout le collant quelles avaient étalé sur leurs peaux, mais avant il fallait quelles soient aussi nues que lui. Agenouillé aux pieds de Luz, les mains sur ses hanches il embrassait son ventre, noyait son nez au creux des cuisses et soufflait le chaud, balayait des lèvres le mince nylon quil savait des après-midi sur la plage gonflé de luxuriance brune, dont il sentait sur sa bouche la douceur frisée et découvrait le parfum qui lui redonnait vigueur.
Luz souriait et tremblait, ses doigts dans la broussaille brune des cheveux de Yann à ses pieds, tête rejetée en arrière contre la joue de Julie qui faisait rouler ses tétons sous ses mains, descendait sur ses hanches et glissait les doigts sous la culotte sur ses fesses, aidait Yann à la libérer. Yann posait de petits baisers sur la peau découverte, sur la toison brune brillante qui accrochait un rayon de lune entre les cuisses serrées, sécartait quand elle soulevait une jambe puis lautre, que Julie faisait glisser la culotte à ses pieds.
Yann a porté Luz dans ses bras dans les vagues, et la mer de la nuit était chaude à leur peau. Ils se sont séchés enroulés ensemble dans le drap de lin.
Julie la première sest allongée sur Luz qui lui ouvrait les bras, remontait haut ses cuisses autour de sa taille et creusait le ventre pour accueillir la main qui venait. Plus de patience dans ses gestes, plus dattente, sous ses doigts elle a fait revenir au ventre de Luz le miel de désir effacé par le bain, lente et plus dure, guettant à la lumière des étoiles les yeux fermés serrés et la ride au front qui se creusait, la bouche ouverte en recherche de souffle qui sarrondissait à la plainte qui montait, raidissait le bras pour résister au ventre qui venait à elle, reins cambrés agités de houle, poings serrés sur ses épaules, son front levé contre le sien, et le relâchement, labandon, les soubresauts, les bras qui lattirent sur elle et les jambes nouées dans son dos, tout le corps alangui avide de sa chaleur sur elle, et le sourire énorme en roulant sur le côté.
Les étoiles en ont vu dautres et la lune riait de sa face pleine, aucun nuage nest venu leur gâcher le plaisir à les voir saimer avec lénergie et la joie de leurs vingt ans.
Couchées face-à- face, Julie une jambe passée sur les jambes de Luz ne savait pas doù son plaisir venait, de Yann dans son dos au creux de son ventre ou des doigts de Luz qui tout à la fin pinçait son clito et ses seins en soufflant sur ses lèvres des mots crus qui réclamaient ses cris, réclamaient encore et encore en embrassant ses yeux, louvrait grand de sa main quand Yann sest retiré pour prendre sur ses doigts le plaisir du garçon, prendre de ses doigts serrés la place abandonnée, glisser plus profond pour un nouveau cri dans la nuit.
Allongés, visage dans les étoiles, des étoiles pleins les yeux, leur souffle profond sapaise, et pour la première fois ils entendent, ny avaient pas porté attention, les notes dune guitare, très loin sur la droite où un feu brûle encore, et Luz se met à fredonner, lèvres closes, en se blottissant contre Julie, le visage sur son épaule une main sur son ventre où elle noue ses doigts à une autre main qui est là. Interrompant sa chanson, dune petite voix elle sinquiète quil soit trop fatigué, quelle aimerait, quavant la fin de la nuit, il vienne peser sur elle, quelle aimerait le sentir tout au fond de son ventre, quelle aimerait quil la maltraite et la bouscule pour finir la nuit.
Julie rit des désirs si naturellement exprimés de Luz, elle qui nose pas les mots dans lamour et prend le donné sans dire ses attentes parfois frustrées, elle rit de savoir quaprès cette nuit elle osera.
Yann a vingt ans. Deux jolies filles nues, quatre mains douces et déterminées, deux bouches tendres et gourmandes, son désir renaît. Il patiente, et aussi les fait patienter, pour faire durer leurs jeux et parce que laube est encore loin, et il cède à satisfaire lattente de Luz. Il ne cède pas à leur insistance, elles sont patientes, il cède parce que le désir est trop fort, presque douloureux, il cède parce que Luz le surprend dune caresse au creux de ses reins qui arrondit la bouche de Julie en un « O » ébahi.
Il donne son poids sur elle, il donne les coups de reins puissants quelle réclame, et oublie, oublie les désirs de Luz pour satisfaire les siens, inconscient quils se rejoignent si bien quand elle lève les reins les jambes emprisonnées de ses bras et que prudent mais déterminé il se présente au creux de ses reins, saperçoit quil est accepté, quil était attendu sans doute au sourire mordu quil lui voit, aux yeux qui brillent dans la nuit de Julie qui pose une main sur ses reins et laccompagne, Julie qui les joues en feu et le souffle court ne sait plus pourquoi elle a toujours refusé, ne pense plus « si » mais « quand » et dune main entre ses jambes a les gestes quelle se réserve en secret, les gestes de Luz qui saccompagne de la main jusquau plaisir, le plaisir de Yann dans ses reins sous le regard bienveillant de la lune et le clignotement des étoiles de lété.
Elles se sont blotties dans les bras lune de lautre enroulées dans la grande toile de lin, quelles partageront avec Yann quand il reviendra glacé de son bain.
Je nai jamais fait
Te caresser devant lui ?
Oui
non, ça non plus.
Il ta jamais demandé ? les garçons aiment bien
Jai dit non, mais on peut changer davis
Ce soir, tu vas devoir attendre un peu, il doit être fatigué !
Il y aura dautres soirs.
Et dautres nuits.
Tu me tiendras la main
Je te tiendrai la main.
Il revient. On lui fait une place ?
Entre nous, il sera au chaud.
Regardez lété le sourire bienveillant à la face de la lune, regardez les étoiles clignoter, cest quil sen passe des choses sur les plages lété !
Misa 02/2015
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