Myriam, Sabine Et Barbara 2

Barbara ou Sabine



Je suis émue : le garçon gauche et maladroit, quelquefois trop hardi, sait se montrer généreux, toutefois il raisonne trop vite pour moi et j’ai besoin d’un éclaircissement :

- Attends, je ne vois pas le rapport entre l’adultère que je commettrais avec toi ici et ton annonce que je cite:

« Demain ton Bruno viendra à genoux te supplier de pardonner et fichera Barbara à la porte. »

Louis, cet excellent conseiller, a réponse à tout. Il s’est mis à ma disposition volontairement et promet de se battre pour faire triompher ma cause . Puisqu’il le faut, il paiera de sa personne et me fera l’amour afin de répliquer à l’adultère que Bruno consomme actuellement avec cette maudite Barbara :

- Ce n’est pas sorcier pourtant. Tu assumes tes actes et tu grandis. Tu décides de rendre œil pour œil, coup pour coup au mari qui te cocufie honteusement avec Barbara. Elle le provoque, il la possède. Ta solution consiste à utiliser un volontaire, prêt à se sacrifier et disponible, pour le cocufier à son tour. Il donne un coup de bite à cette salope, tu te sers de moi pour en recevoir cent; ce qui s’appelle rendre au centuple ! C’est un combat inégal, car Bruno ignore ta soif de vengeance et mon dévouement à défendre ta cause et ton honneur. Si tu le réclames, je me surpasserai, fier d’avoir le droit de te soutenir. Ce sera ma bonne action de l’année.

- Oui, mais ça n’amène pas Bruno à mes pieds !

- Si tu allais lui raconter que tu es infidèle, sans conviction, parce que ce ne serait pas réel, il ne te croirait pas et il te rirait au nez. Tandis que si tu passes vraiment à l’acte, vengée, tu te sentiras plus forte, plus indépendante, plus gonflée et plus vindicative en face du mari cocu et dévalué. Tu n’auras même pas à lui raconter comment et avec qui tu lui auras rendu la monnaie de sa pièce. Devenue sure de toi, convaincue d’être au moins son égale, tu dégageras une autorité naturelle, tu lui en imposeras.



Tu me prends à ton service, tu reçois de moi la certitude d’être une femme désirable, désirée et comblée et tu l’affrontes sans complexe pour lui présenter ta démission, ta décision de mettre fin à votre collaboration professionnelle et de quitter un mari qui t‘humilie s’il ne renonce pas à l’intrigante Barbara. Ta détermination, gagnée véritablement à coups de reins et de bite, le jettera à tes pieds. Il te saura capable de te défendre. Tu auras désormais un mari soumis et respectueux, obligé de te consulter avant de prendre des mesures importantes. C’est mon seul souhait lorsque je t’offre mon humble personne pour arriver à vaincre une mauvaise fille : elle pourrait ruiner ton couple mais aussi votre entreprise. Enfin, je resterai toujours prêt à te porter main forte en cas de difficulté, tu pourras me convoquer aussi souvent que nécessaire pour te remonter le moral de cette façon.

- Eh! Bien, si ce moyen peut me resti mes biens et mon homme, je veux ignorer mes bons principes. Louis merci encore; je te remercie pour tes conseils et je consacrerai toutes mes forces à l’objectif envisagé. Bruno, tiens-toi bien. Avec le concours de Louis, je commettrai le plus réussi des adultères, je baiserai comme la pire des salopes, je battrai les records de Barbara, tu porteras les plus belles cornes de la république. J’éblouirai Louis, ce sera la récompense de sa générosité. Barbara l’a dépucelé, il apprendra de moi ce que signifie vraiment faire l’amour. Allons-y sans attendre, je suis pressée de retrouver ma confiance en moi.

- A tes ordres ma chère. J’étale un tapis de sol des gymnastes/. Je me couche sur le dos, pantalon sur les genoux, hampe levée, prêt à te recevoir. Tu es demandeuse, à toi de mener la danse. Il se pourrait qu’un retardataire frappe à la porte avec insistance, fais comme moi, garde ta jupe, entre ouvre ta blouse.

-Permets moi encore une ou deux questions. Ton dévouement ne nuira pas à une autre liaison en cours? … Non ? Notre relation a un but précis, jure-moi que tu n’es pas amoureux de moi et que tu ne tireras pas de notre rapport un avantage pour en exiger d’autres .


- En dehors de ceux que tu pourrais réclamer de moi, je m’effacerai. Jamais je n’oserais me prévaloir d’un précédent pour obtenir une liaison durable. De toutes les femmes que je connais tu es la plus désirable et cela m’impose le respect, c’est juré. M’embrasseras-tu ? Sur la bouche ? Sur les parties de moi qui t’appartiennent ?

Lestement je retire ma culotte de coton, je la pose sur le banc le plus proche. Louis voit ainsi ma résolution. J’avance un pied de chaque côté de ses chaussures, je remonte en traînant; mes jambes forment un pont au-dessus des siennes. Arrivée à hauteur de ses cuisses je surprends son regard fixé sur mon entrejambe. Il est fasciné par mon sexe en mouvement. Je me penche et j’observe sa verge turgescente secouée de frissons. Je m’agenouille, prends appui sur les mains, j’allonge mon corps et ma bouche se pose sur la sienne. Qui penserait faire l’amour sans s’embrasser. Je veux tromper mon mari, je fais le nécessaire pour que cela ne soit pas une mise en scène, je veux être sincère à fond. Deux mains maintiennent nos visages ensemble. Louis happe mes lèvres et nous échangeons un baiser long, profond, chaud et prometteur. Aucun homme en dehors de Bruno ne m’a embrassée aussi longuement et avec autant de fougue.

Après ce baiser de feu, j’indique que je veux me retirer, je pousse sur mes mains, je recule et m’arrête à la verticale du sexe masculin, juste le temps d’appliquer un baiser et de l’enfourner pour l’enduire de salive. Il convient de consommer avant une possible interruption. Mes genoux se déplacent, je me positionne à l’aplomb de la raideur palpitante et ma vulve entre en contact avec le gland. Je connais une dernière hésitation. Le diable sous moi prononce : « Barbara ». Mes doigts ouvrent mes nymphes, je me laisse descendre le long de la colonne. Je suis envahie par une cheville qui chauffe mon vagin, ou une sorte de poignard qui assassine ma fidélité à Bruno. Le pubis du garçon stoppe ma descente, ses testicules chatouillent mes grandes lèvres.
C’est fait. Mes nerfs sont à vif.

Mon compagnon bouge sous moi, ses mains soulèvent mes fesses, son vit émeut les terminaisons nerveuses de mon bassin, mes muscles aident cette remontée, le nœud viril atteint mes petites lèvres et les mains de Louis me lâchent, la pesanteur m’entraîne vers le bas. Le mouvement est lancé. Je monte, je descends, je remonte je redescends, l’aller et le retour deviennent automatiques, je ne contrôle plus rien, je ne maîtrise plus mes mouvements ou mes gestes, je mords mon poing, je souffle fort, mes yeux s’embuent, des larmes glissent sur mes joues, larmes de rage, larmes de plaisir. Louis est très actif, ses mains me calent à mi-hauteur et son bassin se lève pour me perforer et il embraie, emballe, me secoue par-dessous à toute vitesse. Je perds de vue le but de cette union, je me laisse emporter par des sensations fortes.
Louis, devenu maître du jeu me tourne, retourne, me défonce. Comment résister à son sexe infatigable, à la multiplication implacable des positions qui finit par la plus commune, quand je me retrouve sur le dos, pieds ramenés aux épaules. Je me souviens de la raison de ce accouplement acharné et je grogne : »Barbara ».

-Quoi, Barbara ? Fait une voix de femme. Barbara ? C’est moi. Que me voulez-vous ?.

J’ouvre les yeux. Debout à côté de notre couple uni, se tient une silhouette inconnue. Louis se vide en moi en une longue salve. D’où sort cette Barbara, comment est-elle entrée, que fait-elle ici? Je n’ai pas besoin de questionner, elle se présente :

-Je suis Barbara Dumont, la nouvelle associée de Bruno. Il m’envoie vous chercher, si vous êtes bien Sabine, son épouse. Rien ne presse, terminez ce que vous avez commencé. Le message est passé. Je lui dirai que je vous ai surprise en pleine répétition de la danse la plus primitive de l’époque des cavernes. Jeune homme, j’ai l’impression de vous connaître. Bravo, c’est impressionnant de réalisme, vous exécutez merveilleusement ce « bourre-moi donc » à l’horizontale.
J’espère que j’aurai l’occasion de profiter également de tes dons, cher Louis. Elle s’est cassée en deux pour apercevoir le visage en sueur , se relève veut s’éloigner. Louis se retire avec un « flop » bruyant, la ratt à la porte, lui parle. Elle lui répond par un éclat de rire

- C’est ça mon chéri. Quand tu voudras, où tu voudras, comme tu voudras. Merci pour le service rendu, tu auras ta récompense.

Je ne comprends rien. Je cours à la douche, je me rince à l’eau froide, faute de mieux, j’ajuste ma blouse. Louis regarde le sol, ne dit mot. Je rentre chez moi au moment où Barbara quitte notre maison.

Bruno m’accueille simplement :

-Ah ! Te voilà enfin. Barbara m’a raconté que tu es une sacrée bosseuse et que tu réalises des merveilles avec Louis. Je suis très déçu : je pensais que tu viendrais visiter notre nouvelle salle ? Tout le monde est venu sauf toi et Louis. C’est dommage. Barbara va croire que tu la détestes. Ce n’est pas vrai, n’est-ce pas ?

Barbara n’aurait rien dit. Je m’attendais au pire, Bruno est contrarié parce que je ne suis pas allée assister à l’installation de sa nouvelle conquête. Barbara va croire… et il pense mon mari adultère que je porte Barbara dans mon cœur . Toute ma rancœur remonte de mes tripes, de mon sexe et je crie:

- Mais pour qui me prends-tu. Oui, je la déteste, je la hais, hypocrite. J’aurais dû applaudir ton sale coup. Tu m’as offert ce matin, à la dernière minute un poste , dont j’ignorais la création, déjà pourvu et dont tu savais pertinemment que je ne pourrais l’assurer. Tu as tout préparé avec ta complice sans m’en parler. Tiens, je te rends mes clés de la salle, je démissionne et tu pourras confier ma place à ta maîtresse. Tu pourras dès ce soir l’installer dans ton lit à ma place car je te quitte. Ne t’inquiètes pas pour moi, je viens de coucher avec Louis. Tu obtiendras confirmation de Barbara qui nous a vus faire l’amour. Je pars chercher une chambre d’hôtel et je viendrai ensuite prendre mes affaires.

- Allons, chérie, calme-toi. Qui t’a mis ces idées en tête. Je ne t’ai jamais trompée avec Barbara. Après toi elle était ma meilleure élève. Un jour elle m’avait dit qu’elle cherchait du travail. C’est pourquoi ai pensé à elle après ton refus. Il n’y a eu ni complot, ni complicité, ni relation sexuelle. Tu fais fausse route. Tu ne peux pas me quitter sur un malentendu. Quant à ta relation charnelle avec Louis, je l’attribue à la rage bien compréhensible consécutive à ce malentendu : je n’en tiendrai pas compte, trop heureux de rester ton mari.

- Un malentendu ? Dissipe-le, il n’y a pas plus facile : renvoie Barbara et choisis un ou une autre collaboratrice.

-Je ne peux pas lui faire cet affront après l’avoir présentée comme la responsable de la salle.

- CQFD ! Divorçons. A plus tard.

- Il y a donc autre chose. Tu me cherches une querelle d’allemand. En réalité tu veux me quitter pour ce jeune Louis ? Très bien, je préfère te savoir heureuse avec Louis plutôt que mélancolique et languide avec moi. Sois heureuse avec lui. Je t’aime assez pour t’accorder un divorce par consentement mutuel.

J’ai trouvé une chambre d’hôtel, on me la fait visiter. Dans l’attente d’un chez moi, ce serait un dépannage. Je retournai prendre les affaires indispensables pour quelques jours. Je me retrouvai dans l’entrée en face de Bruno, pendu à la grille de l’étage. Voilà pourquoi, quand Myriam m’a raconté avec quelle sérénité tu l’as vue copuler avec Louis puis partir avec le même type et quand elle m’a rapporté tes propos absolument identiques à ceux de Bruno, j’ai vu plus qu’une coïncidence : ce sont des paroles d’hommes désespérés, détachés du monde qui s’écroule autour d’eux. Combien de fois ai-je revécu ces derniers instants avec Bruno, bouffée par le remords. Alors je l’ai obligée à voler à ton secours.

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