Derniers Jours À Londres
The next station is Oxford Circus. Please mind the gap between the train and the platform.
Les portes du métro souvrent enfin et je déboule comme un taureau entrant dans larène. Je me faufile entre les gens, dun pas décidé pour atteindre les escaliers. Ils sont bondés. Je grimpe les marches de lescalator à pied (on en parle des immenses escalators du métro de Londres ?), je passe les tourniquets, grimpe les derniers escaliers et jarrive à Oxford Street. Je suis à deux doigts de courir dans la rue, je me faufile entre les gens, râle contre les touristes qui restent plantés en plein milieu du trottoir. Bref, je suis en retard !
En retard, mais toujours soucieux de mon apparence, je me mate brièvement dans les vitrines des magasins afin de checker toute ma tenue. Je vérifie que mon jean slim descende bien jusquaux baskets et que mon pull vert ne remonte pas à cause de ma besace. Et après on dit que les gays sont superficiels ! Je fais tout ça tout en marchant jusquà ce que jarrive à mon école danglais. Cette école existe depuis près de cent ans et a pour vocation dapprendre langlais aux étrangers en visite plus ou moins longue à Londres, quel que soit leur niveau. Je monte les trois étages à pied (bien-sûr !) et je ralentis juste avant de rentrer dans la salle, histoire de ne pas passer pour une baleine essoufflée auprès de mes petits camarades.
« Bonjour, je suis désolé » lance-je en anglais en entrant dans la salle. Le nouveau professeur a déjà commencé son cours. Cest ça lavantage, mais aussi linconvénient de cette école : les profs changent à chaque heure de cours afin de nous permettre de nous adapter à tous les types daccents et dinterlocuteurs (dixit la brochure donnée au moment de linscription). En masseyant en face de lui, je ne peux mempêcher de me faire une première impression sur lui. Dents noires, cheveux longs, gris et très fins, jean délavé et pull qui peluche, baskets usées et la chainette en métal qui pend depuis sa ceinture : la totale ! Malgré tout, à défaut dêtre beau et propre sur lui, il est drôle et cest déjà un bon point !
Je baille et me jure de ne plus sortir les soirs de semaine.
De retour à ma place, je poursuis la lecture de la conversation Facebook qui ne cesse de salimenter et range mon téléphone à lécoute de la sonnerie. Immédiatement, jentends une voix masculine non connue. Je lève les yeux et souris en voyant ce beau daddy qui vient dentrer dans la salle. Il se présente, Adam et nous explique quil va être notre professeur pour aujourdhui (on les appelle par leur prénom ici, ça a un côté assez intime !).
Adam doit avoir 35-40 ans. Il est grand, je devine sous son pull et sa chemise une silhouette normale, voire musclée, il est châtain, légèrement barbu avec quelques reflets roux, un beau regard marron et surtout une belle alliance au doigt
Tout retombe comme un soufflet à la vue de lanneau doré. Jaurais pu tenter, mais jai la certitude quil nest pas gay. Dommage ! Cest tout de même un plaisir pour les yeux ! Je lui sors mon plus beau sourire à lappel de mon nom, histoire quil sen souvienne. Je ne suis pas du genre à allumer les hétéros, mais dans ce cas précis, cest très tentant.
Il savère quAdam est un très bon prof. Il explique clairement, se soucie perpétuellement de la bonne compréhension de ce quil nous apprend, nous fait participer activement, cest très agréable. Jai beaucoup moins de mal à me concentrer que dans le précédent cours, même si je fantasme face à sa stature.
Je suis content que ma stratégie ait fonctionné : il mappelle durant toute lheure par mon prénom, alors quil se contente de sadresser aux autres en les montrant avec sa main. Après tout, cest peut-être parce quil me trouve bizarre quil a retenu mon prénom
Bref !
Le cours se fini plus vite que la précédente. Il a à peine le temps de nous souhaiter une bonne journée quil disparait de la salle. « Ah, cétait bien ! » pense-je, les autres étudiants disent la même chose. En revanche, cest peut-être la première et dernière fois que je le voyais. En rangeant mes affaires, je me rends compte que je nai rien de prévu pour laprès-midi. Un autre avantage avec cette école, cest que je nai que deux ou trois heures de cours par jour, le matin. Cela me laisse pas mal de temps libre. Je propose alors à mes camarades derrer dans un parc ou daller boire un verre, mais personne nest disponible. Beaucoup travaillent. Quelle bande de pauvres ! Je dis ça, mais mon banquier va mappeler incessamment sous peu pour un petit échange cordial sur létat de mes finances qui est, quon se le dise, catastrophique
En descendant les escaliers pour rejoindre la rue, je réfléchis toujours à comment je vais occuper mon après-midi. Oxford Street est une rue géniale pour le shopping, mais pas pour mon compte en banque. Je me souviens alors quil y a un sauna gay juste derrière lécole, dans le quartier gay de la ville, Soho. Je crois en plus quil y a des réductions pour les étudiants. Cest mon avant-dernier jour à lécole, autant en profiter.
***
« Prend soin de toi » me dit ce blond angélique avant de quitter la cabine. Le contraste entre son apparence et sa façon de faire lamour est énorme ! Douceur et pureté se transforment en force et bestialité. En voilà un qui a profité de mes fesses musclées par les centaines de marches descalier que jai monté dans la journée. Je reprends mes esprits pendant quelques instants et attache ma serviette autour de la taille pour rejoindre les douches. Il y est allé vraiment fort, jai besoin de la rampe pour monter les escaliers (encore une fois) et rejoindre les douches. Fort heureusement, je ne rencontre personne qui aurait pu se moquer de moi.
Les trois hommes qui se douchent observent discrètement le blond angélique au large et long pénis. Je me sens presque fier quil mait choisi moi plutôt quun autre. Il glisse sa serviette autour du cou, sapproche de moi, pose sa main sur mon torse et membrasse. Il me sourit et me souhaite un bon après-midi, avant dajouter « Frenchy » et un clin dil. Il rejoint les vestiaires. Les autres mecs nen ratent pas une miette. Cest vrai que ses fesses son sexy. Lun se mord même la lèvre et fais gonfler son pénis en se masturbant doucement face à ce spectacle.
Pour ma part, je suis assoiffé. Après ma douche, je descends au bar pour voir les prix des consommations. Je souris à un quinquagénaire adossé contre le comptoir qui me regarde entrer. Je suis un peu à sec et je nai même pas assez pour macheter un coca. Le quinqua qui ma entendu mentretenir avec le barman, sort un billet de cinq pounds. Je le remercie, trinque avec lui. Nous discutons quelques minutes de banalités. Pour couper court à un silence, il se jette sur ma bouche pour membrasser. Je me laisse complètement faire. Il nest pas beau gosse, mais il nest pas laid et surtout, je préfère lembrasser plutôt que de donner mes fesses. Il ma payé un coca, pas une bouteille de champagne, faut pas r ! Son baiser est clairement un appel au sexe : il colle sa bedaine contre mon ventre, caresse mes fesses à travers la serviette.
Une fois mon coca avalé, je vais suer au hammam. Seuls trois mecs sont à lintérieur. Assis côte à côte, je devine quils se touchent. Jai du mal à discerner les visages avec la faible lumière rouge, mais je vois de beaux torses et quon se le dise, de beaux morceaux. Jentends les râles dune dentre eux. Au bruit de ses gémissements, jai deviné quil vient déjaculer. Il devait être bien chaud pour jouir juste en se faisant masturber ! Il quitte le hammam et jen profite pour me rapprocher. Ne reste quun torse très pâle et totalement imberbe et un autre légèrement velu, beaucoup plus viril. Le torse imberbe sest mis à genoux devant lautre pour le prendre en bouche.
Je me rapproche petit à petit deux, jusquà ce que la main du torse velu se pose sur ma jambe. Jai le feu vert. Je mapproche franchement deux et dénoue ma serviette. Mon érection est libérée et le velu commence à la toucher. Limberbe sempresse de la gouter et le velu de membrasser. Je ne vois même pas son visage, la vapeur est très présente. Cest à la fois excitant et déstabilisant. Je sens juste sa barbe contre la mienne. Par contre, jarrive à voir le visage de limberbe qui parait très jeune mais qui est très mignon. Je remplace limberbe qui se dresse debout, sur le bac, face au velu pour quil lui rend la pareille. Jentends les bruits de bouche du velu qui fait gémir limberbe avec sa bouche et sa langue.
Quand limberbe senlève pour se rafraîchir sous la douche, je découvre un peu plus le visage du velu et
Il me semble découvrir le visage de quelquun qui mest familier. Je retire ma bouche autour de sa queue, je me redresse pour me rapprocher un peu plus. Il me sourit. Ne me dites pas que cest lui ! « Adam ? » demande-je. Il pose son index sur ma bouche pour me faire taire et sen aide pour le glisser entre mes lèvres. Je ny crois pas ! Cest vraiment la meilleure ! Une histoire quon ne trouve que dans les films ou les livres. Cest lui ! Cest celui qui mapprenait langlais quelques heures plus tôt, celui sur qui je rêvais
Jai réalisé en quelques sorte mon fantasme sans même men rendre compte ! Il nétait pas si hétéro que ça alors sil passe son après-midi nu au sauna. Je suis cent fois plus excité que ce que je létais auparavant. La situation est déjà excitante, mais le fait que ce soit lui lest encore plus. Je donne tout ce que jai en poursuivant la fellation, je veux lui donner la meilleure pipe de toute sa vie !
Je me relève et massoie à côté de lui pour lembrasser. Le baiser est plus profond, plus intense que le précédent. On ne se contente pas de toucher du bout de la langue celle de lautre, mais clairement de se galocher comme des collégiens. Nos mains masturbent très rapidement lautre, cest très excitant. Javais donc raison dans mon analyse de ce matin : il a un beau torse, velu donc, et un sexe de taille moyenne mais assez large et surtout très beau.
Il saccroupie devant moi et me prend en bouche. Le coup de langue est hésitant, trop rapide et à la limite de la douleur. Je suis obligé de lui demander de faire attention avec ses dents
Il est tout gêné. Je lui donne le conseil daller plus lentement et douvrir plus grand, mais même si les premières secondes sont beaucoup mieux, je suis obligé de tout arrêter, je souffre plus que ce que je prends du plaisir. Preuve que ce nest pas un fantasme mais bien la réalité.
Je lembrasse et fais comme si de rien nétait pour ne surtout pas le gêner davantage. Il me murmure à loreille quil a envie de plus. Ni une, ni deux, nous descendons du côté des darkrooms. Il me demande de prendre capotes et lubrifiants au passage et nous nous enfermons dans une cabine. Nous nous embrassons. Je peux enfin voir à la lumière claire son corps entier. Je me recule quelques secondes pour lobserver. Quel canon ! En effet, tous les poils de son corps : cheveux, barbe, torse, pubis tirent vers le roux. Sans rien dire, il sappuie en avant contre la banquette surélevée, fesses à ma disposition. Cest le fantasme que je métais fait quelques heures plus tôt, mais dans lautre sens, lui, le passif, moi lactif dominateur !
Avant de commencer quoique ce soit, je maccroupie pour lui lécher le petit trou. Jen profite pour me branler et me rendre le plus dur possible. Au son de ses gémissements, jen conclue quil aime se faire bouffer le cul de la sorte. Jhumidifie de ma salive quelques doigts pour commencer à habi son petit trou. A ma grande surprise, tout rentre facilement. Je nai quà enfiler le préservatif, lubrifier le tout et démarrer la sodomie la plus improbable de ma vie.
Lentrée se fait douce, voire romantique. On se caresse, je lembrasse dans le cou. Tout est très délicat, voire trop. Il est temps de passer au plat. Jaccélère mes mouvements, je les rends plus fermes, plus forts et je fais gémir virilement mon partenaire : jadore ! Jadopte un rythme rapide et je me sens de mieux en mieux en lui, sauf quil me demande darrêter. Quand je suis passif et que je demande darrêter, cest quen général, je prends un plaisir fou. Mais là, je sens quil a vraiment mal. Je me retire doucement. Il est en sueur. Il saccroupie au sol et me demande le dessert. Déjà ? Je le fais se relever et je lembrasse longuement, en le masturbant bien fort.
Délicatement, je le fais asseoir sur la banquette et lui fait relever les jambes. Je lembrasse tout en le doigtant. Il gémit. Quand je présente mon sexe à son petit trou, je sens une certaine tension de sa part. Je lui dis de se détendre et je commence le second round. Je commence crescendo, mais passe plus rapidement aux coups plus secs et plus forts. Son corps balance davant en arrière sous mes coups de reins. Il se masturbe. Je le regarde. Jai envie de jouir. Je menfonce de plus en plus fort, de plus en plus loin. Je me sens comme un guerrier. Nous sommes deux animaux qui avons pour mission de perpé lespèce. Jessaye de retarder au maximum ce moment, mais la scène mexcite beaucoup trop. Je lui dis que je vais éjaculer, mais il me supplie de continuer. Un râle. La capote se remplie, je fais durer le plaisir en poursuivant ma pénétration.
Dès que mon sexe sort tout seul de son antre, il accélère sa masturbation et jouit dépais jets de sperme bien blanc. Il me regarde, exténué, en sueur. Je le laisse souffler le temps que je me débarrasse du préservatif et que jessuie avec le papier absorbant mon « matériel ». Je lui tends des morceaux de papier lui aussi. Une fois essuyé, il se relève, me sourit et membrasse fougueusement. Je trouve quil embrasse plutôt bien pour un anglais. Ce moment est tendre et très sympa.
Nous regagnons les douches silencieusement. En passant, on tombe sur le mec imberbe qui jouait avec nous plus tôt dans le hammam, en train de prendre sauvagement sur un sling le quinqua qui ma offert un verre. Je souris. Je réalise ce que je viens de faire avec cet homme qui nétait, quelques heures plus tôt, que mon professeur. Les deux douches libres sont aux opposées. Je le regarde, il me fait un clin dil. Quel bel homme ! Une fois nest pas coutume, les autres en profitent pour se rincer lil. Quand je reprends ma serviette pendue sur le porte-manteau, Adam matt le poignet pour me retenir : « On va dans le jacuzzi ? ». Je lui explique que je commence à en avoir marre du sauna et que je veux bouger.
Quatre grands mecs musclés se déshabillent dans les vestiaires. Peut-être que je devrai rester plus finalement ! Je décide ne pas mécouter et je me rhabille. Adam fait de même. Quand je passe par le bureau daccueil, le réceptionniste me parle dune soirée « hard » dans une boite de Vauxhall. Lentrée est de vingt livres, mais si je lachète maintenant je ne la payerais que dix. Je lui explique que je nai jamais été dans ce genre de soirée et que je ne savais pas trop à quoi mattendre. Il me garantit que je vais bien mamuser beau comme je suis. Je suis flatté et finalement accepte. Après tout, je comptais bien profiter de mon séjour à Londres pour profiter !
En sortant dans la rue, Adam me ratt. « Je tinvite à boire un verre ! ».
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