Seule, Et Elle.

Plaisirs solitaires ... à quoi pensez-vous ? A quoi et ou à qui ? Plein jour ? Le noir ?
Je vous dis.
Et vous, à quoi à qui pensez-vous ?


Son image son visage sous mes doigts les yeux clos j’en dessine les contours et après, après …
... après, le noir, les draps ouverts, et le rêve d'elle ...

… sous mes doigts sur elle sur moi, mes doigts animés de mon rêve d’elle, de mon rêve de nous, d’elle, de mes doigts de ses doigts, ses mains pour moi, mes mains qui rêvent sur moi d’elle, mon rêve de mes mains pour elle, sur elle, en elle, et les cris dans la nuit viennent de moi, de moi pour elle et ses cris à elle arrachés je les entends au fond de moi, de mon corps qui vibre et se cabre du rêve d’elle et de ses mains sur moi en moi …

Il faut le noir, il faut les yeux fermés
Il faut plus au rêve que le rêve
Que le rêve emporte
Il faut s’abandonner, laisser le rêve imprégner mon ventre de désir, le laisser couler jambes ouvertes et attendre

Il faut l’attente et l’urgence

Les draps ouverts
Le noir porte fermée
La solitude et le rêve d'elle
Blouse ouverte et jetée
Jupe enjambée repoussée
Draps frais sous le dos nu jambes levées pour faire glisser le slip

Immobile jambes ouvertes mains crispées aux draps en attente, résister à l’urgence si fort ressentie des lèvres gonflées et des muscles du ventre durcis, tendus, serrés.
Attendre.
Front plissé lâcher le rire au parfum de femme qui vient aux narines dilatées, fort et chaud coulant au ventre en attente d’une main de doigts de lèvres de langue.

Ouverte offerte en attente et urgence

Un soir encore à rêver et m’isoler pour elle pour moi, pour son image son visage, en dessiner encore une fois les contours les détours les fossettes du rire et l’arrondi de la bouche.

... ses lèvres humides mes mains les siennes sur les joues sur nos seins et mon ventre et le sien .

..
... cri de faim de surprise de douceur de langueur et d’attente de désir, de plaisir pris au rêve volé ...
... offerte ouverte à ses mains aux miennes sur moi sur elle, pudeur oubliée à gémir d’une absence et du rêve qui comble et me tord du plaisir de mes mains les siennes ...
... son goût sur mes lèvres rêvé et connu reconnu du goût de mes doigts à ma bouche, suave et fort, son plaisir le mien sur mes lèvres épais fort si doux.

Elle, moi, elle et moi ...

… mes bras levés hauts retenus par les jambes, les siennes, accroupie sur le visage, doigts plantés dans les cheveux, ventre à ma bouche e à fouiller l’intimité humide d’une plainte étouffée des lèvres aux lèvres nez noyé de l’odeur forte de femme balayé de la toison qui pique les joues …

… agenouillée jambes écartées la main sur les reins qui force la cambrure pour les doigts plantés durs au creux du ventre qui plongent étirent sans douceur forcent fouillent et quittent forcent les reins indifférentes au cri dans les draps mordus sous la claque cinglante aux fesses levées …

C’était elle, c’était moi, c’était elle et moi, c’était la nuit noire dans mes draps.

La douceur après, après … après les caresses es venues de l’urgence, désir brut pris et volé, plaisir fort violent, en orgasme arraché à l’urgence. A l’absence.

A l’absence.

A l’abandon de la pudeur qui vient à la présence de l’autre aux règles aux codes aux peurs.

Plongée solitaire dans les désirs inavoués.
J’ai rêvé d’elle. J’ai joui de mon rêve d’elle. De baisers après. Du chaud de ses bras.

Dans mes draps froids solitaire et le noir de la chambre. Seule.
Un autre soir, une autre nuit, plus tendre, plus douce.

Et encore jouir d’un rêve, et jouir, jouir de mes mains en les rêvant siennes, la rêver jouir de mes mains de ma bouche et après les baisers …

Dans les draps froids d’une nuit noire. Ma porte fermée.
Mon rêve d'elle. Dans le noir.

Misa - 03/2015

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