Folle De Danse 4
-Cest bien ce que je pensais, ils sont médecins. Ils ont observé les protocoles. Cest marqué sur les flacons: bien agiter avant de sen servir. Faute de vaseline, lubrifier à la cyprine avant linvasion du rectum.
-Tu ironises facilement.
-Et avec ça tu les excuses? Le viol est par définition lintroduction dans un orifice humain dun objet ou dun corps étranger comme le doigt ou le sexe masculin contre la volonté de la victime. Ils se sont introduits dans deux de tes orifices, matériellement ils tont violée. Tu me dis quils ne tont « pas vraiment violée » . Donc ils nont pas agi contre ta volonté? Tu étais consentante, cest bien ça? Avais-tu des doutes sur ton état de santé, les as-tu priés dausculter ton thorax, dinspecter létat de ton vagin ou de découvrir si tes intestins étaient infestés de polypes?
- Tu sais bien que non. Non, jai refusé. Mais ils se sont comportés subitement comme des sauvages, après avoir été si serviables. Javais beau protester, ils mont maîtrisée et jétais à bout de force quand tu es venu me sauver. Tu ne vas pas croire que je voulais ça?
Oh! Non, pas toi. Jai crié au secours!
-Si les gendarmes viennent tinterroger tu auras le choix entre porter plainte pour viol ou être jugée pour incitation à la débauche dans un lieu public. Et sils interrogent les témoins, peu témoigneront en ta faveur, ils ont fait connaître leur opinion très clairement. Les as-tu entendus?
-Oui, je sais. Cest terrible, les gens te jugent vite fait. Je te jure que je ne pensais pas à mal. Quen penses-tu?
-Je faisais semblant de dormir, jai moins bien vu que les autres. A les entendre tu tes mal conduite. Mais dans les WC, si je nai pas vu les coupables, jai vu dans quel état ils tont mise et jimagine facilement la suite possible sans lalerte donnée par Caro. Si tu soutiens quils ne tont pas violée, tu confirmes mes doutes sur la sincérité de tes déclarations damour.
-Absolument rien, te dis-je. Je voulais te dire quils navaient pas réussi à me pénétrer avec leur verge, ni à se vider en moi. Jai subi des attouchements et des pénétrations digitales seulement. Et ce nétait pas volontairement. Je le redis; ce sont des inconnus, je néprouve aucun sentiment amoureux pour eux. Ce quils mont fait me fait honte.
-Mais tu mas négligé pour lui, tu étais prête à « aller prendre lair » avec lui! Et ta façon daccepter son genou entre tes cuisses en dansant en dit long sur ton envie de lui plaire. Tu ne pourras plus me dire à lavenir que tu ignores les intentions dun type qui te fait sortir de la salle de bal. Avertie, tu as pourtant accompagné les deux autres. Je ne peux pas comprendre. Tu devais avoir envie!
-Le mousseux ma fait tourner la tête sans doute. Et ils mont poussée, un de chaque côté. Je me demandais ce quil y avait derrière cette porte. Et jétais furieuse contre toi.
-Furieuse contre moi; cela justifie tout, même ladultère? Quest venu faire cet inconnu avec une bouteille à notre table, sil ne tavait pas tourné la tête auparavant? Tu étais envoûtée par ton bel instituteur avant le mousseux. Tu aurais pu lui demander de respecter notre intimité, tu me savais irrité par sa présence.
-Arrête, sil te plaît. Je taime et ce Richard ne compte pas. Finalement rien de grave ne sest passé.
-Sauf un tout petit viol de rien du tout dans les toilettes! Vous men mettrez trois doigts, sil vous plaît! Les spectateurs étaient moins indulgents que toi. Pourquoi ces deux types ont-ils fui par la fenêtre: pour tamuser ou parce quils savaient avoir agi comme des violeurs. Ils étaient moins indulgents avec eux-mêmes que toi.
-Aide-moi à oublier cette soirée. Je suis honteuse et désolée. Pitié, ne maccable pas. Je regrette sincèrement de tavoir déçu à ce point.
-Dis-moi, que cherches-tu sur la table? Tu as lair ennuyée.
-Jai perdu mon poudrier en argent. Ton cadeau. Je ne sais pas comment.
Du fouillis je sors sous ma main la carte de visite de Richard.
-Et ça, quest-ce que cest? La carte de visite de ce merveilleux Richard! Il ny a pas de doute, tu fais tout ce que tu peux pour loublier. Tout le monde conserve la carte de visite de gens à oublier.
Rouge pivoine, elle marrache la carte et la déchire.
Il la certainement mise dans mon sac quand nous dansions.
-Non, Marie. Je tai vue la ranger toi-même. Tu as assez menti. Je vais me coucher, tu tenfonces de plus en plus et je ne le supporte plus. Bonne nuit.
-Chéri, attends-moi. Je te demande pardon pour toutes mes bêtises de ce soir. Souviens-toi: nous nous sommes juré de ne jamais nous coucher fâchés.
-Nous nous sommes aussi juré fidélité et assistance, tu aurais pu ten souvenir au bal, au lieu de tenter linfidélité avec insistance
-Je sais. Excuse-moi. Ca ne se reproduira plus. Je taime, viens coucher avec moi. Je soupçonne Richard davoir mis quelque chose dans mon mousseux. Caroline a parlé de la pilule du bonheur.
-Oui, mais il lavait encore en poche. Qui sait, il en avait deux, peut-être trois?. Nest-il pas admirable ce brave garçon? Et prévoyant, plein dégards pour des victimes es. Il prend la peine de les baiser pour calmer le feu qui les dévore. Un bienfaiteur en somme. Conserver son adresse et son téléphone est une sage précaution
Naccepte plus un verre rempli hors de ta vue. Méfie-toi des verres offerts par des inconnus. Tu croyais connaître ton danseur. En vérité tu ne sais rien de lui. Jaurai loccasion de ten donner la preuve.
Pour la première fois en sept ans de mariage je doute des sentiments de Marie. Mais je ne dis pas non à une réconciliation sur loreiller. Ses démonstrations amoureuses sont dune chaleur extraordinaire. Elle se montre ardente, endurante, exigeante, épuisante, insatiable.
Dun commun accord, nous ne parlerons plus de cette détestable soirée et encore moins de Richard.
-Et si tu me faisais lamour. Cest dimanche, nous avons tout notre temps. Rejoins-moi au lit. Viens, je nai pas besoin de pilule pour te désirer. Cest vrai, je le constate avec bonheur, quel dimanche! Elle est épouse, elle est maîtresse. Ses derniers tabous sautent; elle avale mon sperme, sétonne de ce progrès. de danse
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