Les Plaisirs De L'Automobile
Cela faisait maintenant deux mois que Célestin avait quitté la blonde Célia pour une compatriote martiniquaise, marquant ainsi nettement sa préférence pour la même peau que lui et laissant en retour à sa légitime la garde de leurs deux s. Dans une séparation, il y a toujours un perdant (pardon pour le truisme) et Célia était celle-là. Non seulement parce qu'elle se retrouvait seule, mais aussi parce que le départ de son conjoint remettait en question son comportement, en particulier sexuel. Il s'était pourtant montré un mari attentionné, ne rechignant pas aux tâches ménagères et à ses obligations de père, rien à lui reprocher de ce côté. Mais c'était à l'évidence le cul qui l'avait éloigné. Célia ne pouvait que constater qu'il préférait baiser cette fille alors qu'en toute objectivité, et à en croire ses collègues et leurs amis, elle était incontestablement une jolie femme, vraie blonde, mince, souple, gracile, aux traits réguliers et aux yeux azur. Elle en voulait pour preuve les sollicitations masculines multiples dont elle était l'objet, tant au boulot que dans la rue.
Alors, qu'est-ce qui avait cloché ? Après avoir tourné maintes et maintes fois le sujet dans sa tête, elle en était arrivée à la conclusion que, sans être absolument frigide, elle n'avait pas montré au lit l'ardeur souhaitée par son viril conjoint. Ce n'est pas qu'elle ne le désirait pas : il était trop bel homme pour en arriver là. Mais il lui manquait à elle un petit truc, une flamme, ce fameux "lâcher prise" que certaines de ses amies ou collègues évoquaient lorsqu'elles en arrivaient à parler de leurs histoires de fesses. En somme, elle restait trop sur son quant à soi et cela lui rendait l'orgasme rare. Mais comment y remédier ? Devait-elle se résigner à être une beauté froide, ce que les hommes appellent "une planche à pain" ou une "glaciaire" ?
Elle s'en ouvrit à sa voisine, de quinze ans plus âgée, avec laquelle elle avait fini par nouer des liens solides.
Un jour que ses s étaient partis avec son ex, que Christophe, le mari de Corinne, s'était absenté, Célia frappa à sa porte. Sa voisine était en tenue de ménage comme tous les samedis.
- J'ai besoin de te parler, tu as cinq minutes ? lui dit Célia.
- Pas de problème, j'en avais un peu marre, assieds-toi, tu veux boire quelque chose ?
- Oui, un café.
Et c'est devant une tasse que Célia finit par se lâcher, raconter à sa voisine ses tourments, ses interrogations, sa culpabilité, et au bout du compte sa demande.
- Bon, si je comprends bien, tu te demandes si tu n'es pas frigide, lui dit Corinne.
- Oui, c'est un peu ça.
- Tu as déjà eu des orgasmes ?
- Oui mais de moins en moins. Je n'avais pratiquement plus de libido dans les derniers mois de ma vie avec Célestin.
- C'est peut-être aussi qu'il ne savait pas y faire.
- En tout cas, il sait y faire avec sa pouffe.
- Bon, je vois qu'il faut tout reprendre à zéro. Tu es trop jeune pour te ranger des voitures. Pas bon pour tes hormones. Tu vas te dessécher. Il faut que tu te mettes très vite à baiser. Vu ton physique, ça ne devrait pas être très difficile.
- Mais est-ce que je vais avoir envie de... baiser, comme tu dis ? C'est à dire faire du sexe pour le sexe ? Je n'ai jamais fait ça.
- Eh bien, il est temps de commencer. Et d'abord, tu vas me faire le plaisir de changer ta garde-robe. Tu es trop classique. Il faut que tu mettes tes charmes en valeur. En particulier tes jambes, qui sont superbes.
Célia prit tout en note mentalement. Elle empocha les comprimés que Corinne avait rassemblés dans une boite de complément alimentaire, un peu sceptique quand même sur l'efficacité. Et écouta encore Corinne :
- Si tu veux, ce soir, on va sortir ensemble en boite. Je suis toute seule, ma fille est chez une copine et Christophe va voir un match avant de finir la soirée chez des potes. N'oublie pas de prendre des comprimés avant de partir. Tu vas voir, ça va te laver l'esprit.
Célia accepta de bon coeur. Elle avait en effet envie de se changer les idées. De retour chez elle, elle exhuma une mini-jupe en jean qu'elle n'avait pas portée depuis des années mais que sa taille de guêpe pouvait encore rendre acceptable. Elle l'assortit d'un blouson de même tissu par dessus un tee shirt moulant qui faisait ressortir les pointes de ses seins.
- Je suis indécente, se dit-elle, hésitante. Mais elle pensa à la nouvelle compagne de Célestin qui affichait sans pudeur sa sexualité exotique. Et elle vainquit la sienne après avoir visionné pendant une heure un site pornographique où des femmes ordinaires s'exhibaient avec leur mari ou amant en train de faire l'amour. Célia fut frappée par le plaisir qu'elles prenaient grâce à leurs initiatives en se montrant nullement passives. Et la vision de pénis en activité soutenue lui fit prendre conscience d'un manque. Ces femmes banales étaient bien remplies alors qu'elle était vide.
Lorsqu'elle retrouva Corinne, Célia ne put s'empêcher de sourire. Sa voisine avait quasiment la même tenue : jupe à mi-cuisses, blouson de cuir et débardeur, à cette différence que celui-ci moulait deux spectaculaires melons en toute liberté et soulignés par un profond sillon mammaire.
- Tu as pris tes comprimés ? lui demanda Corinne.
- Oui oui, t'inquiète pas.
- Bon, on y va, je connais un bar sympa où on peut danser, ce n'est pas exactement une boite mais on peut au moins se parler.
********
Deux jolies femmes non accompagnées, cela attire toujours les regards mâles, et elles ne restèrent pas seules longtemps. Après s'être bien défoulée sur la piste, Célia sirotait sa boisson, observant Corinne en train de se faire draguer par un costaud à queue de cheval qui la dominait d'une tête.
- Je peux m'asseoir ?
Célia fut surprise de se trouver face à un jeune homme d'une vingtaine d'années, brun aux yeux bleus, accompagné de son verre. Elle accepta sa proposition et une conversation banale, typiquement boite, s'engagea. Célia était plutôt charmée qu'un joli garçon plus jeune s'intéresse à elle. Elle en serait restée sans doute à cette impression favorable si elle n'avait ressenti en même temps quelque chose de bizarre. Son corps semblait avoir pris son indépendance sur sa tête. Sous la table face au jeune homme, qui disait s'appeler Bryan, ses cuisses s'étaient ouvertes. Dès qu'elle les refermait, elles s'ouvraient à nouveau. Mieux : son bassin exerçait un infime mouvement vers l'avant et Célia ne tarda pas à comprendre que de l'humidité commençait à imprégner sa petite culotte.
Dans le même temps, son regard avait pris un air trouble, ses lèvres s'étaient entrouvertes, humectées par sa langue et, last but not least, ses seins commençaient à lui faire un peu mal. C'était comme si son corps était agité par une flambée de ses hormones féminines. Bryan perçut son trouble, sans toutefois l'identifier totalement. En revanche, quand Corinne revint à la table flanquée de son dragueur, elle comprit d'emblée la nature de ce trouble. Célia avait bel et bien envie de baiser.
- Viens, on s'en va, on les emmène avec nous.
Les deux hommes étaient assez stupéfaits de la facilité avec laquelle ils avaient "levé" ces deux belles blondes, étonnamment ressemblantes. Comme si elles étaient soeurs. Ils se laissèrent entrainer par Corinne qui avait garé son monospace à proximité. Célia avait auparavant interrogé discrètement sa voisine :
- On va où ?
- On va baiser, pardi. Où, je ne sais pas, on verra.
Célia était trop excitée pour trouver à redire. Assise à l'arrière en compagnie de Bryan, elle tenait difficilement en place. Quand elle vit que la main de Corinne, tout en conduisant, trainait sur la braguette du costaud qui disait s'appeler Mario, et que celui-ci s'était mis à fourrager sous sa jupe, Célia osa : elle embrassa Bryan sur la bouche. Ce fut une vraie galoche à l'ancienne. Elle n'avait pas embrassé comme ça depuis des lustres. Quand Bryan glissa une main entre ses cuisses, non seulement elle ne résista pas mais elle les écarta.
- Dis donc, tu mouilles ! lui souffla le jeune homme entre deux pelles.
C'était difficilement contestable, comme la bandaison de plus en plus prononcée du gars sur le siège arrière. C'est alors que Corinne gara son monospace sur ce qui s'avéra une petite place donnant sur un lac. Célia connaissait pour y accomplir parfois son jogging. Vu l'heure tardive, il n'y avait personne autour et Corinne s'était garée dans un recoin invisible de la route. Les événements s'enchainèrent alors à la vitesse V. La conductrice embrassa aussi son passager tout en le débarrassant de sa veste et en ôtant son blouson. Le débardeur suivit, libérant deux nichons pesants aux pointes dressées. L'homme y plongea le nez avec volupté. Célia avait aussi laissé Bryan lui enlever son blouson de jean puis son tee shirt tandis qu'elle se débattait avec la braguette de son chevalier servant. Une bite majestueuse finit par surgir et Célia l'engloutit avec voracité. Depuis combien de temps n'avait-elle pas taillé une pipe avec autant de plaisir ? Ces comprimés faisaient vraiment des miracles. Elle leva pourtant la tête pour voir Corinne lui tendre un préservatif, sortir de l'habitacle, dépoitraillée, en compagnie du costaud, puis se débarrasser de son slip, et ouvrir le coffre du monospace, ce qui éclaira l'intérieur du véhicule. La quinquagénaire s'allongea d'emblée, les pieds écartés et posés sur les montants du coffre. Le costaud devait être aussi affamé qu'elle car le monospace se mit à tanguer sur ses amortisseurs sous l'effet des coups de boutoir du mâle en rut.
De son côté, Célia avait aussi fait glisser son string et, jupe troussée, s'était empalée sur Bryan, dûment capoté. Elle était tellement humide que la pénétration s'effectua sans la moindre douleur malgré le manque "'d'entrainement". A genoux sur le siège arrière, dansant sur la bite de son partenaire rendu passif mais bien rigide, Célia ressentit aussitôt comme des décharges électriques dans tout le corps. Elle avait en même temps une vue plongeante sur le coffre ou s'ébattait l'autre couple. Si elle ne voyait que le haut du crâne blond de Corinne, elle percevait parfaitement l'agitation de ses seins lourds et surtout l'activité soutenue d'une bite plantureuse entre les cuisses de sa voisine. Ayant toujours conçu l'acte d'amour dans la plus stricte intimité, elle découvrait la stimulation procurée par la promiscuité érotique, comme si la bite du dénommé Mario l'honorait en même temps que celle du dénommé Bryan. Et pour la première fois, elle expulsa un long feulement qui s'ajouta aux onomatopées de plaisir exprimées par Corinne. Etait-ce un orgasme ? Elle se posa brièvement la question mais continua à s'aplatir en vissant ses hanches sur la tige de son jeune amant, comme pour l'enfoncer au plus profond d'elle-même.
- Arrête, arrête, je vais jouir ! souffla le jeune homme, au bord de l'éjaculation tant il était sublimé par l'ardeur de la belle blonde, qui s'immobilisa, trop désireuse de prolonger ce coït inédit.
Dans le coffre, les choses avaient évolué. Corinne était maintenant à quatre pattes et subissait le joug du costaud, toujours debout au ras du pare-choc. Ses gros seins balançaient au rythme des coups de queue et son regard croisa celui de Célia, le regard d'une femme en proie à un intense plaisir sexuel. Entre deux halètements, elle interpella Célia
- C'est bon hein ? Tu baises, hein ?
Célia opina du chef et se remit à onduler, Bryan ayant apparemment contenu son sperme. Tout en faisant aller et venir la queue dans son tréfonds, la trentenaire observait l'attitude de la quinquagénaire, sa manière d'aller chercher la bite à grands coups de cul, tout en écoutant ses stimulations verbales à l'endroit de son amant d'un soir, bref prenait quasiment un cours de sexe en direct live.
Mais sans doute désireux d'imposer son propre désir, Bryan la bascula en arrière pour se dégager, ouvrir une porte, l'allongea sur le siège, la saisit par les cuisses et, debout à l'extérieur du véhicule, la pénétra en reprenant son pouvoir de mâle. Aux râles de Corinne répondirent alors les couinements de Célia, vigoureusement besognée par le jeune homme. Ecartelée, fouillée, creusée mais répondant en décollant les fesses du siège, Célia rua vers un orgasme ravageur qui la mit au bord de la syncope. En écho, Corinne répondit par un cri strident qui attestait également de sa jouissance. Les deux femmes prirent leur pied quasi simultanément tandis que les deux hommes, au bout du bout, remplissaient leur capote. Et le monospace cessa de tanguer, retrouvant un calme plus conforme à sa fonction première : le déplacement.
Cette baise automobile, totalement imprévue, mit la tête de Célia à l'envers. Que s'était-il passé ? Qu'est-ce que c'était que ces pilules que Corinne lui avait fait absorber ? Leur pouvoir était décidément magique. Elle avait retrouvé une libido qu'elle croyait définitivement enfouie. Et surtout, elle avait joui, énormément joui, avec cet inconnu, mignon certes, bien membré incontestablement, mais au fond pas plus que son ex. Elle tournait et retournait ces considérations sur le chemin de la boite où Corinne raccompagnait leurs deux amants d'un soir. Ils les quittèrent avec un petit geste de la main, demandèrent s'ils pourraient les revoir, à quoi la conductrice répondit : "peut-être, qui sait ?". Et elle repartit.
En route vers leur domicile commun, Célia exprima verbalement tout ce qu'elle avait ruminé auparavant.
- Je ne sais pas ce que sont ces cachets, mais je dois reconnaitre qu'ils ont eu une incroyable efficacité. Cela fait presque peur. Tu en prends aussi ?
Corinne éclata de rire au volant :
- Oui, j'en prends et tu sais ce que c'est ? Du magnésium. Un complément alimentaire tout ce qu'il y a de banal. Ce n'est sûrement pas ça qui t'a fait lâcher prise.
- Quoi ? Tu veux dire que c'était... une sorte de placebo ?
- Exactement, bien que le magnésium soit très bon pour la santé, mais sûrement pas une pilule miracle pour bien baiser. C'est dans ta tête que tout s'est passé. Ces cachets t'ont libéré de tes tabous sans que tu t'en rendes compte.
- Ah ben ça alors ! Tu es sûre qu'ils n'ont rien fait ?
- Rien du tout. Tu avais tout simplement besoin d'une bite. Mais tu n'en avais pas conscience, ou c'était enfoui en toi. Tu avais une urgente nécessité de baiser. Voilà, maintenant, c'est fait et j'espère que ça va continuer.
Célia, un peu sous le choc de la révélation, la digéra pendant quelques minutes. Elle était donc coincée quelque part et c'est sans doute ce qui avait nui à son couple. Mais Corinne l'avait libérée de ses stéréotypes sexuels. Grâce à elle, elle avait retrouvé son corps. Sacrée révélation. Mais elle se demandait aussi si le spectacle de son amie en pleine copulation à ses côtés n'avait pas aussi contribué à ce "lâcher prise". Elle s'en ouvrit à Corinne qui ne démentit pas :
- Oui, c'est possible en effet. Quelque part, je t'ai stimulée. On a bel et bien réalisé un plan cul à quatre en bagnole. Je ne l'avais pas prévu mais bon, c'est fait. L'essentiel est que tu aies joui. Bon, on arrive. Je vais retrouver mon petit mari. Il va vouloir que je lui raconte ma soirée.
- Et tu vas tout lui dire ?
- Bien sûr. C'est un pacte entre nous. Et il n'est pas impossible qu'on baise en suivant.
Célia en fut estomaquée. Décidément, ce couple était hors norme. Que n'avait-elle connu le même. Mais maintenant, elle était seule. Libre mais seule. Il lui restait à faire un bon usage de sa nouvelle liberté sexuelle. Quelque chose lui dit que Corinne allait fortement l'y aider.
A SUIVRE
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