Entorses
Bon, autant vous prévenir tout de suite, cest long ! Je suis incorrigible ! Pourtant je vous jure, jai beaucoup supprimé !
Ecrit à la 1ère personne mais vous verrez vite : ce nest pas moi. Cest une ado, des ados. De ceux et celles que je croise au quotidien.
Une première histoires « Ados » était un peu sombre, celle-ci est plus lumineuse.
Vous me direz ?
1ère entorse (à la moralité ? bah
parfois on nest pas fière de ce quon fait, quon fait pour de mauvaises raisons)
Il ma dit « on se voit à la pause derrière le gymnase ». Il ménerve. Et pourquoi là-bas, dabord ? Pas envie ! Mais Sarah était là, elle a entendu. En cours de français, elle parlait avec Janie ; elles me regardaient après.
Sarah
elle fait trop sa sucrée et elle cause dans mon dos
que je serais quune allumeuse, que je me la joue, que jai jamais rien fait, que je me dégonflerais si
et elle me snobe un peu.
Jalouse ? Greg, elle serait bien sortie avec lui. Elle lavait dit un jour à Janie. Sauf que Greg, cest après moi quil en a.
Ça maurait pas gênée quil aille avec elle. Pas du tout ! Mais là
si jy vais pas, je vais passer pour quoi ? Hein ? Je peux pas me dégonfler. Je peux pas.
Greg il est
ben il est con ! je vois pas comment dire mieux. Et puis il sent mauvais ! Il sent le mec. Cest pas comme les autres après la gym, cest différent, plus fort. Il pue le mec. Jaime pas. Et puis il parle toujours trop fort, il fait le malin, toujours à faire chier quelquun.
Jirai. Tant pis. Juste pour emmerder Sarah. Pourvu que Julien le sache pas ! Julien, jaurais même pas réfléchi, cest oui tout de suite. Mais il est trop timide. Trop beau, aussi ! Pourquoi cest pas lui au lieu de Greg ?
Cest con ! Derrière le gymnase, pourquoi là-bas ?
Jirai.
Je pensais quà ça. Jécoutais rien du cours et je me suis fait ramasser par la prof, deux fois. Quelle salope, celle-là ! Elle ma retenue à la fin : et bla bla bla, et bla bla bla
tout le monde était déjà parti quand elle ma lâchée.
Jai guetté. Jai vu personne. Tant mieux. Je suis passé par le petit portail pour aller au gymnase, cest interdit, mais cest jamais fermé et personne ma vue.
Il mattendait, un pied appuyé au bardage, les mains sous son cul, les manches courtes de son tshirt roulées sur les épaules et une jambe de son jogging relevé au genou. Comme dhab ! Bon daccord, il est costaud ! Mais je men fous, moi, de ses muscles ! Et puis quil se soit fait choper par les keufs avec un joint, tu parles ! ça fait pas de lui le caïd du bahut, et pour ce que jen ai à faire, des caïds, en plus !
« Tes toute belle, aujourdhui ». Original ! « Parce que dhabitude non ? ». Pas fûté, Greg ! Il fronçait les sourcils. « Oui mais aujourdhui encore plus ». Ben voyons !
Parce quaux infos ils annonçaient 26 degrés et grand soleil, javais mis ma robe bleue. Et les mecs, dès quils voient un bout de peau, ça les rend dingues.
Euh
à propos, Greg, ça le faisait bander ! Et ça avait même pas lair de le gêner, au contraire, il se marrait.
Quand je me suis approchée, jai pas pu mempêcher de regarder la bosse qui déformait le jogging. Il était tout fier, ce con ! « Ça tinspire ? ». Jétais embêtée quil mait vue regarder, je crois même que jai rougi.
« Tes belle ». Bon, on le saura ! je suis belle, et gnagnagna
« quest-ce que tu veux, pourquoi tu voulais que je vienne ? ».
« Pour te voir ». Fort ! Très fort ! Pas à dire, cest un charmeur, ce Greg.
Il a enlevé une main de sous son cul contre la tôle du gymnase et la posée sur mon épaule. Il tirait pour que je mapproche de lui. Ouh lala ! lodeur !
Il sest redressé, se tenait tout près de moi. Il se penchait un peu. Membrasser ? Beurk ! Certainement pas ! Je me suis retournée, dos à lui, les bras croisés sous la poitrine.
Il avait ses deux mains sur mes épaules, et descendait sur mes bras en caressant.
« Tu me plais bien. On pourrait
». Je le savais bien, que je lui plaisais ! Le truc dur quil frottait contre mes fesses le disait bien tout seul ! Et bien dur, en plus !
« Eh ! Tu vas où, là ? ».
« Tu veux pas ? Allez ! ». Que je veuille ou pas, ça le gênait pas. Il avait déjà sa main en haut de ma cuisse sous la robe. Jai regardé autour de nous, à droite, à gauche. Personne. Y aurait plus manqué que ça ! « Arrête ! ». « Pourquoi ? ». Comme les mômes ! pourquoi
parce que jai pas envie, pardi !
« Alors toi ». Un soupir. Cest moi qui ai soupiré ? Faut croire
Ben voyons ! Il avait toujours sa main en haut de ma cuisse et il soulevait ma robe. Je tirais dessus dune main pour la rabaisser. Il ny avait personne autour, mais quand même !
Il me tenait contre lui de lautre main, son bras autour de ma taille et continuait à griffer ma cuisse sur le côté, se rapprochait un peu vers lintérieur. A peine plus et il aurait ses gros doigts et ses ongles noirs sur ma culotte ! Javais pas envie ! Pas lui ! Pas comme ça ! Jai lâché ma robe pour retenir sa main. Pas envie que ce nul me tripote la chatte !
Mais Greg, quand il a une idée dans la tête, ça lui passe pas comme ça ! Avec son autre main il a pris ma main libre par le poignet et il la tirait dans mon dos, «Toi, touche-moi ! ». Cest quil est costaud ce salaud ! Et pour mempêcher de mécarter, il a remonté la main qui était sur ma cuisse sans que je puisse le retenir. Il la remonté sous ma robe jusquau-dessus de ma culotte, sur mon ventre et il me tenait fort.
« Branle-moi ! ». Et voilà ! Surprise ? Même pas, je me doutais bien que ça arriverait un jour. Et puis je lavais un peu cherché en traînant avec Sarah et Janie. Elles le faisaient, elles. Alors je savais quun jour, moi aussi
Mais Greg ! Pourquoi il a fallu que ce soit lui ?
Jétais
pas bien ! Mais je voulais pas me dégonfler. Pas possible ! Et puis en venant, je men doutais un peu
Greg tenait toujours mon poignet, tenait ma main contre sa jambe.
Sa main sur mon ventre descendait et saccrochait à lélastique de ma culotte pendant que moi je lempêchais daller plus bas de ma main libre.
« Arrête ! Me touche pas, Greg, jai mes machins ! ». Il y a cru ? Je sais pas, mais il a remonté la main. Sauf que cette andouille avait pas lâché ma culotte et quil la tirait sur mon ventre et quelle me sciait labricot en deux.
Et comme il a de la suite dans les idées, il frottait ma main sur lui.
« Ça va ! Ça va ! Arrête ! Enlève ta main ! » « Tu vas le faire ? » « Tes chiant ! Tu la fermes, ok ? » « Juré ».
Greg, il est con, mais pas complètement. Il a attendu que jai la main dans son jogging et que jaie pris sa bite dans la main pour lâcher ma culotte. « Sors-la, fais ça bien ! ».
Comme javais toujours quune main, je me méfiais de lui, je gardais lautre sur la sienne sur mon ventre
il ma aidé à baisser son jogging, et puis il a dû soulever la taille de son slip, parce que quand jai remis la main sur lui, sa bite était toute droite sur son ventre au-dessus de la taille du slip, y avait que le bout qui dépassait.
En se tortillant derrière moi, il a baissé son slip aussi jusque sous les couilles.
Greg, il est con et il pue, mais faut dire ce qui est, il a une sacrée bite ! Jen avais jamais touchée une comme ça !
La première fois cétait lan dernier, en vacances. La première fois et la seule fois avant aujourdhui. Il gardait sa main sur la mienne, il mavait montré comment faire. On allait le soir sur la plage, dans les dunes, tous les soirs. Il avait voulu avec la bouche, mais javais pas voulu, ni que lui me touche. Je voulais pas. Et puis comme il giclait presque tout de suite, après, il insistait pas.
Comme je savais pas sil allait partir vite, je sais pas si cest pareil pour tous les mecs, jy allais tout doucement avec Greg.
Je me suis retournée et comme je le tenais dans ma main, cette fois il men a pas empêchée. Je me suis mise à côté de lui, sa bite vers la haie. Ma robe risquait plus rien !
Quel engin ! Je sais bien que tous les garçons sont pas fichus pareil, cest comme les filles, mais lui ! waouh ! Jai pas pu mempêcher de regarder. Un gros gland tout rouge avec une goutte brillante qui tremblait tout en haut, toute glissante quand jai passé le doigt dessus pour mouiller son gland, et une bite bien droite et vachement grosse avec des grosses couilles qui ballotaient pendant que je le branlais sans trop serrer les doigts pour glisser dessus.
On était tous les deux appuyés au bardage du gymnase face à la haie. Jai accéléré pour en finir et il a fermé les yeux.
Euh
Greg, cest franchement pas avec lui que jaurais voulu, mais bon, la situation et puis sa grosse queue, je mouillais grave ma culotte. Quand jai passé la main sous ma robe pour la remettre en place
il avait tellement tiré dessus que javais carrément un élastique au milieu de la chatte
jai eu les doigts tout collants de mouille.
« EH BEN ! VOUS VOUS EMMERDEZ PAS ». Sarah et Janie ! Au coin du gymnase ! Je sais pas depuis quand elles étaient là à mater. Javais pas fait attention ! Une putain de colère ma prise ! Jai donné encore sur lélan deux coups de poignet et Greg sest mis à jouir. Je lai lâché aussitôt en me reculant vers la haie.
Il est resté appuyé au mur des épaules, la bite tendue qui se secouait tout seule et ça giclait, ça giclait ! Et pendant tout ce temps il geignait, comme sil allait pleurer : « arrête pas arrête pas ! salope, continue ! ». Et sa bite continuait à battre de haut en bas avec chaque fois un jet qui partait vers la haie !
Jai rejoint Sarah et Janie qui le regardait bouche bée : « La vache ! » « Tu las laissé en plan ! » « Rien à foutre de ce mec ! Mais allez-y si ça vous dit ! ».
On avait déjà tourné le coin du gymnase quand on la entendu gueuler : « SALOPES ».
Après cette histoire, Sarah, Janie et moi on est devenues copines. Cest juste pour ça que je lavais fait, pour plus être à part, toute seule, comme lan dernier.
Je sais, je sais, branler un mec pour avoir des filles à qui parler
cest pas banal, très con
cest comme ça !
Après ça aussi que les mecs du bahut nous appelaient « les branleuses » : pour se venger ! fâchés quils étaient quaucune de nous trois ne veuille plus avoir affaire à eux.
****
Karine a changé. Elle était solitaire, se tenait en marge, parlait peu. Sa faute ? Sans doute. Un peu timide, réservée.
Elle était nouvelle, ne connaissait personne, avait dû abandonner toutes ses copines en suivant sa mère après le divorce de ses parents. Mal dans sa peau.
Cette solitude pendant sa première année de lycée lui pesait.
Elle a changé parce quelle la décidé, parce que les circonstances sy prêtaient, elle a changée par rébellion.
Dabord il y a eu son petit copain pendant les dernières vacances, une découverte, cétait le tout premier, les premiers baisers, les premières caresses la nuit dans les dunes sur la côte landaise où elle passait deux semaines avec son père.
Et puis si la séparation de ses parents lavait au début catastrophée, elle en a très vite découvert quelques avantages. Tous les deux, son père et sa mère, chacun de leur côté, lui parlaient différemment, la traitait différemment, essayaient lun et lautre de sattirer ses bonnes grâces. Elle avait plus de liberté, plus dargent de poche, ses moindres demandes accordées, chacun enchérissant sur lautre.
Parce que chacun deux était très préoccupé de lui-même et de sa nouvelle vie de célibataire, parce que le changement de Karine était progressif, quils ne la regardaient pas vraiment, ils nont pas vu leur fille changer.
Elle shabille différemment. Finis les jeans et les pulls informes qui cachaient. Comme sa mère, comme les jeunes femmes que son père courtise, elle porte des leggings moulants et des mini-jupes. Elle les porte avec de grosses chaussures, avec des blousons cloutés.
Sa mère sest fait percer le nombril pour lété ? Elle aussi. Elle a aussi un brillant sur une aile du nez, deux anneaux sur le pavillon de loreille, et un petit diable sur une fesse où sa mère sest fait tatouer un papillon. Elle a accompagné lune des filles que son père fréquente chez un coiffeur, pour cette fille des mèches bleues, pour elle roses.
Ils nont rien vu à ces changements ? Ils nont pas fait attention.
A cause de ce nouveau look, elle a changé de statut au lycée. Elle intrigue. Avant personne ne faisait attention à elle, maintenant on la recherche. Les garçons, bien sûr, et des filles aussi, qui comme elle se donnent ce look gothique quelle sest choisi. Sarah, Janie. Elle a décidé que sa popularité passerait par elles, alors elle sest comportée comme elles, pour être acceptée. Elle aurait pu mieux choisir
****
Greg nest pas un garçon discret. Ce qui sest passé derrière le gymnase, le lendemain, tous ses copains étaient au courant. Il a enjolivé, na pas raconté la fin frustrante et le rire des filles qui se moquaient de lui en séchappant. Les filles nont rien démenti, sont restées distantes, jouant les indifférentes et les mystérieuses, un peu hautaines.
Avec les deux filles qui la snobait jusque-là, Karine a joué laffranchie, a dit quelle avait voulu donner une leçon à Greg en labandonnant «
jai senti quil partait alors je lai lâché, ce petit con, ça lui apprendra
», à petites touches elle leur en a raconté des tonnes, tellement plus quelle nen avait jamais fait, juste pour savourer les questions et voir leurs yeux sécarquiller.
Elles jalousaient ses piercings ? dans un couloir elle a soulevé sa robe pour montrer sur sa fesse découverte par le string le petit diable noir qui tirait une langue rouge, se délectant des questions qui ont suivi, des coups dil entendus.
Ce quelle a aussi dit à ses nouvelles amies, cest lintérêt quelle portait à Julien. Elle a triché là aussi, fidèle au personnage quelle se construisait pour elles. Elle na pas dit quil lui plaisait, que souvent cest à lui quelle pensait. Elle a dit « Je vais le déniaiser, ce puceau, il me mangera dans la main ».
Cétait un autre défi, une autre provocation de le leur dire, pour sobliger à dépasser ce qui lavait empêché jusquà maintenant dapprocher ce garçon timide par peur de lopinion des autres.
Souvent, après un clin dil à Sarah ou Janie, elle sasseyait en cours à côté de lui, lui demandait de laide ou plaisantait, ce que jamais elle naurait osé faire quelques semaines plus tôt. Il rougissait, bredouillait en lui assurant quil ne croyait pas un mot de ce que Greg racontait, et souvent aux ricanements des garçons de la classe elle le voyait serrer les poings, prêt à la défendre.
Sarah et Janie surveillaient et riaient, lencourageaient en voyant ses progrès avec ce grand timide quelles voyaient perdre tous ses moyens quand Karine lapprochait.
****
Moi je suis pas très grande, mais lui ! Pfiou ! presque 2m. Il joue au volley dans léquipe du Lycée, cest lui le plus grand de léquipe. Et puis ses mains ! Quand je massois à côté de lui en cours, je ne peux pas mempêcher de les regarder. De grandes mains, fines, fortes. Ça me fait des frissons partout rien quà les regarder !
Lui, je sais, jamais il ne me bousculera, tout grand quil est. Et je sais aussi que plus personne ne viendra membêter : fini les conneries avec Greg !
Mais oui, je suis pas si conne, je sais bien que cest des conneries, allez
mais cest comme ça que ça marche. Regretter ? Un peu
tant pis !
2ème entorse (une vraie, celle-là, et ça fait mal)
Le temps passait, et avec Julien, jarrivais à rien. Javoue, devant les copines je faisais la maline, mais en fait josais pas trop avec lui. Jattendais
et rien.
Et puis loccasion ! Pendant un match UNSS un mercredi après-midi, après un smash, il sest mal réceptionné : entorse de la cheville et mal au coude quil sest cogné sur le sol en tombant dessus de tout son poids !
Pas de chance ? Eh ben si ! Au final notre chance à tous les deux !
Le prof le soutenait pour le raccompagner au vestiaire. Il pouvait plus poser son pied parterre et sautillait sur une jambe, il avait plié son maillot pour maintenir son bras.
Quand le prof est revenu du vestiaire, Sarah ma donné un coup de coude, « Et si on faisait les infirmières ? ». Jy avais pensé, mais sur le coup javais pas osé descendre des gradins et les suivre. Pas question quelle sen mêle !
Reste-là ! Je préfère y aller toute seule !
Elle faisait un peu la tête
La porte du vestiaire était entrouverte. Il était tout seul, assis sur un banc, torse nu, se balançait davant en arrière en tenant son bras, la jambe allongée devant lui tremblait un peu. Il faisait une vilaine grimace de douleur.
Jai frappé à la porte et je suis allée vers lui, je me suis agenouillée devant lui en posant une main sur son genou :
Tas mal ?
euh
pas très malin comme question, je sais
à la tête quil faisait, ça se voyait !
Il a levé la tête. Il pinçait les lèvres, continuait à se balancer en me regardant, a haussé les épaules.
Tout grand tout costaud ? Il avait les yeux humides
je me suis redressée en me tenant à son épaule et je lui ai fait une bise sur la joue. Brûlante. Sa joue. A cause de ma bise ? Je crois.
Je vais faire doucement
promis
Accroupie devant sa jambe étendue, jai défait ses lacets, je lui ai enlevé sa chaussure et sa chaussette, en marrêtant chaque fois que je le voyais grimacer. Pour ses joues ? Je savais. Je vous jure, javais pas fait exprès ! Enfin, pas au début
après, jai bien vu quil détournait le regard, mais que ses yeux revenait sans arrêt sur mes cuisses et
javais ma mini-jupe noire, et accroupie devant lui, cest pas que mes cuisses quil voyait ! Je me souvenais plus quelle culotte javais mis le matin, mais lui, il savait !
Et puis jai joué à linfirmière
massage de sa cheville avec une pommade quil avait dans son sac, un bande bien serrée après
et tout ce temps-là il matait ma petite culotte. Le plus rouge des deux ? Lui ou moi ? Je sais pas. Mais cétait vachement bon !
Allez, lève-toi !
Javais décroché ses jeans du porte-manteau et jattendais. Il osait pas me regarder, bredouillait trois mots de protestation. Mais je voulais pas marrêter là ! Pas question !
Jai posé le pantalon sur le banc et debout derrière lui jai baissé son short. Je me mordait les lèvres. Ne pas rire. Surtout pas. Il laurait mal pris et puis de toute façon cétait pas pour me moquer. Plutôt un rire nerveux. Javais dû étirer la taille pour le lui enlever : ça accrochait devant
Il sappuyait dune main sur mon épaule quand je lui ai enfilé le jeans autour des chevilles, mon épaule contre sa hanche. Il sappuyait à peine, comme sil osait pas me toucher, et je sentais sa main trembler un peu.
Il a voulu finir tout seul, mais avec une seule main, pas facile, et puis il grimaçait :
Laisse-moi faire
ten fait pas
cest rien
Le short avait eu du mal à descendre, mais remonter le pantalon, cétait une autre histoire
Cest quil avait bien aimé ma culotte ! Jai mis la main. Comment faire autrement ? Sans trop insister
enfin, quand même un peu ! Et moi qui avais trouvé que Greg était bien monté ! Julien
tout grand tout costaud et
tout à lavenant ! ou alors jai de petites mains, je sais pas.
Et là, davoir tenu son sexe tout dur pour le repousser dans le pantalon et refermer sa braguette, je savais que jétais au moins aussi rouge que lui. Et puis il fallait refermer les boutons
Quand jai eu fini, on était tout bêtes tous les deux. Je faisais plus la maline.
Cétait pas réfléchi. Pas un calcul. Plus mon petit jeu idiot. Jai mis une main derrière son cou pour quil se baisse vers moi, pour un baiser sur ses lèvres.
Il sest assis sur le banc derrière lui et je lai pas lâché, jai suivi, je me suis retrouvée assise à califourchon sur ses genoux, les miens autour de lui sur le banc, ma mini remontée très haut, mais jy ai pas fait attention et lui non plus.
Je me souviens plus vraiment trop bien, mais on devait avoir lair bien cons tous les deux à juste se regarder, lui un bras plié sur son ventre entre nous et lautre main sur le banc, moi assise sur ses genoux avec ma jupe toute remontée, ma main sur son cou.
Je savais plus trop quoi faire. Je faisais mon cinéma avec Sarah et Janie, la fille cool et affranchie, mais en fait de garçons, jy connaissais rien.
Daccord, javais tripoté un mec en vacances, et Greg après, mais Julien, cétait différent
lui il me plaisait, et depuis longtemps ! Jen avais passé, des nuits, à rêver de lui ! En fait, le vrai premier, le vrai de vrai, cétait lui !
Il a bougé pour soulager sa jambe, ma retenue dune main sur la taille parce que je glissais
sa main sur moi, tellement grande, et chaude
jai passé mes deux bras autour de son cou, ma joue contre la sienne, et jai serré, serré ! Jen avais mis du temps pour en arriver là ! Javais plus envie de le lâcher. Et quand il a enroulé son bras autour de ma taille, alors là !
Quelle tête je faisais ? Comment je pourrais savoir ! et puis je me cachais dans son cou en me serrant contre lui ! Mais quand je me suis redressée, jai vu la sienne : ses yeux écarquillés qui ne quittaient pas les miens, ses lèvres entrouvertes, sa glotte qui faisait le va-et-vient dans son cou, ses joues toutes rouges
Deux minutes avant je tenais son sexe tout dur dans ma main à travers le coton de son boxer pour pouvoir remonter son pantalon, depuis un quart dheure je lui montrais ma petite culotte, et je me souviens maintenant que cétait une petite culotte blanche transparente qui cachait rien de ce quil y avait dessous, et là, on était comme deux idiots, figés à plus savoir quoi faire.
Je sentais frémir ses doigts de son bras blessé replié sur son ventre entre nous, qui effleuraient ma cuisse. Il sen est rendu compte quand je me suis redressée et avec une vilaine grimace de douleur il a vite déplacé son bras.
Ça ma fait sourire. Jai soulevé son coude dune main, pris sa main de lautre pour la reposer sur ma cuisse « Te fais pas mal, ça va
», et je riais de voir sa mine ébahie.
En abandonnant sa main sur ma jambe, du dos de lindex je caressais la ligne de poils noirs au-dessus de la taille de son jeans qui remontait vers son nombril, cétait doux, il fermait les yeux.
Sans doute parce quil ne me regardait plus, jai osé. Jai arrangé la mèche sur son front, pris ses joues entre mes deux mains et posé mes lèvres sur les siennes, tout doucement. Quest-ce que cétait bon ! Dêtre là, tout contre lui, son bras autour de ma taille, sa main sur ma cuisse, ses lèvres sous mes lèvres, son souffle brûlant
Javais jamais été aussi bien !
On sest embrassé. Je sais que cest bête
mais on était un peu maladroits tous les deux : quand je me suis reculée, il a essuyé un peu de salive au coin de ma bouche, et moi sur son menton. Et on a ri. Même ses yeux riaient. Cétait la première fois quil me regardait vraiment, en souriant, sans se détourner. Il souriait encore et se mordait les lèvres quand je me suis relevée et que jai tiré sur ma mini-jupe qui sétait enroulée sur ma taille. Jai haussé les épaules en riant moi aussi.
Je lai aidé à enfiler un tshirt et on est retourné vers le gymnase. Cest moi qui portais son gros sac sur une épaule et il sappuyait dune main sur lautre. Enfin, il sappuyait pas vraiment, jaurais pas été assez forte pour beaucoup laider, mais il gardait sa grande main sur mon épaule. Quest-ce que jétais fière ! Du regard amusé de ses copains quand on sest assis en bas des gradins, du clin dil de Sarah, des remarques du prof qui est venu voir sil allait bien et qui nous regardait en se moquant un peu.
On est allés chez lui en bus, je laccompagnais, bien sûr ! Il fallait bien quelquun pour porter son sac ! La belle excuse
pour rien au monde je ne laurais quitté !
Je suis très forte pour les excuses et les prétextes
et lui était trop content de se laisser faire. Il aurait pu attendre que sa mère rentre du travail, aurait pu refuser, jaurais pu hésiter, ou pas oser
mais non ! On venait de se trouver, pas question de nous quitter !
Sous les bras, sur le torse, dans le dos, son tshirt était mouillé de transpiration. De mêtre serrée contre lui dans le vestiaire, javais son odeur sur moi. Il y en a à qui ça ne plaît pas ? Moi jadorais ! Son odeur sur moi me tournait la tête.
Petit chef ? Oui, je ne lui ai pas vraiment laissé le choix, et même sil a eu lair un peu gêné, au début, mais juste au début, il était tout content de se laisser faire ! Obéissant ! Il rougissait, ça oui ! moi aussi dailleurs, mais pas de quoi nous arrêter !
Chez lui dans la salle de bains, je lai fait assoir sur un petit tabouret qui était là. A ses protestations, faibles protestations, je répondais dun baiser sur ses lèvres et dun sourire.
Jai enlevé la bande sur sa cheville, je lui ai enlevé son tshirt, jai défait le bouton à sa taille et les boutons de sa braguette sans quil fasse beaucoup defforts pour me retenir, et puis je lai fait lever pour faire glisser son jeans sur ses jambes.
Lui debout devant moi, moi à genoux sur les carreaux pour faire glisser le pantalon sous ses pieds
javais à hauteur dyeux la preuve évidente que la situation
le troublait ! Et je peux vous dire quil a un « trouble » impressionnant ! La taille de son boxer avait du mal à empêcher son sexe de se redresser complètement. Une longue barre partait en biais pour se coller à la taille et jétais toute chose en voyant la tâche humide sur le coton gris tout en haut.
Il se tenait sur une seule jambe, lautre soulevée pour soulager sa cheville tremblait un peu.
Il fallait quil se lave ? Cest en tout cas ce que javais décidé, même si son odeur de transpiration de garçon me plaisait beaucoup.
Il gardait toujours son bras replié contre lui et grimaçait chaque fois quil essayait de le bouger.
Je me suis dégonflée ? Javoue, un peu. Je nai pas touché à son boxer avant de le pousser sous la douche italienne séparée de la salle de bain par un mur de briques de verre.
Lui sous leau, moi qui le regardait se frotter maladroitement de la main dans laquelle javais versé du produit de douche
et puis
et puis en serrant les poings pour me motiver, je lai laissé un moment, et je me suis mise en petite culotte et soutien-gorge et je lai rejoint ! Josais même pas le regarder, josais même pas imaginer ce quil penserait de moi.
Je lai lavé. Mes mains sur lui. Son cou et son dos, son torse, ses jambes et ses bras. Il était tellement sérieux ! me dévisageait et séchappait.
Jaurais osé ? Je crois pas. Avec toutes les histoires que les garçons racontaient au lycée, je crois que jaurais pas osé avec lui, pas ce jour-là
mais il avait une main sur mon épaule
Je sais pas sil a fait exprès, si cest moi qui ai voulu le comprendre comme ça
En bougeant il a bousculé une bretelle de mon soutien-gorge qui a glissé sur mon bras. Il me regardait. Surpris ? Prêt à sexcuser ? Je sais pas, il ma pas dit, jai pas demandé, jai enlevé mon soutien-gorge, comme si jobéissais à son geste, un peu faux-cul ? ben
et tant que jy étais, de toute façon elle déjà transparente alors imaginez ce que ça donnait toute mouillée ! jai aussi enlevé ma petite culotte. Quand jai relevé les yeux vers lui, un peu inquiète quand même, ce regard quil avait ! Pourvu quil me regarde encore longtemps comme ça !
Et puis cétait obligé, je lui ai enlevé son boxer. En étirant bien la taille à deux doigts. Et sa verge sest tout de suite redressée sur son nombril, toute droite, toute tendue, avec son gland tout rose et gonflé, le petit fil de peau dessous presque blanc détirement. Ça jai vu quaprès. Parce que pendant que je baissais son boxer cest lui que je regardais, ses yeux fixés aux miens.
Lui et moi, les deux, cétait la première fois quon se retrouvait tout nus avec quelquun. Je me sentais
incroyablement bien, fière, grande, femme.
Je ne regardais pas son corps, pas son sexe, enfin si, mais pas au début, je le regardais lui, mes mains sur sa peau, sa main sur moi sous leau de la douche quon avait pas coupée. Mes seins pressés contre lui, mes cuisses collées aux siennes, son sexe dur coincé entre nous tout chaud contre mon plexus, son bras autour de moi et les miens qui le serraient, quest-ce que cétait bien ! Mieux que tout ce que javais pu rêver !
Il est vraiment grand, jai déjà dit, alors même pour un baiser sur mes cheveux mouillés, il a dû sécarter et se pencher.
Cest un vrai baiser que je voulais, alors de mes mains sur sa taille je lai fait se baisser, sassoir sur les carreaux gris, et je me suis assise sur ses jambes.
Le baiser bien sûr
mais plus, beaucoup plus, je voulais quil me touche, je voulais le toucher, je brûlais, une envie, un besoin, alors quand je me tenais à moitié dressée sur mes genoux pour lembrasser et que jai senti sa main sous mes fesses qui me plaquait contre lui, jai glissé la main sur son ventre, jai pris son sexe dans ma main et je me suis soulevée pour le coller à mon ventre.
Je savais pas juste avant ce que jallais faire, jy avais même pas pensé, et lui non plus ne savait pas, mais il me soutenait de sa grande main, et il était aussi étonné que moi quand je me suis laissée glisser, son sexe au creux de mes cuisses, son sexe dressée que je tenais dans ma main en me laissant glisser.
Une pointe de douleur ? Je men souviens à peine. Je me souviens de létirement, que je me laissai glisser, que jai passé mes deux bras autour de son cou, que javais le souffle coupé et aucune envie de me redresser, au contraire, je me souviens de mes cuisses qui tremblaient et de cette chose qui étirait mon vagin, qui mouvrait en deux, et je descendais toujours, ma bouche grande ouverte, en apnée, et ses yeux si sérieux qui ne quittaient pas les miens.
Je descendais, je mempalais doucement, lentement, et tout dun coup, lorgasme est venu, sans que je bouge sur lui, sans mes mains sur moi, comme ça, de lui en moi qui menvahissait, mon vagin tout entier qui se contractait sur lui au rythme des pointes de plaisir qui me faisaient rejeter la tête en arrière et gémir et me planter sur lui en entier tout dun coup, jusquau fond de mon ventre.
Après, bien après, le temps que les contractions disparaissent, le temps que je retrouve mon souffle et que mon cur affolé se calme, le temps dun long baiser, mes fesses sur ses cuisses et lui toujours tellement dur tout au fond de mon ventre, je me souviens davoir pensé « même pas mal
je veux rester là ».
Et puis jai pensé à lui, je savais même pas si cétait aussi bon pour lui que pour moi. Les deux garçons que javais fait jouir, cétait avec ma main. Je me suis soulevée, dressée sur mes genoux pour le sortir de mon ventre, il baissait la tête, son front contre le mien et regardait ma main qui le tenait, a fait un « oh » affolé en sécartant pour me regarder le front barré dun ride en voyant mon sang de vierge qui maculait son sexe, sétonnait de me voir sourire en levant les yeux.
Déjà il me manquait, jai remis son gland entre mes lèvres, une nouvelle pointe de douleur quand je glissais sur lui, à petits coups. Comment faire, comment sy prendre, ? ça vient tout seul pas besoin dapprendre, je savais.
Lui ne pouvait pas bouger, assis sur les carreaux jambes étendues. Je lai vu plisser les yeux et serrer les mâchoires, je lai senti se raidir dans mon ventre, jai pris sa main sur ma cuisse pour la plaquer sur mon sein et jai senti du chaud en moi, jai senti ses cuisses se tendre sous mes fesses et les battements rythmés de son sexe tout au fond de mon ventre, et moi jai pas joui ce coup-là, que lui, et cétait vachement bien aussi, et je riais, et pensais « je savais pas que cétait si bien, je veux le faire tout le temps ».
Julien ! Tu pourrais au moins couper leau !
Il sest redressé tout dun coup et moi aussi, il chuchotait «
merde, ma mère
».
Jétais enveloppée dans un drap de bain, lui un autre autour de la taille, quand elle a frappé doucement à la porte. Nous ? Cramoisis ! Elle ? Lil à la fois sévère et rieur
Ton prof ma téléphoné
mais apparemment tu vas pas si mal ? Bonjour, mademoiselle !
Elle regardait autour delle, retenait son rire, elle a pris sur le coin du lavabo la petite culotte et le soutien-gorge tout mouillés, les a essorés et est partie avec.
On nétait pas très fiers
et finalement Julien avait lair plus embêté que moi. Moi javais envie de rire. Il est sorti de la salle de bains le premier pendant que je séchais mes cheveux.
Je peux entrer ? Tiens, ça devrait taller, je crois. Mais pour le soutien-gorge, je peux rien pour toi, tu nagerais dans les miens. Le tien est au sèche-linge avec ta culotte. Julien ma dit que tu tappelles Karine, moi cest Mireille.
Je ne savais pas trop si je devais lui tendre la main quand elle sest approchée
elle ma fait une bise sur la joue.
****
Je mhabille un peu moins court et jai toujours des mèches roses dans les cheveux, personne au lycée nose plus me traiter de « branleuse », Julien y veille.
Un jour sa mère est venue me chercher à la sortie du lycée :
Juste toutes les deux, il faut quon discute.
Elle écoutait, je parlais. Elle riait et puis un moment elle avait les yeux tout humides tout brillants.
Ah, joubliais ! depuis, je prends la pilule.
Assez souvent je dors chez lui, avec lui, et sa mère a un drôle de sourire le matin au petit-déjeuner en voyant nos cernes.
Je ne sais pas si on a été maladroits la première fois, cest pas important, ce qui est important cest que cest toujours aussi bon, et maladroits ou pas, on apprend ensemble, et ça cest chouette !
Misa 06/2015
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