Collection Pute. Grand-Mère Odette. Début De La Saison Iv (10/12)

Si j’avais écrit un livre sur ce qui m’arrive, depuis le début de mes vacances prises pendant la fermeture du salon de coiffure ou maman m’emploi vu mes piètres résultats au lycée, il serait déjà assez dense.
À la fin de la saison III, je me suis retrouvée avec un dilemme à résoudre en toute urgence.
Comment détacher les menottes qui par jeu m’ont permis d’immobiliser Jocelyne, cheffe gendarme de la ville de Tournai en Belgique ?
Ce serait facile si elle avait apporté les clefs avec elle, mais par étourderie elle les a oubliées sur son bureau au commissariat.
J’ai l’idée lumineuse de lui présenter son portable afin qu’elle appelle ses adjoints.
Mais une cheffe, menotté au barreau d’un lit, dans un bordel, son autorité serait définitivement discréditée.
De plus, ça montrerait la femme qu’elle est, tatouée, percée.
À ce qu’elle me dit, avoir des penchants lesbiens amplifieraient sa descente aux enfers.
Plus surement, nos soucis.
Pour tout arranger, on sonne à la porte.
Certainement l’arrivée des enquêteurs arrivant de Bruxelles.

• Trouve la possibilité de me sortir de ce merdier Gladys, c’est toi qui m’as mise dans cette situation, même si nos jeux m’ont fait énormément de bien !

Elle est gentille la copine, elle semble avoir aimé se faire menotter.
Elle a joué le jeu sans grande opposition, elle dit elle-même qu’elle a beaucoup apprécié et je dois rattr son étourderie pour les clefs.
Je serais à Avignon, j’irais dans la réserve du salon de coiffure et je couperais la chaîne avec la pince coupante qui s’y trouve.
Une idée me vient et si je l’essayais !
Je vais demander à Chris71 de trouver une porte de sortie dans notre histoire.
Il le fait dans la plupart de ses récits, quand son ou ses personnages se sont mis dans des situations aussi problématiques que la nôtre.
Chris au secours.

Une nouvelle fois, mon héroïne a besoin de mes services, voyons ce que l’on peut trouver pour les aider.


Une tenaille tourne vis pour démonter le lit, Gladys y a déjà pensé et comme elle, j’ignore si mamy Odette à une telle boîte à outils.
Elle est gentille, je suis seulement Chris71 loin de me prendre pour Mac Gaver, l’homme qui fabrique un tournevis avec une carte de crédit.
Mais, bon, réfléchissons.
Qui est coincé sur son lit !
Une policière !
Qui arrivent !
Des policiers, fussent-ils des services de recherche de la criminelle.
Qui possède des menottes avec eux ?
Ces mêmes policiers, fussent-ils bruxellois !
Une autre question se pose à réponse rapide, car les filles entendent un deuxième coup de sonnette plus impatient que le premier par sa longueur.
Chaque paire de menottes, on elle un jeu de clef distinct les unes des autres ?
J’ignore la réponse, mais surement non.
Dans les films et séries policières, la clef semble fonctionnelle et unique.
Dans le même temps, ce sont des films et lorsqu’ils tirent avec leur pistolet, on a l’impression qu’ils ont autant de balles dans leur révolver que dans leur mitraillette.
Gladys, voilà la solution qui je l’espère vous sortira de la mouise où vous vous êtes fourré.

Merci Chris, je savais pouvoir compter sur vous.
La démarche est risquée, mais est elle tentable.
Je me rhabille et je vais à la porte.
Une gendarme en tenue comme Jocelyne se trouve devant moi.

• Bonjour Mademoiselle, je suis l’inspecteur principal de police.
Je m’appelle Alissia.
Ma collègue la cheffe de police Jocelyne, se trouve est-elle ici ?
Elle nous a appelés pour un cambriolage.

Devant moi, la femme en tenue me salut.

• Je suis la petite fille de ma grand-mère Odette qui a fait une attaque et qui a été conduite à l’hôpital, c’est chez elle qu’on a cambriolée en son absence.
Jocelyne est là, mais en vous attendant nous avons passé le temps comme nous le pouvions.
Elle est dans ma chambre à l’étage, avez-vous des clefs de menottes de police avec vous.

• Je fais des enquêtes, mes menottes sont dans la boîte à gants de ma voiture de service.
• Je vous en supplie, aller les chercher et venez avec moi, sans rien dire aux autres gendarmes, vous êtes une femme, vous pourrez comprendre.
• Dans quelle situation Jocelyne s’est-elle mise ?
• Vous semblez la connaître, vous l’appelez par son nom, prenez vos clefs et venez, je vous en supplie.
• Quand elle était à Bruxelles, nous étions dans la même école et nous partagions la même chambre.
J’ai pris du galon et un poste à la criminelle alors qu’elle a été mutée ici à Tournai.

Elle retourne à sa voiture, elle récupère ses clefs, nous sommes sauvés.
Elle donne des ordres à ses adjoints.

• Déchargez le matériel des voitures et attendez, je reviens.

Je garde la porte ouverte, Alissia entre.

• Je pense que vous avez joué à je t’attache et je me trouve prisonnière, car j’ai oublié mes clefs sur mon bureau.
• Elle est dans ma chambre au premier, nous avions du temps.
• Vous êtes lesbienne vous aussi !
• Comment savez-vous ça, elle m’a dit que dans la police elle était obligée de se cacher ?
• C’est vrai, mais ça fait deux fois qu’elle se met dans des situations impossibles.
Mais je dois reconnaître que la première fois, c’est parce que j’ai eu la chance qu’elle me sauve lors d’une affaire un peu louche où nous étions impliqués.

Nous montons.

• Bonjour Joselyne, je vois que ta copine à Lille a fini de faire de toi une œuvre d’art.
• Détache-moi, arrête tes conneries, dans notre affaire, je paye encore pour nous deux, ce qui t’a paru des bêtises.
• Tu m’avais promis de tout garder pour toi, inutile d’en dire plus devant ton amie.
Attends, mes gars déchargent, les voitures j’ai envie de jouer un peu, ça nous rappellera notre période de formation.

Aliséa me fait un clin d’œil et ma stupeur étant grande, elle lui passe une main entre ses cuisses.


• Tu mouilles vraiment toujours beaucoup.
Tu es toujours la même salope, dans toutes les situations même plus qu’insolites, tu trouves le moyen de prendre ton pied.

C’est le moment que choisit son portable, que j’ai laissé à ses côtés, pour sonner.

• Enlève-moi mes menottes, ça nous permettra d’être à égalité entre nous.
C’est mon adjoint qui m’appelle.

Dommage, le jeu commençait à m’intéresser.
Jocelyne est détachée, elle décroche.
Un signe d’Alissia et Jocelyne met le haut-parleur.

• Oui, je suis là.
• Anatole cheffe !
• J’ai bien reconnu votre voix, accouchez !
La criminelle vient d’arriver.
Accouchez !
• Les deux fuyards ont été interceptés à quelques kilomètres de la frontière allemande.
Ils pensaient rejoindre Aix-la-Chapelle !
Pas de chance, en voulant fuir rapidement ils sont tombés en panne sèche.
La panne est survenue à deux kilomètres du poste-frontière, devinez ce que les douanes ont trouvé dans leur coffre.
• Accouchez.
• Oui, cheffe, je sais, je suis trop long, vous nous le dites tous les jours.
• Vous allez accoucher.

Discourt de sourd, Jocelyne coupe son adjoint qui cherche ses mots et ralentit son rapport.

• Dans un sac, plus de 200 000 €, mais surtout un autre sac.

Il doit vouloir voir si ce qu’il dit fait son effet.
Jocelyne pète les plombs.

• Je vais vous , accouchez merde, vos effets, je m’en bas la queue.

Langage de charretière et incongruité, à part les godes ceintures qui sont planqués chez Sacha, comment peut-elle se la battre ?

• Deux sacs avec les petites culottes de la fille et l’autre avec des caleçons et un jean de rechange.
• Je vois, il fuyait et ont pris le temps de prendre du rechange au détriment de l’essence, ce qui nous a permis de les arrêter.
• C’est ça et un avant-dernier sac.
Ils avaient tous mis dans des sacs.

Il était plein de dossiers.

Je crois que si Jocelyne avait eu son adjoint à ses côtés, le pistolet posé au sol aurait été utilisé pour descendre son sergent.

• Il y avait un dernier sac !

Et la communication se coupe, laissant Jocelyne muette et incrédule regardant son portable dans l’impossibilité d’exprimer le moindre mot.
Qui y a-t-il dans ce dernier sac ?...

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