Rose 8
Rose 8
- Paul, au fond de mon cur, je sais que je naime que toi. Je nai jamais envisagé de te quitter, crois-moi. Et plus jamais je ne me laisserai attr. Garde-moi, je taimerai plus que tout. De toute façon il faudra bien que je retourne au travail, tu ne pourras pas me séquestrer.
Voudrait-elle me défier ?
- Tu es et seras libre daller et venir. Je toffre lhospitalité jusquau moment où tu auras un gîte Nessaie plus de mintimider, jamais plus je ne serai à tes ordres. Crois-tu que tu pourras oublier cette soirée et tout le plaisir que tu as pris avec ton Gilles adoré ? Moi, non. Oui, il va falloir que tu retournes au travail si tu es seule à élever cet , fais-toi embaucher à plein temps.
Cette fois son visage est complètement décomposé et jen rajoute une couche:
- Je vous ai laissé loccasion de vous dire adieu après votre expérience de fusion. Je suppose que vous avez prévu une suite à votre aventure et que vous vous êtes fixé des rendez-vous ? Tu voulais le recevoir pendant mes heures de travail. Ce sera impossible ici. Que peux-tu me dire pour me prouver la sincérité de tes dernières déclarations ?
Tête basse, elle reste muette
- Rien ? Découvrons ce que vous vous êtes dit comme mots damour. Changeons la cassette. Mais il y a peut-être plus urgent. Comme javais remarqué que tu ne prenais aucune précaution dans tes exercices pratiques de sexe, en mari attentif, informé des multiples aventures de ce séducteur, jai évité les MST en ne te touchant plus. Jai aussi acheté en pharmacie la pilule du lendemain. Lis la notice.
- Donne-moi cette pilule, sil te plaît. Tu vois que jai besoin de toi pour me guider. Ne me quitte pas.
- Attention, je te la donne, mais cest toi qui la prendras ou pas. Tu vas à la cuisine et tu fais ce que tu souhaites. Cest ta décision, je ne veux pas voir ni savoir si tu lavales ou si tu lenvoies dans lévier.
- Ça test égal ?
- Je men balance comme de ma première chemise. Tu as exprimé ton désir de maternité : je respecte ton choix. Tu sais que je ne pourrai pas aimer l de Gilles. Prends tes décisions, sois responsable. Il ne suffit pas de crier « jassume », il faut assumer pour de bon !
Rose va à la cuisine puis revient, va ensuite faire sa toilette intime sur le bidet. Puis je lui fais entendre ses confidences avec Gilles après lamour. Le magnétophone tourne. On tousse. Je reconnais la voix de Rose :
- Paul est devenu fou ! Quest-ce quil prépare encore ? Oh, le salaud ! Quest-ce que je suis mal couchée. Je suis morte. Pourquoi nous laisse-t-il nus, ensemble, le cul en lair ? Merde, il en a eu pour son argent , maintenant il sait : il devrait être délivré de ses questions, le cocu. Ça lui apprendra à être jaloux. Il ma tendu un piège : il a compris maintenant. Je me vengerai.
Gilles nest plus mielleux mais fielleux :
- Si ma femme était une salope comme toi, je serais aussi fou que lui.
- Cest toi qui me traites de salope ? Qui ma dit que jétais belle, intelligente, sensible ? Cest toi qui mas déclaré que ta femme était froide et que tu maimais. Dès le premier mardi de prétendus rangements, tu as essayé de me culbuter dans larrière salle et si Rita nétait pas revenue chercher son foulard, jy serais passée. Salaud.
- Ca taurait déplu ? Les autres tavaient dit ce qui tattendait. Si tu es restée, cest par vice, parce que tu ne voulais pas être la seule à ne pas avoir couché avec moi. Ce nest pas de ma faute si tu tes mise à me coller. Tu nas pas gueulé au secours quand je tai mis la main au panier. Dailleurs tu mouillais déjà après la première pelle. Tu es une frustrée, une putain hystérique. Une folle du cul. Si je tavais eue cette fois-là, je taurais laissée tomber. Je ne serais pas dans cette galère aujourdhui ! Par chance Sylvie maime. Ce nest pas une grue.
- Toi, tes le roi des dégueulasses. Tu me soufflais plein les oreilles des mots doux, des promesses de mariage après ton divorce. Tu me tripotais devant les autres, tu jouais à lamoureux. Et tu minsultes maintenant !
- Pauvre conne, des thons de ton espèce, je men suis tapé plus de cent. Tu es exactement le numéro cent vingt quatre. Tu leur fais les yeux doux, tu leur dis « je taime » et elles sont sur le dos, battent des pieds en lair, cuisses écartées et leur chatte en chaleur souvre toute seule. Mais plus conne que toi, je navais encore jamais vu. Comment as-tu pu croire que je me marierais avec une Marie-couche-toi-là qui me demande de lui faire un gosse dans le dos de son cocu ? Qui pourrait te faire confiance, hein ? Pas moi ! Je nai pas vocation à être cocu comme Paul. Tes une tarée, une moins que rien. Si je tai suivie ce soir, cest plus par pitié que par envie. Et regarde dans quel merdier tu mas foutu, pauvre connasse. Taurais pu tassurer que le cocu partait bien.
Tu ny es pour rien dans ton merdier ? Si tu ne mavais pas allumée, si tu étais autre chose quun type qui tire sur tout ce qui bouge, jamais mon mari naurait eu à se plaindre de ma conduite. Tu es le roi des pourris.
- Tu nas encore rien vu. À latelier, il y a au moins trois autres moniteurs, Alain, Karim et Maurice, qui attendent mon signal pour te coincer en te faisant chanter : si je tai eue, ils tauront. Je te souhaite bien du plaisir. Il faudrait un camion de pompiers pour éteindre le feu qui te ravage le cul. Je tai entendue jouir. Quelle cochonne. Un vrai trou à bites. Et je gueule « non » et je gémis et je pousse le ventre vers le pieu. Quand tu levais les fesses, dis-moi que cétait pour me repousser, tu me feras rire ! Heureusement que ton cocu en a eu marre, sinon tu serais encore accrochée à ma pine en train de hurler ta jouissance.
- Ne te vante pas. Tu nes pas le plus mauvais, mais quand Paul me fait lamour, il me fait bien plus deffet.
- Tout ce que tu mérites, cest quil te foute à la porte. Tu nes quune chienne. Tu ne mérites pas ton mari. Au moins, il a eu le courage de te traiter comme la méprisable femelle que tu es. Pour quil te laisse là, nue contre moi, il faut quil ait compris que tu ne vaux rien. Ce que je regrette le plus, cest de tavoir rencontrée. Toi aussi, tu vas divorcer, mais tu las cherché et avec toutes les preuves quil a déjà et avec celles quil peut encore fabriquer, tu es certaine de voir le divorce prononcé à tes torts exclusifs. Ça sera bien fait pour ta gueule.
Mais quest-ce que je vais devenir ? Oui, jai vraiment déconné !
- Cest avant quil fallait réfléchir, petite putain ! Mais tu ny pouvais rien, cest ton tempérament, tu es née pour être putain. Ça se voit au premier coup dil. Y a quà regarder tes tenues sexy. Tu aguiches les hommes, tu te crois irrésistible, tu as besoin de plaire. Tu oublies que tu es mariée, tu ne te respectes pas toi-même. Sais-tu ce quest la pudeur ? Si tu en avais la moindre idée, tu ne te saperais pas pour étaler tes charmes; tu nas plus cinq ans pour enfiler ces jupes à ras du cul. et montrer tes fonds de culotte.
- Tu adorais, disais-tu .
Tiens, ces dessous que tu exhibes, je suis sûr que cest une récompense dArthur, ton patron. Tu as couché avec lui ? Non ? Ne me raconte pas, jai déjà partouzé avec lui. Cest, comme moi, un esthète de la chose, un pro de la fornication Sil ne ta pas eue, vu ses cadeaux, il ne va pas tarder à tremper son biscuit dans ta fente.. Nespère pas le mener au divorce, cest sa femme la propriétaire de la boutique. Il la trompe, mais il est prisonnier de son fric. Moi, tu mas roulé. Mais je vais le mettre en garde contre tes manigances de salope qui veut réussir avec son jeune cul.
- Quelles manigances ? Tu deviens fou, toi aussi. Je nai jamais rien eu de mon patron, ni cadeau, ni ce que tu crois.
- Alors pourquoi tu tes accrochée à moi, pour mon malheur , espèce de garce ? Tiens, sur la chaise, sous mon pantalon, tu trouveras une enveloppe, cest pour toi. Fais-la lire à ton cocu, il se marrera. Mais quest-ce que tu me voulais, roulure ?
- Maintenant que je tai longuement entendu, je me le demande. Ça ne peut être quun coup de folie. Je te jure que je ne recommencerai plus. La leçon ma fait perdre mes illusions sur les hommes. Et dire que javais le meilleur mari à la maison et que je me suis encanaillée avec une pourriture comme toi ! Oui, tu as raison, sur ce point, je suis vraiment une lamentable conne. Si seulement Paul pouvait me pardonner. Mais il doit être trop tard, il ne voudra plus me croire.
- Il aurait bien tort en effet ; ton blablabla, sil est sincère, ne changera pas ta nature profonde : tu aimes le cul, tu es une obsédée, une insatiable mal-baisée, en résumé une conne doublée dune salope.
- Ça suffit maintenant tes insultes. Regarde-toi dans une glace, esthète de mes fesses, ordure, mâle en rut perpétuel frappé de priapisme. Cest ma première erreur. Elle me coûte cher sans parler de la peau des joues que ta Sylvie ma arrachée. Mais cest aussi la dernière. Car je regrette davoir trompé le meilleur des hommes.
- Pourquoi le meilleur ? Et si lui faisais pareil ? Quest-ce quil fait quand il va jouer à la baballe le jeudi ? Tu y as déjà pensé, pauvre gourde ? Sa partenaire est blonde ou brune ? Tu nen sais rien, parce que tu ne tes jamais occupée de le savoir. Du moment quil te donnait loccasion de lui fabriquer des cornes, tu ne cherchais pas plus loin que le bout de ton nez. Si tu lavais aimé, comme tu le prétends, tu te serais intéressée à ce quil faisait. Non, madame na quune chose en tête, ne pense quavec son cul : et voilà où ça mène. Pourvu que tu ne sois pas enceinte ! Pour rien au monde je ne voudrais être le père de l dune dingue. Faudra te démerder sans moi.
- Espèce de coucou. Tu sais juste aller pondre dans le nid des autres.
- Quand une poule minvite dans son nid, je ne résiste pas, je la saute. Les suites, ça la regarde. Tu étais en chaleur, je tai soulagée et basta. Remercie -moi plutôt.
- Tu inventes nimporte quoi. Mais tu as fini de minfluencer. Demain jirai voir le directeur de latelier et je te promets que tu as fini dy recruter tes victimes. Le coq devra se chercher un autre poulailler.
- Demain ! Non, mais attends de voir dans une glace la gueule que ma femme ta faite : tu nauras envie daller nulle part demain. Et si tu me fais une saloperie pareille, je raconterai partout ce qui vient de se passer dans cette pièce. Je serais étonné quil y ait encore un homme normal pour tapprocher. Avec cette gueule tu ne pourras plus rencontrer que des détraqués comme toi. Ton seul bonheur sera délever ton bâtard sans père !
- Gros crétin, tu oublies que tu y es aussi dans cette pièce. Tu ne sais même pas si tu pourras encore marcher demain. Tu as vu les trois molosses de Paul ? Ils ne sont pas là pour la décoration. Tu noublieras pas de raconter à tes conquêtes comment tu tes fait avoir. Tu justifieras tes plaies et tes bosses ? Comment ? Ça les rassurera. Comment ai-je pu me tromper à ce point. Fumier !
-Putain, traînée, au moins tu sais que le trottoir tattend. Ça te dressera. Et si tu veux, je tenverrai des clients, salope, poufiasse
Arrêt de la cassette.
-Comme je vois, cest le grand amour. Vous avez bâti votre relation sur lestime réciproque. Pas un mot gentil : ce nest pas croyable. Jen ai vraiment mal au cur pour toi. Va au lit, ma pauvre.
- Tu ne viens pas ?
Je la regarde. Elle verse des larmes :
- Oui, je comprends
je te dégoûte. Et pourtant je taime. Encore plus quavant.
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