Pot De Colle 2

Pot de colle - Chap.2


Sabine est flattée, me regarde :

- Bien entendu, Jean, je suis à votre disposition. Ah ! Ce Louis!

Je ne l’ai pas vu venir, je cherche des yeux : Il s’en va avec Myriam. Sabine prend un air désolé :

- Venez, rejoignons les. Observez leur façon de danser. Louis danse mal, mail il impressionne Myriam. Si vous regardez bien, vous découvrirez ce qui peut plaire à votre femme.

J’ai tout de suite compris. Ma femme est étroitement enlacée, prisonnière de deux bras fermes. Son torse est écrasé contre celui de Louis. Le bavard est plus grand qu’elle et doit reculer la tête pour lui parler. Myriam en nous voyant recule son visage, elle ne veut pas laisser croire à un baiser. Mais l’écart des deux têtes contribue à rassembler plus étroitement les bassins et une jambe de Louis est glissée entre celles de ma femme. Comment permet-elle cet emboîtement ?
Sabine, pour toute explication, nous met dans une position analogue. Elle rit, frotte son ventre contre le mien. Tout à coup je sens affluer le sang dans mon pénis. Il devient verge dure contre le pubis de ma danseuse. Aussitôt elle s’écarte, exécute un tour sur elle-même et reprend une attitude plus correcte :

- Alors, vous faut-il un dessin ? Louis souffre de priapisme, je l’ai constaté en dansant avec lui. Dès qu’il serre une femme il développe un sexe dur. Oh! Pas de taille exceptionnelle, mais assez troublant la première fois pour une cavalière habituée à plus de correction. Voyez Myriam, elle aimerait desserrer l’étreinte, parce qu’elle est gênée d’être surprise dans cette posture, mais Louis la tient bien fort, s’excite contre ses cuisses et n’est pas décidé à la lâcher. Cela m’a incommodé quand il m’a maintenue contre lui. Myriam au contraire, quand elle ne se sent pas observée prend plaisir à ces frottements. Vous aurez intérêt à la mettre en garde contre cet individu.

- Ma femme se livre à un jeu étrange.

Voilà les sensations qui la font rire avec si peu de discrétion. Elle a peut-être été étonnée les premières fois. Je ne comprends pas qu’elle y prenne encore plaisir. Excusez-moi, allons-nous asseoir; je quitterai cette salle si elle recommence à danser avec cet énergumène.

Sabine se mord les lèvres :

- J’ai cru bon de vous montrer le danger encouru. Ce genre d’individu s’attache, puis veut lier sa partenaire, se l’approprier. Le jour où elle veut rompre il peut devenir violent. Il faut éviter de jouer avec ses sentiments. Puis-je vous remercier en vous offrant un verre. Venez vous asseoir à ma table.

Du coup Myriam est venue contrôler notre association. Elle n’aime pas notre amitié naissante. Malgré sa conduite et malgré notre passage à proximité de son duo sexuel avec Louis, elle est jalouse. Sabine excite volontairement sa jalousie pour la ramener à moi.


Quand pour la dixième ou douzième fois Myriam se lève pour suivre cet inénarrable baratineur, je tente de la retenir, elle me dit :

- Juste une dernière fois et après tu seras mon seul cavalier. Je lui dis « au revoir » et je lui demande de choisir une autre fille. Je veux le remercier et le quitter en bons termes, il m’a beaucoup amusée.

Cette fois la moutarde me monte au nez :

- Il t’a surtout beaucoup trop excitée sexuellement. Cela suffit.

Sabine pose sa main su mon avant-bras :

- Chutt. C’est fini. Ne vous fâchez pas. Elle va revenir.

Hélas ! Sabine se trompe. Pour sa dernière fois Myriam entre sur la piste. Je bous


Je fais signe à un serveur,je règle l’addition, je me lève, je salue sabine et je sorts de la salle devenue un enfer pour rejoindre ma voiture. J’attendrai cinq minutes après la fin du dernier air de musique, pas une de plus et je démarrerai. Louis pourra la transporter, reconduire chez nous ou la conduire chez lui et terminer par un accouplement si c‘est-ce que souhaite Myriam !

Myriam arrive presque aussitôt à la porte, à petits pas pressés, un bras levé pour enfiler la deuxième manche de sa veste.
Sabine l’a prévenue de mon départ, ma femme a remarqué mon absence et compris ma lassitude d’attendre mon tour et redoute ma décision de quitter les lieux sans elle. Curieusement Louis l’accompagne comme son ombre. Elle repère l’auto, fit un signe de la main en descendant les trois marches et remercie encore de deux bises ce cavalier, dévoué et facétieux pour elle, trop collant selon moi, beaucoup trop collant !

- Oh ! Mon amour, tu t’ennuyais? Tu aurais pu danser encore avec Sabine. Tu veux rentrer déjà ? Tu aurais dû me le dire. Allez, viens on retourne, je ne danserai plus qu’avec toi. Ne me dis pas que tu es jaloux de ce garçon. Tu es tellement plus beau que lui.

- J’ai honte de votre conduite libidineuse. J’en ai par-dessus la tête de vous voir collés comme deux bonobos . On n’a pas idée de frotter comme des singes sur une piste de danse. Ta culotte doit être trempée. Désormais tu iras au bal sans moi.

- Ah ! Tu es fâché, bon, on rentre à la maison. Est-ce que je te reproche d’avoir dansé avec ta veuve ? Elle t’a monté contre moi ? Et en guise d’au revoir, cette bonne femme m’a donné sa carte de visite.

En route Myriam essaie de me faire rire en répétant une drôlerie de Louis : je ne desserre pas les dents. A domicile elle veut une réconciliation sur l’oreiller, je refuse de pénétrer entre les lèvres d’une vulve écrasée par la jambe de son danseur.

- Mais qu’ai-je fait de mal ?

- Tu n’as rien fait de mal ? Tu as été la risée de tous ceux qui vous ont regardés, lui comme un bouc en rut et toi comme une chèvre en chaleur. Tu as oublié mon existence et mon envie de danser avec toi. Fais le compte des danses effectuées avec moi et de celles accordées à ton ami Louis et tu sauras pourquoi c’est lui qui a reçu tes bisous ce soir.

- Oh ! La, la ! Mais des bisous je vais t’en couvrir. C’est tout ? Allez viens là… Non, tu me tournes le dos ? Tant pis. Excuse-moi, tu as pu en profiter pour faire connaissance avec une autre cavalière.
Nous ne pouvons pas passer notre vie refermés sur nous-même, il faut aérer notre couple, s’ouvrir aux autres. Cesse de bouder, je suis là maintenant, pour toi tout seul.

- Un peu trop tard pour aujourd’hui. Bonne nuit.

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