Fait Main 6
DIMANCHE. Vers seize heures, Aloïs, Marie et Daniel, bagages chargés, après les dernières effusions ont agité leurs mains aux portières. Chaque soir jai eu droit à un appel téléphonique pour un compte rendu. Entre autres jappris quAloïs fendait du bois pour ses parents à longueur de journée. Il passait pour discuter en soirée, en présence du grand-père. Le quatrième jour Marie mannonça quune jeune fille de son âge se promenait avec Aloïs et semblait laccaparer.
A la demande du grand-père qui navait plus de tabac pour sa pipe Marie avait dû demander à Aloïs daller en ville. Ils en avaient profité pour acheter de la viande. Le dimanche Aloïs était venu inviter le grand-père, Marie et Daniel pour un repas dans une auberge réputée. Le grand-père en avait profité pour rendre visite jusquau soir à un vieil ami pour lui montrer son premier arrière-petit-fils.
Aloïs et Marie sétaient promenés dans les bois. Aloïs lui avait montré dans une clairière où il avait construit une cabane, remplacée par dautres depuis. Hélas Marie sétait tordu le pied dans une ornière et avait cassé un talon. Voilà pourquoi elle ne mavait pas appelé le dimanche. RAS pour le lundi. Le mardi Aloïs sétait montré en compagnie de Lucie en soirée. Le vendredi Aloïs avait offert une paire descarpins, pour remplacer ceux que Marie avait abîmés dans les bois par la faute de son guide. Selon mes recommandations elle avait accepté ce nouveau cadeau. Elle avait hâte de rentrer dimanche et de me retrouver, me couvrait de bisous avec un tremblement dans la voix.
Au retour, le dimanche soir, Aloïs ne sattarda pas, il fallait quil se prépare pour reprendre le travail le lundi à 6 heures. Oui, tout sétait bien passé. Marie approuvait et mon fils me faisait la fête.
Nous fêtions les retrouvailles au lit après la douche de ma femme. Elle était contente de son séjour, bien entendu. Mais la séparation avait été trop longue, elle ne recommencerait plus.
- Je ne voulais pas. Houhou, Pardon. Oh! Je ne te mérite pas. Hou
Que je suis malheureuse. O mon Dieu, quest-ce que jai fait. .. Chéri, je taime, je naurais pas dû
je le savais bien, pardonne-moi.
- En voilà une façon de me montrer ton bonheur de me retrouver. Tu nas pas à ten vouloir, cest moi qui tai recommandé ces vacances. Allons cesse de pleurer.
Javais du mal à comprendre ses bribes de phrases entrecoupées de sanglots interminables.
- Ce nest pas ça,
cest mal
houhou
que vais-je devenir
je taime... houhou, cest ...ma fau
houhou
te. Je suis impar- hou donnable, houhou
Pour la faire taire je ne trouvais quune solution, lui fermer la bouche en lembrassant. En vain, tout son corps était secoué de tremblements, des larmes inondaient son visage. Je finis par ramollir et quittai par glissement le nid chaud où je venais de me prélasser
la capote en berne pendait lamentablement.
Marie prit une respiration et expulsa en un souffle :
- Jai fait lamour avec Aloïs. Pardon houhou, houhou
Et larmes, sanglots et tremblements reprirent de plus belle. Cette fois javais entendu clairement sa déclaration, javais un mal fou à comprendre le sens des mots, mon esprit était comme paralysé et je restais penché sur elle, immobile, stupéfait, incrédule :
- pschitt, pschitt, ne pleure plus, cesse de pleurer.
Jaurais dû hurler de colère, crier je ne sais quels mots horribles mais jétais apitoyé par ce déluge de pleurs et de remords. Je sus juste dire :
- Combien de fois?
Cette remarque stupide eut pourtant le don de lui rendre la parole.
- Oh! Non, juste une fois, une seule fois. Après jai eu trop honte, jai tellement pleuré quAloïs sest mis lui aussi à pleurer comme un gosse. Et nous nous sommes juré de ne plus jamais recommencer. Cest arrivé par ma faute.
Dune voix calme, sans acrimonie, alors que je lui caresse le front
:
- Raconte-moi, si ça peut te soulager.
Je tai raconté que je métais tordu le pied pendant notre promenade du dimanche, à la recherche de cabanes. Nous étions à peu près à deux cents mètres de notre point de stationnement. Le talon de mon escarpin était cassé, ma cheville trop douloureuse. Bref, Aloïs a décidé de me porter jusquà la voiture. Javais passé un bras autour de son cou, son bras droit passé dans mon dos me retenait contre son torse, le gauche me soutenait dans le pli des genoux. Le chemin était irrégulier, les secousses me faisaient glisser, ses mains me rattrapaient, touchant au passage le côté extérieur dun sein ou le bas dune cuisse. Sous leffort le visage de mon porteur rougissait, la sueur trempait son front. Il refusa de sarrêter et parvint essoufflé mais fier à ma portière, me posa sur une jambe en me laissant glisser précautionneusement le long de son corps. Au passage ma hanche cogna la bosse qui gonflait son pantalon. Malgré cette réaction somme toute naturelle et incontrôlable, il regagna sa place au volant et démarra, me déposa, maida à entrer.
Il revint peu après chez grand-père avec de larnica et me massa la cheville et le mollet, jusquau-dessus du genou. Je tassure quil avait des gestes corrects de secouriste. Il navait manifesté aucun autre signe démoi. De plus je le savais aux ordres de Lucie et je néprouvais aucune gêne à me laisser soigner par lui.
- Eh! bien oui, je ne vois pas pourquoi tu verses toutes ces larmes. Parce quun grand gaillard solide ta porté dans ses bras? Ma chérie, tu es impayable !
- Quand le dernier vendredi, il vint me proposer une virée en ville avec Daniel, à deux jours de notre retour, je ne vis aucun mal à laccompagner. En route, il me parla de ses progrès avec Lucie, de la possibilité de songer à une histoire damour. Il était attendrissant comme un adolescent qui découvre la passion. Au retour, il proposa de montrer à Daniel les fameuses cabanes.
- Laisse le marcher le plus possible, sil le faut, je le porterai. La poussette nous gênerait plutôt.
Nous avons refait le même chemin. Bébé a couru avec Aloïs dune cabane à lautre. Jai fait un faux pas, je me suis tordu lautre cheville. Aloïs se moqua:
- Dis, ça tamuse. Bon tu vas taccrocher sur mon dos et je donnerai la main à Daniel.
Nous avions fait quelques pas, Daniel a refusé de marcher, tendu les bras pour être porté. Aloïs ma déposée sur une souche, sest baissé derrière moi, a glissé sa tête entre mes jambes et ma soulevée sur ses épaules. Je me suis accrochée à son front, il sest baissé encore, jai serré les jambes pour ne pas tomber pendant quil ramassait Daniel. Et il sest mis en marche, l dans les bras, mes jambes pendant à lavant, lune sous un bras solide qui me maintenait. Mes cuisses enserrait son cou, mon bas-ventre contre sa nuque ressentait chaque pas, une étrange sensation de chaud me gagnait, ma main au contact du front devenait moite. Lentrejambe de ma culotte avait glissé sur le côté, il métait impossible de changer sa position sans bouger et frotter ma vulve contre la nuque ou les cheveux. Mon sexe était plaqué comme une ventouse contre la chair du cou du costaud, mes cuisses se contractaient aux cahots de la marche.
Enfin il ouvrit la portière arrière, se plia en avant pour coucher le bébé endormi sur le siège. Je saisissais le toit de la voiture pour ne pas tomber, ma main couverte de sueur glissa sur la tôle et je ne sais comment, Aloïs me rattrapa, couchée de dos sur le toit métallique, cuisses ayant changé dépaule par miracle au cours de la demi rotation, ses yeux, son nez, sa bouche et le menton appuyés contre mon sexe découvert. Il était à bout de souffle, son haleine chaude se répandait sur ma peau. Linstinct le poussa à embrasser ma fente offerte par le hasard.
Je ne protestais pas. Il se crut autorisé à passer la langue sur louverture de ma boutonnière. Jétais maintenue en position inconfortable, mais les mains sur mes hanches me tenaient fermement. Le souffle chaud de la bouche et les baisers de ses lèvres tièdes sur celles de mon sexe avaient anéanti toutes mes bonnes résolutions. Daniel devait dormir et au-dessus de lui, ventre offert je recevais lexcitation interdite, abandonnée à cette langue qui léchait mon clitoris grossi par tous ces contacts. A cette allure il eut tôt fait de me faire perdre la tête, de me bouleverser et de me conduire à un violent orgasme, que rassasié il contemplait avec bonheur.
Enfin il me remit sur un pied, en me tenant contre lui. Comme la première fois je sentis la fameuse bosse, mais cette fois jen éprouvais un trouble bien plus fort. Quand sa bouche happa la mienne, quand il déposa sur mes lèvres quil mordillait lodeur de ma cyprine, je fus incapable de reculer ou de le repousser. Je navais plus de force, jétais une proie et me laissai glisser à genoux. Si bien que dune main il fit descendre le zip de sa braguette et présenta son gros membre en bel état face à ma bouche.
Ma langue mouilla le gland dégagé par lérection, le lécha, trouva son odeur envoûtante, mes lèvres lui firent une couronne. Jagissais comme un automate, suçais, pompais de la bouche, pressais entre mes doigts, ce membre étrangement large mais plus court que le tien. Je neus pas à insister, il grogna, sarracha à ma bouche et se répandit contre la carrosserie.
Toujours aussi incapable de réaction, je me suis retrouvée, couchée sur une couverture tombée des nues, derrière la voiture, écrasée par son ventre collé au mien, soumise à la pénétration presque douloureuse de cette verge revenue à ses plus fortes dimensions, les seins dévoilés, sucés à leur tour par des lèvres goulues, martelée par un compagnon que cette bonne aventure rendait vaillant, puissant, impérieux au point de mexhorter à jouir. Cela finit par se produire, mais il était tellement occupé à observer mon visage en délire quil oublia de se retirer : les contractions de son éjaculation dans mon vagin me projetèrent je ne sais où. Il sétait affalé de tout son long sur moi. Je trouvais enfin la force de pousser mes poings contre lui. Il se releva, dénicha une serviette de vaisselle dans le coffre, en utilisa un coin pour sessuyer, me lança le torchon pour ma toilette intime. Je me suis levée, jambes écartées pour laisser le sperme s'écouler vers le sol puis j'ai épongé les coulées abondantes qui refluaient: ciel qu'est-ce qu'Aloïs m'avait mis ! Depuis quand le malheureux n'avait-il pas eu de relations sexuelles ?
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