Stage En Altitude - 3/3
Cathy a craqué ! Un copain, sans doute, mais elle devait se sentir seule
elle a cédé bien vite ! Une jolie sieste ! Vous savez de quoi je parle ? Non ? Eh! Vous voyez, juste au-dessus : 3ème partie !! Z'avez pas lu les 2 premières ? Dommage ... parce que je vous ferais pas de résumé !
Le lit était bien étroit, mais on la partagé tout le temps de ce qui aurait dû être une sieste.
Quatrième jour encore.
Notre mine à la séance photo en début d'après-midi n'a étonné ni Salima ni Dieudonné, qui avaient tous les deux les mêmes yeux bordés de sombre que nous, comme ceux aussi, mais jy ai porté peu dattention, ceux de Maria-Luz de Gégé et dAntonin.
Ce qu'on a tous vu, par contre, c'est que la tenue ne convenait vraiment pas à Elena ! Et comme elle s'en rendait compte, elle faisait la gueule et des réflexions désobligeantes à tout le monde : nous, entraîneurs, photographe, tout le monde y a eu droit !
Et les choses sérieuses ont repris.
Sur la piste les coachs râlaient de nous voir si peu dynamiques et nous engueulaient.
Le programme était pourtant plus léger que celui de la veille, mais la plupart dentre nous, en plus de nos activités privées, commençaient à ressentir les effets de laltitude. Je nétais pas la seule ce jour-là à maffaler au bord de la piste après un fractionné, presque asphyxiée et au bord du vomissement.
Ni Cathy ni moi n'avons eu le courage de prendre une douche avant le repas du soir. On s'est toutes les deux affalées sur notre lit. Je me suis endormie sans même m'être changée et c'est Salima qui m'a réveillée :
Alors le filles ! Vous avez pas faim ? L'amour et l'eau fraîche, ça suffit pas ! Faut vous nourrir !
Elle était bien la seule à avoir de l'entrain ce soir-là. D'autant qu'au briefing après une séance d'étirement, les coaches nous ont cassé le peu de moral que nous avions en annonçant le programme du lendemain : course en montagne et basket le matin, séries de 400m l'après-midi et piscine, musculation le soir.
Je me suis douchée la première et j'ai enfilé un jogging à même la peau. Cathy était enveloppée de son drap de bain en sortant de la salle de bain. Elle s'est assise sur son lit, son flacon d'huile camphrée dans les mains :
Je savais que c'était pas des vacances, mais là, je suis morte ! Et faut remettre ça demain ...
Je te masse ?
Tu ferais ça ?
Ben oui, donne.
Elle s'est laissée retomber en arrière sur le lit les jambes dans le vide. J'ai soulevé ses jambes pour l'allonger et dénoué le drap de bain sur sa poitrine.
Je me souviens quelle avait les seins nus, je me souviens aussi quelle avait enfilé une jolie petite culotte bleu marine avec un empiècement triangulaire devant et des dentelles sur les côtés, de petites fleurs roses collées dessus, quelle était toute belle :
Vaudrait mieux l'enlever, je vais la salir, ça serait dommage ! Elle est mignonne !
Je m'étais faite belle ...
C'est réussi, mais je voudrais pas la tâcher. Tu l'enlèves ?
Elle s'est contentée de soulever ses fesses du lit. Je lui ai enlevé sa culotte et elle m'a encadrée de ses jambes. C'était trop tentant. Je me suis penchée sur elle pour embrasser son nombril, son ventre, elle a posé sa main sur mes cheveux :
C'est comme ça que tu masses ?
Mmm ... T'as les poils qui repoussent déjà ... ça pique ...
Tu fais jamais, toi ?
Non
Cathy ?
Quoi ?
Je suis pas la première.
Non ... mais ça, oui ...
Et elle aimait. Elle a glissé ses deux mains sur son ventre et à deux doigts s'ouvrait pour moi, pour ma langue sur elle, sur son petit bouton tout rose qui pointait son nez et les voiles roses en-dessous que je lissais de ma langue, elle soulevait les reins pour que j'aille goûter son petit jus clair, m'invitait à revenir en étirant sa peau pour décalotter son clito, se soulevait encore pour accueillir un doigt, deux que je poussais en elle. Elle a tendu la main vers la table de chevet.
Non. Laisse. Je masse pas dans le noir.
Elle faisait la moue et riait, a résisté un peu quand j'ai repris sa main pour qu'elle ouvre son sexe à nouveau pour ma caresse, a cédé, s'est caché les yeux d'un bras quand j'ai repoussé ses cuisses pour contempler sa douceur toute rose toute brillante de ma salive et de sa liqueur. Elle a poussé un soupir tremblé en sentant mes doigts plonger à nouveau, a gémi quand j'en ai ajouté un troisième, gémi encore quand je l'ai retiré pour le glisser entre ses fesses, pour gratter de l'ongle les plis bruns tout fripés que je voyais se crisper, se rétracter comme pour m'échapper. Sous le bras dont elle cachait ses yeux, je voyais sa bouche ouverte, la pointe de sa langue qui venait mouiller ses lèvres, ses narines se dilater quand j'ai poussé mon doigt plus fort à petit coups.
Parfois une fille se refusait, s'insurgeait quand je voulais cette caresse, parfois je l'y forçais et la caresse devenait comme un viol, avec cris et larmes, des coups échangés une fois aussi. J'ai changé. Cathy, je n'aurais pas insisté avec elle si elle m'avait repoussé. J'ai changé.
Elle gardait ses cuisses grandes ouvertes, elle a tiré un pan de drap de bain sur son visage et de sa main libérée glissée sous une jambe, au contraire, étirait la peau sur sa fesse pour mieux m'accueillir là :
Doucement ... fais doucement ...
Au début, au début seulement, je l'ai écoutée, et puis plus après, et elle ne réclamait plus que je fasse doucement, étirait toujours sa fesse de ses doigts crochés dans sa chair pour donner la place aux doigts qui fouillaient ses reins, à mon pouce dans son ventre, son autre main venait chercher à ma bouche la salive pour faire mieux glisser ses doigts sur son clito.
Elle avait de jolies couleurs à ses joues les yeux humides et son sourire tremblait quand j'ai commencé à la masser, les mains pleines d'huile camphrée qui a vite masqué le parfum lourd et épicé de son plaisir.
Ah non ! J'ai déjà donné avec du dentifrice ! ça va me brûler !
Là aussi ?
Non, ils ont pas osés !
Ou ils y ont pas pensé ! T'aurais dû leur dire que t'aimais bien !
Ben voyons ! Mais si toi tu veux essayer, pas de problème ! T'auras ton baptême !
Elle m'attendait assise sur le lit quand je suis revenue de me laver les mains :
Allez ! A ton tour Annie ! A poil et plus vite que ça !
On a dormi dans son lit, les jambes poisseuses emmêlées, dans les bras l'une de l'autre toute la nuit.
A me réveiller au matin un corps chaud contre moi, à ça aussi je prenais goût, et toute une nuit, cétait nouveau pour moi.
Les jours suivants ?
Elena nous battait froid. Elle était souvent seule. Elle avait essayé de se rapprocher des handballeuses, mais même elles l'avaient rejetée. Elle voyait nos cernes et faisaient des réflexions désagréables. Nous, ça nous faisait plutôt rire de la voir aigrie des petits gestes de Cathy qui ne laissaient aucun doute sur ce à quoi nous occupions nos temps libres.
Travail ! Après tout, on était tous là pour ça : footing et balades en montagnes, piste et salle, les ateliers senchaînaient.
Seules les nuits nous appartenaient et on en profitait.
Je ne sais pas qui a pensé que faire lamour privait dénergie et empêchait la performance, mais cest une belle ânerie. Sauf que peut-être on abusait un peu
Salima avait abandonné Dieudonné. Elle arrivait tous les matins au petit-déjeuner au bras dun garçon différent, sans quaucun dentre ceux de la veille ne semble sen fâcher. Le seul à faire des réflexions, cétait Gégé :
Hey Salima ! Si tu veux te faire toute léquipe de volley avant samedi, tu devrais les prendre deux par deux.
Ils ont pas voulu ! Les mecs, cest timide ! Et puis y a des cons aussi, tu sais ça toi, non ?
Sale ambiance.
A lapproche de la fin de la semaine, la plupart devenaient nerveux. Des derniers résultats chronométrés dépendraient la convocation au stage dété et la sélection pour les meetings. Oslo, Zurich, Rome, tout le monde avait envie dy aller ! Moi, je ne me faisais pas d'illusions, notre coach m'avait avertie que je serai plutôt sur le programme Junior cette année encore.
Le vendredi matin, éclat de rire général au petit-déjeuner. Grand sourire aux lèvres, cest au bras dune handballeuse que Salima se pavanait. La fille a rejoint la tablée de ses copines en caressant les fesses de Salima qui est venue sassoir avec nous :
Ben quoi ? Faut varier les plaisirs !
Cétait bien ?
Je voulais un peu de douceur
je suis mal tombée ! Mais elle suce vachement bien ! Y a pas à dire, pour ça, y a pas mieux quune nana ! Cest pareil pour vous, les mecs ?
Gégé, au bout de la table, prenait Antonin à témoin :
Putain, comme si y avait pas assez des deux autres, Sal aussi tourne gouine
Les fractionnés du matin ont calmé tout le monde, pour les filles, quatre 400m enchaînés, un lent un rapide, mortel ! récupération et on a remis ça. Elena sest arrêtée pour vomir au bord de la piste.
Les coachs ont communiqué à la fin les minimas à réaliser le lendemain : grise mine générale.
Heureusement, il ny avait pas de piste laprès-midi, juste une balade dune heure en montagne et salle ensuite, quartier libre le soir.
Après le repas, je me suis glissée sous les draps pour une sieste et Cathy ma rejointe, en sweat et petite culotte. Elle sest collée à mon dos, emboîtée de la tête aux pieds :
Plus que deux jours
Tu vas retrouver ton copain. Il vient te chercher à la gare ?
Je sais pas
je lai pas appelé. Hier jai oublié. Pas envie
Elle avait glissé un bras sous loreiller sous mon cou, passé lautre autour de ma taille, griffait doucement mon bras du bout des ongles. Deux jours, deux nuits, et le voyage de retour dimanche. Elle a retiré son bras un instant, ma serré plus fort contre elle en le repassant autour de ma taille. Jai fait semblant de ne pas lentendre renifler, je ne me suis pas retournée vers elle.
Voir une fille pleurer, ça magace plutôt, dhabitude. Cathy, cétait différent. Un peu différent. Parce que cétait tout neuf, parce que cétait une chic fille.
Elle, je ne lavais pas bousculée, je ne lui avais rien pris, rien volé. Une rencontre, le même chemin, le hasard. La douceur. Jai rarement été douce. Pour ne pas fissurer larmure, me protéger. Jai changé à ce point ?
Je savais quelle pleurait dans mon dos, je me retenais de me retourner et de la prendre dans mes bras. Pourquoi les filles tombent amoureuses si vite ? Et de moi, en plus !
Prendre du plaisir où on le trouve devrait suffire, non ? Et la vie va !
Une connerie, la faire rire, lui changer les idées :
Avec cette ambiance à la con, jai même pas été baptisée, moi !
Je peux tarranger ça ! Facile ! Si jen parle à Gégé, Antonin et Maria, ils se feront un plaisir !
Je pensais pas à eux.
Sa main a glissé de mon bras à mon ventre, sest posée entre mes cuisses serrées et à travers ma culotte elle a pris mes poils à pleine main. Elle me secouait :
Tu veux que je coupe tout ça ? Toute nue comme moi ? Cest sûr que ça te ferait un souvenir pendant quelque temps ! Obligée de te souvenir de moi le temps que ça repousse, à chaque fois que taurait envie de te gratter !
Ça gratte ?
Oh oui !
Non, ça, ty touche pas !
Je ferai venir Sal et Dieudo, ils te tiendront les jambes et les bras pendant que je te raserai, et y a du boulot, ten as même entre les fesses !
Comment tu sais ? Tu tes pas trop attardée par là ! et toi aussi ten as ! et là tas pas rasé !
Beaucoup ?
Juste ce quil faut !
Tu veux essayer le dentifrice ? ça je peux faire ! tauras même le choix de la marque ! le tien ou le mien, comme tu veux ! Je vais le chercher ?
On a pas le temps, cest bientôt 14h, la montagne nous attend.
Au moins elle avait les yeux secs quand je me suis retournée vers elle. Secs mais un peu rouges. Elle a pincé les lèvres et haussé les épaules :
ten fais pas, je vais pas temmerder, je suis comme ça
Tu membête pas, Cathy.
Elle a roulé sur moi et sest assise sur mon ventre, elle tenait mes mains prisonnières au-dessus de ma tête :
Et puis ton baptême, tu lavoir ! Et même une petite coupe pour ta chatte, parce quavec les maillots quils nous ont filés, ça déborde un peu !
Jai coupé déjà !
Pas assez ! Pour la photo, ça allait, mais après les étirements, ça allait plus du tout ! Tavais le foin qui débordait !
Cest élégant !
Ben non, justement !
Je parlais de ton vocabulaire. Ma chatte, mon foin
Et en plus, tu perds tes poils, hier jen avais un coincé entre les dents !
Mais tes ignoble !
Elle ma embrassée. En jouant, pour me faire taire, un baiser pour jouer, au début, un baiser plaisir, après, un baiser à partager, ses mains fraîches sur mes joues.
Moi je ny pensais plus, mais elle, navait pas oublié. Quand je suis sortie de la salle de bain le soir, elle était assise en tailleur sur mon lit et avait étalé une serviette de toilette devant elle, avec peigne, ciseaux, rasoir et dentifrice.
Ah daccord ! Tas de la suite dans les idées, toi ! Quest-ce que fous avec un peigne ?
Cest toi qui regrettais. Le peigne cest pour te faire une belle coupe. Quest-ce que tu préfères ? Une brosse ? Une raie sur le côté ?
Fais gaffe à ce que tu fais, cest juste pour ces fichus maillots ! Tes sûre quil faut ?
Oui. Enlève ça et installe-toi.
Jai enlevé mon pantalon de jogging et je me suis assise face à elle, mes jambes sur ses genoux.
Ta culotte.
Cest pour que tu vois où couper, cest comme mon maillot.
Tss tsst, enlève ! Fais pas ta chochotte !
Elle ne voulait même pas que je la surveille. Je me tenais appuyée sur mes coudes mais elle ma repoussée dune main.
Allonge-toi.
Je veux voir ce que tu fais !
Non ! allonge-toi ! Tinquiète pas, tu seras chouette ! et puis cest pas comme si tu baissais ta culotte devant tout le monde ! Tas peur de pas plaire à ta copine en rentrant ?
Cette question-là, elle sétait bien gardée de me la poser jusque-là. Moi je savais quelle vivait avec un gars, mais elle ne savait rien de moi.
Jai pas de copine.
Même pas une fille pour te tripoter de temps en temps ?
Cathy
cest plutôt une vacherie, ça
Pardon. Je voulais pas dire ça.
Cest sorti tout seul ?
Excuse-moi.
En ce moment personne. Et depuis un moment. Quest-ce que tu crois ?
Salima avait lair bien au courant
la tombeuse !
Salima ! Je métais faite draguer par un mec en Vendée et je lai envoyé bouler. Tu sais comment est Sal, elle voulait savoir ! Et cest tout ! Et fronce pas les sourcils comme ça, y a jamais rien eu avec Sal !
Je sentais le peigne soulever mes poils. Sur le ventre, en haut, dans laine, tout proche de la fente du sexe et bas entre mes jambes. Jentendais le crissement des ciseaux qui glissaient sur le peigne et le crissement quand elle coupait. Je laissais faire.
Elle rasait dans laine, étirait la peau dune main, balayait les poils après, je me laissais faire. Quelle fasse donc ce quelle voulait.
Jai quand même été effarée quand elle ma redressée de voir la grosse touffe de poils noirs sur la serviette entre mes jambes. Et puis jai regardé, sans vraiment voir de différence : mais je ne passe pas non plus beaucoup de temps à me regarder le ventre !
Par contre avec mes doigts, là jai tout de suite trouvé ce qui avait changé. Mes yeux ne savaient pas très bien, mais mes mains, elles, me connaissaient par cur ! Et trouvaient une sacrée différence.
Depuis combien de temps je navais pas coupé ? Une éternité ! Quasiment jamais ! je passais juste de temps en temps, et encore, pas bien souvent, un coup de rasoir sur les côtés, en haut des cuisses, et surtout sur mes jambes, les aisselles. En fait je ny pensais quen voyant les sourcils dune copine se froncer quand elle me croisait en sortant des douches, où quelle passait un moment avec moi quand je lisais sur mon lit.
Ça va ? Jai pas abusé ! Ta chatte a exactement la même tête quavant ! En plus court, cest tout. Ils étaient vachement longs ! jai pas fait trop court pour que ça reste doux.
Elle caressait mon ventre du dos de la main, le visage penché sur une épaule, un petit bout de langue entre les lèvres. Au moins, elle était contente de son travail !
Je lai prise dans mes bras. Je lai embrassée.
Et jai pas fini !!
Elle avait les joues rouges et les yeux brillants elle aussi en me repoussant.
Elle la fait ? Ben oui ! Elle ma tartiné lintérieur des lèvres de dentifrice, a en mis aussi au-dessus du clito, dessus aussi du bout du doigt, sur mes petits trous à la fin, celui par où je fais pipi et entre mes fesses, et elle a pris mes mains dans les siennes, sest faufilée plus près de moi entre mes jambes, elle me retenait prisonnière.
Cest con, jaurais dû amener mon appareil photo !
Cest pas mon meilleur profil !
Moi jaime bien ! ça va ?
Cest froid et cest chaud, ça commence à piquer
Moi, ils me lont laissé une demi-heure
pendant que les abrutis me tenaient et que Maria me rasait
Et Gégé me tripotait. Un gros salaud, celui-là !
Euh
tu veux pas lenlever ?
Attends !
Elle a commencé à me caresser tout doucement, du bout des doigts. Une . Ça me brûlait partout où elle passait. Je nai rien dit mais elle a décidé darrêter delle-même. Elle avait tout prévu, elle avait un gant humide sous la main et elle a tout enlevé.
Cest bizarre de se faire faire sa toilette !
Et non, pas de caresses après, pas de caresses pour le plaisir. Des câlins. Des baisers. Des silences. C'est bien les silences avec des bras chauds autour et des lèvres douces.
Pour être tout à elle pour la nuit je suis allée me rincer à la douchette de cette saleté qui même effacée du gant continuait à brûler.
Dernier jour avant le départ.
Toujours avant je quittais le lit avant la fin de la nuit, ou je chassais celle qui partageait le mien.
Avant. Je changeais.
Je ne lui ai pas dit, elle n'a pas su, ce cadeau qu'elle m'a fait, sa chaleur au petit matin, son souffle dans mon cou, son bras sur le mien et nos jambes emmêlées. Je ne savais pas avant elle le bonheur à me réveiller un corps chaud abandonné au sommeil dans mes bras.
D'autres avant, peut-être. Je n'étais pas prête. Apaisée.
Cathy devait faire un chrono sur 1500 le matin. Course à trois. Course au temps. Cathy Elena et moi. Il n'y avait aucun enjeu pour moi, j'ai couru pour elle, j'ai tenu, serré les dents jusqu'à l'entrée du dernier virage, les derniers 200 étaient pour elle, Elena a craqué dans la ligne droite, Cathy a tenu. J'ai fini au pas. Les grands sourires de Khaled et Salima disaient le résultat avant même que Cathy ne me saute dans les bras.
L'après-midi sur 3000 j'avais les jambes un peu lourdes, j'ai laissé Salima et Maria s'expliquer. Les minimas pour les deux, Maria devant, à peine contente, personne ne fêtait ça avec elle.
On s'est tous promenés en ville en fin de journée. On a acheté des souvenirs, des petits cadeaux. J'ai acheté un foulard pour ma prof de gym, et comme une blague, pour masquer la gêne d'un rire les deux mêmes bagues, deux babioles, de Cathy pour moi et moi pour elle. On riait. On se bousculait de l'épaule en les mettant à nos doigts, mais nos mains se serraient fort pendant la balade après dans les rues.
Dernier jour, dernier soir, on est tous sortis en boîte : les volleyeurs, les handballeuses et nous. Et on a mis de l'ambiance !
A un moment, Cathy est venue me trouver, toute excitée et avec un grand sourire :
Eh, Annie ! Tu devineras jamais ... je me suis faite draguer !
Je la regardais en hochant la tête :
Normal, ça m'étonne pas !
Elle avait mis ce soir-là une petite robe courte en jersey beige qui la moulait, juste assez transparente pour qu'on voit le petit slip blanc qu'elle portait dessous. Elle s'en était inquiété, mais avait haussé les épaules en faisant la moue quand je lui avais dit qu'elle n'avait qu'à pas en mettre.
Il est beau ?
Mais non ! C'est pas un mec ! c'est la fille, là-bas !
Laquelle ?
Celle qui a un beau cul !
Euh ... tu te mets à mater le cul des filles, toi ?
Ben elle est pas mal !
Eh ben ! Ton copain, il va avoir une sacrée surprise, un de ces jours !
Mais tu te rends compte ? C'est la première fois que je me fais draguer par une nana !
Elle m'a vue hausser les sourcils.
Ouais ... toi !
Peut-être que tu faisais pas attention !
Je sais pas ...
Qu'est-ce qu'elle t'a raconté ?
Rien ! Elle me pelotait les fesses au bar !
Tu veux que je lui casse la figure ?
Non ! Mais embrasse-moi, ça la calmera !
Qu'elle réclame un baiser en public ... je ne m'y attendais pas vraiment. D'autant qu'elle n'a pas fait semblant !
Tu sais, je suis pas sûre que nous voir nous embrasser va calmer ses ardeurs ! ça pourrait même l'encourager ... regarde, ça la fait rire !
Dis, ça se voit ? Comment elle savait que ...
T'es bête ! Elle en sait rien ! Tu lui plais, c'est tout.
Elle m'a quand même mis la main aux fesses !
Ça prouve qu'elle a du goût !
On rentre ?
D'habitude, en regagnant notre chambre, on se déshabillait très vite pour prendre une douche, nous changer, abandonner les tenues dans lesquelles on avait transpiré. Pas ce soir-là. On est passées l'une après l'autre à la salle de bains. Elle avait gardé sa jolie petite robe, moi mon jean's et mon chemisier.
On n'en a rien dit, mais on avait toutes les deux en tête que c'était notre dernier soir, la dernière nuit qu'on passerait ensemble.
Après ... après son copain et son appart, moi l'internat. Une nuit, une seule.
Je rangeais les affaires qui traînaient sur mon lit dans larmoire. Elle ma surprise. Je ne mattendais pas à ça delle, et cétait bien.
Elle était collée à moi dans mon dos, ses bras autour de moi et elle a ouvert mon jeans et plongé une main sous ma culotte, dure, de lautre elle serrait un sein, dure elle aussi.
Elle ma fait pivoter vers le lit et dans mon dos a baissé mes jeanet et ma culotte autour de mes chevilles, ma pliée devant elle un bras autour de la taille en me poussant dune main dans le dos, après ma caressée comme ça, dune main devant et de lautre qui se forçait un passage entre mes jambes, forçait mon sexe pas préparé, sec, et plantait ses doigts.
Protester ? Surtout pas. Cétait bien. Et quand je me suis mise à mouiller, cest entre mes fesses quelle a planté son pouce, les autres doigts entre mes lèvres, et elle pinçait à travers la mince paroi. Jai joui très vite. De sa brutalité, de son envie à elle autant que de ses mains.
Elle ma redressée ensuite et ma enlevé mon chemiser, ma enlevé mes chaussures pour ôter le jeans et la culotte en boule à mes pieds. Elle me serrait contre elle, collée à mon dos, et a recommencé à me caresser, plus doucement, en posant de petits baisers dans mon cou, sur mes épaules.
Elle ma poussée sur le lit, à genoux, elle embrassait mon dos et mes fesses, ouvrait mes jambes et me caressait.
Elle avait après les joues rouges, une lueur dans les yeux, entre inquiétude et défi, sest mise à rire quand jai retroussé sa robe sur sa taille et que je lai poussée à son tour sur le lit, que jai arraché sa jolie petite culotte blanche, elle riait encore quand je mappuyais sur elle dune main entre ses seins et que de lautre jouvrais son sexe, les doigts tendus pour la fouiller à mon tour, pour voir ses yeux sécarquiller et sa bouche arrondie.
Elle, na sans doute jamais eu à se retenir, à retenir ses cris de plaisir, comme celles qui serraient fort loreiller sur leur visage dans le dortoir du lycée quand je les faisais jouir pour leurs gémissements et leurs cris. Elle, se moquait quon lentende, se moquait aussi pour une fois de la pleine lumière dans la chambre, pressait ses seins entre ses mains et soulevait les fesses du lit pour mieux souvrir à ma main.
Une dernière nuit finie en tendresse, avec quelques larmes dans la lueur du petit matin, dautres larmes encore dans le train, encore aussi sur le quai, ses sacs jetés à ses pieds pour serrer ses bras autour de mon cou.
Le grand brun derrière elle dansait dun pied sur lautre, jetait des coups dil tout autour, gêné de ces effusions quil ne comprenait pas bien. Lui, elle lui avait juste serré le bras et lui avait échappé vite pour se tourner vers moi. Il me regardait dun drôle dair en prenant les sacs dans ses mains. Il sétait détourné quand elle mavait embrassée.
On ne sest retrouvées que deux ans plus tard, un meeting à Bordeaux.
Au début des lettres, toutes les semaines, et puis peu à peu, moins souvent.
Des retrouvailles timides, un peu embarrassées, et puis en riant javais claqué ses fesses, et elle avait pris mon bras jusquaux vestiaires en riant elle aussi. Copines.
Deux autres fois jai été convoquée à Font-Romeu.
Il me reste quelques survêtements frappés du coq, quelques tenues de piste. Il me reste des souvenirs.
A aimer courir, parfois on court plus loin quon ne lavait imaginé.
Les habitués auront levé un sourcil, peut-être
Annie, un hasard ? Bien sûr que non !
Misa 04/2015
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