Mélange Et Partage 1

C’est dans la violence et la tourmente des sentiments que tout commença. Depuis des années, il voulait partager notre intimité, m’emmener au delà des frontières des convenances.
J’avais laissé filer le temps, me disant qu’un jour peut-être l’envie de franchir cette limite naitrait en moi comme en lui.
Fatigué d’attendre, il fit ce qu’il fallait pour que j’en vienne à accepter l’inconcevable.
Des nuits et des jours à osciller sur les vagues du refus et du désir de satisfaire son envie. C’était une tempête intérieur, quand la colère montait en moi j’aurais été prête à tout. Puis une légère brise venait calmer mes sentiments mitigés pour le laisser organiser cette rencontre.
Sûr de lui comme toujours, sûr de me connaître de lire en moi mes fantasmes cachés. Je devinais qu’il était entrain d’organiser cette rencontre licencieuse, sans que je ne fasse rien pour l’arrêter.
Un soir je sentis que c’était chose faite, à sa façon de me regarder, à la profondeur de son regard.
Ce regard dans lequel je peux noyer, ce regard qui me fait basculer dans un puits sans fond ou le plaisir est seul maitre.
Je ne posais aucunes questions, la tempête était revenu en moi. Il serait sans concessions, je n’étais que tourmente et incertitudes.
Avais je envie de ressentir cette palette d’émotions, confondre mon corps à ceux d’inconnus, le rendre incandescent à force de caresse.
Ce soir là nous nous effleurions, ce n’était qu’un ballet l’on se cherchait pour mieux se repousser la minute d’après.
Il était ma faiblesse, j’étais sa proie sans que rien ne puisse changer cela, mais pour la première fois, je ne lui donnerai pas sa victoire.


Il attendit que je sois dans ses bras à cette heure ou le corps s’apaise des tracas de la journée, ce moment ou dans une semi-pénombre je me glisse contre lui.
Il se fit tendre, ses mains caressaient mes cheveux descendant sur ma nuque. Je lui offris mon cou, ses baisers comme à chaque fois rallumaient les braises encore tièdes de notre dernière étreinte.


Les yeux fermaient me laissant emporter par la douceur de ses mains, mon corps s’éveillant lentement.
Je perdis pieds emportée par les vagues de volupté qu’il faisait naitre à volonté se jouant de mon corps.
Dans un murmure, il m’avoua avoir trouver le couple avec qui partager nos corps, ses envies et mes doutes.


Avais je envie de savoir, avais je envie d’ouvrir les yeux, quitter ce monde de plaisir, éteindre la flamme qu’il venait de ranimer.
Il me raconta sa rencontre imprévue avec cette homme qui lui avait semblé comprendre notre univers.
Dans un café ou il allait parfois entre deux rendez-vous, ils avaient échangé quelques fois jusqu'à aujourd’hui ou ils en étaient arrivés à franchir un pas. Ils avaient exploré leurs intimités, s’étaient découvert. En t’écoutant parler mon esprit vagabonde vers cet homme que je ne connais pas encore mais à qui tu vas me donner. Sans jalousie, sans que tu ne doutes de mon plaisir.
Il avait comme toi cette envie de mélange, de partage, non pas pour pimenté une vie sans saveur. Il
avait envie de voir le plaisir naitre dans d’autres yeux que ceux de sa femme. Envie de faire vibrer le corps d’une autre femme que la sienne, partir à la découverte d’un autre corps.
Sa femme avait envie de s’abandonner au plaisir dans les bras d’un autre, franchir la frontière de la bienséance. Au fil de vos rencontres, vos envies semblaient se confondre, vous en étiez arrivés à organiser cette soirée.
Depuis que tu avais commencé ton récit, à l’abri dans tes bras, les yeux fermés je commençais à réaliser que j’étais aux portes de changements irréversibles.
J’aurais pu dire non, j’aurais pu objecter mais je ne le fis pas.
Je t’avais mis au défit, tu avais fait en sorte de rendre possible l’impossible. Tu m’appris que tout étaient organisé pour ce week-end.
Vous aviez prévu que notre rencontre se ferait dans leur maison de campagne, ils vous semblaient que ce serait un cocon parfait pour un voyage au pays de la luxure.




Nous étions mercredi, j’avais donc deux jours devant moi, sans un mot je quittai tes bras, j’avais besoin de temps pour réaliser que j’allais sauter dans tes fantasmes.
Tout contre toi, je cherche le chemin qui me mènera à avoir envie de vivre tes envies et désirs.

Tes mains me cajolent, ta bouche se pose sur mes lèvres, les mordillent, je sens ton excitation. En un minimum de gestes, je me coule sur toi à califourchon, égrainant de petits baisers pour chaque bouton que je défais. Ma langue dessine sur ton torse des arabesques, je viens mordiller un téton qui s’offre. Pour mieux libérer ta verge de sa cage de coton, d’une main je la caresse, la flatte avant que ma langue ne vienne lui rendre hommage. Le gland se tend sous mes caresses, mes lèvres se posent dessus, du bout de la langue je titille le méat quelques gouttes perles. Ma bouche se fait écrin, dans un mouvement lent et continue ta queue disparaît entre mes lèvres suaves. Ta nuque renversé, ton corps cambré, elle continue sa danse indécente, ton gland aspiré par mes lèvres coule sur ma langue. Tes mains se posent sur ma tête, se mêlant à mes cheveux accompagnant chacun de mes mouvements. Je joue accentuant la pression de mes lèvres jusqu'à aspirer ton gland, ta queue se déploie ma langue s’enroule autour.
D’un dernier coup de rein ton sperme coule le long de ma gorge. J’avale chaque goutte du précieux nectar, comme à chaque fois je me délecte de ce moment ou tu t’abandonnes.
Ta jouissance sur le bord de mes lèvres je viens gourmande te voler un dernier baiser.
Je n’ai pas oublié ce qui m’attend, le don de moi que tu désires tant.
Je te quitte sur ce dernier baiser, avant ce week-end je garderai mon corps dans les affres du manque de toi, de notre intimité.


Tes yeux bleu marine me suivent, sans que tu ne cherches à me suivre. As tu compris que j’ai besoin de ce temps pour moi, que c’est un voyage que je ferais avec moi même.

Ces deux jours glissent entre mes doigts comme des grains de sable, je voudrai retenir le temps qui file. Ce soir tu passeras me prendre, ta valise est prête, je n’ai fait qu’y rajouter quelques pièces de lingerie. Pour le reste je porte un jeans assorti d’un top en dentelle nude qui caresse ma peau vierge de toute entrave. Je porte des espadrilles compensées de la même couleur, des effluves de Chanel noir m’enveloppent me donnant une assurance que je n’ai pas.
Ca fait un moment que je t’attend dehors, quand je vois ta voiture glisser lentement le long du trottoir. Un baiser que je pose sur tes lèvres fraiches, te laissant ranger les bagages dans le coffre. Je fais semblant d’ignorer ton regard qui me déshabille, tu m’aurais voulu autre je le sais. Dès que tu me rejoins dans la voiture, tu m’atts par la nuque me tirant à toi pour un baiser sauvage, tes lèvres prennent possession de ma bouche me punissant des baisers refusés.
La route se fait dans un silence religieux, ma main dans la tienne me donne la force dont j’ai besoin. Etre à toi avant que tu ne me donnes. Il faut peu de temps pour rejoindre leur maison, mon cœur bat la chamade, je lâche ta main.
Je me détache pour mieux me glisser dans ses bras, dans ce mélange que tu désires mon évasion commence quand mes yeux se posent sur lui.
Il sera mon désir, mon plaisir, c’est à lui que j’offrirai ma jouissance. Il a ce regard franc qui ne dévie pas, nos yeux se croisent je devine son envie. Il a ce charme naturel de ses hommes sure d’eux, son jeans ajusté est un pécher, son tee-shirt blanc ne fait que souligner la perfection de son torse. Il à la démarche des félins, ses yeux ne me quittent que pour te saluer.
A votre accolade l’on peut sentir que vous avez eu le temps de créer des liens, vous vous ressemblez dans ce que l’homme à d’animal.

Mon corps frissonne non plus d’appréhension mais de désir, l’envie de sentir ses bras autour de moi, sa bouche contre mes lèvres avides de ses baisers.
C’est quand tu poses ta main sur mes reins que le contact se rompt, as tu senti cette attirance?
Il nous invite à le suivre, je vois à quel point vous êtes complices. Il t’explique qu’elle ne va pas tarder à nous rejoindre, à quel point il est enchanté de ce week-end.
Tu lui as tellement parlé de moi, je tourne la tête vers toi, à tes yeux je vois que tu as deviné ce que je ressens.
Je détourne le regard ne voulant pas partager les prémices de cette relation naissante.


Un bruissement attire mon regard, elle a autant de grâce que lui, ses yeux ne font que m’effleurer quand elle te dévore du regard.
Elle se glisse dans ses bras, ses longs cheveux blonds ruissellent dans son dos, ses yeux verts rieur me mettent à l’aise de suite. Elle a choisit une longue robe en soie crème qui la dévoile plus qu’elle la voile, chacun de ses mouvements attirent le regard sur une partie de son corps. Une croupe qui s’offre, un sein qui se devine, une épaule qui se découvre.
Elle est sensuelle, charnelle, elle est ce que tu aimes chez une femme. L’air est électrique et c’est dans cette tension à demi sexuelle qu’ils nous invitent à pénétrer chez eux.
C’est une ancienne grange qu’ils ont rénové, l’arrière de la maison n’est fait que de baies vitrées ouvrant sur la nature.
Ils ont gardé les vielles poutres pour être un écrin à une décoration contemporaine, le noir et le blanc sont rois. Malgré tout ils sont su faire de cette endroit un lieu chaleureux, ca te plait je le vois c’est tout ce que tu aimes. Elle nous propose de nous montrer notre chambre pendant qu’il ira finir de préparer le diner.
Vous discutez comme si vous vous connaissiez depuis des années, tu as cette aisance qui fait que les gens t’apprécient de suite.
Je suis plus réservée ce qui fait que notre couple se complète, s’harmonise. Tu es la lave je suis la glace, tu es le whisky qui me réchauffe.


Plusieurs portes à demi ouvertes, avant qu’elle n’en pousse une. Elle rit à une de tes remarques.
Sa tête bascule en arrière dans un éclat de rire, sa robe se tend nous offrant la rondeur de sa poitrine. Tu ne l’as quitte pas des yeux, vos regards se croisent j’y lis le désir, la tentation de mordre le fruit défendu. Je me fais spectatrice de vos envies, en appuie contre le mur elle ouvre une porte ne te quittant pas des yeux.
La chambre est spacieuse, je te laisse à tes jeux de regards, pour découvrir le lieu qui abritera mes nuits.
C’est assez épuré, comme le salon tout est noir et blanc, de grand fauteuil en velours noir de part et d’autre d’une grande baie vitré ouvrant sur l’extérieur. Un grand lit trône au milieu de la pièce, derrière une porte dérobée je découvre la salle de bain, une grande baignoire ronde y est la pièce centrale. Dans un coin une douche à l’italienne tout en émaux de Briare. Je vous entends encore converser, prit par votre discussion vous ne m’entendez pas sortir sur la terrasse.
J’avais besoin de ce moment de calme avant que l’on ne se découvre tout les quatre, mes pas me guident vers la cuisine, des sonorités orientales m’attirent inexorablement.
Il est là devant une vielle table de ferme, les notes envoutantes sur lesquelles il fait bouger son corps m’hypnotise.
Il me tourne le dos, je ne vois pas ce qu’il fait, m’a t'il vu, entendu?
Mes yeux ne quittent ses hanches qui suivent le rythme suave de la musique. Son jeans moule ses fesses, ses muscles dorsaux qui se découpe sous le coton, quelques boucles caressent son cou. Curieuse je m’approche un peu plus, comme une tempête nos regards s’entrechoquent, l’ambre de ses yeux me fige sur place. Il s’approche sans que le contact ne se rompent, trois pas et le voilà face à moi. Je baisse les yeux sur ses lèvres pleines, je mordille les miennes son doigt passe sur ma lèvre dessine l’ourlet de ma bouche . Comme un raz de marée je me laisse emporter par la violence des émotions qui me submergent.


Je m’accroche à ses épaules tant j’ai du mal à ne pas perdre pieds. Ses baisers sont épicés, je passe ma langue sur ses lèvres avant de venir mordiller la sienne. Il me rend morsure pour morsure mes gémissements se mêlent aux battements de mon cœur.
Je ne serais dire comment je me suis retrouvée face a ce mur ses mains scellant les miennes contre la pierre. Je sens son membre en érection contre mes fesses, une main glisse sur une hanche venant se poser sur ma chatte.
Sa main est ferme, j’écarte mes cuisses lui donnant l’autorisation qu’il me demande. C’est un maelstrom de sentiments confus, de plaisir, de désirs qui s’affrontent en moi.
Nos doigts liés, nos corps soudés, une main qui se faufile entre ma peau brulante et le tissus, sa paume effleure mon clitoris descendant un peu plus, dépliant mes nymphes pour mieux m’asservir. Je retiens ma respiration, la douceur de ses caresses me rend incandescente. Son majeur s’offre à ma bouche, sans aucune pudeur je lèche son doigt couvert de mes sucs. Ma langue s’enroulant comme le serpent qui tenta Eve.
Nos regards fusionnent pour ne plus se quitter, est ce la brise du soir ou ce moment hors du temps, toutes mes sensations sont décuplées.
Ses doigts reprennent leur danse diabolique, mon bourgeon subit les assauts, ma chatte coule du miel dont il m’abreuvé.
Son torse me bloque empêchant tout mouvement de ma part, me voulant offerte à cette caresse lancinante, il veut mon abandon, je n’ai d’autre choix que de capituler m’abandonnant aux affres du plaisir.
Un gémissement signe ma réédition, je ne serais plus que l’instrument dont il tire les notes désirés.
Oublié la tempête des doutes pour une autre dans laquelle je me laisse submerger avec volupté. La jouissance m’emporte comme une vague quand elle se retire ne reste que l’apaisement des sens. Le corps encore arqué, sa main m’effleurant comme s’il voulait calmer le feu qui me brule.
La respiration haletante je reprends pied, avec délicatesse sa main se retire. Plongeant son regard de braise dans le mien il porte son doigt à ses lèvres, je le regarde lécher avec délectation.
Je découvre à quel point l’indécence peut-être excitante, à quel point j’ai jouit d’un inconnu, chose jusque la impensable.
Il me libère me tournant vers lui, il se penche vers moi, nos langues valses, s’effleurent, une plume de douceur après le tumulte des sensations.


Je le laisse me prendre par la main, il reprend ses préparations comme si de rien n’était. Sait il les tourments qui me traversent, le torrent de sentiments contraires qui s’échouent sur mes certitudes passées.
Il me jette un coup d’œil me proposant de me servir un thé glacé, il sait je le vois à cette étincelle dans ses yeux.
Il a la beauté du diable comme toi, je comprends à cette instant là ton choix.
Je me sers un verre de thé, sentir son regard me suivre me trouble, la fraicheur du verre me permet de reprendre mon calme.
Il me laisse reprendre mes esprits, quand j’entends ta voix dans le couloir.
Vais je te dire ce qu’il s’est passé. Dans le tumulte de sentiments confus, je n’ose croiser ton regard, tu me devines souvent sans que je n’ai à parler. Elle vient se lover dans les bras de son mari, quand tu viens me prendre dans tes bras te saisissant de mon verre sans que nous n’échangions un regard.
C’est décidé je ne dirais rien pour le moment à moins qu'il ne le fasse, le temps de comprendre cet abandon de moi.
Dans un cocon je ne dis mot, j’écoute votre conversation sans vraiment y prendre part encore troublé par ce plaisir insoupçonné.
J’entends mon prénom ce qui me remmène vers vous, vos regards fixaient sur moi…

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