Mes Amies Imaginaires

Il en est ainsi ! Dans ces moments de rupture ou je ne puis exprimer ni mon affection ni ma sexualité faute d’objet à chérir, je cherche désespérément l’image positive qui rendra mes nuits plus paisibles. Après avoir longtemps utilisé des modèles vivants auxquels je prêtais un tempérament peu vraisemblable, je me suis enfin décidé à l’amie idéale telle que je la rêve. Seulement voilà, je n’ai pas vraiment un type de femme. Toutes me plaisent et je me perdais en évocations plurielles qui, le plus souvent, disparaissaient aussi vite qu’elles étaient apparues. Je me suis donc résolu de me doter de deux amies imaginaires aux corps dissemblables, aux aspects distincts et, pour tout dire, assez contradictoires et aux tempéraments aussi opposés qu’il est possible. Chacune a pour vocation de contenter un des aspects de ma personnalité, de me laisser exprimer ma schizonévrose charnelle.

La première s’est montrée à moi à la plage par un bel été, un look androgyne, petite et musclée, brune aux cheveux courts bouclés, avec d’immenses yeux noirs, peau mate uniforme, seins à peine dessinés aux larges corolles, sexe glabre aux longues lèvres. Je l’ai appelée Sofia. Elle est là nue face à moi et je la contemple au soleil déclinant, savoureuse apparition sur fond de mer et de sable. Ses fesses étroites et galbées, son corps râblé et ses jambes et bras fins m’ont séduit… Je la contemple et elle vient vers moi les yeux rivés dans les miens. Nous sommes bientôt face à face. Elle se caresse en me regardant. Elle s’approche encore, s’agenouille près de moi et touche l’intérieur de ma cuisse de sa main gauche tandis qu’elle s’allonge le long de mon flanc. Elle ne bouge plus mais mes sens sont en révolution et j’ai du mal à cacher mon désir. Son sexe est collé à ma cuisse, son ventre à ma hanche, ses petits seins à mon bras. Elle semble souhaiter rester ainsi immobile et j’accède à son désir. Je la sens douce et chaude comme un oisillon au nid et mon cœur bat la chamade.

Ce câlin se prolonge pendant de longues minutes sans que je n’ose bouger. Elle me dit alors « chez toi ou chez moi ? » et nous quittons la plage sommairement rhabillés.

La seconde, Greta, est venue me visiter en hiver alors que je flemmardais après le ski. Elle est bien en chair et pourvue d’opulents attributs, cheveux longs châtain clair bouclés presque blonds, pilosités assorties aux aisselles et au sexe mais discrètes et bien entretenues, yeux bleus et peau laiteuse un peu molle. Elle est entrée dans mon univers par une belle journée montagnarde. Je l’ai trouvée au détour d’un chemin enneigé simplement vêtue d’une chaude combinaison de ski. A mon approche, elle a baissé doucement la fermeture éclair de celle-ci sur sa peau nue, jusqu’à ce que ses énormes seins jaillissent, son ventre se dévoile et son sexe montre timidement sa parure. Elle a, d’un mouvement rejeté sa vêture vers le sol et s’est cambrée pour mettre en valeur ses larges fesses rebondies. Puis elle est restée là, se délectant de l’intensité de mon regard. Je me suis approché et ai glissé ma main entre ses cuisses écartées. Je l’ai caressée, pénétrée et branlée de mes doigts jusqu’à la sentir défaillir et l’entendre hurler de plaisir. Puis je l’enferme dans sa salopette et nous cheminons vers mon gite étroitement enlacés.

Depuis, ni l’une ni l’autre ne m’ont quitté. A la moindre demande, elles sont là aptes à assouvir le moindre de mes désirs… Sofia, androgyne, gouverne mes appétits féminins et ma demande de soumission tandis que la tendre Greta aime être rudoyée et s’astreint au moindre de mes caprices, n’hésitant pas à anticiper mes envies les plus folles. L’une ne rêve que de me contraindre, tandis que l’autre ne cesse de me provoquer. Seul point commun entre mes deux amantes : elles aiment toutes deux les longs câlins quel que soit la manière dont ils se terminent. Mes nuits s’enrichissent de leur prouesses et leurs corps sont toujours prêts à me servir sans tabou.

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