Pot De Colle 17
Sabine commande, Myriam obéit.
- Myriam, laissons-le tranquille un moment. Allons préparer un repas pour ce soir. Monsieur sera servi au lit, à la cuillère. Il serait temps de le dresser un peu. Entends-tu Jean ? Si tu nes pas sage, je texpédie à lhôpital.
- De quel droit ? Je ne suis pas malade, juste faible.
- Les faibles desprit, les suicidaires vont dans des établissements spécialisés. A la prochaine tentative de révolte jappelle le SAMU. Dors, on discutera plus tard.
Cette bonne femme est autoritaire. Le paradis devient une prison, un enfer sous le commandement de deux diablesses en tenue dinfirmières. Des infirmières trentenaires, chouettes avec la ceinture qui marque la taille, fait ressortir la poitrine et souligne la croupe. Sabine est un beau brin de femme. Myriam ma toujours inspiré. Mais en infirmières, elles ont un petit plus. Vivement quelles me détachent, je veux savoir ce quelles portent sous la blouse. Ont-elles une culotte, un soutif ou sont-elles nues? Ah, Myriam a-t-elle sacrifié ses poils, aura-t-elle un mont de Vénus chauve? El la blonde infirmière en chef taille-t-elle sa barbichette ?
Jai souvent rêvé de recevoir des soins spéciaux dinfirmières dévouées au bien être des patients, assez aimables pour oublier de fermer tous les boutons. Psychologiquement une infirmière bien faite, un peu coquine ou exhibitionniste, est un excellent remède pour de nombreux malades. La vue dun bout de sein ou dun haut de cuisse fait remonter en toile de tente le drap de lit mais aussi le moral , sinon la morale. Jai raté mon suicide, je veux profiter de ma résurrection. Mes chéries vous aurez du travail avec moi.
La voix de Sabine me tire de mes songes érotiques :
- Jean, réveille-toi ! Voici ton bol de soupe. Myriam libère ses mains, mais pas les pieds. Oh ! Jean tu fais des progrès, cest bien, as-tu aimé ce bisou de Myriam sur ton front ? Tu souris
Eh ! Quest-ce que tu cherches sous mon tablier.
Elle est hardie, elle a levé le drap, a pris ma limace entre pouce et index et la laissé retomber avec une moue de désappointement et elle commente:
Ça marche mieux dans la tête que là en bas; ton imagination circule plus vite dans ton cerveau que le sang dans ton sexe. Il est mou, mon pauvre bonhomme, tu las tué à coups de somnifères. Le pauvre oiseau ne redresse plus la tête et mettra du temps à chanter !Voilà, utilise plutôt ta main pour tenir ta cuillère ou pour tessuyer la bouche.
De lautre côté Myriam fait diversion, lair tout triste et désolé. Elle a une tête de coupable, on le serait à moins. Pourtant ce nest pas elle qui sera privée ce soir : son amant ne débande jamais et se montre inusable. Sabine est là pour me garder quand Myriam ira se faire recharger les batteries par Louis. Lévocation des rapports sexuels de la veille provoque un frémissement à peine perceptible dans mon macaroni retombé des doigts de Sabine sur mon scrotum en peau de chagrin.
- Mon chéri, tu reconnais ma soupe ? Est-elle bonne ? Je taide.
-A quelle heure ten vas-tu te faire reluire par le pipeau de Louis. Tu mouilles par avance, tu peux aller te faire foutre, ton grand amour va simpatienter. Ne me dis pas que tu es devenue infirmière et cuisinière intérimaire ? Jai dit « Pas de partage » Ce serait un comble que tu prépares les repas dun impuissant avant daller te faire enfiler par lautre enfoiré.
- Mais si, je suis ton infirmière. Ce soir je resterai près de toi. Tu es content ?
- Je ne sais pas. Je ne veux pas quil vienne te saillir sous mon toit.
- Il ne viendra pas. Sabine ne lui ouvrira pas la porte. Mange.
- La tenue te va bien. Quest-ce que tu as en dessous ? Tu me montres ?
- Ah! Non ! Après moi, il sen prend à toi.
- Ah, cette Sabine, quel Cerbère ! Je voulais juste regarder. Bien que jaimerais pouvoir faire pousser des cornes à Louis.
- Tu nen es pas capable, je te lai montré. Le médecin a recommandé le repos absolu pendant quarante-huit heures. Mange. Veux-tu un yaourt ? Et un pot de compote: pomme ou pêche?
- Que dattentions tout à coup. On devrait se suicider plus souvent : merci mes petites femmes chéries. Le médecin est venu ? Myriam réponds-moi . Qui a appelé le médecin, quand, pourquoi ?
Sabine ne sappelle pas Myriam. Elle répond à sa place. Myriam ne peut pas parler, elle pleure, essaie de cacher ses larmes, renifle, se mouche.
- Cest Myriam qui a appelé les pompiers. Elle ta sauvé la vie. Tu peux la remercier. Ils sont venus avec un docteur. Tu as été soigné. Ils tont traité dans la salle de bain. On nous a tenues à lécart. Nous tavons entendu cracher tes tripes et tes boyaux. Ils tont nettoyé de la tête aux pieds. Je crois même quils tont fait un lavement. Tu étais amorphe. Ils voulaient thospitaliser, mais nous avons promis de rester près de toi. Tu peux réclamer de meilleurs soins si le cur ten dit.
- Je verrai si vous êtes gentilles. Ils sont venus vers quelle heure?
-Vers treize heures. Pourquoi ?
-Et Myriam ? Et toi, Sabine ? Elle ne devait pas venir avant dix-sept heures.
- Un peu avant les pompiers, ment. Nous sommes arrivées : par bonheur tu avais oublié de fermer à clé. Tout était impeccable. Myriam a vu tes roses jaunes, sest mise à fondre en larmes, elle a ouvert lenveloppe. Je voulais voir le film du caméscope mais elle la effacé. Jai visité la maison et je tai découvert allongé sur ton lit de mort, entre des roses, le costume imbibé du Whisky de la bouteille renversée à côté du flacon de somnifère
Tu es fou, la vie est si belle !
- Je ne crois pas.
- Combien dheures as-tu vécu seul ? Quatre à cinq heures : Tu plaisantes. Myriam est là maintenant Moi je suis seule depuis bien longtemps, je vis, je veux vivre, même si ce nest pas facile tous les jours.
- Oui, mais Myriam va repartir. Elle a choisi Louis et elle a détruit les preuves.
- Tu te trompes. Myriam restera avec toi. Myriam, dis-lui que tu laimes.
- Hum ! Je sais, elle se croit capable daimer deux hommes et peut-être plus. Je ne veux pas de ce système. Je voudrais une couverture, jai froid. Les sangles me gênent.
-Je veux bien te détacher si tu promets de ne pas chercher à te sauver : tu es trop lourd à relever. Acceptes-tu que Myriam se couche contre toi pour te réchauffer ? Mais tu lui fiches la paix, ton zizi flasque a besoin de se refaire une santé.
- Non, pas elle. Elle ma brisé le cur. Oh ! Tu peux pleurer maintenant: tu ne pleurais pas hier, tu roucoulais avec Louis. Tu as bien fait de ne pas lavoir invité ce soir. Mais il doit tattendre, va, ton sexe nest pas mort. Sabine, ne voudrais-tu pas me chauffer en te couchant contre moi.
- En voilà une idée. Lalcool ta dérangé le cerveau. Ta femme ne demande pas mieux, ne fais pas le difficile. Tu as froid ? Permets-lui dentrer dans votre lit. Allez Myriam, enlève ta blouse et remplis ton rôle dépouse. Je vais dormir sur votre canapé.
-
- Ce nest pas prudent, le fantôme de Louis va te tomber dans les bras. Tu serais mieux installée là. En sandwich entre vous deux, je me réchaufferais plus vite. Myriam dis-lui quelle peut se coucher contre moi.
- Cest juste, Sabine. Sans toi il serait mort. Tu nas rien à craindre, sa bistouquette est en modèle réduit dans ma main. Ne fais pas de manière,enlève ta blouse, toi tu as une culotte.
- Quoi, tu as enlevé la tienne? Tu as son truc en main. Imagine quil grandisse et durcisse.
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