La Représentation
Aujourdhui, jai un spectacle vraiment très important, je suis la danseuse principale dun show dune heure et demi. Je me suis préparé toute la journée, jai fait mon dernièr entrainement à 17h, je me suis maquillée, coiffée, pomponnée ; jai enfilé mon costume.
Il est rouge, très moulant, il dévoile lintégralité de mes jambes, laisses devenir mes formes, possède des froufrous sur larrière me faisant des fesses plus bombés, et surtout, il brille de mille feu. Je laime vraiment beaucoup, je suis à laise dedans, et il me rend belle. Mon maquillage est assez prononcé, des yeux de biche, un rouge à lèvre assorti à ma tenue, et une coiffure digne dun podium. Je me sens prête.
Jentends le bruit de la foule qui sinstalle dans cette salle immense, plus de 400 places si mes souvenirs sont bon. Cela est assez stressant, mais cest déjà la 3ème fois que je réalise ma performance dans cette salle, ma panique du début cest quand même beaucoup atténué. Il est bientôt lheure, jembrasse toute les autres danseuses, cest le rituel avant chaque représentation. Chose faite, je minstalle à ma place, il fait noir et je découvre péniblement le public, assombri. Enfin, le projecteur sallume sur ma position, et je commence ma danse.
Je sens les regards posés sur moi, mon bras gravite le long de mon corps, mes jambes déambulent et exécutent leurs danses folles. Mon visage suit les mouvements de mon être, je suis en totale harmonie avec moi-même, et le public le ressent. Chacun de mes pas respire la fluidité, la légèreté, la rage parfois. Lorsque la chorégraphie me lautorise, je regarde les spectateurs. Un en particulier au deuxième rang minterpelle, un jeune homme brun avec des lunettes. Il me regarde, me fixe même, il semble totalement hypnotisé par ma prestation. Mon sourire sélargit davantage, et mes mouvements senchaine les uns après les autres, créant toujours plus de magie. Cela fait 45 minutes que je danse, il est temps pour moi de faire une pause, enfin lentracte.
Essoufflée, je cherche des yeux ma bouteille deau, qui me semble être la seule alternative à ma survie. Lentracte dure en général 20 minutes, le temps pour les danseurs de reprendre leurs souffles et de régler les détails, et le temps pour les spectateurs de se dégourdir. Je sors à larrière pour accéder à lextérieur, pour maérer lesprit et les articulations. Ma bouteille à la main, je regarde le ciel.
Soudain, jentends un bruit sur ma gauche. Étonnée, je tourne la tête rapidement, et aperçoit le jeune homme aux lunettes. Il me regarde, et me fait ce qui doit être son plus beau sourire. Sa présence provoque en moi un élan de panique, un stress que je navais ressenti quau jour de ma première représentation.
Mon bas ventre sallume à la manière dun incendie sous 40 degrés. Je déglutis, alors quil savance doucement vers moi. Je me sens comme un arbre qui se calcine. Il semble sapercevoir de mon état, et sans aucune hésitation, il colle son corps contre le mien en passant ses bras derrière mes hanches. Ses doigt me resserre, et il plonge ses yeux brulant dans les miens, me transmettant cette chaleur jusquau plus profond de mon être. Je ne dis pas un mot, il nen dit pas un, mais pourtant nous communiquons. Sa main remonte jusque mon visage, caresse ma joue, puis il membrasse langoureusement en fermant les yeux. Je fonds, je fonds comme un lingot dor posé au fond dun volcan en irruption. Mon cerveau se décommande, laissant la place à mon entrejambe, qui demande réparation. Adossé contre le mur, je mautorise à enrouler ma jambe droite autour de son bassin. Ce geste de ma part lui arrache un gémissement rauque, et le fait basculer dans une transe incomparable. Ses lèvres descendent dans mon cou, passe à mon buste, et sarrête sur ma poitrine. Il descend mon costume, découvre mes seins, les embrasses avec passion. Ma tête bascule en arrière et nentend plus quà apprécier chaque pulsion que moffre mon corps sous ses caresses.
Son souffle se fait de plus en plus fort, mais il est difficile pour moi de distinguer ce son puisque ma respiration suit le même rythme. Enfin, ça main atteint mon intimité, la caresse doucement, puis, sous ma volonté, se déploie à lintérieur de mon être. Je me consume totalement sous ce nouvel attouchement, et je réclame dun regard den avoir davantage.
Le message passe, il déboutonne son pantalon, sort son membre durcie par lexcitation, écarte mon habit ainsi que mes cuisses, et me pénètre dune lenteur exquise. Je sens la pression de son corps contre le mien, les pulsations de son cur, les mouvements de son sexe, je ne suis plus seule dans mon corps, et cela mexcite davantage.
Je resserre encore plus mes jambes autour de lui, ce qui accentue davantage la pénétration et les sensations. Jalète, je gémis, je change totalement de planète, je gravite autour de la galaxie, et je mapproche de plus en plus du soleil.
Son corps transpire, il est en dans une transe inexplicable, ses yeux me dévore, ses doigt me pince, ses hanches continuent leurs délicieuse ascension, nos regards se croisent, nos lèvres se cannibalisent.
La suffocation est presque mortelle, je le sens se cambrer davantage, cette nouvelle inclinaison me fait exploser dans un éclat silencieux. La contraction inhabituelle de lensemble de mes muscles le fait chavirer à son tour, et la tête enfoncée dans mon cou, il éclate dans un dernier coup de rein prometteur. Nous restons immobile quelque instant, essayant de reprendre conscience de la réalité. Mes esprits retrouvé, je me rappelle le spectacle. Je mextirpe dans un sursaut, et prise de panique, je réajuste mon costume et court vers la scène. La représentions reprend dans quelques secondes. Je vérifié que mon état est présentable, et la lumière se rallume sur moi.
Je reprends ma chorégraphie, comme si rien ne sétait passé, comme si je navais fait quun rêve.
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