Une Députée Très Sexuelle

Dans le TGV qui la ramenait de Paris vers sa circonscription électorale, Karine, pour une fois, ne pensait pas politique. Elle ruminait sa énième rupture avec un de ses nombreux amants depuis vingt ans, un avocat qui avait bien profité d'elle pour ses actions de lobbying professionnel. Elle en avait assez de ces petits marquis parisiens aux mains bien blanches et au phrasé distingué, grands séducteurs mais médiocres au lit. Apprenant qu'il la trompait avec une de ses clientes (bonjour la déontologie), elle lui avait rendu sa "bague de fiançailles" en même temps que sa liberté. Et elle se retrouvait seule une fois de plus. Elle n'arrivait décidément pas à rendre une vie de couple plus durable que quelques mois. Plusieurs amants, devenus compagnons, s'étaient lassés de la voir partir par monts et par vaux, en particulier dans sa circonscription rurale du sud de la France deux ou trois jours par semaine, le plus souvent le week-end. Ils l'avaient accompagnée parfois mais avaient fini par fuir devant les assemblées générales, les remises de médaille et les inaugurations qui constituaient l'ordinaire de la députée. A Paris, sa spécialisation dans les affaires économiques l'a mettait souvent en contact avec des patrons ou des cadres supérieurs. Certains avaient réussi à la mettre dans leur lit car Karine, sans être un canon, possédait un certain charme avec ses longs cheveux bruns, sa silhouette élancée et son sourire éclatant. Ils n'avaient jamais été déçus car Karine, depuis son plus jeune âge, aimait vraiment les plaisirs du plumard.
Tout avait commencé quand, jeune militante d'un parti politique tout en étant étudiante à Science Po, elle avait fait les 400 coups avec des potes de sa promotion. Dépucelée à 18 ans par un de ses profs, elle avait tellement pris goût à la chose que sa réputation de "coucheuse" était devenue bien établie. Au soir d'une campagne électorale réussie, elle s'était laissé gagner par une euphorie érotique et s'était retrouvée dans le même lit que deux autres jeunes militants et une de ses copines de promo, Valérie, elle aussi très portée sur le sexe, au physique plus carré.

Elles avaient échangé leur partenaire dans l'allégresse et étaient devenues depuis inséparables. Leur carrière avaient suivi des destins parallèles, l'une et l'autre se destinant à la politique active dans la sphère économique. Elles avaient accompli la voie classique : membre de cabinets, attachées parlementaires, candidatures vouées à l'échec pour finalement se retrouver l'une et l'autre élues députées dans deux circonscriptions rurales et éloignées en profitant d'une vague électorale favorable. Entre temps, elles avaient pas mal "couché" mais pas toujours à bon escient, si l'on se place du point de vue de la carrière. C'est ainsi qu'à l'occasion d'un voyage ministériel à l'étranger, qu'elles accompagnaient dans une délégation parlementaire, elles s'étaient retrouvées une nuit à nouveau dans le même lit mais avec deux gros bras du service d'ordre du ministre. Les deux gaillards, très bien montés, leur avaient fait faire des choses beaucoup plus cochonnes que les deux jeunes quelques années plus tôt. En particulier, ils leur avaient fait découvrir les acrobaties de la double pénétration anale-vaginale, si bien que les deux copines en avaient conclu que c'était encore le meilleur enseignement du périple ministériel. A force de les voir ensemble, leurs collègues députés en avaient fini par croire qu'elles étaient lesbiennes, ce qu'elles n'étaient en aucune manière, et à les affubler d'un surnom : "petit cul et gros cul". C'était plutôt désobligeant pour Valérie ("gros cul") car si son postérieur était charnu, il n'en restait pas moins attrayant pour ceux qui avaient vérifié que, non, elle n'était pas du tout lesbienne...
Pour l'heure, Valérie baisait avec son attaché parlementaire, un jeune gars de 15 ans plus jeune qu'elle à la queue infatigable et aux yeux de braise qui lui apportait cet équilibre sexuel sans contrepartie, ce que Karine n'avait toujours pas trouvé. Et il fallait que ça cesse. Jusqu'alors, elle avait toujours pris soin d'éviter une liaison sur ses terres électorales, de peur de déclencher des rumeurs malveillantes et des jalousies rurales.
Mais c'était peut-être une erreur. Paris était décevant. Encore fallait-il tomber sur l'homme idoine.
A son arrivée à la gare, elle fut accueillie par son attachée parlementaire locale Jocelyne, une militante quinquagénaire, dévouée d'autant que divorcée, précieuse pour son carnet d'adresse, en particulier pour une parachutée comme Karine. Surnommée localement "la grosse Jocelyne", elle aimait porter des tenues un peu excentriques qui dévoilaient généreusement ses rondeurs moelleuses et à ce titre, elle était très populaire chez les hommes, d'autant qu'elle avait le verbe haut. Elle annonça à Karine ses rendez-vous du week-end : une inauguration, un vin d'honneur, une rencontre avec des parents d'élève d'une école menacée et la visite d'une bergerie moderne en montagne :
- Le berger est un gars qui a quitté les études pour se lancer là-dedans, il a du courage et mérite d'être encouragé, lui expliqua Jocelyne.
- Très bien, ça me fera respirer le grand air de la montagne, répliqua Karine, qui avait besoin de se changer les idées.
*********
Après avoir satisfait aux corvées de la matinée puis déjeuné ensemble avec d'autres militants, Karine et Jocelyne montèrent à la bergerie modèle. Elles savourèrent d'abord la beauté du paysage et conclurent ensemble :
- C'est beau mais le berger doit quand même s'emmerder un peu ici.
La bergerie en question était une vieille bâtisse qui avait été habilement rénovée et bénéficiait d'un point de vue exceptionnel sur la vallée. Karine et Jocelyne s'annoncèrent et le berger les accueillit sur le seuil. Alors, Karine ressentit un vrai choc. Alors qu'elle s'attendait à voir une espèce d'ours en béret, un mâle superbe lui tendit la main. Vêtu d'un jean ajusté et d'un débardeur révélant une musculature puissante et un système pileux abondant, légèrement barbu et les cheveux longs retenus par un catogan, le sourire éclatant et l'oeil malin, il représentait pour la députée la quintessence de l'Homme.
Troublée, elle bafouilla sa présentation et lui offrit une main molle. Le berger, prénommé Paul "mais appelez-moi Pablo", leur fit aussitôt les honneurs de son installation. De fait, la bergerie présentait des accessoires modernes et même une informatique dernier cri : "Pour l'instant, le débit est lent mais la commune a promis d'y remédier et j'espère que vous m'aiderez aussi", glissa-t-il à Karine, qui l'approuva chaleureusement. A dire vrai, elle n'avait que moyennement la tête à son discours mais beaucoup plus à son physique. Le contenu de son jean, devant comme derrière, qu'elle matait le plus discrètement possible, l'intéressait davantage que la technique de tonte des brebis. Mais elle se sentit soudain très vieille avec ses 42 ans face à ce beau mec qui devait en avoir dix de moins. Si encore elle avait pris le temps de se maquiller, ou de se faire une touche sexy... Mais non, elle s'était habillée en jean, talons plats et blouson de cuir comme pour visiter une bergerie.
Bien entendu, elle prit à coeur le dossier de Pablo pour qu'il puisse obtenir une aide de l'Etat.
- Je vais me procurer les papiers nécessaires et je vous vois demain avant de remonter à Paris, afin d'aller plus vite, lui dit-elle.
- C'est que, euh, demain, je joue au rugby dans l'équipe locale.
- Ah bon. Mais vous jouez l'après-midi ? Et si je vous vois demain matin ?
- Ok, à demain matin alors. Pas trop tôt, hein, car j'ai les brebis à soigner.
Sur le chemin du retour, Karine interrogea Jocelyne qui était au volant :
- Jojo, il faut que tu me trouves des infos sur ce berger. Qui il est, d'où il vient, avec qui il vit etc.
- C'est pour ton dossier ou autre chose ?
- Comment ça, autre chose ?
- Ne me prends pas pour une bille. Tu n'as pas arrêté de le dévorer des yeux et tu te foutais complètement de ce qu'il te disait. Tu veux te le faire, hein, avoue-le ?
- Eventuellement, mais je veux aussi l'aider.
- Eventuellement, je te comprends un peu.
S'il était chez moi, il ne coucherait pas dans la baignoire. Mais bon, j'ai dix ans de plus que toi...
- Oui et moi, dix ans de plus que lui. C'est pas gagné. Surtout qu'il doit avoir une copine quelque part.
- Probable. Mais tu es députée, ça aide.
- Mouais, peut-être. En attendant, prépare le dossier pour demain matin, mais je te préviens, j'irai seule.
- Ah ah, tu te méfies de moi, hein ? Des fois qu'il aimerait mon gros cul et mes gros nichons...
- T'es bête. Regarde plutôt la route, ça tournicote ici.
*********
Toute la soirée, Karine eut du mal à se concentrer sur ses obligations et quand elle retrouva son pied à terre, un modeste T1, elle repensa au berger et à sa rencontre du lendemain. Elle décida de téléphoner à Valérie pour lui faire part de ses émotions. Son amie s'apprêtait à batifoler avec son gigolo mais l'écouta raconter sa rencontre avec moult détails :
- Eh bien dis donc, il ta eue au cervelet, le berger, gloussa-t-elle.
- Pas seulement au cervelet. Je suis en feu. Je crois que je vais me masturber ce soir.
- T'as raison, ça te calmera. Bon, tu m'excuses mais mon mignon est en train de me bouffer la chatte et c'est moi qui m'énerve. Allez ciao, à demain, tu me raconteras.
Après une nuit très agitée où elle dormit peu et se caressa beaucoup, Karine se rendit à la bergerie avec son dossier. Auparavant, elle avait passé un coup de fil à Jocelyne qui lui fit un petit topo sur Pablo, "un gars sérieux qui n'est arrivé ici que depuis deux ans; apparemment, il a une nana mais pas sur place, elle vient de temps en temps mais ça fait un moment qu'on ne l'a pas vue et il doit avoir un peu les crocs". Karine en fut quelque peu rassérénée. Après avoir gambergé sur sa tenue, elle dut admettre que sa garde-robe locale était trop réduite et conserva la même tenue que la veille, sauf qu'elle se maquilla légèrement et "oublia" de mettre un soutien-gorge sous son chemisier. Ses seins tenaient bien la route, elle en était fière et ils pointaient sous l'étoffe avec arrogance. Elle n'avait pas pu attendre l'heure dite et se présenta un peu trop tôt, si bien que Pablo l'accueillit en peignoir de bain au sortir de sa douche :
- Oh, excusez-moi, je ne pensais pas être aussi en avance...
- Eh bien, vous me prendrez comme je suis.
Karine resta pensive à l'allusion mais rassembla ses esprits pour se concentrer sur le dossier. Assise sur un côté de la table et son interlocuteur à proximité, ses lunettes sur le nez, elle remplissait consciencieusement les cases, non sans jeter de biais un oeil sur le peignoir qui béait sur un poitrail somptueux. A un moment, Pablo croisa les jambes et découvrit très brièvement ses plantureux attributs sexuels. Karine se sentit soudain le feu aux joues et faillit planter là le dossier pour se jeter lèvres en avant sur le glorieux pénis. Mais la main tremblante, elle continua d'écrire sous la dictée de Pablo, impavide. Une fois le dossier rempli, il se leva et lui dit :
- Bon, excusez-moi madame mais il faut que je me prépare pour mon match. Venez nous voir jouer cet après-midi, cela me fera plaisir.
Karine encaissa le "madame", s'excusa, salua et se retira, le ventre noué de désir, après avoir promis sa présence au stade.
Comme promis, elle assista au match avec Jocelyne. Elle avait pris le temps de se changer : pantalon moulant bleu pétrole, escarpins, blouson mode sur un tee shirt, sans soutien-gorge. Surtout ne pas faire vieille. Elle ne connaissait pas grand chose au rugby mais elle aimait ces contacts virils entre hommes. Et elle ne perdit pas Pablo du regard. L'équipe locale gagna et les deux femmes furent invités à se rendre au café des sports pour la "troisième mi-temps". Pour Karine, c'était tout bénéfice du point de vue électoral et elle se mêla avec plaisir aux joueurs et aux supporteurs dans la chaleur du bar à l'ambiance survoltée. Elle assista même au repas du soir en compagnie de Jocelyne qui s'échauffait de plus en plus. Visiblement, elle avait jeté son dévolu sur un grand gaillard qui devait être un ancien joueur et leur conversation était animée. Pablo s'était rapproché de Karine et, un verre à la main, lui murmura à l'oreille :
- Depuis quand les députées ne portent plus de soutif ?
- Depuis que les hommes les reçoivent nus sous leur peignoir, répondit-elle sans se démonter.
Pablo éclata de rire. La glace était rompue et tous deux se tutoyaient maintenant, comme la plupart des personnes présentes. Assis à table côte à côte, ils échangèrent quelques propos plus intimes et Karine sentit même le contact de sa cuisse sur la sienne, fugitivement d'abord puis de plus en plus nettement. Elle ne le repoussa pas. Puis un petit groupe dont elle et Jocelyne faisait partie se donna rendez-vous dans la boite de nuit du coin. Karine n'avait pas dansé depuis longtemps et se défoula sans retenue après s'être déchaussée, toujours dans le champ de vision de Pablo. Elle se sentit soudain plus jeune. Son regard attrapa la table de Jocelyne ou celle-ci roulait une pelle à son gaillard. "En voilà une qui ne perd pas son temps", se dit-elle. Aussi décida-t-elle de prendre les devants et d'attaquer franchement Pablo :
- J'ai envie de prendre l'air, tu m'accompagnes faire un tour ?
Pablo accepta. Avant de partir, Karine coinça Jocelyne :
- Dis donc, tu as toujours une chambre de libre chez toi ? Je ne veux pas aller chez moi, c'est trop risqué, il y a trop d'opposants qui habitent autour.
- Pas de problème ma poule, je laisserai tout ouvert. Je te préviens que je vais également baiser. Enfin, j'espère.
- Moi aussi, j'espère. Allez, à toute.
************
La soirée était délicieuse. Pablo prit le bras de Karine pour faire quelques pas au clair de lune. Une certaine tension régnait entre eux. Qui allait faire le premier pas ? Heureusement, la pénombre effaçait ses petites rides au coin des yeux. Karine pensa à Jocelyne qui s'était échappée avec son ancien joueur et décida de se jeter à l'eau. Elle attrapa Pablo par le cou et l'embrassa sur la bouche, toute langue dehors. A sa grande satisfaction, l'homme lui répondit et en se collant à lui, Karine sentit nettement son entrejambes se durcir.
- Ne restons pas ici. On ne va pas chez moi, ce serait imprudent, mais chez Jocelyne, si tu veux bien.
Pablo approuva et se laissa mener par la députée jusqu'au domicile de son attachée parlementaire, éclairé de l'intérieur et ouvert, comme promis. Karine était maintenant plus détendue. Elle se sentait en maîtrise de la situation. Elle avait envie de baiser et allait baiser avec un super mâle, ce qui la changerait de son avocaillon mou de la bite. Dans l'escalier, elle tortilla un peu sa croupe sous le nez de son futur amant. En passant devant une des deux chambres qui était éclairée, elle poussa un peu la porte non fermée. Des vêtements jonchaient le sol et Jocelyne pompait en l'astiquant un dard tendu tout en se faisant lécher, le visage de l'homme disparaissant sous le copieux fessier de l'attachée parlementaire. Karine gloussa :
- Le 69, bonne entrée en matière, non ?
Pablo ne dit rien mais fit basculer la députée sur le lit de la chambre d'amis. Les langues et les mains s'agitèrent longuement alors qu'à côté, un râle profond suivi de mots crus indiquait que Jocelyne avait été pénétrée. Pablo pelotait les seins de Karine sous le tee shirt alors que celle-ci cherchait à lui ouvrir sa braguette. Il l'aida et le dard surgit, plantureux et décalotté. Karine se jeta dessus comme la pauvreté sur le monde, s'en remplissant les joues avec volupté. Elle avait toujours aimé sucer les belles bites, mais les belles bites étaient plus rares qu'elle le croyait étant jeune. Dans la chambre d'à côté, le lit grinçait au rythme des coups de boutoir du mâle entre les cuisses de Jocelyne, qui vocalisait bruyamment son plaisir, n'arrêtant pas de célébrer la "grosse pine" qui la faisait jouir. Echauffé par l'ambiance, le couple Karine-Pablo acheva de se dévêtir pour passer à l'étape suivante : un coït en bonne et due forme. Karine plaqua d'autorité son partenaire sur le lit. Elle voulait le dominer, le mater et le chevaucher. Elle dirigea la bite vers sa cible béante et s'empala en soupirant profondément. Enfin, elle baisait un vrai mec, un costaud, un poilu, une bite qui ressemblait à une bite. Elle pensa fugitivement à Valérie et son gigolo. Cette fois, elle aussi était à la fête. Elle se mit à cavaler, tantôt se rejetant vers l'arrière, tantôt se projetant vers l'avant, tantôt se haussant sur les cuisses pour mieux descendre à fond, tantôt restant comme collée au dard en amorçant de profonds mouvements de hanches. Elle baisait, et le gars sous elle n'en revenait pas de son tempérament. Ses cris, ses feulements et ses soupirs se mêlaient maintenant à ceux de Jocelyne qui ajoutait cependant de vigoureuses interpellations d'une crudité rare, témoignage d'un orgasme imminent. L'entendant se lâcher, Karine décida de ne pas être en reste et apostropha son amant :
- Prends moi par derrière et je la veux grosse, très grosse.
Pablo releva le défi et prit la députée en travers du lit, la percutant virilement et sans concession. Karine tourna la tête vers lui et le fustigea, le sommant d'aller "plus vite plus fort plus loin", lâchant même un "allez allez, jusqu'aux couilles !" qui stupéfia le berger, de plus en plus en difficulté à retenir son sperme. Sentant l'extrême tension de son partenaire avec toute son expérience, Karine se détacha et s'allongea, cuisses ouvertes et ventre offert :"Allez, viens, bourre-moi, ne te retiens pas, fais-moi jouir".
Pablo ne se le fit pas dire deux fois car il se sentait au bout du bout. Saisissant Karine par les chevilles, il lui délivra de puissants coups de reins à genoux qui la firent littéralement décoller du lit. Prenant appui sur les bras de son amant, elle riposta du cul tout en l'encourageant à accélérer le rythme. Lorsqu'il entendit Karine lâcher "oh que tu es dur !", Pablo, frappé au cervelet, déversa un litre de sperme dans sa capote, complètement subjugué par l'ardeur et la verbosité de sa partenaire. Karine se mit aussitôt à l'unisson et cria son plaisir. Et dire qu'il lui avait fallu attendre 42 balais pour prendre un pied pareil... Et la tension retomba brutalement entre deux corps apaisés.
*********
Au bout de quelques minutes, Karine fut prise d'une envie d'uriner et se dirigea à poil vers le lieu idoine. Elle y rencontra Jocelyne, également à poil et toutes deux se retrouvèrent à la cuisine pour se désaltérer et échanger leurs impressions dans le plus simple appareil. Karine remarqua que son attachée parlementaire avait des traces de sperme sur ses gros seins, qui avaient dû être copieusement arrosés. Elle constata aussi l'abondance de son système pileux, beaucoup moins discipliné que le sien.
- Je me doutais que tu étais une grosse cochonne mais pas à ce point, lança-t-elle à son hôtesse. Ce que tu peux être vulgaire quand tu baises !
- Quand je baise, je baise et pour une fois que j'avais une vraie bite, je n'allais pas me retenir. La dernière fois, le type que j'avais mis dans mon lit a éjaculé en cinq minutes. Et puis, ho, tu t'es écoutée ? Ton "jusqu'aux couilles", c'est quoi ? De la comtesse de Ségur ? Si tes électeurs savaient ça, tu pourrais aller te rhabiller.
Karine pouffa de rire. C'est vrai qu'elle s'était bien lâchée et d'ailleurs, elle avait bien l'intention de remettre le couvert d'ici le lendemain matin.
- Au fait, tu veux qu'on échange ? lui demanda Jocelyne avec aplomb.
- Et puis quoi encore ? Je suis encore loin d'avoir fait le tour de la question avec Pablo. D'ailleurs, tiens, j'y retourne...
Mais Pablo dormait profondément, rincé par son match, sa fiesta et l'appétit de Karine. Quand celle-ci se réveilla le lendemain matin, il avait quitté le lit :
- Bon Dieu, les brebis, je les avais oubliées, celles-là, se dit-elle.
Jocelyne avait eu plus de chance qu'elle. Son faune était toujours là. Toujours aussi velu, toujours aussi barbu, toujours aussi cochon. A quatre pattes, appuyée sur les coudes, Jocelyne lui offrait son pétard. L'homme lui écartait les fesses et lui léchait l'anus. Jocelyne, yeux clos, savourait en se mordant les lèvres. Karine s'enfuit vers la douche. Sous l'eau tiède, elle entendit son attachée parlementaire pousser un long râle. "Et voilà, elle s'est fait enculer" pensa Karine, le bas-ventre en feu. Elle se demanda un court instant si elle n'allait pas se joindre au couple.
Mais il fallait qu'elle rentre à Paris et se rhabilla en vitesse, sans même saluer Jocelyne et surtout sans voir la suite du film. Elle ne revit son amant que la semaine suivante. Ce fut des retrouvailles torrides à la bergerie : dans le lit, sur la table de la cuisine et même sur la paille de la bergerie, à deux pas des brebis dont l'odeur fauve stimulait les ardeurs du couple. Cette alternance de travail parlementaire et de frénésie sexuelle dura pendant quelques semaines. Karine se sentait tellement épanouie que Valérie voulut descendre dans sa circonscription pour découvrir le phénomène érotique que son amie lui vantait. Karine n'était que moyennement emballée car Valérie était tout à fait capable de lui demander de partager son amant, "à charge de revanche".
Mais les événements en décidèrent autrement. Un soir, à Paris, elle reçut un coup de fil de Jocelyne qui lui annonça :
- J'ai une mauvaise nouvelle pour toi. La copine de Pablo est revenue. Une certaine Conchita, une brune jeune et jolie qui m'a l'air d'avoir un sacré tempérament. Elle est partie habiter à la bergerie. Je ne voudrais pas te vexer mais je crois que pour le moment, tu es hors jeu.
Karine accusa durement le coup, même si elle savait qu'un jour au l'autre, un tel scénario surviendrait. Elle espéra néanmoins que Pablo l'appellerait. Mais non, silence radio. Karine, dans un sursaut d'orgueil, resta muette elle aussi. Poussée par Valérie, elle renoua avec un ancien amant qui lui sembla bien fade en comparaison du berger. Et puis, en rentrant dans sa circonscription, elle apprit une nouvelle qui la bouleversa. Conchita, l'amie de Pablo, avait été arrêtée quelques jours plus tôt par la gendarmerie. Elle était fortement suspectée d'appartenir à un groupe extrémiste basque. Pablo lui-même avait été interrogé et d'aucuns se demandaient si son passé était aussi net qu'il le disait. Karine paniqua. Pourvu que sa liaison ne soit pas connue. C'en serait fini de sa carrière politique.
- Surtout, fais la morte, lui recommanda Jocelyne.
- Oui mais le dossier ? Il va bien finir par sortir.
- Et alors ? Ta démarche était légitime. Cela ne prouve pas que vous avez baisé ensemble. Et ce n'est pas moi, rassure-toi, qui irais le claironner.
- Oui mais lui ?
- Bof. Les Basques sont des taiseux. Ne t'inquiète pas.
- Et ton mec ? Il sait qu'on a baisé ensemble.
- Oh, celui-là, pas de souci, je l'ai en main. S'il veut continuer à m'enculer, il a intérêt à la fermer. Et d'ailleurs, dans l'équipe de rugby, personne ne parle de Pablo. C'est un peu gênant pour eux, cette histoire.
Karine vécut dans la crainte pendant plusieurs semaines, mais rien ne se passa. Pablo ne revint plus dans sa bergerie, qui fut bientôt récupérée par le Département, lequel la mit dans les mains d'un couple pour poursuivre l'entreprise. Et Karine, petit à petit, oublia Pablo, n'en conservant qu'une des plus fortes émotions érotiques de sa vie.

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