Le Réveil De Marie-Pierre
Ce jour-là, Marie-Pierre est arrivée en pleurs dans mon bureau. Son mari avait laissé traîner son téléphone portable. Un SMS était arrivé avec juste un « je taime » suivi dune lettre correspondant à un prénom. Lépoux sétait emberlificoté dans des explications oiseuses. Marie-Pierre est alors partie à lhôtel avec sa valise.
Et moi, je me suis retrouvée face à ma subordonnée avec un problème de cur à régler. Comme si je navais que ça à faire !
Mais je laime bien, Marie-Pierre. Vingt ans dexpérience professionnelle, une fille sérieuse sur qui on peut compter. Trop sérieuse peut-être. Avec ses cheveux toujours attachés sur la nuque, ses tailleurs un peu stricts, ses éternels talons, ses mains bien manucurées, sa voix un peu affectée, elle fait vraiment BCBG. Pourtant, cest loin dêtre une mocheté. Les hommes lui font un peu de gringue comme sils étaient attirés par son côté distant. Le côté feu sous la glace. Dautant que ses formes sont loin dêtre rebutantes. Mais elle ne sait pas se mettre en valeur. Ah si javais son corps !
Moi, avec mon 1, 55 m, le 95 D en haut et le 44 en bas, je fais un peu boulotte. Je suis la victime de linflation : + 5% de cellulite ici, +3% de vaguelettes là. Mais je massume très bien, rassurez-vous. Je suis la reine du décolleté plongeant et du string visible. Ma libido fonctionne à plein régime.
Écoute, lui dis-je, viens à la maison, jai une chambre de libre et on pourra discuter plus tranquillement quici. Les s ne sont plus là, je serai seule avec mon mari.
Elle ne se fit pas trop prier et le soir, après le dîner, pendant que mon homme regardait la télé, je la pris à part dans le salon et je la confessai. Déballage très classique :
Depuis quelque temps, avec mon mari, on avait perdu toute intimité. On vivait chacun dans notre sphère même si on recevait beaucoup. Je sentais quil se détachait de moi mais je narrivais pas à le séduire comme autrefois.
Et côté cul, comment cétait ?
Elle marqua un temps darrêt, visiblement surprise par la verdeur de mon langage, un peu contradictoire avec ma fonction.
On faisait lamour épisodiquement, plus très souvent, si cest ça que tu veux savoir.
Et comment le faisiez-vous ? Vite fait bien fait ? La lumière éteinte et la bouche fermée ?
Euh, oui, cest à peu près ça.
Marie-Pierre, est-ce que tu as baisé une fois dans ta vie ? Je veux dire, baisé vraiment à mettre ton corps en feu ?
Que veux-tu dire ? Je ne comprends pas.
Cest bien là le problème et sans doute ton problème. Tu sais, les hommes sont pour la plupart des cochons qui sommeillent plus ou moins et quon a intérêt à éveiller si lon ne veut pas quils se réveillent ailleurs. Ils ne sont pas difficiles. La main aux couilles pour leur montrer quon a envie, une bonne pipe pour les mettre en condition, bien remuer le cul, changer de position, verbaliser crûment son plaisir, se laisser aller à la jouissance et faire jouir, voilà la base. Après, tu peux mettre plein de trucs autour si tu veux : regarder du porno, baiser dans les bois, mettre des tenues sexy, séduire un autre couple pour une partie à quatre, tout est ouvert, cest le cas de le dire. Lessentiel est de ne pas tomber dans la routine et dans lacte hygiénique.
Pendant que je parlais, je voyais ma Marie-Pierre rosir, pâlir, se rétracter, se décomposer, comme si je lavais insultée. Elle fut longue à retrouver la voix.
Jai limpression que je tai choquée mais tu sais, je suis comme ça, jaime parler cru en dehors du boulot, surtout dans ce domaine où lhypocrisie est la règle. À mon avis, si tu veux retrouver ton homme ou en séduire un autre, il faut que tu te décoinces, ma petite.
Mais je narriverai jamais à être comme toi ! Ce nest ni mon caractère, ni ma nature !
Tu nas pas le moindre fantasme, vraiment ?
Euh
Si bien sûr mais je les garde pour moi.
Essaie de me les avouer un de ces jours et je taiderai à les réaliser.
Nous rejoignîmes mon mari devant la télé, mais je ne suivais pas lémission. Je mûrissais mon plan. La phase une aurait lieu le soir même, une fois la télé éteinte. Mon mari était loin de se douter de ce qui lattendait et du rôle quil allait jouer.
Je commençai par prendre une douche. Puis jexpliquai le scénario, à poil sur le lit à mon cher et tendre qui sen amusa beaucoup. À dire vrai, le canevas était ultra simple : nous allions créer un porno en « live », baiser la porte ouverte le moins discrètement possible avec tous les artifices du genre. Dans la chambre dà côté, Marie-Pierre ne pourrait rien manquer, au moins à loreille. On commença par se balancer de belles crudités :
Jespère que tu es en forme car jai envie de me faire enfiler ce soir, dis-je en haussant la voix.
Ça tombe bien, jai aussi envie de te la mettre bien profond ; regarde, je bande déjà comme un cheval ! (Ce nétait pas tout à fait vrai mais bon
)
Génial, on va commencer par un bon 69, il y a longtemps quon nen a pas fait.
Et nous voilà partis à nous suçoter et nous léchouiller, avec force aaahhlll, slurp, mmmh et autres bruits de succion.
Lèche-moi un peu le trou du cul, osai-je, jai envie que tu me prennes par-là.
Aussitôt dit, aussitôt fait. À quatre pattes au bord du lit, joffris mon copieux pétard, dûment humecté, à la bite bien tendue de mon cher et tendre qui y mit la lenteur et la précaution nécessaires. Une fois quil fut dans la place, je beuglais mon plaisir en tortillant du croupion et en commentant sa performance :
Ah oui, je la sens bien, ne tarrête surtout pas, oh quelle est bonne ta queue, caresse-moi la chatte en même temps, etc, etc.
Un vrai porno de série Z. Je ne suis pas la fille de lérotisme intellectuel. Puis mon mâle me retourna sur le pieu, mécarta les cuisses en mettant ses bras sous mes mollets et se mit à le limer avec science et expertise.
Allez, vas-y, baise-moi bon dieu, tu roupilles ou quoi, allez, allez, lui lançai-je entre deux râles.
Il se retira soudain pour éjaculer en grognant sur mes seins avant de sabattre sur mon flanc, rompu de fatigue et de plaisir. Après avoir récupéré, il murmura à mon oreille :
Jai vu ta copine. Elle a essayé dêtre discrète mais je lai vue. Elle na rien loupé de la fin du film.
Je souris. La première partie de mon plan avait marché au poil.
La deuxième partie commença le lendemain au petit-déj. Marie-Pierre était déjà habillée de pied en cap, prête à repartir au boulot pendant que je traînais encore en peignoir devant mon bol de thé.
Bien dormi, ma chérie ? lançai-je à tout hasard, me doutant de sa réponse en voyant ses traits tirés.
Non, pas vraiment. Trop de soucis en ce moment.
Tu parles ! Elle avait dû revivre le film toute la nuit pendant que moi, je dormais comme un bébé. Un peu plus tard, dans la voiture qui nous conduisait au boulot, je la relançai sur le sujet :
Jespère quon na pas fait trop de bruit hier soir et que ce nest pas ça qui ta empêché de dormir.
Je ne vais pas me plaindre, tu as été très gentille de maccueillir mais bon, cest vrai, vous navez pas été très discrets.
Tu tes bien rincé lil ?
En la regardant en coin, je vis quelle avait rougi.
Mais pas du tout, jai entendu, cest tout.
Mais si, tu nous as vus, mon mari ta remarquée.
Cest
euh
cest surprenant
euh
intéressant aussi.
Tu as mouillé ?
Mais enfin, quest-ce qui te permet
Cest mon affaire, non ?
Réponds-moi, tu as mouillé ou pas ?
Euh
oui jai mouillé, comme tu dis, et si tu veux tout savoir, je me suis même fait plaisir cette nuit, là tu es contente ?
Tu naurais pas préféré un beau mâle avec une queue bien raide ?
Mais si bien sûr, je ne suis pas maso. Comme si on pouvait trouver ça dun claquement de doigts.
- Et tes fantasmes, hein, dis-moi ? Quel est le type dhomme qui te ferait jouir ?
Pourquoi ? Tu as un catalogue détalons à ta disposition ?
Disons que jai des relations et que je men sers peu. Autant ten faire profiter. Alors, un grand, un petit, un maigre, un blanc, un jaune, un noir ? Si tu pouvais dun claquement de doigts, comme tu dis
Marie-Pierre parut réfléchir et marqua en tout cas un temps darrêt.
Cest vrai que jai toujours été attirée par les Noirs. Mais attention, pas nimporte lesquels : ceux quon voit sur les stades avec des muscles longs, des damiers bien dessinés sur le ventre, des pectoraux saillants et des sourires éclatants. Ceux-là, cest sûr, ils me font vibrer. Mais ce nest pas demain la veille que je vais en rencontrer un.
Notre conversation sarrêta là car nous étions arrivées et chacune repartit vers ses tâches quotidiennes. Pourtant, sa remarque mavait donné à penser. Il se trouve quà mon cours de gym hebdomadaire, vient une jeune Sénégalaise prénommée Absa. Parfois, son compagnon vient la chercher et les conversations sarrêtent car cest vraiment un très beau mâle de près de deux mètres, souple, souriant, toujours bien sapé et charmeur comme pas deux. Absa ne ma jamais caché que leur vie sexuelle est très libre, à lafricaine et quelle ne connaît pas la jalousie. Or, je venais de me rappeler que le samedi suivant, jétais invitée avec mon mari à une réunion de leur communauté pour célébrer la fête nationale. Ce serait bien le diable si on narrivait pas à faire craquer Marie-Pierre au cours de cette soirée. Je contactai Absa qui accepta en rigolant de participer à ce petit traquenard :
Ta copine, je men occupe personnellement, elle se souviendra de la fête du Sénégal, crois-moi.
Marie-Pierre ne se fit pas prier pour accepter et le samedi venu, nous étions, elle, moi et une troisième nana (une grande perche de 30-40 ans aux yeux ronds qui lui donnaient un air candide) les seules blanches dune manifestation joyeuse et colorée réunie autour du plat national, le thieubou-dieun, délicieux poisson au riz. Mon mari avait préféré, le malheureux, regarder le foot à la télé à la maison. Les femmes, de tous âges, étaient en boubou, les hommes habillés à leuropéenne, sauf le mari dAbsa, Boubacar. Le couple était en effet prévu pour une danse au son des tam-tams.
Quelle danse ! Placés face à face, ils sagitaient en tous sens pour mimer une sorte de coït sauvage. Les obus dAbsa en sortirent du boubou et je crus que son mâle allait la prendre là, devant tout le monde. La soirée sannonçait chaude. Mais ce nétait rien à côté de ce qui suivit un peu plus tard.
Amène ta copine, on va lui montrer quelque chose qui va linspirer, me souffla Absa à loreille.
Je pris Marie-Pierre par le bras, sous prétexte daller aux toilettes ensemble. En passant devant une chambre, le spectacle qui soffrit à notre vue nous figea sur place. Mon accompagnatrice fit mine de partir mais je la poussai littéralement à lintérieur et bloquai sa sortie. Sur une natte améliorée, entourée de spectateurs attentifs et bavards, une accorte négresse, bâtie comme Serena Williams, chevauchait un jeune homme magnifiquement fait. Elle lui palpait ses couilles aux formes splendides, lourdes et gonflées de sperme, en passant son bras derrière son dos tout en allant et venant davant en arrière et de droite à gauche comme pour profiter de la vigueur de la queue.
À entendre les interpellations et les commentaires de lassistance, je compris que la fille sappelait Brigitte et le garçon Pat. Cétait dailleurs ce quil y avait dà peu près intelligible à nos oreilles gauloises mais lessentiel était visuel. Spectateurs et spectatrices proposaient des positions, quen général, les vedettes de ce show particulier acceptaient. Le garçon paraissait particulièrement endurant mais la fille commençait sérieusement à perdre les pédales, feulant, couinant, griffant, faisant des "8888" avec son prodigieux pétard, si bien que le rythme du dénommé Pat saccéléra soudain, encouragé par les spectateurs, une femme allant même jusquà lui mettre la main aux couilles pour lui donner encore plus dallant. Brigitte hulula en jouissant et Pat lui envoya de belles giclées blanches sur sa peau noire sous les applaudissements du groupe.
Jétais trempée. Quant à Marie-Pierre, je vis à sa tête quelle était mûre, archi-mûre. Un petit coup sur la branche et le fruit allait tomber, sûr et certain. Suffisait de trouver loutil
Cest alors quAbsa me tira par la manche pour mamener dans une autre pièce où un autre spectacle étonnant nous attendait, Marie-Pierre et moi. Boubacar, allongé nu sur un canapé, offrait son membre à la bouche gourmande dune superbe négresse aux cheveux tressés, vêtue dun soutien-gorge et dun string roses qui tranchaient sur sa peau noire. Un détail me frappa : elle avait la cheville bandée, comme si elle souffrait dune entorse. Mais du côté des maxillaires, les ligaments allaient très bien.
Cest Daphné, souffla Absa, sa bouche est réputée dans toute la communauté.
De fait, la jeune femme pompait avec conviction pendant que Boubacar, les mains sous la nuque et les yeux au plafond, semblait vivre un moment particulièrement agréable.
On ne va pas tout lui laisser, venez, lança Absa, qui repoussa Daphné pour semparer à son tour du magnifique braquemart.
Puis elle me le tendit comme elle maurait passé un joint. Que faire ? Sucer ou ne pas sucer, tromper ou ne pas tromper ? Je pensai furtivement à mon mari bien calé devant son match de foot à la télé. Et je plongeai comme on se jette à leau sur ce gland dodu dont jappréciai demblée la saveur un peu sauvage et la consistance ferme, tout en faisant coulisser ma main le long du membre, en insistant sur la base, la plus sensible, et en tâtant un peu les couilles bien pleines (mon péché mignon). Mais je neus pas le loisir de mattarder à savourer ce fruit défendu : Absa me repoussa pour faire la place à Marie-Pierre.
Oh la goulue ! Ma copine goûta, goba et avala le membre entier comme une vraie pro. Ah, elle mavait bien eue, la vertueuse bourgeoise ! Boubacar perçut tout de suite le changement et remua les fesses de contentement. Marie-Pierre pompait comme si elle navait pas pompé depuis dix ans. Ses joues se gonflaient et se creusaient avec des bruits de succion qui remplissaient la pièce. Elle y allait avec une telle conviction que lhomme perdit son sourire béat pour afficher un rictus qui pouvait signifier une éjaculation imminente. Sentant le danger, Absa prit Marie-Pierre par les cheveux et la retira de force :
Mais je viens à peine de commencer, couina-t-elle.
Ne tinquiète pas, Bouba te réserve le meilleur, répondit la Noire.
Elle sortit dune poche une capote et en coiffa le gland de son compagnon en lui disant :
Tu as affaire à une jolie dame qui na pas fait lamour depuis longtemps. Sois à la hauteur !
Boubacar commença à déshabiller Marie-Pierre qui se laissait faire comme une petite fille, la déposa sur le canapé et entreprit de la lécher à grands coups de sa langue bien rose. Sa partenaire lui malaxait la nuque crépue en soupirant pendant quil allait et venait le long de sa vulve, se servant habilement de son nez. Puis il se releva et la pénétra dun coup, dun seul.
Oh ouiiii, lâcha Marie-Pierre, coincée dans le canapé, subissant les puissants va-et-vient du mâle sans pouvoir riposter comme jaurais aimé le faire si javais été à sa place.
Après avoir encaissé de vigoureux coups de bite, elle réclama un changement de position que lhomme lui accorda. Ils inversèrent les rôles : Boubacar dessous, Marie-Pierre dessus. Cest là que je compris que ma chère petite collègue nétait pas loie blanche annoncée. Sa manière donduler les hanches en cherchant en même temps de la main les couilles de lhomme révélait la baiseuse sortant dun long sommeil. Boubacar navait plus son air béat du début. Son rictus et sa façon de se trémousser sous ma collègue révélaient limminence de son plaisir. Il est vrai quil avait été magnifiquement préparé, par moi entre autres. Marie-Pierre lui mit ses seins dans la figure en accentuant le mouvement du pal. Je vis sur ses fesses la chair de poule annonciatrice de lorgasme pendant quelle bramait. La queue noire jaillit du doux fourreau avec un drôle de bruit, une espèce de « pop », pour expulser de puissantes giclées de sperme qui firent gonfler la capote. Absa arracha le latex pour finir son homme à la bouche. Jen avais assez vu et je sortis pantelante, prête à mempaler à mon tour sur la première pine passant à portée, de quelque couleur quelle fût.
Jentrai dans une chambre voisine. Elle était déjà occupée. Je reconnus demblée la grande duduche (la troisième blanche) avec laquelle javais partagé le poisson au riz et qui mavait avoué avoir un faible pour la peau noire. Couchée en travers du lit, elle se faisait posséder par un grand diable à coiffure rasta, à genoux entre ses cuisses grandes ouvertes pendant quun mulâtre chauve et un peu bedonnant, mais au visage agréable, placé juste en face, offrait sa queue à la bouche de la fille, laquelle était obligée de basculer sa tête en arrière pour le gober. Celui-ci me fit signe de les rejoindre et je massis sur le lit.
Le mulâtre quitta la bouche gourmande de la grande perche pour moffrir son engin à sucer. Je ne me dérobai pas. Javais trop envie. Très vite, je fus nue, couchée à côté de la fille et tout aussi ouverte.
À ma demande, lhomme me lécha longuement avant de se couvrir et de me pénétrer. Il savait y faire, le bougre. Il me caressait les seins (mon point faible) tout en me limant sans hâte. Son sexe brûlant me faisait un bien fou. Il insistait sur mes parois vaginales comme sil voulait creuser ma chair intime. Moi qui aime que ça dure, je sentis très vite que ce coït allait être bref. Jallai à sa rencontre en ruant dans les brancards et en étant très vulgaire. Le mulâtre chauve me traita de salope mais éjacula dans son latex. Je me sentis envahie par un sentiment dapaisement, très vite teinté de culpabilité. Non seulement javais trompé mon mari avec un inconnu, mais jy avais pris plaisir.
Javais envie dun verre et je me retrouvai autour dune table avec trois couples qui venaient de baiser et sapprêtaient à remettre ça. Ils me proposèrent de les rejoindre mais je déclinai. Cette fois, javais envie de rentrer et je cherchai Marie-Pierre. Elle était affalée sur un lit en train de récupérer, des traces de sperme bien visibles le long des cuisses.
Allez viens, on sen va, lui dis-je après lavoir réveillée.
Curieusement, elle ne résista pas et se rhabilla sans discutailler. Après quelques au revoir et promesses de retour (non sans nous être aperçues quAbsa et Boubacar avaient décidé de copuler en toute légitimité conjugale), nous étions dans la voiture sur le chemin du bercail. Jattaquai Marie-Pierre :
Eh bien, bravo, tu mas bien eue. Toi qui jouais les prudes, tu tes comportée comme une libertine de haut vol ce soir.
Dis donc, et toi ? Quest-ce que tu vas raconter à ton mari en rentrant ?
Silence radio. Tout restera entre nous. Mais dis-moi, cest la peau noire qui ta mise en transes ce soir ou quoi ?
Un petit silence se fit. Marie-Pierre avait lair de balancer. Mais elle se lança :
Je ne te lai jamais dit mais je suis issue dune grande famille de békés, ces blancs natifs des Antilles. Jai vécu toute ma jeunesse à Basse-Terre, en Guadeloupe. Cest là que jai été initiée au sexe avec des Antillais très doués. Mais mes parents étaient très conservateurs et quand ils ont appris qui je fréquentais, ça a fait toute une histoire. Jai fini mon lycée dans un internat parisien pour jeunes filles, sous la garde damis de mes parents qui venaient me chercher le week-end, avec mission de poursuivre mon éducation. Jai rencontré mon futur mari au cours dune surprise-partie de bons bourgeois du seizième arrondissement et on sest marié alors quon navait même pas fini nos études. Dailleurs, jai abandonné très vite et jai élevé trois gosses presque toute seule. Plus question de senvoyer en lair. Ce soir, jai retrouvé des sensations oubliées depuis longtemps. Tu sais, à 18 ans, javais vraiment le feu aux fesses. Mais je croyais que mes maternités mavaient rendue frigide.
Te voilà totalement rassurée et jespère bien que tu ne vas pas en rester là, lui dis-je.
Les jours suivant au travail, nous fîmes comme si rien ne sétait passé durant cette fameuse soirée. Mais au fil des semaines, Marie-Pierre amorça une véritable métamorphose. Elle se fit couper les cheveux et teindre en roux, elle se mit à porter des tenues sexy et à devenir beaucoup plus agréable dans la relation professionnelle. Un jour, je labordai franco :
Tu naurais pas un amant, par hasard ?
Oui, et tu le connais : cest Pat, lhomme aux belles couilles. On sentend merveilleusement au lit. Je suis folle de lui.
Sur le coup, je ressentis une petite pointe de jalousie. Mais Marie-Pierre me rassura très vite :
Tu sais, si tu as envie de lui, pas de problème, on peut se faire une petite partie à trois. Dis-toi bien que pour ma part, ce ne sera pas la première fois.
Je restai interdite. Moi qui avais uvré pour que la prude se libère, cétait elle maintenant qui me parlait comme à une coincée. Mais au fond, je lavais bien cherché
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