Stage En Altitude - 1/3
Encore une bosse, deux virages, et la ligne droite. Un coup dil derrière. Personne ne reviendra. Cest entre nous.
Maria-Luz
deux fois elle a accéléré, deux fois jattendais, et je suis restée collée à sa foulée, juste en retrait. Je veux quelle me voie, quelle mentende, quelle me sache tout près. A la loyale ? Je men fous, je veux quelle en crève ! Tout dans les derniers deux cents, pour que la ligne droite soit la plus dure de sa vie.
A sa hauteur dans la bosse, un peu en avant, foulée raccourcie, accélérer chaque fois quelle veut passer, et attendre, attendre, et rester devant, une foulée pas plus, ralentir sil le faut, quelle le sache, quelle en crève.
Elle a coupé à 50 mètres de la ligne, incapable de suivre plus longtemps laccélération continue, de supporter mon sourire quand je me retournais.
Cest la deuxième fois.
Lan dernier, surclassée en senior comme cette année encore, je faisais toujours dans les cinq premières, madame me toisait, condescendante jusque sous la douche. Elle me donnait du « petite », cette conne.
Seconde et vexée au premier cross de la saison de mêtre laissée balader. Et aujourdhui je la bats pour la deuxième fois. Jaurais pu la larguer plus tôt. Jai préféré comme ça, la pousser jusquau bout, déguster, quelle se sente dominée, impuissante.
Ma prof de gym, entraîneur doccasion, mengueulait, elle aurait voulu que je démarre aux 3000, comme prévu, que je prenne le large, comme au meeting de Vendée deux semaines plus tôt. Moi pas. Pas dexcuses pour la reine Maria cette fois, que tout le monde voit bien quelle avait essayé. Je voulais lui montrer mon dos jusquau bout.
Ma prof était vexée plus que fâchée, parce quun type de la Fédé sétait déplacé et quelle lui avait donné le plan de course que je navais pas respecté. Lui se marrait quand jai répondu que « cétait plus amusant de la garder sur mes talons ».
Sous la douche, dans le gymnase du lycée qui nous hébergeait, Salima riait :
Tu lui as bien montré ton cul jusquau bout, à la Maria ! Tiens ! jen pisse de joie !
Tes dégueu !
Les autres filles qui riaient se sont tues quand Maria-Luz est entrée dans les douches.
Ouuh ! Visez un peu ! Elle est toute ébouriffée de la chatte ! Tas pris le vent Maria ? Faut apprendre à serrer les cuisses quand tu cours, ou raser le foin pour talléger !
Les filles se retournaient pour cacher leurs rires, et Maria serrait les dents.
Salima frappait bas.
Ce nétait un secret pour personne que Maria était extrêmement fière de son épaisse toison, au point de la brosser façon « afro » après la douche, se pavanant un long moment dans les vestiaires en sweater-bonnet-capuche mais le cul à lair, brosse en main pour se peigner la touffe agressive. Très souvent depuis que je participais aux compétitions nationales je la voyais exposer son ventre sous le nez des filles après les courses quelle gagnait, mais jamais devant Salima.
Salima ma pris sous son aile depuis lan dernier, le premier cross en senior que je faisais. Jétais partie fort, crime de lèse-Maria, et ça lui avait plu.
Javais 18 ans elle 26 et Salima se comportait comme une grande sur depuis ; conseils et protection.
Ma prof était surexcitée, les joues rouges et lil brillant quand je suis revenue des douches :
Jai discuté avec Patrick !
Qui ça ?
Patrick ! le gars de la Fédé ! Il te prend dans son groupe !
Quel groupe ?
Un mois plus tard, deuxième semaine des vacances de Pâques, jétais Gare dAusterlitz mon sac sur lépaule : train pour Toulouse, minibus jusquà Font-Romeu, pour un stage dathlé organisé par la FFA.
Ce premier jour de stage.
Je déparais un peu sur le quai avec mon jeans et ma parka. Les autres se pavanaient en survêtement bleu frappé du coq que moi javais gardé au fond de mon sac.
Pas tous. Salima, bien sûr ! Toute en dents blanches qui me tendait les bras en minirobe léopard qui découvrait très haut, un peu trop haut, ses longues jambes.
On était cinq filles, sept garçons et nos trois mentors, deux hommes et une femme.
Salima mavait expliqué pendant le voyage : lesquels sappréciaient et ceux qui ne se parlaient presque pas entre eux, rivalité de club ou inimitié, comme par exemple les quatre blacks, trois guadeloupéens dun côté qui jouaient aux cartes dans leur coin et le martiniquais tout seul avec son casque plein de reggae, pourtant venant tous les quatre de Montreuil mais comme étrangers, tous les quatre sur 800 et 1500, comme Antonin et Gégé ; le dernier des garçons, Khaled, un nouvel appelé comme Cathy et moi, a dormi tout le temps enfermé sous un bonnet rabattu sur les yeux, coureur de fond comme toutes les filles.
Arrivés à lErmitage, on nous a donné un étage : dix chambres à deux lits pour nous tous, associations libres. Les cadres nous ont laissés nous débrouiller et ont pris une chambre chacun, Salima et Dieudonné aussi, pendant que les trois autres blacks déménageaient un lit de la chambre de Dieudo pour sinstaller ensemble
Salima, elle maimait bien, pas de souci, mais elle aimait encore plus avoir ses aises, elle l'a dit avec un grand clin dil et un rire.
Gégé et Antonin ensemble, Khaled seul, il ne restait que deux chambres pour quatre filles et Maria faisait la gueule. Elle a poussé Cathy dans le dos et la suivie en madressant un drôle de sourire en me voyant entrer dans la dernière chambre avec Elena. Salima mavait dit dans le train en rigolant : « Elena cest une bouffeuse de chatte, une sévère ! ».
Cathy avait un petit air malheureux en franchissant la porte de la chambre quelle allait partager avec Maria : elle aurait préféré ma compagnie, et à vrai dire moi aussi la sienne.
En quelques minutes à peine, ce qui aurait pu méchapper de lanatomie dElena sous les douches des meetings métait exposé avec complaisance.
Elle sétait mise à poil avant même de défaire son sac et de squatter toutes les étagères de larmoire, ne me laissant pas la moindre place.
La cohabitation commençait mal.
Elle sest allongée sur son lit les mains derrière la tête et les jambes grandes ouvertes :
On va être bien toutes les deux, tu crois pas ?
On ne se connaissait pas vraiment.
Elle sexposait ? Jai détaillé ! Maigre. Vraiment maigre. De petits seins plats, le ventre creusé aux os des hanches saillants et de longues jambes trop fines.
Elle ébouriffait dune main en me regardant sa maigre toison blonde au poil raide dont saillaient deux vilaines limaces brunes, sourire provoquant :
Ça te plaît, petite caille ?
Pas du tout ! Mais dans le fond, cest mieux pour toi ! Tu vas pouvoir te rhabiller avant de choper la crève !
On verra !
Cest tout vu, Elena
aucune chance !
Elle avait lil sombre en se rasseyant au bord de son lit :
Tes nouvelle dans le groupe, tu devrais faire gaffe.
Ten fais pas pour moi.
Jai sorti de mon sac mes affaires pour la nuit :
Deux étagères chacune ! Fais-moi de la place, je rangerai après la douche.
Rêve !
Je savais depuis un moment que ça allait mal se passer
Quand je suis revenue dans la chambre, mon sac était renversé, toutes mes affaires en vrac éparpillées sur mon lit, et Elena portait sur elle une de mes culottes volée dans mon sac. Les hostilités étaient ouvertes, aucune raison de me retenir plus longtemps.
Jai déplacé ses affaires en les empilant en tas sur deux étagères et je commençais à ranger les miennes quand elle sest approchée dans mon dos. Jattendais. A elle de décider.
Parler ne servait plus à rien. Je lavais compris depuis un moment.
Elle a pris mes cheveux à pleine main et me tirait en arrière, une main sur mes fesses. Pourquoi les filles commencent toujours par se tirer les cheveux ? Cest idiot !
Un coup de coude dans son ventre la fait lâcher prise. Je navais rien retenu. Quelle comprenne vite. Elle est restée bouche grande ouverte et cherchait son souffle les yeux écarquillés.
Elle avait les larmes aux yeux et les poings serrés quand jai refermé larmoire. Elle serrait les dents sur un vilain rictus de douleur et de colère.
Laisse tomber, Elena. On est mal partie toutes les deux
fous-moi la paix. Jai pas envie de me battre, mais sil le faut, cest pas un problème. Fous-moi la paix ! Et ma culotte, tu la laves avant de me la rendre, ok ?
Deuxième jour.
Elena ne ma plus adressé la parole, ni le temps quon se couche, ni le lendemain matin, où elle attendait adossée au lavabo que je sorte de la douche, et sest assise à une table loin de moi au petit-déjeuner.
Cathy, lautre nouvelle du groupe sest assise à côté de moi. Elle avait les traits tirés, une sale tête, comme après une nuit agitée et trop courte. Elle a seulement dit quAntonin et Gégé étaient restés à discuter très tard dans leur chambre. Elle avait un petit sourire malheureux :
tas du pot, toi, dêtre avec Elena
Ouais, jai du pot
Jaurais préféré être avec toi
Maria
ça va pas aller
Maria ? Te laisse pas faire !
A la tête quelle faisait, et pour le peu que je la connaissais, elle navait pas le caractère à résister à Maria.
On peut pas changer ?
On pourrait peut-être ! Mais je sais pas si ty gagnerais
Moi je suis sûre.
Parie pas là-dessus
il marrive dêtre une vilaine fille !
Ah ?
Elena, je lai envoyée promener, mais toi tes mignonne !
Elle est restée bouche bée un moment et a finalement éclaté de rire, comme à une grosse blague :
Eh ! Le gars qui maccompagnait, tu te souviens ? Cest mon copain !
Je vois pas le rapport ! Mais joblige personne, ten fais pas. Tu pourrais toujours dire non !
Et là elle savait plus trop si elle devait rire ou pas
Les coachs nous ont fait faire une longue balade à pied avec dautres groupes, une équipe de volleyeurs et des handballeuses avant de nous amener sur la piste : étirements, souplesses, fractionnés, tours chronométrés, filles et garçons sur les mêmes ateliers.
Cétait bien davoir les garçons pour lièvres sur les tours chronométrés.
Elena et Maria étaient souvent à part, discutaient à voix basse. Salima se promenait entre le groupe des blacks et nous. Cathy ne me lâchait pas, surtout pour fuir Gégé et Antonin et leurs remarques salaces qui donnaient à penser que lanatomie de Cathy navait plus de secret pour eux.
Tu leur as fait un strip-tease ?
Elle protestait, plutôt mal, sembrouillait, et Salima se moquait delle :
Avec ces deux-là, tas pas fini ! Si tas pas une culotte blindée, tes foutue !
Je peux pas venir dans ta chambre, Salima ? Sil te plaît
Visiblement, ça ne plaisait pas vraiment à Salima, qui ne lui a pas répondu, mais qui sest tournée vers moi :
Et toi, avec Elena ?
Chaud. Mais je gère.
Jai un peu entendu ce quelles se disaient. Fais gaffe.
En fin de séance, les coachs nous ont demandé quatre tours à petit rythme. Je courais avec Cathy et Salima. Antonin et Gégé nous serraient de près et continuaient leurs réflexions :
Moi je te dis quelle a pris son pied.
Tu crois ?
Ouais
ce soir, on baptise lautre ? Regarde-moi ce ptit cul ! Elle doit bien bouger ! Et si jai bien compris, y en a pas mal à raser ! On va talléger, Annie !
A la fin de la séance, je me suis débrouillée pour me retrouver seule avec Salima, mais impossible de décrocher Cathy :
Sal, cest quoi cette histoire de « baptiser » ? Tes au courant ?
Salima regardait Cathy et lui a pris le bras :
Jai déjà entendu ça une ou deux fois. Cest à elle quil faut demander.
Cathy avait les yeux bien rouges et brillants. Les larmes nétaient pas loin.
On sest assises sur la pelouse au pied du bâtiment :
Allez Cathy, raconte, moi je connais les cocos, dis-lui !
Cathy a raconté, à mots couverts au début, et puis plus crument après quand les larmes ont coulées.
elle était déjà couchée quand les deux garçons sont arrivés avec Maria. Ils rigolaient, fouillaient dans ses affaires et Gégé jouait avec ses petites culottes. Ils lui ont retiré sa couverture et ses draps, Antonin sest couché près delle dans son dos et la pelotait un peu. Et Maria
Maria lui avait enlevé la culotte avec laquelle elle dormait et la lui avait enfoncée dans la bouche, Maria qui avait barbouillé ses seins de dentifrice, et qui après lui en avait mis à lintérieur des lèvres et sur le clito pendant que Gégé lui tenait les pieds et Antonin les bras. Et ils riaient. Ils riaient de voir ses yeux sagrandir de colère, de honte, dimpuissance, et sous le glacé et la brûlure sur ses seins et son sexe. Antonin et Gégé la maintenaient allongée sur son lit, la pelotaient, pendant que Maria tirait sur ses poils à pleine main entre ses jambes et la rasait au dessus. Son baptême. Voilà ce quils avaient appelé son baptême.
Mais
tu pouvais pas
enfin merde ! Quand même !
Tu les connais pas. Des salauds. Tous les trois. Sans Maria, je crois que les garçons auraient rien fait.
Salima avait sa tête des mauvais jours. Elle s'est levée :
Bon ! Je vais voir ce que je peux faire. Allez bouffer. Toutes les deux !
Faut que je me douche avant.
Va manger, je te dis ! Tauras bien le temps après ! Allez-y, je vous retrouve au self, attendez-moi là-bas.
Elle était au bras de Dieudonné, le martiniquais solitaire, en entrant dans le bâtiment de notre dortoir.
On mangeait dans notre coin à la table de Khaled, loin de la table de Gégé et Antonin, quand tous les autres sont arrivés en groupe : Maria et Elena sont parties de leur côté, Dieudo et Salima nous ont rejointes, et les trois autres blacks sont allés discuter un moment avec Gégé et Antonin avant de venir vers notre table.
Salima na rien dit de ce qui sétait passé entre eux dans les dortoirs. Elle racontait des histoires et interpelait les handballeuses qui avaient fait la balade du matin avec nous, Dieudo et les trois autres blacks échangeaient quelques mots à voix basse. Cest seulement à la fin du repas que Salima a dit :
Tas changé de chambre, Cathy.
Elle ma fait un clin dil et a éclaté dun grand rire en prenant Cathy par le cou :
Tas intérêt à serrer les cuisses, avec elle ! Ouuuuhhh
les nuits vont être chaudes ! eh eh !
Dans la chambre, larmoire était à moitié vide, le gros sac de sport et le sac à dos de Cathy étaient posés sur le lit du fond et toutes les affaires dElena avait disparues :
Elle est partie où ?
On sen fout, non ? Je me douche, installe-toi !
Jai enlevé mon jogging et mon sweat, pris mon drap de bain et ma trousse de toilette dans larmoire :
Tu me rejoins ? Nhésite pas, surtout !
Elle riait en faisant la moue.
Elle nest pas venue sous la douche avec moi. Elle posait sa brosse à dents et son dentifrice dans un verre sur la petite tablette sous le miroir quand jai ouvert le rideau de douche :
Tu veux jouer avec du dentifrice ?
Elle faisait non de la tête.
Ça fait quoi ?
Ça chauffe.
Cest bien ?
Tu regrettes dy échapper ?
Pas du tout ! Et puis si ça me tente
je te dirai !
Je me suis enveloppée du drap de bain et je suis sortie de la douche :
Vas-y, la place est chaude.
Elle avait lair toute gênée alors quaprès les cross dans les vestiaires toutes les filles faisaient douche commune. Lexigüité et lintimité de la salle de bains, sans doute, pourtant elle y était venue avant que je naie terminé ma douche
Ils tont vraiment rasée ?
un peu
Elle me tournait le dos pour enlever son jogging et sa petite culotte, et a tiré le rideau de douche derrière elle. Je guettais ? Un peu.
Et puis jai attendu. Jai pris mon temps pour sécher mes cheveux et me brosser les dents. On avait quartier libre jusquà 16 heures.
Tu me fais passer ma serviette, sil te plaît ?
Elle sest enveloppée dans son drap avant douvrir complètement le rideau.
Tes pas sympa !
Hein ?
Ça fait cinq minutes que jattends que tu sortes et toi tu te caches ! Je voulais voir les dégâts, moi !
Oh ! et puis merde ! fous-toi de moi si tu veux !
Elle a ouvert le drap de bains et le tenait écarté de ses bras ouverts.
La chaleur de la douche ou la situation, elle avait les joues toutes rouges. Moi je regardais son visage, et elle rougissait de plus belle. Je nai baissé les yeux sur son ventre que quand elle a détourné les yeux.
Ils ne lavaient pas ratée ! Ils avaient rasé ses poils sur le Mont de Vénus, mais pas complètement et sétaient arrêtés là, lui laissant sa toison plus bas sur les lèvres du sexe, ses poils bruns collés sur ses cuisses mal essuyées.
Ben dis-donc ! Cest pas des artistes ! Dhabitude, on fait plutôt le contraire ! On en laisse en haut et on rase dessous
cest pas très chouette !
Je les laissais pas vraiment faire
Ah ! Quand même ! Tel que tu racontais tout à lheure, on aurait pu te croire consentante !
Jaurais voulu ty voir ! Toute seule contre trois !
Ouais
et tu laisses ça comme ça ? Cest pas jojo !
Jai même pas de rasoir, faut que jaille faire des courses cet aprèm.
Un coup de main ?
Jai plongé la main dans ma trousse de toilette et jen ai sorti mon petit rasoir à main. Elle tendait la main pour le prendre mais je le tenais à distance :
Un coup de main ?
Elle a refermé sur elle son drap de bain, et se mordait les lèvres, lil noir :
Garde-le ! Je men achèterai un !
Aaaaah ! Alors tu sais dire non, Cathy ! Cest bien ! Tiens, prends-le, bien sûr que je te le prête
Je lui ai mis le rasoir dans la main en refermant ses doigts dessus et je lui ai fait une bise sur la joue :
Mais cétait de bon cur
Elle avait retrouvé le sourire et je suis sortie de la salle de bains embuée. Je venais de finir de mhabiller quand elle a passé la tête par la porte :
Tas pas de mousse à raser ?
Ouais, jarrive !
Elle était assise sur le siège des toilettes une serviette pudiquement étalée sur les genoux quand je lui ai amenée la petite bombe de mousse.
Tes équipée, toi ! Merci !
Cest pour rendre service aux filles qui se font baptiser !
Je restais adossée au lavabo. Elle avait lair toute bête avec le rasoir dans une main et la mousse dans lautre. Visiblement elle attendait que je sorte, mais ne disait rien, a fini par plisser les yeux et la bouche en me voyant rire :
Quest-ce quil y a ?
Rien
mais tas de jolis seins
Elle a poussé un soupir en secouant la tête :
Bon ! Tu vas rester là ?
Si tu veux.
Mais non !
Dommage
Allez, laisse-moi !
Avant de sortir, je lai à nouveau embrassée sur la joue. Elle souriait quand je me suis retournée vers elle en sortant.
Salima a frappé et est entrée pendant que je lisais sur mon lit, Dieudonné à sa suite qui lui tenait la main :
Tes toute seule ?
Elle est à côté. Elle finit le boulot des affreux !
En riant, Salima sest reculée dans le couloir dentrée et a poussé la porte de la salle de bains :
Tu ten sors, chérie ?
Dehors !!
Ça va, ça va ! Tes toute belle comme ça ! Quest-ce que ten dis Dieudo ?
Lui aussi a passé la tête par la porte de la salle de bains, et tous les deux se sont reculés en riant pour éviter la bombe de mousse qui est allée taper les portes de larmoire.
Bon, c'est dangereux, ici ! on vous laisse, les filles ! A plus !
Ils sont sortis en riant aux éclats.
Jai ramassé la mousse et poussé à mon tour la porte :
Ten as encore besoin ?
Ouais
un peu
Elle était debout, un pied au sol et lautre sur le bord des toilettes, ne se cachait plus.
Ah ! tu tes décidée pour une totale !
Ça faisait con
Ten laisses plein !
Où ça ?
Dessous, là
et là aussi
Jai rabattu le siège des toilettes et je lai poussée pour quelle sy asseye et me suis agenouillée devant elle. Elle rougissait et serrait une serviette de toilette sur ses genoux.
Allez vas-y !
je touche pas ! Juré !
Cest pire ! Tu mates !
Pire ? Tu préfères que je le fasse moi ? les yeux fermés ? ça va être un carnage !
Tes conne !
Allez ! Fais-toi belle ! Je taide, cest tout !
Un grand soupir, ses joues cramoisies, elle a écarté la serviette, a continué.
Je levais parfois les yeux pour croiser son regard, pour un sourire, lui montrais du doigt ce quelle oubliait.
Vérifie avec tes doigts, je crois que cest bon
ten sens encore ?
Mmmm
A la fin elle avait la peau toute rose, un peu enflammé du passage du rasoir. Je me suis redressée sur mes genoux :
Voilà, tes toute belle ! Tu dis merci ?
Elle sest penchée et a posé un baiser sur ma joue, juste au coin de mes lèvres, très vite, et sest redressée aussitôt. Elle a tiré le rideau de douche sur elle. Elle se rinçait, et effacerait les perles de rosée que javais vues briller entre les lèvres de son sexe. La douche calmerait sans doute aussi le feu à ses joues.
Fin de la 1ère partie.
Je sais, je prends mon temps pour installer mes histoires, que voulez-vous, je suis comme ça.
Déçus ? Attendez
patientez
Annie et Cathy ne vont pas en rester-là
ce sera bien. Promis.
Et
vous savez pas ? Jinvente rien
vous pensiez que les filles étaient de petites choses gentilles et fragiles ? Quentre elles tout était feutré, aimable ?
Lathlé, cest dur
il faut du caractère, du travail, de lambition. Tout est excessif, amplifié
le bon et le mauvais.
A bientôt ?Parce que cest pas fini
Misa 04/2015
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