La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N° 407)

Vanessa au Château – (suite de l'épisode N°403) –

Monsieur le Marquis d’Evans et son ami le commandant du corps des sapeurs-pompiers marchent tranquillement parlant de tout et de rien, croisant quelques soumis au travail qui s’inclinent au passage des deux hommes. Vanessa les suit toujours à quatre pattes, perdue dans ses pensées, sachant que son commandant va bientôt découvrir l’identité qui se cache sous son masque, elle est anxieuse de sa réaction car elle pense qu’il va découvrir une tout autre Vanessa, celle de ses désirs intimes de soumissions de cette facette cachée de sa vie privée… Ils arrivent dans le salon, s’installent dans des confortables fauteuils luxueux qui se font face, Vanessa prenant place à genoux aux pieds de son Maître. Un soumis nu, tête baissée, vient porter le thé, il sert les deux hommes en silence sans perturber leur conversation, puis se retire en laissant un petit coffret sur la table basse. La jeune femme sent son stress monter de plus en plus, elle voudrait que cette attente prenne fin pour se délivrer de la peur qui tord ses entrailles et lui contracte ses muscles. Mais son Maître fait durer le plaisir, attendant le bon moment pour obtenir la réaction qu’Il désire… Alors que la grande horloge de parquet laquelle son balancier fonctionne sans interruption depuis le 18 ème siècle sonne les 21 coups de 21h avec une précision parfaite, le Noble prend un ton solennel pour réveiller la jeune femme de ses pensées et lui faire comprendre que le moment est enfin arrivé.

- Très cher, comme je vous l’ai promis lors de votre dernière venue, j’aimerai vous offrir pour le week-end la soumise qui est responsable de votre défaite lors de notre petit jeu.
- Edouard, je vous en prie, vous ne me devez rien !
- Cela me fait plaisir, mais laissez-moi vous la présenter, vous déciderez ou non d’accepter ce cadeau.
- En bien, c’est entendu ! Je vous laisse la faire venir, répond le commandant curieux de découvrir l’identité de celle qui l’a tenu en échec.


- Mais elle est déjà là ! répond amusé le Marquis.

Le commandant étonné fixe son regard sur Vanessa toujours masquée en position d’attente aux côtés de son Maître.

- Je ne comprends pas, elle n’était pas là lors de cette soirée, toutes vos soumises étaient en tablier à visage découvert.
- Effectivement toutes mes soumises étaient à visage découvert, mais pas toutes en tablier, répond le Marquis d’un ton énigmatique.
- Je ne comprends toujours pas, avoue, une fois de plus vaincu le commandant.

Le Marquis sourit, il se tourne vers Vanessa, l’observe dans l’attente, anxieuse, bien consciente que le moment est venu.

- Es-tu prête ? l’interroge-t-il d’un ton solennel.

Elle hoche lentement et positivement la tête, hésitante, tremblante, mais bien décidée à faire confiance à son Maître, certaine qu’Il saura maîtriser la situation à venir.
- Alors retire ton masque.

Vanessa sent son cœur s’accélérer, sans lever les yeux, elle sent bien le regard de son commandant et ami fixé sur son visage, elle a peur, peur qu’il la regarde autrement, peur qu’il ne l’apprécie plus comme il l’appréciait, peur que cela ait un impact néfaste sur leur relation amicale et professionnelle. Mais décidée à obéir, elle retire tremblante les mains de son dos pour ôter doucement, le masque qui protégeait jusqu’à maintenant son identité. Puis elle le dépose délicatement sur le sol devant ses genoux avant de joindre à nouveau ses mains derrière son dos. Un silence de cathédrale s’est fait instantanément dans la pièce. La tête et les yeux baissés, Vanessa fixe inexorablement le sol, trop craintive de croiser le regard du commandant. Elle espère au fond d’elle-même qu’il comprendra, qu’il ne lui en voudra pas de lui avoir caché cette vérité, et qu’il acceptera ce qu’elle est, sans la juger… Etonné, très étonné même, le commandant regarde silencieusement à plusieurs reprises la jeune femme, surpris il dodeline doucement de la tête de droite à gauche avec un regard interrogateur.
Il n’arrive pas à y croire et veut s’assurer qu’il s’agit bien de son amie. Puis il lève des yeux encore plus interrogatifs mais cette fois en direction du Noble.

- Je…je ne comprends pas ? … comment ? … elle, Vanes… ? C’est … ? ….quand… pourquoi… ? dit-il visiblement très surpris mais surtout très troublé.
- Demandez-lui, elle vous répondra, lui assure Le Marquis très calmement.
- Vanessa, explique-moi, dit simplement le commandant, cherchant à croiser son regard en vain.
- Je…je suis désolée Monsieur, dit Vanessa qui n’oublie pas comment s’adresser à un Maître en ces lieux, malgré le fait qu’elle le tutoierait hors d’un contexte D/S. Je sais que j’aurai dû vous le dire lorsque j’ai découvert que cet univers était aussi le vôtre, mais…
- Mais elle s’en est remise à Ma décision, je n’en attendais pas moins d’elle, coupe son Maître. Continue !
- Je…j’ai toujours été soumise au plus profond de moi-même, mais je n’ai jamais eu l’opportunité, ni le courage de pénétrer en ce monde. (Elle fait une pause, attend une réaction, mais rien ne vient, alors doucement elle continue.) Et lors du jour de l’incendie du Château, lorsque vous m’avez envoyé faire la reconnaissance des lieux, je suis tombée sur une des pièces du donjon du Château, pièce toute équipée en matériel BDSM…et…et disons que j’ai vu là ma dernière chance de répondre à cette envie que j’ai toujours refoulée. Alors…je n’ai pas pu m’empêcher de laisser mon numéro de téléphone sur la table de la collation que nous a offert Monsieur Le Marquis, espérant qu’Il comprendrait mes envies et désirs si intimes...

Vanessa fait silence, les yeux toujours rivés sur le sol, elle ne sait pas si elle doit continuer, et ce qu’elle doit dire. Mais son Maître reprend la parole.

- Bien, vous vous rappelez très cher, je vous avais promis que si j’avais l’opportunité de la faire entrer dans notre cercle, je lui laisserai le choix de sa condition. Il est temps de le lui laisser, et comme je m’y étais engagé, si elle souhaite devenir Maîtresse je lui livrerai mes propres esclaves et lui apprendrai l’art de l’éducation Moi-même.
Mais j’ai une affaire urgente à gérer, cela ne me prendra que quelques minutes, je la laisse donc sous votre joug, ponctue-t-il conscient que son ami a besoin de parler seul à seul avec la jeune femme.

Sans laisser le temps au commandant de dire un mot, il se lève poliment et se retire pour aller rejoindre son bureau où il doit passer un coup de téléphone urgent. Le commandant reste un instant assis sans bouger, pensif, comme perdu, il lui semble qu’il erre dans une autre dimension. Il comprend mieux pourquoi Vanessa était distante après avoir pourtant semblé apprécier ce baiser, il lui en veut de lui avoir caché la vérité, il a l’impression qu’elle a joué avec lui. Puis il se rend compte que cela a du être très difficile pour elle, que ce secret a du lui peser et il s’en veut de l’avoir mise dans une telle situation. Le commandant se lève et s’avance vers Vanessa, il s’accroupit devant elle et d’une main très douce prend son menton entre ses doigts pour plonger son regard dans le sien. Il semble perdu, et la regarde troublé. De le voir ainsi déstabilisé, Vanessa se sent attristée et une larme perle au coin de ses yeux. Il l’essuie d’un doigt doucereux, puis lui prend la main pour la relever et la mener vers le fauteuil qu’il occupait où il l’a fait asseoir à ses côtés.

- Je comprends que tu ne m’en aies pas parlé car ces choses-là font parties de ta vie privée. Alors, je ne t’en veux pas, évidemment je suis surpris, mais c’est ton choix personnel et je le respecte. Si j’avais su que c’était toi, je ne me serais pas comporté ainsi ce soir, et je suis vraiment désolé, je tiens à te présenter mes excuses pour t’avoir traité ainsi, j’espère que tu sauras me pardonner.
- Ne soyez pas désolé Monsieur, et vous n’avez aucune excuse à me présenter, vous avez agi par rapport à votre condition dans un contexte D/s, et tout autre ami de mon Maître en aurait fait autant et je suis heureuse que ça ait été vous, répond la jeune femme.
- Sache que quelque soit la suite des évènements, ta présence en ces lieux ne changera rien au respect que je te porte et à nos relations amicales et professionnelles.
Mais tu as un choix à faire, et c’est une grande chance que t’offre Monsieur Le Marquis, oui une grande chance venant d’un Grand Maître reconnu et respecté dans notre communauté. Donc si tu souhaites faire marche arrière c’est le moment. Je sais que tu as un caractère plus dominant, et que tu seras certainement mieux dans ce rôle. Donc n’aies pas peur de le lui avouer, Il ne t’en voudra pas.
- Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, vous faites erreur. Je sais commander dans mon travail, et j’aime ça c’est vrai. Mais j’ai besoin intimement d’un contre poids dans ma vie intime, j’aime la soumission, je me sens épanouie avec elle, même si parfois cela demande de passer par des moments de souffrance. Je sais que je ne fais que découvrir ce monde et que bien d’autres épreuves m’attendent, mais je suis prête à les accepter et j’espère même que vous saurez m’aider sur ce chemin que j’ai choisis.
- Tu en es certaine ? s’inquiète le commandant d’un ton amical et rassurant.
- Oui, je t’assure, dit Vanessa en le regardant dans les yeux, tutoyant en ami pour rassurer son ami.
- Bien, alors reprend ta place, lui ordonne résigné, le commandant.

Vanessa repart à quatre pattes, jusqu’à sa place à côté du fauteuil de son Maître, puis se met à nouveau en position d’attente. Le commandant la regarde fasciné par ce qu’elle dégage, elle est si envoutante, si docile, si belle. Cette femme dont il connait le caractère si fort accepte sa condition avec un naturel déconcertant. Il a toujours eu l’habitude d’user des soumises de son ami, mais sans jamais les voir autrement que comme des objets de plaisir, il prend soudain conscience qu’il a devant lui une soumise qu’il connait comme amie et qu’il désire et cette situation le déstabilise. Il en est là de ses réflexions lorsque Monsieur Le Marquis d’Evans fait son apparition dans la pièce. Il découvre son ami pensif et Vanessa en parfaite soumise dans l’attente de son retour.

- Alors, as-tu réfléchi à ma proposition, demande-t-il à la jeune femme, persuadé de la réponse.
- Oui Maître.
- Et ?
- Je tiens à Vous remercier pour cet honneur, mais si Vous l’acceptez j’aimerai la décliner, je souhaiterai rester Votre soumise si toutefois Vous m’en jugez digne.
- Tu en es certaine, tu ne pourras plus faire demi-tour après ce soir.
- Oui Maître.
- Bien, il en sera donc ainsi… Vous allez bien très cher ? s’inquiète le Noble en voyant son ami pensif.
- Oui, oui, pourrions-nous parler un instant, seuls ? demande-t-il émergeant de ses pensées.
- Evidemment ! Chienne, tu vas aller attendre à genoux derrière la porte, je t’appellerai lorsque j’en aurai terminé, dit-Il s’adressant à Vanessa.

Sans attendre la jeune femme se dirige vers la grande porte du salon, elle se redresse pour pouvoir l’ouvrir puis la referme derrière elle, attendant à genoux l’appel de son Maître dans la semi-obscurité du grand couloir. Les deux amis se retrouvent face à face, et sentant bien le mal-être de son ami le Noble prend la parole pour le rassurer.

- Laurent, je n’ai jamais voulu vous déstabiliser de la sorte, j’en suis confus.
- Non, ce n’est rien, c’est juste que, c’est une grande surprise.
- Plaisante ou déplaisante ? interroge le Noble curieux de savoir comment son ami voit les choses.
- Ni l’un, ni l’autre, à vrai dire je ne sais pas, disons que c’est la première fois que je découvre une soumise que je connais bien dans un autre contexte.
- Vous savez, si je vous la dévoile aujourd’hui, c’est que je compte sur vous dans son éducation, et au-delà.
- Au-delà, comment ça ?
- Voyons, vous ne pouvez pas me dire qu'elle ne vous attire pas.
- Si, évidemment, vous le savez, mais je ne convoiterai jamais une de vos soumises, j’ai trop de respect pour vous.
- Les meilleures soumises sont celles qui ont une vie vanille épanouie, répond avec malice le Marquis.
- Vous comptez sur moi pour en faire ma compagne vanille ? interroge surpris le commandant.
- N’est-ce pas ce que vous souhaitez ?
- Si elle le souhaitait et qu’elle ne vous appartenait pas, je l'accepterais sans difficulté, mais elle n'a pas l'air de le vouloir et elle vous appartient.
- Détrompez-vous, elle ne sait pas comment réagir car elle ne sait pas où sont les limites de sa soumission, mais vous avez tous les atouts en main pour conquérir la femme, tout comme j'avais ceux pour posséder la soumise.
- Elle vous l'a dit ?
- Je l'ai interrogée...
- Et ?
- Le respect qu’elle vous porte, sa façon de vous regarder, de parler de vous, tout trahit sa passion.
- Et qu'attendez-vous de moi ?
- Rien, il est temps que vous trouviez l'âme sœur, je suis persuadé qu'elle pourrait convenir, et je veux vous y aider. Lorsqu'elle sera en ces lieux, ici au Château, elle sera Ma soumise, et vous la traiterez comme telle, et en dehors à vous de choisir, mais disons que je vous donne ma bénédiction pour la conquérir. Elle saura sans aucune difficulté faire la différence entre sa condition de femme et celle d'esclave, son comportement lors de la soirée nous l'a montré. Alors, qu'en pensez-vous ?
- Je ne veux pas d’une femme qui me choisisse sur ordre, si ça doit arriver, je veux qu'elle le fasse de son plein grès.
- Evidemment, je ne l'imaginais pas autrement, je n’ai jamais contraint qui que ce soit à faire quoi que ce soit, toute ma Domination est réalisée sur des personnes consentantes. Mais ne lui parlons pas de ce projet, laissons son cœur parler. Maintenant si vous l’acceptez, usons de la soumise car nous sommes au Château, me suivez-vous ?
- Comme toujours très cher, répond le commandant avec un sourire entendu, laissant penser qu’il a repris ses esprits.
- Parfait ! Aux pieds chienne, appelle le Noble en haussant le ton pour se faire entendre à travers la lourde porte.

Sans attendre, Vanessa pénètre dans le salon, après avoir refermé la porte, elle s’agenouille pour s’avancer à quatre pattes jusqu’à son Maître où elle patiente à genoux, mains dans le dos, immobile. Le Marquis passe délicatement une main dans ses cheveux pour la féliciter de son comportement jusqu’à maintenant et pour l’encourager à continuer sur cette voie. La jeune femme prend conscience de la valeur de ce geste et incline la tête pour le remercier.

- Bien très cher, que diriez-vous de faire découvrir de nouvelles sensations à mon nouveau jouet, demande le Noble d’un ton entendu à son ami.
- Avec joie, répond le commandant toujours partant pour les jeux délicieusement pervers du Marquis.
- Je connais vos goûts prononcés pour ce qui est dans ce coffret, aussi je me suis dit que vous apprécierez de les lui faire découvrir, elle n’y a jamais goûté, continue-t-il en désignant l’objet sur la table.

Le commandant se saisit du coffret et l’ouvre, à la vue de ce qu’il contient, il regarde son ami avec un sourire radieux. Le Noble sourit de voir son ami s’apprêter à soumettre la jeune femme comme n’importe laquelle de ses jouets…

(A suivre…)

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