Un Chapeau, De Belles Fesses, Et Voilà !
Ecrire sur "Histoires de sexe" une histoire sans sexe? C'est idiot ! Et pourtant !
Alors amateurs de "hard", n'allez pas plus loin, cette histoire vous lasserait ... les autres aussi peut-être, d'ailleurs ! En plus une histoire de filles ... pfff !
Tant pis !
Une histoire de filles? Bah! N'importe laquelle des deux, vous la baptisez Romain, Jules ... comme vous voulez ... et c'est la même histoire !
Petit short en lycra rouge et brassière blanche ; une queue de cheval, blonde, qui marque le tempo de la course, droite, gauche
au rythme de la foulée ; de jolies jambes fines aux muscles dessinés ; des runnings blancs et roses et sur le tendon le petit pompon de la chaussette ; une bouteille deau sanglée au creux de son dos nu. En sortant du Penon au rond-point, elle a tourné à gauche vers la plage des Casernes et Soustons.
Je suivais, une trentaine de mètres, assez loin pour nêtre pas suiveuse, assez près pour admirer la foulée. Jaurais suivi quelle que soit la direction quelle prenait.
La foulée
et les jolies jambes ! et le bronzage doré ! Plaisir de lil ! Cest lété !
On est toutes pareilles. Peu importe pourquoi on court, on se fait belles ! Couleurs assorties et tenues élégantes.
Les joues rougies deffort et de soleil, la peau humide de transpiration, mais élégantes !
Bon, jexagère
pas toutes
Moi je profitais. Assez près delle pour voir son petit short qui avait glissé sur une fesse et qui se creusait au milieu , le petit pli du lycra sous la taille qui se balançait, droite, gauche
à lopposé de sa queue de cheval.
Jolie fille et joggeuse, une vraie, pas une doccasion qui ne court quen vacances. La foulée, le rythme, ne trompent pas.
Elle disparaissait de temps en temps dans les virages et les bosses, comme moi évitait les vélos croisés, ceux qui doublaient, quelques-uns rares qui faisaient du roller sur la piste cyclable.
Jaurais pu la rattr, accélérer et me caler dans sa foulée ou la dépasser.
Aucune variation de couleur. Sur la plage, je savais, comme moi elle soffrait au soleil toute nue : parce que je lavais reconnue, la jolie blonde que je croisais souvent depuis quelques jours !
... à la pharmacie sur lesplanade au Penon la première fois, et le même jour, le soir, elle mangeait seule à une table aux « Mets dAlice », comme moi. Le lendemain sur le marché, jessayais un chapeau de paille, un petit signe de tête, elle aussi mavait vue la veille sans doute au resto, et laprès-midi ensuite sur la plage des Casernes je lai reconnue quand elle est partie se baigner pendant que je ramassais de petits cailloux de couleurs dans le sable au bord de la mer.
Et voilà que ce matin elle court, comme moi, et elle a belle allure.
Elle a ralenti devant la sortie du camping « Les Ecureuils » parce quune voiture se présentait pour traverser, elle a ralenti encore au croisement vers la plage des Casernes en contournant une famille en vélo arrêtée en travers de la piste. Droite, gauche ?... le lac noir ou la plage ? Tout droit vers Port d'Albret ?
Elle a traversé la route, elle allait vers la plage. Jai suivi, abandonnant mon idée de trajet du matin.
Quelques mètres à peine entre nous. Ça ne se fait pas de rester derrière dans la foulée sans rien dire, je lai rattrapée dans la côte.
Belle surprise ! Grand sourire rien que pour moi !
Je vous sentais sur mes talons depuis longtemps !
les mots à peine hâchés dessoufflement, justes martelés par la foulée, pourtant la côte est rude au début.
En cinq kilomètres, je métais déjà fait plusieurs films. On a tout le temps de rêver quand on court ! Depuis cinq kilomètres, cétait à elle que je pensais, elle dont je regardais la foulée et les fesses.
Ben oui, je porte le plus grand intérêt aux fesses de filles ! Et aux filles en général ! Seulement voilà .
Jai pensé ralentir et vous attendre
Jai pensé accélérer
mais javais une jolie vue
Elle a éclaté de rire. Et elle a ralenti ! Elle riait encore quand je me suis retournée pour voir ce quil lui arrivait.
Cest mon tour
dapprécier la vue !
Et elle riait en grand.
Plaisanterie ? ou ...
Comment on sait ? Ben on sait pas ! Mais là, les petits picotements partout sur ma peau étaient bien agréables ! Peut-être, peut-être que je navais pas rêvé pour rien, et que le jeu, le simple jeu, prenait un autre tour, bien agréable.
Elle est remontée à ma hauteur, un grand sourire aux lèvres :
On se croise souvent, non ?
Le resto, le marché, maintenant !
A la plage aussi.
Cest vrai, je ne savais pas si vous maviez reconnue, et vous aviez lair occupée. Des coquillages ?
Des cailloux. Je vous ai vue aussi.
On était en bas de la descente, à lentrée du camping « Les Campéoles » :
Vous allez où, ensuite ?
Soit le petit chemin dans les bois, soit la plage
Le soir, cest pas très bien fréquenté
Je sais
mais ceux quon croise nembêtent pas les filles, je crois !
Cest ce que jai compris aussi !
La plage ? On pourra se baigner en route !
Il était à peine 9 heures, la plage était quasi déserte, juste quelques pêcheurs qui surveillaient leurs longues cannes plantées dans le sable au bord de leau, quelques promeneurs et de rares surfeurs matinaux.
Elle sest déshabillée la première et mattendait, ma tendu la main pour partir vers les vagues en courant, a sauté par-dessus les premières, et a plongé dans lécume ensuite en lâchant ma main.
Elle riait en se retournant, me faisait signe de la rejoindre. Jai plongé à mon tour.
Au retour je me suis assise sur mes chaussures, les bras serrés autour de mes jambes, la peau piquée de froid dans la brise de mer ; elle, restait debout les bras grand ouverts vers la mer pour sécher sa peau au vent du large.
Jessayais de trouver un mot, une phrase, une idée
quelque chose, nimporte quoi
pour renouer le fil, qui dirait mieux que les quelques mots échangés en courant. Lui dire quelle me plaisait ? pas simple !
Je cherchais encore cette idée brillante et spirituelle quand elle sest agenouillée derrière moi pour arranger les mèches emmêlées par le bain et le vent, frottait mes épaules et mes bras piqués de froid.
Pas de mots
alors tant pis, elle me repousserait, voilà tout
jai posé une main sur la sienne sur mon épaule et penché la tête, posé ma joue sur sa main, et après, une bise sur sa main quelle ne retirait pas.
Elle sest penchée, a posé son menton sur mon épaule :
Comme on se croise souvent
on pourrait passer un peu de temps ensemble
et une bise sur ma joue, ses lèvres longtemps sur ma joue, en caresse.
Les joues me brûlaient, et je me suis mise à rire. Les mots que moi je navais pas trouvés, elle, avait su, dune bise et dun souffle.
Je me suis appuyée contre elle et jai noué ses bras autour de mon cou, jai tourné la tête vers elle, lui rendre la bise sur sa joue, lui dire
ses lèvres mattendaient. Elle riait en se redressant et en me serrant plus fort.
Elle est venue sagenouiller devant moi, sest approchée en bousculant mes chevilles, ses genoux serrés se faisant une place entre mes jambes, ses mains sur mes genoux.
Je lai attirée plus près encore de mes deux mains sur ses joues, petit baiser sur ses lèvres, ses lèvres entrouvertes et son souffle, elle restait là, son nez contre le mien.
Sa bouche avait goût de sel, nos langues se frôlaient, tout doucement, prenait le sel sur les lèvres et la douceur à la bouche après.
Premier baiser, premier goût de lautre, un baiser douceur, un baiser retenu, tout doucement.
Le premier baiser échangé dit un peu ce que sera la suite. Je naime pas beaucoup les baisers qui prennent dassaut, une langue goulue qui se presse dans ma bouche, qui prend possession.
Et puis il y avait tant de choses à la fois pour accompagner le baiser qui durait, un baiser cest fait pour ça aussi, pour se libérer, pour fermer les yeux et goûter, oublier tout ce quil y a autour, ressentir, ses mains qui glissaient de mes genoux sur mes cuisses, les serraient tout contre elle penchée sur ma bouche, la main qui caressait mon bras ; et sa peau, sa peau à elle sous mes doigts, sur sa taille, sur son torse , mon poignet qui effleurait le renflement dun sein ; cest fait pour tout ça les baisers.
Toutes les deux en nous écartant, le même réflexe, le regard à droite et à gauche, rassurées de ne voir personne sintéresser à nous, ses yeux retrouvés, un baiser très vite du bout des lèvres et le rire partagé.
Au début un rêve, et puis on pense « ça serait bien », et juste après on se gronde « rêve pas, elle a un mec, hétéro, si peu de chance, trop peu », mais on rêve encore un peu, ça ne fait pas de mal de rêver, et puis un mot, un regard, on se dit « tiens ! jai bien compris ? qui sait
» et du rêve et du jeu, dun mot, vient le doute, et linquiétude, les joues qui piquent et les bourdonnements dans la tête, de trop de questions en même temps, le jeu et le rêve qui nétaient même pas espoir remplacés par la crainte, tous les regards et les mots pesés, analysés pour savoir, pour comprendre, et on ne comprend plus rien parce quon se noie en même temps despoir et denvie de se protéger pour ne pas être déçue, pour ne pas avoir lair bête, la peur dêtre rejetée, repoussée, on passe du rêve joyeux à la peur de la honte en un instant, pour un mot ou un regard, on compte sur lautre, on se fâche presque que ce ne soit pas clair, on veut « blanc » avec plein de « noir » dans la tête, on sembrouille, on se souvient de sêtre déjà trompée, de ce regard et de ce rire qui fait mal parce quon sest fourvoyée, des jours entiers où on a le rouge au front et quon ne regarde plus personne, quon ne sort plus pour surtout ne plus la croiser.
Et puis parfois, parfois on ne sest pas trompée, et le temps dun baiser on ne touche plus terre et le cur bat fort.
Le ciel était plus bleu et lair plus doux, et même le sable sous mes fesses quand jai glissé de sur mes chaussures pour me rapprocher delle ne me gênait pas. Nexistait plus que la douceur de ses lèvres et la chaleur de sa peau, ses yeux dans les miens et son sourire, différent du sourire davant, tout était différent, tout, les frissons qui venaient de ses mains sur moi et mes seins oppressés, des papillons partout dans ma tête et mon ventre, pas le besoin de ses mains, ce temps viendrait, juste savoir que le temps viendrait mapaisait et me faisait frissonner en même temps, et comme elle, comme elle jétais timide à poser mes mains sur elle, lattente et la retenue plus fortes au début que le désir et lenvie. Les premiers instants j'aime les vivre lentement, ils viennent juste après linquiétude qui étouffait. Je voulais sa peau et ses lèvres, je voulais ses mains sur mes joues et son souffle sur ma bouche.
Sur un petit nuage
Comment on en descend ? Parce quil faut bien ! Ce jour-là, cest dans un éclat de rire, qui venait d'elle, elle a choisi pour nous deux, elle tenait son front contre le mien, ses yeux baissés :
T'es plutôt "nature" ...Tas perdu ton rasoir ?
Quoi ?
Ben
tas les jambes toutes douces mais là, ça fait un peu femmes des cavernes ! Cest un look que tu te donnes ?
Elle baissait les yeux sur mon ventre et mes cuisses, regardait tous ces poils que javais oublié de raser et qui débordaient de laine sur mes cuisses :
Eh, dis-donc, tas pas vraiment le look des magazines toi non plus !
jai oublié
cest moche ?
Non, pas moche, juste
je crois pas que tarriveras à lancer la mode !
Tes plus soignée, je reconnais !
Jai fait hier soir
javais vu une jolie brune sur le marché, alors je me suis faite belle
elle repoussait du doigt une mèche balayée par le vent sur mon front, je me tenais à ses hanches
Tu la trouvais jolie ?
Mmm
elle essayait un chapeau
un baiser sur ses lèvres, nos doigts noués
Et une jolie blonde lui a dit bonjour, de loin
elle avait disparu le temps que jachète le chapeau.
Ptêt que la blonde a eu peur de se faire rembarrer ?
ses lèvres pincées, un pli à son front que jeffaçais dun doigt
Tavais un top blanc qui flottait, un pantalon de lin bordeaux bas sur tes hanches, jétais pas la seule à te regarder, je suis partie.
un haussement dépaules
Je tai fait un petit signe, parce quon sétait vue la veille au resto.
Tu te cachais derrière de grandes lunettes.
Tu décortiquais tes crevettes et tu te léchais les doigts.
elle embrassait mes doigts, mordillait mon index, je frottais la peau sous ses bras, effleurait ses seins de mes bras, ses tétons tout petits tout roses pointaient, un baiser du bout des lèvres, un baiser gourmand, son dos arqué sous mes mains qui la serraient contre moi
Cest bien les premiers frissons ! Les premiers baisers ! Après
après on verrait bien. Déjà se trouver, se comprendre, et plonger dans linattendu.
Des filles que je trouve jolies, jen croise souvent, sans arrières pensées, juste les regarder parce quelles ont un joli sourire ou de beaux cheveux, une robe qui tourne bien, quelque chose dans les yeux. Et puis dautres, et les pensées qui traînent, des rêves et des regrets, des filles croisées à peine aperçues et vite disparues qui mauraient faite moins seule, et parties.
Ce matin, je regardais la fiche météo au syndicat dinitiative, et je tai vue. Tu traversais le parking
tu tes arrêtée pour faire des étirements à lentrée de la piste cyclable. Je me suis dépêchée de passer devant, je te guettais. Je me disais
elle sera pas loin, elle va me rejoindre, et puis
et puis je verrai bien
et puis tu suivais sans me rattr.
Je savais pas trop comment taborder
tu sais que tas de belles fesses ?
Elle riait.
On est rentrées au Penon en marchant au bord de la mer. Pour prendre le temps, pour nous tenir la main. Elle, je sais pas, mais moi jai toujours une appréhension, une inquiétude. Je suis inquiète tout le temps. De plaire à une fille qui me plaît, de me tromper, dêtre repoussée. Ensuite inquiète quon ne saccorde pas, que ça ne marche pas entre nous. En rentrant jétais inquiète de ça.
Main dans la main on a remonté le chemin goudronné de la plage, contourné le skate-park désert le matin.
Je suis dans un appart au-dessus de la boulangerie, on s'achète des croissants et je te fais un thé ... tu veux ?
Jus dorange et thé, croissants et chocolatines, corbeille de fruit, une grande bouteille deau, on a tout mangé attablées sur la table ronde de la terrasse.
Je ne racontais pas ma vie, elle na rien dit de la sienne, on riait de petits riens de bêtises, du charcutier sur le marché qui vend du Serrano et du Lomo quon peut goûter en faisant la queue, dune petite robe bleue échancrée dans le dos dans une boutique sur lesplanade, de linfusion de verveine mélangée à ses salades de fruit, du resto sur la route bord de mer à lentrée dHossegor où javais mangé la meilleure pizza, elle volait dans mon assiette les tranches de kiwi que je découpais.
comme si on se connaissait depuis longtemps
Elle a les cheveux blonds, je suis brune, elle les attache avec des chouchous, moi avec un foulard, les siens plus sages, les miens plus fous. On est de la même taille, plutôt fines, elle a de petits seins tout ronds les miens tout pointus, jaime la pizza et elle les grandes salades avec plein de trucs dedans, on bronze toutes nues toutes les deux, elle sest moquée de mes petites lunettes que jai posées sur mon nez pour régler le micro-ondes et chauffer l'eau de son thé, elle riait en voyant mon lit en chantier disait "cest bête, on dirait quon dort du même côté ". Reconnaissez ! On était faites pour aller ensemble, non ? Evident !
Je lavais nos bols et nos couverts dans lévier, elle était derrière moi, ses bras fermés autour de ma taille, son menton sur mon épaule :
Tes toute collante et tu sens la mer.
Toi aussi, va prendre une douche !
Jai hésité devant mon armoire à lui choisir une tenue, elle déciderait elle-même ! Jai pris deux petits slips, deux paréos.
Elle avait laissé la porte entrouverte. Jai frappé deux coups, et passé la tête par louverture. Elle était en train de sessuyer :
de quoi te couvrir
et puis tu choisiras toi-même dans mon armoire.
Ça suffira, mon appartement nest pas si loin !
Elle a écarté le rideau de plastique pendant que jétais sous la douche. Je croyais avoir été discrète
pas assez sans doute :
Cest à cause de ce que je tai dit ? Je tai vexée ?
Non ! Javais pas fait gaffe, cest tout.
Rase pas trop quand même
Elle a refermé le rideau pour éviter leau que je lançais vers elle.
Elle était accoudée à la rambarde sur la terrasse quand je lai rejointe. Jai essuyé sur ses épaules leau qui gouttait de ses cheveux quelle avait roulés en chignon retenu dun crayon planté dedans. Elle sest reculée de la balustrade pour sappuyer contre moi, la tête rejetée en arrière vers mon épaule. Jai fermé mes bras autour delle, accroché au passage louverture de son paréo, quelle a écarté puis refermé autour du bras qui était passé dessous, ma main sur sa peau fraîche encore humide.
Tu tes pas essuyée, tes toute mouillée
Elle sest retournée face à moi, et pinçait les lèvres en une grimace comique, faisait oui de la tête avec un sourire espiègle.
Jai dénoué son paréo
Hey
y a du monde, en bas
je lai soulevé dans son dos pour lui en couvrir les épaules :
Ten fais pas ! Je tiens pas à te partager
Elle a replié ses bras pour saccrocher aux deux pans du paréo et lempêcher de glisser, sest appuyée du dos et des fesses à la rambarde en jetant des coups dil à droite et à gauche, rassurée par les murs qui nous protégeaient des autres terrasses. Plus de grimaces. Elle mordait sa lèvre inférieure en levant les sourcils, a fermé les yeux quand jai emprisonné ses petits seins tout ronds aux creux de mes mains, glissé une main sur les côtes saillantes de sa respiration bloquée, jusque dans son dos, lautre vers son ventre, lentement, le torse creusé sous le sternum, son nombril et le bombé du ventre dessous. Elle a relâché sa respiration, un peu tremblé et penché sa tête vers mon épaule où elle appuyait son front, sa bouche dans mon cou et son ventre creusé sous ma main qui descendait encore, caressait le petit pli marqué par lélastique de la culotte, descendait encore pour empaumer tout son sexe par-dessus le nylon gonflé de sa toison.
Elle a lâché les pans du paréo pour prendre mon visage entre ses mains, écarter mes cheveux, passer une main derrière mon cou pour un baiser, lautre main sur ma joue, son pouce sur ma lèvre qui se mêlait au baiser, sa cuisse ouverte pour laisser passage à ma main plus profond, son ventre poussé à ma rencontre de la houle des hanches, indifférente au paréo qui glissait de ses épaules et restait coincé entre la balustrade et ses fesses, son dos nu sous ma main, ses cheveux dénoués quand le crayon quelle avait planté dedans est tombé sur le balcon sous le nôtre.
Je vous le renvoie !
Elle sest détachée de moi en riant en serrant le paréo autour delle, ma repoussée pour aller se cacher dans le salon.
Merci !
Jai ramassé le crayon renvoyé par une main charitable
et en réflexe levé les yeux vers le balcon qui surplombait le nôtre. Un ado penché à la rambarde me souriait et me faisait un petit signe de la main, haussait les épaules avec un sourire malicieux.
En la rejoignant dans le salon, je nai rien dit de ce spectateur de nos premiers gestes.
Elle mattendait bras ouverts, je lai soulevée dans mes bras, elle riait :
Tu vas nous faire tomber !
Mais non, cramponne-toi !
Ses bras autour de mon cou, ses cuisses relevée autour de mes hanches, jai avancé à petits pas vers la chambre et je me suis arrêtée au pied du lit.
Ouaouh ! Tu fais aussi des haltères ?
Tes pas bien lourde !
On sest données en spectacle ?
De dessous, on voit rien, ten fais pas !
Elle a gardé ses bras autour de mon cou quand je lai reposée, les yeux baissés, son front contre le mien, elle regardait mes mains glisser sur ses hanches et une main reprendre la place quelle avait quittée plus tôt sur son ventre et au creux de ses cuisses.
Jai pris tout mon temps. Au chaud sous ma main et mes doigts je savais son envie, mais jai résisté, gardé la main par-dessus le nylon que je creusais dun doigt, que je déformais de mes doigts serrés, attentive à son souffle chaud qui saccélérait et se bloquait, se relâchait en expiration tremblée, à son ventre qui venait au-devant de ma main, réclamait la caresse, puis séchappait dun basculement des reins, à ses mains sur mon cou, mes épaules, qui tantôt caressaient et tantôt se crispaient.
Je lai poussée sur le lit et me suis allongée tout contre elle pour un baiser. Dune main elle cherchait un passage par louverture du paréo, finissait par le relever sur ma taille, et se posait sur moi, écartait la cuisse passée sur la sienne pour me prendre au creux de sa main, puis plus impatiente que moi, dun doigt dans laine étirait la culotte et la repoussait de côté, plongeait vite un doigt, souriait dans le baiser à me trouver déjà toute mouillée de mon désir delle, aussi mouillée sans doute que je lai trouvée en plongeant ma main sous la taille de sa culotte.
Cest tellement bon ses caresses comme volées, un peu gênées dune culotte quil faut contourner !
Après
après je ne vous dirai pas. Je vous avais prévenus ! Ne râlez pas, vous saviez.
Et puis quoi vous dire ? Comment deux filles se donnent du plaisir ? Mais vous le savez, voyons ! Et puis la toute première fois, on na aucun besoin de fantaisies, au contraire, et le plaisir quon a soi vient surtout du plaisir quon donne.
Alors oui, bien sûr on a eu du plaisir lune de lautre, et oui, aussi, on a fini par enlever nos culottes, voyons ! Limportant nest pas là ! Limportant cest quon navait pas envie de nous quitter après, que cétait pas la tocade dun matin.
Limportant cest après lamour, javais sans arrêt envie de poser la main sur son bras, sa joue, de la serrer dans mes bras et dun autre baiser, et que javais des frissons partout quand je me retournais et que je voyais ses yeux sur moi, quelle souriait, poussait un soupir, presque rougissante que je la surprenne, que je sentais mon cur déborder du plaisir de la savoir près de moi et dun petit geste, dun sourire, dune hésitation, à la voir elle aussi retenir un mot ou un geste, pudique à dire ou faire.
Dans la rue, sur la plage, nos mains qui se cherchaient, un bras sur la taille, un regard, je me sentais légère, fière, javais envie de danser et de rire, et elle ou moi, pour un rien, un sourire une bise, une pression de la main.
Amoureuse ? Ben ouais ! Il faut pas ? Cest idiot, ridicule, rétrograde ? Il faut sen cacher ? Mais non ! Surtout pas ! Même si on ne se le dit pas, pas encore, par pudeur ou bêtise, parce que cest trop tôt, parce que
Vous avez remarqué ? Si, réfléchissez ! Je vous jure, je vous ai tout dit ! Non, daccord, pas le détail de notre première fois
on revenait de nous baigner, en fin daprès-midi, elle était retournée vers la mer après quelques pas pour rincer du sable sur ses jambes, javais voulu lappeler
Et je ne connaissais même pas son prénom ! Et elle ? Elle non plus
à aucun moment !
Je savais d'elle ... le goût de ses baisers, sa peau douce et son goût de femme, le goût de son plaisir et la plainte rauque quand
non, jai dit que je ne vous dirais pas. Mais bon, vous savez maintenant, jaime son goût, ne rigolez pas ! Cest important lodeur de son corps, le gôut de sa bouche, et le goût de son désir ! Bien sûr !
Mais pas son prénom
depuis ce matin, on ne s'était pas quittées une seconde, tellement occupées l'une de l'autre que ...je ne savais même pas comment l'appeler !
Je me suis retournée pour la regarder qui revenait vers moi en courant et je riais, incapable de marrêter. Elle sest arrêtée en fronçant les sourcils, regardait ses jambes et son ventre, ses bras :
Quest-ce que jai ?
Les tétons dressés et les poils tout collés, mais cest pas ça ! Cest
donne-moi ton nom !
Tu me demandes en mariage ?
Pas encore ... c'est quoi ton prénom ?
Anne-Laure
mes parents hésitaient, ils ont pris les deux.
Moi ...
Je sais ... le crayon
pour attacher mes cheveux, il y avait une lettre dessous
Sophie.
Dix jours au Penon, une semaine chez elle à Lille. Quelques larmes quand je suis rentrée à Paris. Le téléphone tout le temps. Le premier week-end elle est venue chez moi à Paris ... on s'est "un peu" données en spectacle sur le quai de la gare.
Je me suis inscrite en fac à Lille.
Je vous avais prévenus, ce qu'on fait dans notre lit, je n'en ai rien dit ! Je laisse ça à votre imagination !
Allez, faites pas la tête ! Un peu de douceur, ça fait pas de mal, non ?
Misa - 03/2015
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