Folle De Danse 3
-- ATTENTION HISTOIRE FICTIVE POUR LECTEURS AVERTIS --
La porte franchie nous sommes dans un vestibule. Sur la gauche la sortie de secours est fermée. En face deux portes, un WC dames, un WC hommes. La première porte est ouverte. Celle des WC hommes est fermée. Jentends la voix de Marie, elle proteste, crie, hurle
-Non, laissez-moi. Je ne veux pas. Vous navez pas le droit. Arrêtez! Au secours. Au secou
Une main a dû la bâillonner. On entend des bruits mais couverts par lorchestre. Je cogne dans la porte
-Ouvrez, police. Police ouvrez. Police
De la salle de bal arrivent des curieux attirés par mes hurlements. La porte des WC souvre enfin, Marie a tiré le verrou. Elle apparaît seule. Devant les curieux qui samassent, elle recule. Personne dans la pièce, la fenêtre du fond est ouverte et au pied du radiateur gît une culotte blanche à lentrejambe partiellement déchiré. Je regarde mon épouse: cheveux ébouriffés, haut de robe déchiré, seins pendant au-dessus des bonnets du soutien gorge, tétons durcis, bas de la robe coincé dans la ceinture, elle pleure à chaudes larmes, immobile, figée dans sa honte. Caro remet de lordre dans ses vêtements et la pousse dans mes bras. Elle sy réfugie et main sur lencolure de sa robe elle va vers la salle. Je nai rien dit. Mais les autres sen chargent et font redoubler les sanglots:
-Elle la bien cherché. Une sacrée allumeuse. Et vas-y que je te frotte. Elle a tellement chauffé le premier quil a inondé son froc: il dort épuisé.
-La salope enragée. Elle sort en pleurant, mais elle est entrée en riant et en aguichant.
-Elle pleure parce quelle na pas eu son compte. Son mec est intervenu trop tôt.
-Une chienne en chaleur, je vous dis. Vous lavez-vue à luvre. Putain, je plains son mari.
-Hé! Mec, tu devrais la tenir en laisse.
-Achète lui des culottes blindées, cocu!
-Cest des salauds, mais elle les a provoqués.
-Elle la bien mérité. Cest une vicieuse. Paie lui un canard ou un gros god!
-Dommage quils ne lui aient pas cassé le cul. Elle aurait eu quelque chose à raconter à ses petits-s cte grue!
Sous les sarcasmes et les quolibets nous rejoignons notre table, accompagnés de Caro. Elle tend à Marie son sac à main puis va ouvertement plonger la main dans la poche de veste de Richard, en retire deux tout petits sachets transparents vides et un troisième contenant une pilule.
-Ca cest la pilule du bonheur, il ne la pas utilisée. Là, il a pris le somnifère qui le fait dormir: cest étrange, il sest trompé de verre! Il est plus futé dhabitude. Celles-ci, ma fille, il avait lintention de te les administrer si tu avais été récalcitrante. Il a dû juger inutile de sen servir avec toi; tu as la chance de lui avoir semblé facile à convaincre. Tu lui as promis quelque chose? Donné un rendez-vous? Tu las chauffé?
De toute façon, avec ou sans pilule, tu devais y passer cette nuit. Surtout que tu leur courait après. Tu es bien naïve pour ton âge. Ton homme ne te suffit plus? Refile-le moi, si tu préfères la canaille. Et toi Etienne, fais attention!
-Je venais de la mettre en garde concrètement devant la porte en lui montrant ce qui se passe à proximité des bals. Ca na servi à rien, au contraire, ça lui a donné envie.
Marie est muette, tête basse. Elle sessuie les yeux du poignet et se noircit la bouille.
-Dans ce cas cest une vicieuse. Fous-la à la porte. Tiens, ma carte de visite, appelle-moi si tu te sépares de cette tordue. Je serai heureuse de te revoir.
Quelques sifflets accompagnent notre sortie. Dans la voiture, il est inutile de parler. Elle pleure, pleure sans fin, renifle et sanglote encore. Que dire pour la consoler. Lexagération des commentaires à son retour en salle suffit à lui faire mesurer létendue du désastre. Elle répète entre deux crises de larmes:
-Jai honte, tellement honte.
Je lui fais prendre une douche. Elle se reprend, veut sexcuser, demander pardon, sexpliquer. Elle fouille son sac, le renverse sur la table du salon, éparpille le contenu, ne trouve pas.
-Tu sais, ce type ne compte pas. Ce Richard nest rien pour moi. Je ne lui ai rien promis. Jai juste dansé avec lui.
-Et tu las juste un peu invité à notre table, parce quil ne comptait pas. Quaurais-tu fait de plus sil avait compté? Et il ta juste offert à boire pour réussir à mendormir un peu, pendant quil te ferait juste un peu prendre lair dehors pour te faire des choses qui ne comptent pas quand le mari endormi nen sait rien. Et ça ne te déplaisait pas puisque tu as essayé de te lever.
-Maintenant, jai compris. Sur le moment, jy voyais une interruption sans autre importance.
-Juste un peu, une nuit en passant, adieu je tai eue, ni vu ni connu. Jai passé plus de temps assis quà danser, et toi tu laguichais, ventre en avant, te calant sur celui de ce voyou.
-Je suis restée correcte, n pas parce que tu es en colère. Je naurais pas dû me laisser imposer par Richard la promesse de lui réserver la série de valses. Jen conviens. Mais je ne savais pas quil avait lintention de sincruster. Comment laurai-je deviné? Quand même, un instituteur!
--Ah! Un instituteur ! Pourquoi as-tu appelé au secours par la suite? Quel est le métier de tes violeurs?
-Ils ne mont pas vraiment violée.
- Que tont-ils réellement fait après tavoir arraché ta culotte et déballé et trituré les seins? Sont-ils médecins, toffraient-ils une consultation gynécologique gratuite?
-Ils mont mis des doigts dans
-Eh! Oui, tout simplement; cest normal à ton avis. Un geste tout naturel: tu rencontres une fille, tu lui mets la main au panier, tu vérifies la bonne lubrification des conduits et tu lui indiques combien elle te doit pour cet examen.
-Gino ma mis deux doigts dans le sexe et a commencé à les secouer. Lautre y a trempé le majeur puis me la enfoncé dans lanus.
-Cest bien ce que je pensais, ils sont médecins. Ils ont observé les protocoles. Cest marqué sur les flacons: bien agiter avant de sen servir. Faute de vaseline, lubrifier à la cyprine avant linvasion du rectum.
-Tu ironises facilement.
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