Un Week-En À Madrid (3)
Le temps passe au ralenti, 21h50, je suis fin prêt, après une douche, un lavement intime, de la cire dans les cheveux, un peu de parfum, une tenue simple et légère, le jock strap rouge en lycra acheté laprès-midi, une chemisette en coton blanche légèrement ouverte sur mon torse, un jeans, des baskets, petite sacoche en bandoulière pour y mettre mon petit baise-en-ville, capote, gel, papiers didentité, argent liquide, et bien sur le poppers. A 22h précises, je suis devant lentrée du LL Bar. Le temps de fumer une cigarette appuyé contre la façade, jattends Felipe. Jusquà maintenant les minutes semblaient des heures mais depuis que je suis arrivé, cest les secondes qui paraissent des heures. 22h15, toujours pas de Felipe, alors lapin, pas lapin
.. Quelques instants après sort du bar Sergio ou Annabella, ça dépend de lheure de la journée ou la soirée, cest un travesti. Elle est en beauté ce soir, je la connais depuis quelques années, elle est aussi jolie en femme fatale, quen homme costume cravate. « Ouh ouh !! Séb, comment va mon charmant français ? » « Bonsoir Annabella ! Très en beauté ce soir, cette robe longue bleue nuit te va comme
.. !!». Je nai pas le temps de finir ma phrase que Felipe tourne au coin de la rue et vient vers moi. « « Chéri !!! Elle me va comme quoi ?? ». La réponse est sans importance, elle se tourne et vois arrivé Felipe. « Jai compris ! Amuse-toi, mon petit amour ! ». Je lâche un merci mais sans vraiment y prêter attention. Comme si on se connaissait depuis des lustres, Felipe membrasse fougueusement, pour une fois « lespagnol » sait sy prendre, un peu surpris quand même par ce manque de « gêne ». (Rires). Je lui offre une cigarette, on la fume tranquillement et nous rentrons dans le bar.
Je nai jamais eu daccueil aussi chaleureux, patron, barmaids, videur et quelques clients sont ravis de me revoir, des bises distribuées comme des bonbons, des sourires comme sil en pleuvait, des accolades généreuses.
Je nai pas envie de me poser toutes ces questions, le plus important cest que je passe un moment divin, un instant rare comme il nen arrive que très peu dans la vie. Il ne parle pas, tous ses mots ne sont que baisers, caresses et gémissements. Lentement je sens ma ceinture se défaire, lentement le premier bouton saute, puis le deuxième, le troisième, enfin il accède à mon jockstrap, il frotte sa main contre le lycra, ce qui a pour effet de faire monter dun cran mon excitation. Puis lentement, il saccroupie et pose sa bouche sur le tissu. Des petits baisers sur ma queue, il frotte sa barbe, jentends le bruit de ce frottement délicat. Je suis collé à la paroi de ce mur encore un peu froide, la situation est divine. Il samuse sans lever le dernier rempart. Puis il se relève embrasse partie par partie du pubis à la gorge et me gratifie dun long et somptueux baiser.
Quand nous sortons, la rue est éclairée par une superbe lune et la nuit très douce pour la saison, collés lun à lautre Felipe me mène chez lui. Sur le chemin les questions fusent de part et dautre sur nos métiers, nos vies, nos attentes, ce qui devait être le coup dun soir prend une tournure à laquelle je ne mattendais pas, mais est-ce bien ce que je veux ? Lavenir me le dira. Nous nous dirigeons vers la Puerta des Sol, (je connais très bien ce quartier), dans une rue perpendiculaire à la Calle Mayor et à quelques dizaines de mètres de la place qui porte le même nom. Nous voilà arrivés devant un petit immeuble très typiquement espagnol, « 5eme et dernier étage sans ascenseur, suis moi ! ». Pour arriver au premier étage nous traversons dabord un grand hall, puis un immense escalier en marbre, puis commence ascension des 4 étages, latmosphère est moins clinquante, des marches pas très larges en bois et pas vraiment entretenu. Arrivé devant sa porte mon cur bat la chamade, dune part par ce que je viens de monter 5 étage, mais surtout par ce que jai un peu peur de découvrir son appartement, après tout je ne le connais pas
.
La porte souvre sur un petit hall, puis la pièce principale. Je remarque tout de suite que cest hyper bien ranger, propre et bien décoré. A gauche se trouve la chambre attenante à une salle de bains et à droite une grande cuisine, à côté de la cuisine une petite pièce qui lui sert de bureau. Je suis impressionner de me retrouver là avec lui, chez lui. Il mattire tendrement et membrasse, puis lève son tee-shirt, « Je suis plus à laise comme ça », je peux enfin voir son torse, ses bras, son corps avec la lumière tamisée de la pièce. « Tu veux boire quelque chose ? Bière, vodka, whisky ? ». « Si tu as du coca, jen prendrais volontiers avec du whisky ». « Installe toi sur le canapé, jarrive de suite avec les verres ». Quand il revient sa ceinture pendouille et il a défait un bouton de son pantalon. Il sassoit à côté de moi et nous trinquons à notre rencontre. Nous poursuivons notre conversation entamée sur le chemin. Enfin je lui pose la question qui me taraude depuis des heures, « tu as quel âge ? », « Pourquoi cette question, est-ce si important pour toi ? », « Non pas vraiment ! », « Et toi ? Quel âge tu as ? », « 54 », « Tu fais vraiment plus jeune, je pensais 45, pour te répondre jai 43 ans ». 43 ans ??? Et moi qui lui en donner à peine 35 peut-être moins. « Je ne demande jamais lâge dun mec que je rencontre, je fonctionne au feeling et toi tu mas donné envie de te connaître ». Que de compliments, jen rougis.
Il se lève est minvite à le suivre dans la chambre. La lumière de la rue éclaire la pièce. Il est collé à moi, je sens son souffle, puis il déboutonne lentement ma chemisette tout en me couvrant de baisers tendres, puis nous nous dégrafons mutuellement nos pantalons, il nous faut quelques minutes pour nous retrouver entièrement nus, nos queues raides expriment notre désir. Notre nuit commence à peine.
A suivre
..
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!