Rose 5
Nous nous séparons et jutilise la liste de courses établie par Rose pour faire les achats.
Rose revient vers 12 h 15. Elle menlace et membrasse mieux quelle ne le faisait depuis une quinzaine de jours, babille, samuse à vérifier les courses et mon emploi du temps :
- Tu as rencontré des connaissances au marché ? Depuis le magasin, il ma semblé te voir en pleine conversation avec une jolie blonde. Qui était-ce ? De sujet aviez-vous donc à parler si longtemps ? Tu me ferais des infidélités ?
Elle se livre à un jeu de coupable : passer à loffensive pour éviter davoir à se défendre. Je nai pas choisi le lieu par hasard. Son magasin de confection est situé à lextrémité sud de la place et, du premier étage, on peut observer toutes les allées du marché. Donc Rose a surveillé mon entretien avec Sylvie, comme je le souhaitais. Il serait étonnant quelle nait pas reconnu mon interlocutrice. Notre rencontre lintrigue : Sylvie maurait-elle livré la version réelle de sa visite du jeudi ? La situation est cocasse, je prends plaisir à faire traîner mes réponses.
- Serais-tu jalouse parce que je parle à une jolie femme sur la place du marché ? Souviens-toi quil y a quelques jours tu mas demandé de te faire confiance. Cétait à propos de ton cours particulier à domicile avec Gilles. Entre une femme qui reçoit un homme à domicile alors que son mari est absent et un mari qui discute sur une place de marché avec une femme, sous les fenêtres du lieu de travail de son épouse, quelle est la situation qui peut le mieux générer une crise de jalousie ? Qui de nous deux serait le plus en droit dêtre jaloux ? À mon tour de te demander de me faire confiance.
Rose pique un fard, ma question lembarrasse. Elle craint que Sylvie ne mait renseigné sur son activité amoureuse avec son mari.
- Toi, tu ne me fais toujours pas confiance et ce cours à domicile te déplaît. Pourtant, tu sais, il ny a rien entre le professeur et lélève.
Elle veut me donner limpression de faire un gros sacrifice pour mêtre agréable, Elle dépose sur ma joue un baiser sonore, ô la traîtresse ! Je sais quelle mest fidèle (tiens donc), je sais quil ny a rien entre elle et son amant (tiens, encore) mais je sais aussi quelle a juré à Sylvie de ne plus prendre de cours à domicile avec Gilles. En réalité, elle y est contrainte et sa renonciation est pure tromperie supplémentaire. Elle na honte de rien ! Quel masque ! Je décide de charger lâne.
- Quel revirement ! Si tu fais une telle concession, Rose, je suis tout disposé à en faire une à mon tour pour te prouver que japprécie ta décision au plus haut point. Jeudi prochain, je nirai pas au tennis et je vous tiendrai compagnie. Ne fais pas un pareil sacrifice, je sais parfaitement que je peux te faire confiance et que tu es fidèle. Donc je souhaite vraiment que tu te perfectionnes. Il faut absolument que tu laisses sépanouir tous ces dons que Gilles te reconnaît. Cette admiration presque amoureuse, il faut que tu en tires avantage pour faire apparaître au grand jour ton talent.
Ton maître a pour toi de ladmiration, cela doit te booster, te pousser à te dépasser, à te donner à fond, sans retenue, corps et âme, passionnément. Cest, si jai bien compris, une chance unique que Gilles ait remarqué tes qualités et quil ait décidé de te prendre en main et quil te pétrisse comme un kaolin dont on tire les plus belles porcelaines. Ne renonce pas maintenant. Je men voudrais toute ma vie davoir empêché cette relation privilégiée entre un maître et son élève. En ce moment il te façonne, il te révèle à toi-même : cest un travail mental et physique simultanément. Par ses conseils et dans ses mains, il te transforme en une autre, il te serre, il te monte à la température idéale, il te triture, tantôt en tâtant, tantôt en caressant ou en flattant, il te prépare, il te sépare de lancien, du quotidien.
Tu vas être son uvre si tu sais accueillir en toi tout ce quil saura y déverser, tu vivras des moments mémorables, fondateurs dune vie plus pleine, plus intéressante. Cest un peu une sorte dacte damour, déchange de deux âmes. Pour un peu, je dirais que, grâce à Gilles tu te trouveras enceinte de ton art. Cette relation, je lai compris, porte en elle les germes de léclosion dune vraie artiste. Ne te décourage pas, ne rejette pas cette occasion rare de te faire féconder par ce maître, de faire éclore ces possibilités qui attendent en toi de grandir et de se manifester. Encore un peu de patience et de persévérance, aie foi en toi et en lui et tu vas accoucher dune uvre magnifique. Donc je veux que tu lui laisses le temps de mettre en toi la semence de ces moissons futures.
Si quelquun trouve à redire aux visites de Gilles chez moi, je lui dirai que cest moi qui le veux : vous serez à labri des cancans, surtout si jassiste discrètement à ces moments de communication profonde, de communion. Jespère que ma présence ne nuira pas à cette nécessaire interpénétration, à lintimité indispensable pour connaître lineffable état de grâce où seuls parviennent les vrais artistes, ce septième ciel de ceux qui osent. Et sil faut que je me prive de quelques autres parties de tennis, je le ferai volontiers. Ce compromis te convient-il ?
- Oui, merci. Tu es un mari magnifique.
Mon contre-pied la surprend, elle ne sait que répondre et se tire cette épine du pied par un autre baiser sur lautre joue. Gilles jouit dun régime de faveur en matière de baisers; Rose lembrasse sur la bouche ; ces baisers damoureux lui sont réservés ! Elle a bu mon envolée avec un plaisir évident. A-t-elle saisi au passage tous les termes évocateurs de la relation amoureuse ? Lenthousiasme feint que jai montré va-t-il semer le doute ou la remplir de certitudes ? Ses travaux artisanaux ne méritent certainement pas un éloge aussi excessif, seule la passion qui aveugle peut lui faire gober ces propos dithyrambiques.
- Mais es-tu sûr que ce nest pas un trop gros sacrifice pour toi ? Tu abandonnerais le tennis ?
- Que ne ferais-je pas pour toi ? Noublie pas nos promesses de mariage : cest du sérieux, un mari doit comprendre les besoins de son épouse et sefforcer dy répondre.
Elle a jusquà jeudi pour se sortir de ce traquenard. Ce qui lintrigue, ce qui devrait déterminer sa conduite à venir, ce qui brouille le message, cest ma rencontre avec la femme qui a découvert le pot aux roses de Rose. Elle a besoin de savoir; donc elle revient à la charge :
Tu ne mas toujours pas dit qui était cette blonde : cest un secret ?
Non assurément, cest presque une voisine. Jai été très étonné quelle marrête pour parler. Cest la première fois quelle ma adressé la parole depuis que nous habitons ici. Je pensais que tu la connaissais, elle ne ma parlé que de toi : cest la femme de Gilles.
Ah ! Cest étonnant, nous nous connaissons à peine. Qua-t-elle bien pu te dire à mon sujet ? Beaucoup de bien, jespère !
En effet, jai subi la litanie de tes louanges. Jai presque senti de lagacement dans ses propos. Il paraît que son mari tadore, quil te trouve des tas de qualités, de lintelligence artistique, une sensibilité peu commune, beaucoup de passion quand tu poursuis un but, une approche sympathique des gens telle quon ne peut pas ne pas taimer. Il a même cité tes formes physiques comme modèle de corps féminin.
Et pendant quelle me répétait tout le bien que son mari dit si souvent de toi, javais la sensation que tu inspires une sorte de jalousie à cette femme pourtant si belle. Gilles loue sans cesse la souplesse de ton corps, la grâce de tes gestes, la profondeur de ton regard, lattention affectueuse que tu lui réserves, la sûreté de ton goût en matière dhabillement, la discrétion de ton maquillage, la douceur des traits de ton visage, et surtout ta capacité à saisir immédiatement les consignes et la simplicité avec laquelle tu reçois les remarques, enfin la vénération que tu lui portes .
Sa femme est exaspérée de tous ces compliments quil tadresse devant elle. Elle ma même dit quelle, sa femme, navait jamais obtenu la moitié de ces louanges. Elle a ajouté que javais bien de la chance de posséder une telle perle et, pour me taquiner, ma lancé en me quittant que je devrais veiller attentivement à ne pas me la faire voler, ni par son mari, mais elle veille au grain, ni par un autre. Je sens quil y avait comme un avertissement. Tu ne te serais pas montrée avec un autre homme ?
- Ça alors, il a fallu quelle te mette des idées bizarres en tête. Mon Dieu, mon chéri, jen suis toute gênée. Que vas-tu imaginer ? Quest-ce qui lui prend à cette bonne femme ? Quelle surveille son mari si elle est jalouse, mais quelle ne samuse pas à briser le ménage des autres. Viens que je tembrasse.
Ma joue gauche et ma joue droite reçoivent ce grand réconfort de ma divine tricheuse. Si elle me croit, elle est soulagée. Mais je continue :
- Au contraire, remercie Sylvie : cest elle qui ma ouvert les yeux. Grâce à elle jai compris le sens de la relation fusionnelle nécessaire entre artistes. Je nai plus aucune raison dêtre jaloux de ce qui vous rend si proches. Je croyais que vos retours à pas lents par le chemin le plus long, bras sur lépaule, corps rapprochés, bisous de séparation dans la rue, étaient des promenades romantiques damoureux ; je sais maintenant que ce nétait que des moments de transmission artistique, de partage dune passion commune ; et ça change tout. Si je suis jaloux, vois-tu, cest de ne pas pouvoir vous suivre dans ce registre, de ne pas être capable de goûter à ce pur bonheur comme vous.
Ne suis-je pas parfait dans ce rôle du cocu qui se réjouit de lévolution de sa femme : Il nest pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Moi, jen ai trop vu pour reculer. Jentre dans le personnage que Rose ma attribué dans son exaltation amoureuse.
Ce mardi je suis donc théoriquement dans le train de Paris. Ma voiture garée hors de litinéraire de ma maison à latelier, je viens de voir Rose toute guillerette partir à ce cours collectif. Je quitte ma voiture et jemprunte mon passage par le local technique. Jai environ deux heures devant moi pour inspecter les lieux. Tout est propre et bien rangé. Exceptionnellement, la porte de la chambre située dans le prolongement de la façade ouest, du côté des fenêtres de la grande pièce de vie, est ouverte. Nous y avons disposé un matelas que Rose et moi utilisons à même le sol, lorsque nous accueillons pour la nuit des amis auxquels nous laissons notre chambre. Sera-t-il nécessaire dacheter une chambre damis ?
Je reçois immédiatement confirmation que Rose attend un visiteur : le matelas est habillé dun drap de coton égyptien, deux coussins brodés dun cur marquent lemplacement de deux têtes et des pétales de pivoines roses ont été répandus en bordure de ce lit. Cest donc ici quauront lieu les ébats espérés. Un reste de pudeur a protégé le lit conjugal. Pour combien de temps ?
La porte de la chambre du milieu est, comme toujours, fermée à clé. Je louvre et jy dépose mon appareil photo, mon magnétophone que je brancherai plus tard pour enregistrer ce qui se dira dans ce lieu de renouvellement de mon cocufiage. Le fil du microphone emprunte le passage des tuyaux dalimentation des radiateurs en fonte à travers la paroi ; des liens de scotch transparent le maintiennent hors de vue et je fixe le micro à larrière du radiateur, froid en cette saison. Je ramène quatre sièges de jardin de mon garage. À 19 heures arrivent mes trois mousquetaires. Trois grands costauds : propres. Jai insisté sur les consignes dhygiène. Je les installe sur les sièges de jardin, dans la chambre du milieu et leur offre une bière. Je leur rappelle ce quils auront à faire au signal que je leur donnerai. Le silence le plus total devra être observé à partir de 20 heures, sinon lopération échouera.
Sylvie arrive à son tour. Je linstalle avec les autres. Une seule consigne : attendre sans bruit mon signal et elle pourra se manifester. 19 h 57 une clé tourne dans la serrure. Portes fermées ; SILENCE ! je branche le magnétophone.
Rose pénètre dans le salon. Derrière elle, les mains sur ses hanches, Gilles demande:
- Tu nas pas oublié de fermer la porte cette fois ? Ma femme était furieuse.
- Ah non ! Assieds-toi une minute dans ce fauteuil, je ferme les volets et je suis à toi. Je ne tiens pas à voir surgir ta tigresse. Elle a tenu parole, elle na rien dit à Paul, heureusement. Sais-tu quil souhaite ardemment que tu continues à venir chez nous ? Tu pourras dire à ta femme quil assistera au travail. Ça devrait la rassurer. Bon, nous avons peu de temps pour nous aimer, il ne faut pas éveiller les soupçons de ta cocue ! Viens, je nous ai préparé un lit damour. Quelle merveilleuse idée ce voyage à Paris ! Ah !Ah !Ah ! Ca ne pouvait pas mieux tomber.Si tu veux, demain, quand tu auras un moment
humm, oui, humm
Étroitement enlacés, bouches dévorantes, ils se dirigent vers le matelas.
- Quand nous serons sûrs de nos sentiments et de la durée de notre amour, je te recevrai dans notre chambre. Vite passons aux choses sérieuses avant dêtre dérangés. Je suis folle de toi. Et toi tu maimes ?
Ce nest pas croyable ce que mon cocu peut-être crédule ! Tu pourras venir quand il sera au travail ! Le jeudi on se tiendra tranquilles puisquil veut assister, mais nous nous rattrons. Oui, encore
Oh : tes mains sur moi, oooh !
Je sors de la chambre, fais signe aux autres de ne pas bouger.
- Ça y est, je suis prête, posons nos vêtement sur cette chaise, à côté de la porte.
Je me suis plaqué à la paroi. Dans lencadrement de la porte apparaît le bas du dos de Rose, enveloppé dans une étroite frange de dentelle mousseuse : elle va se ruiner en tenues affriolantes. La minute daprès, je les entends se rejoindre en riant et chahutant sur le drap frais. Entre deux baisers gourmands, le souffle déjà court Rose rit :
- Fais doucement, tu me chatouilles. (Elle rit en roucoulant). Ne sois pas si pressé, embrasse encore mes seins. Oui, fais gonfler mes tétons, aspire, suce, roule lautre entre tes doigts. Oh ! Comme tu es habile et doux. Jaime, encore
Tu peux aussi toucher mon petit bouton, oui, là, mais doucement, mouille un peu ton doigt dans la fente. Hhhho
Tu sais ce que je souhaite ? Fais-moi un . Quand je le porterai, je penserai à toi, quand il grandira, je penserai à toi en le regardant. Si nous ne pouvons plus nous voir à cause de Sylvie ou de Paul, nous aurons un trésor en commun, un secret que personne ne connaîtra. Là
entre doucement. Enfin. Oui. Cest si bon
Oh ! Gilles, ta verge, enfin, oui, entre, pousse, va au fond de moi. Oui
.
Ils ont sacrifié les préliminaires et plongent dans le vif du sujet : trop de contrariétés ont interrompu leurs précédentes tentatives. Cette fois ils se précipitent enfin dans cette copulation voulue. Je nentends plus que leurs souffles. À intervalles espacés, Rose produit un « euh ! euh ! » Je mapproche. Elle serre sur ses hanches le bassin de lhomme, des deux mains ; lui est en appui sur ses bras tendus posés de chaque côté de la tête permanentée de cet après-midi. Ils sont les yeux dans les yeux guettant dans le regard de lautre la montée du désir, les vagues du plaisir. Plus rien ne compte désormais que cette quête de la jouissance physique. Les « euh »
« euh » se précipitent. Le martèlement du mâle accélère, les clapotis humides du piston sont de plus en plus fréquents.
- Surtout ne te retire pas, viens tout au fond de moi. Ouiiiiii ! Dis-moi que tu maimes. Baise moi fort. Plus vite, plus fort. Ah! Tu es un vrai homme, viole-moi, mords mes lèvres, soulève mes cuisses, plonge, reste immobile contre lentrée de mon utérus. Crache ton sperme. Frotte, tue-moi de plaisir. Giiiiles ! Oui, hi, hi
Le grognement grave qui lui répond ne me convaincrait pas ! Je recule, ouvre la porte voisine au moment où Rose sépoumone et crie :
- Je viens, baise-moi, baise, heu
Oh, ce jet, cest chaud
Encore !
Gilles est fier de lextase de sa partenaire :
- Enfin, quel plaisir de te voir jouir. Garde les yeux ouverts et narrête pas dentretenir la flamme. Bouge ton ventre et cale-moi avec tes chevilles réunies sur mes reins. Je sens que nous allons bientôt jouir ensemble. Oui, prépare-toi, oh, oh, han. Tu sais que tu es bonne, toi. Tu mas vidé. Tu lauras ton bébé ! Quel coup !
Tu as vu lheure ?
- Non, pas déjà. Si tu es fatigué, mets-toi sur le dos, je vais te refaire durcir avec ma bouche, tu aimes ? Dabord il faut que je nettoie le goupillon qui ma bénie. Là
tu reprends forme, tu es presque aussi gros et long que Paul
On ne va pas se quitter si vite. Tu diras à ta vieille quil y avait un pot pour un anniversaire.
- Bon, installe-toi. Cest ça, descends. Avec ce que je tai mis, ça descend tout seul. Reste au fond, remue ton bassin, décris des cercles. Cest divin. Ton mari en a une plus grosse, mais te donne-t-il autant de plaisir ? Ce nest pas quune histoire de taille, tu sais : il faut savoir sen servir. Tu me sens ? Tu as la face toute rouge, même la base de ton cou est congestionnée : tu tapproches du prochain orgasme. Ma parole, tu étais en manque. Tes prochaines règles, cest pour quand ?
- Tais-toi, lève tes hanches, pénètre, rentre-moi dedans
dans quinze jours
ooohh
ooho, oui, encore
encore, plus profond, pousse !
- Tu fais souvent lamour avec ton cocu ?
- Non, en ce moment, il ne me touche plus ; depuis que je suis restée pour ranger latelier, il mignore. Cest par jalousie. Mais après mes prochaines règles, si je le laisse assister
maman ! Hooo
beuhh. Ça y est, je te sens jaillir, oh, ho, hoooo.
- Tu ne pouvais pas le dire plus tôt ? Si tu es enceinte, ça ne pourra être que de moi. Tu es folle à lier.
Dun violent coup de reins, il la désarçonne. Trop tard : le premier éclair de mon flash passe inaperçu, le second renverse Gilles sur le dos. Je tourne autour du matelas en mitraillant les deux acteurs effarés, paralysés par mon apparition et lentrée des trois malabars qui maccompagnent. Leur anatomie dénudée, lérection de Gilles, la coulée blanchâtre entre les lèvres bâillantes de la vulve irritée de Rose, cuisses ouvertes, lappareil vise tout, les yeux des témoins nen manquent rien. Sylvie accourt, je nai pas eu à lappeler. Elle se met à hurler :
- Ah ! La cocue, la vieille, la tigresse. Elle va tarranger, la tigresse. Putain, salope, paumée !
Je ne peux pas empêcher les claques et le crêpage de chignon. Sur le drap souillé, ils gisent inertes, stupides, défaits. Le plus catastrophé cest Gilles : lapparition de sa vieille le terrorise. Rose finit par resserrer les jambes et cache son sexe des deux mains. Elle sanglote, a pris les gifles de façon passive et proteste:
- Non, non, non, pardon, non, hoooo.
Des « hooo » qui nont plus la même résonance. À qui sadresse-t-elle ? À moi, à Gilles, à Sylvie ?
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