Ludivine

Ludivine elle m’agasse. Ludivine me déstabilise. Ludivine m’aiguise. Ludivine me tien en main.
Indépendance, liberté, fichue ! Maitresses, Ginette, Ancila et Lucie, dégradaient au deuxième rang. Tout comme elle débarrassait ses amants à elle.
Il ne faut pas aller très loin pour chercher le début de l’histoire. Pas plus loin que fin 2014.
Je l’ai vu, on se regardait, nos regards fusionnaient, aux mépris de ses deux cavaliers. L’émotion palpable, étincelante.
Un signe de tête a suffit qu’on se rejoigne directement sur la piste de danse. Elle plaquait ses compagnons.
L’admiration fut, mais pas de paroles. Follement heureux, mais les estomacs noués. On s’adonnait à la mélodie et rythmes de Whitney… sa tête contre mon épaule.
Pas de parole, mais les mains qui parlent.
Puis Ludivine se détache, nos lèvres se retrouvent. D’abord timide, puis friandes… ensuite enlacent. Juste une minute. Une minute délicieuse, enivrante.
Je ne connaissais pas son nom, ni elle le mien. Le destin a choisit une apparence, l’alchimie fusante, les gestes, la danse les confirment.
Fin de danse on s’esquivait, la salle était trop peuplée; il fallait qu’on se sauve…ainsi des inconvenances, des gestions, des affrontements aux acteurs présents.
Et c’est ce qu’on voulait : être seul, en face, sans contraintes.
On courait… pour aller où… les toilettes : Non. On fuyait sur le parking, s’abritait dans la voiture. Nos bouches se retrouvèrent…goulûment…mais nous étions des fuyards… il fallait nous mettre hors danger…
En route, une main sur ma jambe, tête contre l’épaule. Une grande enseigne lumineuse apparaissait : Hôtel Belvédère.
Enfin, clef tournée on se retrouve en face, effrayés par notre famine. Un peu perdu dans cet orage de sentiments.
Les mains reprenaient chemin, ouvraient désirs, admiraient corps. L’esprit d’âmes diffusait. L’esprit animalier nous consommait, à savoir si tout l’inconnu répond aux attentes.

Si son corps répond, ses seins, sa peau, ses gestes, son intimité confirmaient l’attente. Cette attente qu’on ne connaissait pas… pas encore. Si elle saluait ma verge, mes gestes…
Ludivine calait son corps contre le mien, me bisoutait l’oreille, l’autre main parcourait ma raie de la colonne vertébrale, me frissonnait, puis le fessier…
Les miens l’égalaient onctueusement, l’instinct les guidait.
Oh non, nous n’étions pas déçus, nous l’avons dégustés,… d’abord affamés, aveuglés réciproquement, puis tactilement pris possessions, de l’un et l’autre, assouvis.
Sans artifice, sans champagne, ni dîner… nous nous étions mise à table avec une faim de loup. Notre table… dans l’intimité.
Ludivine me les faisait vivre mes fantasmes, son liqueur coulait de sa fente, flot pour flot, ma bouche l’acquiesçait avidement. Ma colonne de chair assignait de sa magne suintante.
En avale et en amant, envers et encontre, inlassablement nous mouvaient bonheur, notre soif s’abreuvait aux files des récoltes.
L’harmonie sensuelle jamais atteinte au préalable de ma part.
(Chers lecteurs, dois-je trouver une suite ?)

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