Pot De Colle 18

Merci Myriam, je me sens mieux. Comme je suis bien dans tes bras. Tu as bien fait de revenir. Dis-moi, pourquoi es-tu là ?

- C’est grâce à Sabine. Je le répète, tu lui dois la vie. Sois plus aimable avec elle.

- Je ne comprends pas. Ce matin tu as chargé Louis, pas Sabine.

- Laisse-moi te raconter. Aussitôt après le démarrage Louis m’a dit « Ton mari est un type formidable. Il est généreux, il ne pense qu’à ton bonheur. Un autre gueulerait, te battrait, te retiendrait. Lui, par amour, il te rend ta liberté. » C’est incroyable. Je ne pensais pas qu’il serait aussi facile de faire l’amour avec toi facile et rapide.


- J’ai dit : « Oui, il est formidable, mais il ne veut pas partager »

- Il a raison ! Je n’en vois pas l’intérêt.

- Tu disais : « Il faut élargir, partager… »

- C’est des conneries, des histoires pour embobiner les filles. Aurais-tu souhaité me revoir si je t’avais prêché le contraire: « Sois fidèle » ou « Les ménages à trois ne durent pas, tournent en conflits ». On n’att pas les mouches avec du vinaigre ni les femmes avec des discours de curé.

- Mais tu m’aimes ou tu ne m’aimes pas ?

-Je t’aime, j’aime Lucie, j’aime Clémence, Rose, Rolande, Julie, Pauline, Sophie, Agnès, Yvette, Mélanie, Fatima, Nina, Angèle et un tas d’autres bobonnes. Quand elles s’ennuient, quand elles m’appellent pour une rencontre chaude parce qu‘elles ont des démangeaisons, quand leur chatte réclame caresses, fouille profonde et aspersion, je réponds présent à domicile ou à l’hôtel. Certaines opèrent en voiture, d’autres dans la nature. Je suis toujours prêt, toujours disponible grâce à mon célibat. Femmes je vous aime!

Ce n’est pas possible. J’ai tout perdu, mari, foyer.
.

- Enfin, tu n’as pas compris ? Quand je t’ai vue au bal, je me suis dit : « Celle-là est belle, je la veux , je me la ferai». Car tu es belle, j’ajouterai belle et bonne ! Mon copain Charles a demandé ce que je marmonnais.

J’ai répété tout haut: « Celle-là est belle, je la veux , je me la ferai» Charles a parié que tu étais une femme mariée, certainement sérieuse, et que je ne te baiserais pas. Ce matin je vais lui apporter la preuve du contraire. J’ai gagné mon pari. Je voulais te prendre, je t’ai possédée. Tu es une sacrée bonne affaire. Comme la plupart des femmes mariées qui me courent après. Tu es experte au lit, souple, pleine de surprises, généreuse, pas avare d’efforts, ouverte à toutes les propositions. Tu embrasses, tu caresses, tu adoptes la position, tu offres ton sexe : oui tu es bonne et super chaude. Je te remercie de m’avoir si bien reçu et si bien traité. Merci aussi de me ramener chez moi. Tu es parfaite.

- Attends, je ne te ramène pas chez toi. Regarde derrière sur les sièges, j’ai emporté une bonne partie de ma lingerie. Je compte m’installer chez toi. Tu m’aimes, tu me veux près de toi, tu as promis de m’aimer, tu m’as enlevée à mon époux. Pour toi je quitte une maison

- Tu rêves. Nous avons tiré un coup. T’ai-je e à t’accrocher à moi ? Tu étais en forme, nous avons joué les prolongations. Dès samedi je t’avais fait comprendre que je suis célibataire. Je veux le rester, c’est bien trop intéressant. Si j’avais épousé toutes les folles du cul que j’ai sautées, il me faudrait le château de Chambord pour les loger. Non, tu t’es fait des illusions, j’ai trouvé cette soirée et cette nuit formidables. A répéter quand tu voudras Tu es une des meilleures cailles du coin, mais il y en a beaucoup d’autres à tirer. Mais personne ne me mettra une chaîne au cou, personne ne me tiendra en laisse. Je suis jeune, j’adore les femmes, toutes les femmes. Et si tu pouvais saisir comme il est bon de distribuer les cornes aux maris, tu ne chercherais pas à me coller aux godasses. Tu as eu ton tour, il est passé…Je regrette c’est tout. La condition pour conquérir, pour moissonner chez les autres, c’est la liberté.


- Pour toi j’ai abandonné mon homme.
Mais tu es un salaud !

- Non, la salope c’est toi ! Tu t’es bien amusée hier soir, cette nuit et ce matin. N’as-tu pas baisé comme une dingue, ne t’es-tu pas excitée à faire pousser des cornes à ton brave type de mari. Il a souffert en silence, tu l’as humilié.

- Tu as promis de t’occuper de moi, de me rendre heureuse, souviens-toi de la chanson de Johnny.

Ha! Ha! Ha! C’est une belle chanson, hein, à efficacité garantie, elle bouleverse les hormones et c’est gagné, tu glisses dans la mouille. Tu avais besoin d’un vigoureux ramonage, d’un peu de changement dans la monotonie de ton couple : gratuitement je t’ai donné tout ça. Et tu t’es servi de ma bite avec une gourmandise rare. De toutes les femmes mariées que je me suis faites tu es la plus chaude, mais aussi hélas la plus conne. Tu suces admirablement, tu gobes les salves de foutre et tu gobes tout ce qu’on te raconte quand ça t’arrange. Tu avais une furieuse envie de te faire sauter, tu t’es mise à aimer deux mecs. Quelle rigolade! La connerie et le feu au cul ça doit aller de pair.

J’ai gagné mon pari et j’avoue avoir pris énormément de plaisir à me faire sucer, à te tringler et à voir bouillir ton malheureux cocu. Car le pauvre romantique si libéral en apparence est aussi con que tu es conne : il faisait le généreux mais souffrait, se tordait l’âme de douleur. Tu viens d’esquinter un amoureux que tu ne mérites pas.

En conclusion, tu as mon téléphone, appelle-moi quand ça te chatouillera trop fort. Pas trop souvent, il en faut pour les autres. Tu me déposes là, sur le parking de la grande surface. Sèche tes larmes. Tu sais où aller ? J’ai quelques potes célibataires. Tu es bien foutue et j’en connais plus d’un qui seraient contents de te recueillir quelques jours et quelques nuits si tu ne te montres pas trop farouche: élargis tes horizons. Est-ce que tu as envie d’une dernière pipe.?

- Tu t’es assez foutu de moi. Va, je te déteste, minable.


Complètement abattue j’ai erré dans la ville. Je me suis arrêté près d’un pont qui enjambait une ligne SNCF. Je voulais me jeter sous un train. J’attendais le premier qui passerait., appuyée à la rambarde. Une main s’est posée sur mon épaule, on m’a demandé:

-C’est vous Myriam ? Je suis Sabine, nous avons dansé ensemble samedi, vous souvenez-vous ?Comment allez-vous. Mais, vous pleurez ? Qu’est-ce qui vous arrive ? C’est Jean ? Non . Qu’est-ce que vous faites ici?


-Je veux mourir, je suis trop malheureuse.











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